Publié en 2004, ce quatrième album est une victime du succès rencontré par la série. Victime, le terme s'impose en effet puisque les auteurs semblent conscients de leur succès et en profitent.
Le Scorpion, Ansea, Méjaï et Cie ont quitté Rome pour Istanbul et la Cappadoce. L'exotisme, le changement d'air, la qualité de l'oeuvre graphique de Marini (les péripéties dans le désert) s'imposent à nos yeux ébahis. Mais bien trop rapidement, l'intrigue déçoit : les personnages se trahissent pour mieux se réconcilier, la chasse à la croix prend des proportions démesurées et l'utilisation galvaudée des Templiers exaspère.
Tout cela est heureusement bien vite pardonné (surtout après relecture du tome 6). Outre les raisons déjà évoquées, il est nécessaire de mettre en avant l'approche culturelle de l'Empire Ottoman et la place laissée aux méchants (Rochnan gagne en présence et en complexité, alors que le personnage de Trebaldi s'étoffe... en une seule apparition !).
Commenter  J’apprécie         180