Je ne suis pas une fan inconditionnelle de
Virginie Despentes, j'ai lu le premier tome de
Vernon Subutex, j'ai bien aimé et puis… je suis passée à autre chose. Si bien que j'avais décidé d'attendre la sortie en poche de
Cher Connard. Mais mon frère me l'a offert pour mon anniversaire et aussitôt entre mes mains je l'ai dévoré ! J'ai lu beaucoup de critiques mitigées, on le disait trop soft, bien loin de la verve de
King Kong Théorie, mais n'ayant aucune comparaison, je n'ai évidemment pas le même regard et j'ai beaucoup aimé ce roman épistolaire ! Au-delà du titre provocateur,
Cher Connard est un acte de réconciliation, de dialogue, concrétisé par la correspondance entre deux des personnages. Oscar, Rebecca ou encore Zoé, tous sont très attachants dans leur détresse; leur évolution est intéressante et touchante.
Virginie Despentes nous parle bien sûr des relations hommes/femmes, de meetoo, du harcèlement, mais aussi de capitalisme, de patriarcat, du monde de la littérature et du cinéma. le tout forme une critique assez juste et poignante de notre société moderne. Avec humour,
Virginie Despentes frappe fort, sans artifices. En peu de mots, elle résume l'absurdité d'un monde où l'empathie n'est plus et où chacun se cherche, enfermé dans sa bulle, au sens propre comme au figuré lorsque nous sommes tous confrontés au confinement du covid. J'ai été un peu moins séduite par la partie sur la drogue et la detox, mais je sais que c'est un sujet qui passionne l'autrice. Ce fut en tout cas une très bonne lecture, et je me suis achetée
King Kong Theorie, que j'aimerais bien lire dans les semaines à venir !
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