Avant de commencer
Kaleb j'avais aperçu quelques avis du genre “sombre et inquiétant, on adore” alors forcément, je me suis dit “super, un nouvel univers et en plus ça va envoyer du lourd!”.
Effectivement, en commençant le livre, je n'ai pas été déçue! Les 100 premières pages entament l'histoire à une allure folle en nous plongeant tout de suite dans des émotions tellement intenses que j'en ai grimacé à leur lecture. Elles me semblaient tellement réelles que j'avais l'impression de pouvoir les ressentir moi-même. Affolant.
Malheureusement, mon enthousiasme a été de courte durée. Plus j'avançais et plus j'avais l'impression de lire les mêmes choses et de tourner en rond.
Kaleb passe son temps à hésiter entre le bien et le mal mais de façon complètement idiote. A chaque mauvaise action, il regrette, se rend compte du mal qu'il a fait et se dit qu'il ne doit pas recommencer en se prenant la tête à deux mains et en ayant des tonnes de remords… Sauf que 20 pages plus loin, on revient au point de départ.
Kaleb qui pourtant a si bien et si vite compris qu'il avait un pouvoir (et c'est aussi un point qui m'a gêné), qui comprend aussi plus vite que son ombre comment il fonctionne, n'arrive finalement pas à se contrôler, même un minimum?
Le personnage de
Kaleb est donc très difficile à cerner, et même si c'est probablement le but recherché, j'ai du coup encore moins apprécié de le suivre. A changer d'avis comme de chemise, je faisais pareil de mon côté.
Pour les autres personnages, je n'ai malheureusement été convaincue par aucun d'entre eux. Pourtant chacun a un rôle bien défini et tout tend à ce qu'on les aime ou les déteste mais justement, l'auteure en a trop fait et nous fait passer à côté.
Le rastaman gros comme une maison, le colonel trop psychopathe, Vulcan qui sait beaucoup d
e choses, Lucille l'hystérique, l'assistante qui a des doutes, le père qui ne comprend pas, l'homme aussi noir que mystérieux… le tout est finalement too much et pas assez réaliste.
J'ai pourtant beaucoup aimé l'idée de base. le fait qu'il y ait de l'empathie en chacun de nous mais qu'elle soit réellement développée chez seulement quelques spécimen était réellement bon pour débuter mais finalement, l'idée part complètement en vrille au fur et à mesure de l'histoire pour finir avec des supers pouvoirs de la mort qui tue (et ce n'est même pas une façon de parler).
L'un des points de l'histoire que j'ai beaucoup aimé aussi est le rapport sur les jumeaux. Plus on avance dans sa lecture, plus on se rend compte de l'ampleur de ce qu'il s'est passé. Mais tout comme le reste, j'ai été déçue par sa finalité et j'ai même été déconcertée par le point de vue de David sur sa soeur.
Un dernier point qui m'a sauté au yeux: le sexe. Pourquoi l'inclure à l'histoire? J'ai trouvé que c'était complètement hors-propos et que ça ne s'intégrait pas du tout au récit!
Il est simplement utilisé pour la relation entre
Kaleb et Lucille et si on veut partir dans ce sens, il n'est alors pas assez exploité pour diaboliser ce que fait
Kaleb.
*spoiler /on* de plus inclure un succube à l'histoire m'a tout simplement laissée bouche bée! Un empathe, oui. Un précog, oui. Un guérisseur, oui. Mais un succube? Décidément, je trouve ça très mal venu dans son contexte. *spoiler /off*
Au final, tous les éléments concordent trop entre eux pour que cela soit plausible. A la découverte de certains d'entre eux j'ai même été étonnée et déçue de la tournure des évènements. La fin du livre s'est même avérée apocalyptique mais plus dans le sens dystopie que feu d'artifice…
Malgré mon engouement du départ, on ne pourra donc pas dire que j'ai
Kaleb dans la peau, loin de là! (à croire que moi aussi je suis née immunisée contre les EDV!)
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