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3,48

sur 1463 notes
Ce livre est incroyable. Je n'avais jamais auparavant éprouvé dans ma lecture une telle aventure : être dans la peau de femmes hors codes, destroy, hors contrôle... et de me sentir grisée par leurs actions, aussi violentes soient-elles... et en harmonie avec elles. Surkif total!
Et merci pour la playlist inside!
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Baise-moi a 30 ans. Épouvantée par le bruit qu'il a fait à sa sortie, je m'étais promis de ne jamais le lire, trop violent pour moi, quasiment un livre d'horreur comme il y a des films d'horreur. Et puis j'ai adoré Vernon Subutex, j'ai adoré Apocalypse bébé (mon premier Despentes), j'ai bien aimé Bye bye Blondie, alors l'autre jour à la médiathèque, il était vraiment sous mon nez et j'ai pris Baise-moi. J'ai bien failli ne pas dépasser la page 25, trop violent pour moi, trop gore ! Et puis je me suis laissé prendre au revirement dans la vie de ces filles, à la relation merveilleuse qu'elles conduisent tout le long de leur aventure, à leur vitalité.
En fait au bout d'un moment je ne me suis plus trop intéressée à leurs actions, c'était trop effectivement pour moi, mais ça n'avait plus l'air tellement réel et ça je trouve que c'est vraiment le talent de Virginie Despentes : parce qu'en effet elles ne sont plus dans la vie réelle, elles ne sont quasiment plus réelles elles-mêmes.

Les dialogues m'ont beaucoup fait rire, j'ose l'avouer, les répliques de Manu sont hilarantes par moment. La fin est inattendue et touchante, et je crois, moi qui en oublie tant, que c'est un livre que je n'oublierai pas.
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Dommage on ne peut pas mettre moins qu'une moitié d'étoile. Ce livre m'a profondément agacée tout du long. Ramassis de clichés punks et de provocation gratuite. Ne voit pas le rapport entre le féminisme et la société pourrie et tuer des innocents. Logique de terroriste. J'ai perdu huit euros cinquante.
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Récit explicite, mots à vifs ... bien que révisé pour la publication ce roman court ressemble à un texte de journal intime ... c'est une vie à lire ... les actions s'enchaînent sans être trop cohérentes ... meurtres, viol, rencontre, vengeance, sexe ...
Le premier roman de Despentes reste pour moi une réussite; j'ai aimé et lirai sans aucun doute les autres ....
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Vous avez envie d'une lecture à la Thelma et Louise mais en beaucoup plus trash ?
« Baise moi » est pour vous ! (Par contre, évitez - comme moi - de le lire dans les transports publics sans avoir une punchline assassine tout prête à balancer aux regards insistants des gens quand ils voient la couverture).

Dès les premières pages, on rentre dans l'univers de @virginiedespentes . Corrosif, vulgaire, dérangeant,… mais rien de plus. Je n'ai aimé ni le style (je suis pas pour le contemplatif mais là on enchaine les scènes a une vitesse - trop - folle), ni l'histoire. Des phrases tellement courtes qu'on n'a pas le temps de réaliser qui s'exprime. Des meufs désabusées à outrance qui ont cependant quelques sursauts de bon sens et d'espoir.

« Nous, on est plus dans le mauvais goût pour le mauvais goût, tu vois… » bah ouais j'ai vu. L'entièreté du roman est de la provocation gratuite, sans réel but (ou alors il y a un message caché, mais tellement bien, que je suis complètement passée à côté).

Je compte redonner une chance à Virginie avec « King Kong Théorie » mais si je ne suis pas plus séduite, ce sera la fin de ma brève histoire avec l'autrice !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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J'ai emprunté ce livre sans regarder de quoi il en retournait : j'avais déjà lu Virginie Despentes il y a de cela plusieurs années et j'avais envie de découvrir un autre roman. Je l'ai écouté en livre audio, un aspect plutôt intéressant pour ce récit.

Dans cette histoire, nous allons suivre deux femmes cabossées par la vie, qui ont décidé de ne plus se laisser faire et de faire ce qu'elles souhaitent. Lorsqu'elles se rencontrent, Manu et Nadine décident de commettre des braquages, des vols et des meurtres. Armées, elles vont s'amuser à effrayer les gens et à les tuer sans état d'âme, continuant de rouler et de s'enfuir à travers le pays.

Je sais que Virginie Despentes a la réputation d'être "vulgaire" : elle ne mâche pas ses mots et ses romans ne font pas dans la dentelle. C'est bel et bien le cas de Baise-moi, qui parle de prostitution, de films pornos, de masturbation, mais aussi de ces deux jeunes femmes qui explosent la gueule de quelqu'un juste parce que cette personne se trouve au mauvais endroit, au mauvais moment. C'est une écriture sans concession, qui secoue les lecteur•rices, et qui, en effet, m'a un peu remuée.

Je n'ai pas bien su quoi penser de Manu et de Nadine. J'éprouvais de la compassion pour elles et ce qu'elles avaient vécu, mais je n'ai pas réussi à vraiment m'attacher aux personnages. J'ai été vite gonflée par la vulgarité de Manu et je ne comprenais pas la plupart de leurs actes de violence qui étaient totalement gratuits.

En revanche, j'ai adoré suivre ce road trip sanglant pour l'amitié fusionnelle entre Nadine et Manu. C'était assez fascinant de voir l'évolution de ces femmes. Si j'ai eu beaucoup de mal avec le style d'écriture, j'ai quand même trouvé ce récit assez intéressant parce qu'il est audacieux et original.
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Premier roman de Virginie Despentes auréolé au moment de sa sortie en 1993 de tous les qualificatifs : trash, sulfureux, scandaleux, pornographique, etc. Aujourd'hui, il faut le débarrasser de cet habillage tapageur pour l'appréhender pour ce qu'il est, une plongée dans un univers violent où les rapports de force sont étudiés au scalpel.
Il me paraît important d'évoquer la forme avant de parler du fond, car elle me semble d'importance égale à ce dernier. Despentes a du style, une écriture fluide où le mot claque et où la phrase court vite, bousculée par des raccourcis saisissants. Bien sûr, l'attention se focalise sur l'argot, l'obscénité du registre, la violence libératoire d'un langage de la rue, des marges (le monde du porno, celui de la prostitution) qui permettent aux protagonistes de l'histoire d'imposer leur présence et leur puissance dans un jeu de pouvoir qui passe par la transgression de la bienséance, du convenable, voire du supportable quand il s'agit d'évoquer un cadavre.
Cependant, la tension née de l'emploi d'un vocabulaire cru se relâche par instant pour laisser place à un autre registre où la phrase est presque classique. La rupture entre les deux crée une profondeur de champ que l'oralité de la langue masque la plupart du temps. « Nous n'avons jamais tué qui que ce soit pour de l'argent. Nous nous sommes parfois servies au passage, après coup et pour le défraiement. Je trouve cela effroyablement vulgaire, avoir un mobile pour tuer. C'est une question d'éthique. J'y tiens énormément. La beauté du geste, j'accorde beaucoup d'importance à la beauté du geste. Qu'il reste désintéressé. »
On ne peut évoquer le style de l'écrivaine sans remarquer l'humour surgissant dans des scènes parfois très dures et qui décale à petits traits cinglants l'image que les personnages donnent d'eux-mêmes. « Elle s'entretient donc la personnalité comme elle entretient l'épilation du maillot, car elle sait qu'il faut jouer sur tous les tableaux pour séduire un garçon. »« Je ne suis pas une femme d'intérieur moi. Je suis une femme de rue et je vais aller faire un tour. »« Ma mère, même si t'aimes les chèvres, t'as pas envie de l'enfiler, elle est trop conne vraiment. » « J'ai un peu réfléchi, entre sauter dans le vide et brûler vive ; mais s'immoler, c'est trop prétentieux. Donc après le rencard à Nancy, je vote pour le saut sans élastique... »
Le roman est le récit d'une cavale meurtrière. Manu, dite la petite, tapineuse confite dans l'alcool, vient de tuer un voyou de banlieue. Elle embarque dans une virée prenant vite les allures d'un jeu de massacre Nadine, croisée dans une gare, une actrice de films porno qui a tué sa colocataire.
Baise-moi est une affaire de chair, le corps instrumentalisé de la femme et de l'homme. le corps exhibé des prostituées, des hardeuses, celui de la fausse jouissance vendue à d'autres. La chair meurtrie aussi, par le viol, les coups, la mort violente. La fuite de Manu et Nadine exige sa rançon de corps, ballet insatiable entre éros et thanatos, sans que l'on sache jamais qui l'emportera dans la roulette russe qui gouverne les choix des deux fugitives. L'acmé de ce jeu ambivalent est atteinte lors du cambriolage de la demeure d'un riche architecte où le désir sexuel se mêle au désir de destruction de l'objet même du désir, dans un anéantissement vertigineux. « – T'es jamais que la plus servile de toutes les truies de la porcherie. Prête à te vautrer dans la première marque d'affection qu'on daigne te manifester, à plus forte raison si ça vient de chez les nantis. Il était à chier contre, ce tocard, à chier contre. Ou à pisser dessus, quoi… – Ça se peut… Au final, je suis bien contente d'avoir vu la couleur de son sang. »
On a vu dans ce livre l'émergence d'une nouvelle littérature porteuse d'un néo-féminisme. Pour ma part, j'y vois de la littérature tout court capable d'incendier sans vergogne le mièvre et le mou dans un élan libérateur.
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Wow.
Bon. Ben je l'ai pris dans la gueule hein, on va pas se mentir.
J'ai franchement jamais rien lu de ce genre, et je vais sans doûte attendre un peu avant d'y revenir.
Je pense ton émotion du moment joue beaucoup en le lisant, alors soit pas trop défaitiste ou en colère, parce que ça va pas arranger ton affaire.
Ce bouquin c'est un cri. Un hurlement. Qui te déchire le coeur et l'âme.
Prépare toi une bibliothèque rose derrière !
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Lorsqu'un livre est terminé, je me pose toujours cette question : cette lecture mérite-t-elle de rester dans ma bibliothèque ou est-elle de passage, vite lue, vite oubliée ? Un livre doit me faire réfléchir, rire, pleurer, etc.

Un essentiel de Despentes à avoir ! le style brut, à part dans la littérature fait du bien.
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Baise moi est une véritable tuerie. Sans mauvais jeu de mot, le terme est vraiment approprié. Ce roman est une espèce de Natural Born Killer porno à la sauce Telma et Louise. Une fuite en avant sans aucune limite. Une fresque hommage à un no-futur-spirit extrémiste.
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