Je viens de terminer «
Baise-moi » de
Virginie Despentes et comme promis, je vous en fais un « petit » retour.
Une claque dans la gueule. C'est ce que j'ai ressenti.
Je pourrais poétiser un peu en choisissant des mots plus élégants, mais ce serait ne pas rendre justice à l'auteure. Désolée.
Ceci est une version Thelma et Louise ou encore Bonnie et Clyde en plus trash. Bien plus trash !!
Au fur et à mesure, je suis passée par toutes les émotions, arrivant par vagues, qui me laissaient tantôt fascinée, tantôt dégoûtée, tantôt amusée, tantôt en colère.
Certaines scènes sont tout simplement abjectes, si on les considère individuellement.
En revanche, si on prend l'oeuvre dans son ensemble, c'est autre chose.
Mais pour ça, il faut réfléchir et prendre du recul et c'est loin d'être simple !
Car oui, lorsqu'on nettoie toute la merde de chaque scène, toute la violence et qu'on met de côté notre moralité, on aperçoit avec des yeux ronds le lien inébranlable et tellement lumineux qui existe entre Manu et Nadine, aussi bien défoncées l'une comme l'autre par la vie.
L'esthétisme de l'ensemble est évident, une fois l'envie de vomir contenue.
C'est du grand art, du chaos, du sale, de l'orange mécanique !!
Oui c'est ça, «
Baise-moi » m'a fait le même effet que les films Orange Mécanique et Tueurs nés.
Incroyable tout de même que Despentes ait pu faire autant confiance aux lecteurs...
Parce qu'il lui a fallu une bonne dose de culot à cette dame pour se dire qu'on continuerait à lire son livre, outre le titre et les premières pages dignes d'un film porno.
Il lui a fallu une sacrée dose de foi pour se dire que les lecteurs réussiraient à aller au-delà de leur dégoût primaire pour essayer de saisir son intention.
Je suis épatée.
En revanche, le film ne me tente pas. Mon imagination a déjà fait le travail et il me faut maintenant ralentir mon rythme cardiaque.
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