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sur 4035 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Bien sûr c'est osé, c'est provocateur et c'est scandaleux! Mais ça n'est pas que ça... Contre toutes (mes) attentes, c'est aussi nouveau, intelligent et libérateur!
C'est vrai que certains des propos tenus par Virginie Despentes peuvent choquer, et je conseille aux âmes trop sensibles ou trop conservatrices de s'abstenir de lire "King Kong Théorie", mais passé le premier état de choc, c'est une nouvelle théorie du féminisme très éclairée et quelques idées originales et profondes sur la condition féminine actuelle que nous offre l'auteur avec son roman-essai-autobiographie. Sur des thèmes aussi chargés que la pornographie, la prostitution et le viol, elle propose un regard neuf qui vaut le détour car certaines de ses remarques ouvrent vraiment l'esprit et invitent à la réflexion.
J'ai beaucoup aimé plusieurs parties du roman qui m'ont intellectuellement vraiment marquées, mais dans certaines, et je pense notamment à certains passages sur le viol, le bouchon était poussé un peu trop loin pour moi et je les ai donc nettement moins appréciées. Je garde néanmoins un bon souvenir de ma lecture et je recommande le livre à toutes celles mais aussi tous ceux qui ont envie de réfléchir à la place de la femme et du féminisme dans le monde d'aujourd'hui.
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Un livre dérangeant et direct . Cash et trash.
Virginie Despentes dans cet essai nous parle d'elle, des femmes et des hommes.
( Bon eux ils ne sont pas trop à la fête)
Surprenant essai, dont les titres des chapitres nous annoncent un brûlot écrit avec pertinence et sincérité. Il est vrai que Virginie Despentes appellent un chat une ch*tte. Un essai sans doute nécessaire, même s' il y a des excès.
L'auteur énonce des vérités que l'on dénonce à demis-mots mais dont personne ne veut vraiment entendre parler sans tabou et avec une crudité violente.
Rien ou presque ne change. J'ai été surprise d'entendre que le jour où l'équipe de France féminine ( foot) a gagné son premier match en coupe du monde l'Equipe n' en a même pas parlé en une...
Bon je vais aller lire le Deuxième sexe de Simone de Beauvoir, cela devrait être plus calme.
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J'ai toujours aimé le ton de Virginie Despentes : corrosif, acide, qui tape là où ça fait mal mais qui vise juste. Elle a un style vraiment bien à elle, une "patte" reconnaissable entre mille et c'est ce qui fait une partie de son talent. Surtout, c'est une femme qui a des choses à dire et qui valent la peine d'être entendues. A l'époque du "balance ton porc" et du "me too", je me suis dit que la lecture de "King kong théorie" était toujours d'actualité....


Il s'agit d'un essai sur le féminisme et plus généralement sur la perception des femmes dans notre société. L'auteure y fait état du clivage entre femmes et hommes et du rapport de domination que ces derniers nous imposent. Viriginie Despentes encourage les femmes à s'affranchir du contrôle et de la domination masculine. Elle prône la liberté de la femme et son droit de disposer de son corps comme elle le veut.
Pour illustrer ses propos, Virginie Despentes se sert de sa propre expérience. Elle nous parle du viol qu'elle a subi étant jeune et qui l'a marqué au fer rouge. Elle évoque également son expérience dans le milieu de la prostitution et je la crois volontiers lorsqu'elle décrit ses anciens clients comme des hommes souffrant de solitude.


Pour mieux comprendre l'univers de Virginie Despentes, j'ai visionné son film "Baise-moi" (disponible sur Netflix) : en le regardant, j'ai ressenti la souffrance, la révolte, l'impuissance. Tout ce qui constitue sa plume et son être. Que ce soit dans ses livres ou dans son film, Viriginie Despentes a un discours assez radical, que je ne rejoins pas toujours, mais il est bon de rappeler les fondamentaux de temps en temps...
Lien : http://mademoisellechristell..
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Un avis tranchant sur la question de la condition de la femme qui contrairement à ce qu'on pourrait croire reste toujours "esclave de l'homme" et donc esclave de la "féminité" une femme ne devrais pas être "féminine", être féminine c'est se cloisonner dans le système que les hommes ont façonné pour qu'on reste à leur merci.

Virginie Despentes vous expliquera cela beaucoup mieux que moi dans son livre "King Kong Théorie" beaucoup de vérité dans ce livre, bon... elle y va un peu fort parfois... la condition de la femme à quand même pas mal évolué (du moins dans nos pays occidentaux)

Mais il est vrai que inconsciemment on enregistre beaucoup de choses dans notre vie qui sans en avoir l'air nous donne des règles à suivre en tant que fille... le conte du chaperon rouge est un exemple assez flagrant... surtout ne pas sortir de chez soi surtout quand on est une petite fille (bon l'histoire est vieille mais on la raconte toujours aux enfants...).

C'est avec des sujets comme le viol, la prostitution, la pornographie, Mais aussi les médias que l'auteur veux nous convaincre de notre immuable infériorité vis à vis des hommes.

Virginie Despentes est connue entre autre pour son roman "baise-moi" qui adapté au cinéma ... n'a bien sûr pas plu à tout le monde...
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J'ai ouvert ce livre sans en lire le résumé et surtout sans n'avoir jamais lu de roman de Virginie Despentes, j'avais juste envie de lire un petit roman. Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant que ce livre autobiographique parle principalement de la sexualité des femmes et ce de façon assez crue mais jamais vulgaire, je m'attendais au vu de la couverture et du titre à un roman qui raconte l'histoire d'une héroïne qui combat des "méchants" et une fois le livre terminé, on s'aperçoit qu'on en est pas loin.
L'auteure nous raconte ses débuts en tant que femme, elle donne son avis sur ce qu'elle pense des femmes, sur ce qu'elle pense des hommes qui parlent des femmes, sur l'image faite des femmes, en gros ce livre est surtout un combat féministe de la part de l'auteure qui a osé abordé le sexe, le viol, la prostitution, le porno... en toute transparence et ce sans aucun autre à priori que le sien.
Je pense que si j'ai réussi à terminer ce livre rapidement, c'est justement par son petit format, car j'ai trouvé l'auteure un peu trop sûre d'elle dans ses propos, je pense qu'ayant touché à tout, elle est en mesure et en droit de nous dire ce qu'elle en pense, mais j'aurais apprécié peut-être un peu plus de réserve de sa part. Après elle ne parle que d'elle et de ses différentes approches dans différents domaines, elle n'essaie de convaincre personne, mais il y a quand même un petit quelque chose qui m'a dérangé dans cette lecture.
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Essai de Virginie Despentes qui parle de son vécu : viol, prostitution, écrivain. Première fois que je la lis. Témoignage et point de vue intéressants, d'autant que je pense qu'ils sont rares en littérature. J'ai aimé la première partie, un peu moins la seconde où elle met tous les hommes dans le même sac : tous insensibles, profiteurs du corps de la femme. Mais peut-être que depuis 2006, sa haine des hommes a diminuée et s'est-elle épanouie ? Je l'espère pour elle.
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LA CONDITION SEXUELLE
J'étais attiré par le titre de cet essai, je ne connaissais pas Virginie Despentes. Je savais juste que Virginie Despentes c'est fait connaître mondialement grâce entre autre à son film « Baise moi », un film censuré qui créa multiples controverses et fit enfler la polémique sur comment dénoncer le viol des femmes. C'est justement la censure qui a aussi contribué à son succès. Personnellement j'ai très moyennement apprécié ce film, un goût d'inachevé peut-être. Je vais le « re-mater », maintenant que je connais un peu mieux Virginie D.. Il fallait que je lise cet essai, pour approfondir la vision que j'ai des femmes. Grâce à Virginie D. ma curiosité a été satisfaite, mes espérances on été comblées.

« King Kong théorie » permet d'obtenir en tant qu'homme, le point de vue de Virginie D. sur la féminité en général et son évolution et sa féminité en particulier c'est réjouissant. Faire le point sur l'inégalité des sexes en ce début de Xxi ième siècle est intéressant, capital même, Virginie D. s'en charge fort bien dans un langage cru, sans tabou ni fausse pudeur.

Virginie D. bouscule les deux sexes et les poussent dans ses derniers retranchements. Elle démontre à quel point nous sommes, hommes et femmes, conditionnés par un genre sexuel. A tous les niveaux, partout, de part l'éducation, le travail, nos vies de couples, on nous rappel sans cesse ce que nous avons entre les jambes. La démonstration de Virginie est sans appel femmes et hommes ne sont pas toujours traités équitablement. Et on est bien obligé de penser à plusieurs moments de la lecture : Putain c'est vrai !. Tellement vrai que nous n'y prenons pas garde. Tellement vrai que l'on finit par trouver cela normal. Pourtant au nom de la démocratie des sexes ou pas on ne devrait pas trouver cela normal.

Oui, il existe un dictat pour les femmes si elles souhaitent prendre l'ascenseur social dans le bon sens. Il vaut mieux qu'elles soient blondes à forte poitrine avec un QI acceptable, que plutôt moches voir neutre avec un QI proche de zéro. On peut remarquer que cela peut devenir une vérité pour les hommes également. Alors un choix restreint s'offre aux femmes d'aujourd'hui : le trottoir ou le mariage.
C'était nécessaire, Virginie D. dénonce la société des Hommes faite uniquement pour et par les hommes dans un ton réaliste amer parfois trop amer. Elle utilise un ton caricatural et trop souvent catégorique et définitif qui fait du « genre femme » une victime et de l'homme un être passablement bourreau et aussi oublié pour sa propre évolution. A force d'accumulation tout cela devient un peu exaspérant mais c'est peut-être le but.

Le plus inquiétant est de savoir si dans nos sociétés de plus en plus proche des extrêmes, sur des endroits du globe, la femme devra vivre soit voiler de la tête au pied, soit adopter un comportement hyper féminin et s'habiller comme une « chaudasse » prête à tout. Sinon elle risquera d'être comme effacée, inexistante, aux yeux des mâles et de la société dans son ensemble. Alors un SOS devra retentir
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Sublimation du féminisme.
Virginie Despentes écrit en tant qu'exploratrice de la femme dans une société machiste : couple, viol, prostitution, sexualité, cinéma porno et nous offre un regard, non pas d'une femme mais d'un être humain avec un vagin qui nous montre les injustices chroniques traditionnellement ancrée dans notre société par et pour les êtres humains avec un pénis. Coup de poing.
Lien : http://doglivre.blogspot.fr/..
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Une lecture intéressante.

Certes, je ne suis pas forcément d'accord avec certains arguments avancés par l'auteure.

Mais ce livre me conforte dans l'idée qu'il n'y a pas un mais plusieurs féminismes conditionnés par des histoires personnelles.

Un livre décomplexant.

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Après un essai qui a bouleversé ma vision des choses puis une lecture qui m'a perturbée, j'avais envie d'un bouquin qui soit un peu différent. Un ouvrage plus personnel, peut-être plus « littéraire ». Et comme je connais Virginie Despentes et que j'ai beaucoup aimé certains de ses romans, j'ai pensé que me tourner vers son King Kong Théorie était une solution parfaite.

Pourtant, je ne voyais pas seulement la lecture de King Kong Théorie comme un moyen de « respirer » un peu après les deux premières chroniques de ce challenge. Je connais la plume de madame Despentes, corrosive, vulgaire, décousue et puissante. de quoi être un bon réceptacle de la colère accumulée…

Tu me connais ami-lecteur, j'ai parfois la fâcheuse tendance à ne pas beaucoup me renseigner sur ce que je m'apprête à lire… Je pense que ça a été le cas ici. Je m'attendais à une harangue féministe, pas à un récit aussi auto-biographique. Car Virginie Despentes nous parle d'elle, de la manière dont elle est devenue celle que l'on croit connaître un peu grâce à ses livres et par le prisme des médias. Soyons francs, elle a eu une vie complexe… Victime d'un viol à 17 ans, prostitution occasionnelle jeune adulte puis auteure à la fois polémique et à succès.

le récit de sa vie, porteur de sens quand on a conscience de l'importance des combats féministes, m'aurait suffi. Sauf que King Kong Théorie est plus que cela. C'est aussi une longue réflexion sur la place de la femme, le sexe, le viol, la prostitution, la virilité, le mariage,… Bref, malgré ses quelques 145 pages, le bouquin est foisonnant. Finalement qu'importe ce à quoi je m'attendais au départ, la question est de savoir ce que j'en ai pensé au final…

Les débuts ont été prometteurs. Non, plus que cela, les premiers paragraphes m'ont enthousiasmée, quand elle précise qu'elle s'adresse à toutes les femmes qui ne correspondent pas à l'idéal – inexistant – de féminité fantasmé par notre société – et le patriarcat -. Quand est arrivé son témoignage sur le viol qu'elle a subi, alors qu'elle faisait de l'auto-stop avec une amie, j'ai été vraiment touchée. Quant à la suite… Toute sa réflexion sur le viol m'a paru finalement plutôt égocentrée. Pas dans le sens où elle part de son vécu, cela nourrit sa pensée mais dans le sens où elle ne parle que d'une forme particulière de viol. Celui de l'extérieur, par un ou des inconnus. Ou presque inconnus. Et quand elle évoque le fait – véritable – que l'on apprend aux filles à ne pas se défendre et à ne pas user de violence, elle semble sous-entendre que l'inverse changerait la donne. Sauf que le viol qu'elle a subi ne ressemble pas à la majorité des cas. Selon l'enquête « Violence et rapports de genre » (VIRAGE) menée par l'INED – que l'on peut retrouver ici – sur les 94 000 femmes de 18 à 75 ans victimes de viols et/ou de tentatives de viol, dans 91 % des cas, les agressions avaient été perpétrées par une personne connue. Et dans 47 % des cas c'est le conjoint ou l'ex-conjoint qui est l'auteur des faits. Tout cela pour dire que les réflexions de Virginie Despentes ne prennent pas vraiment en compte cette réalité. Si les femmes ont des difficultés à riposter physiquement ce n'est pas seulement parce qu'elles n'ont pas appris à le faire mais aussi parce que le contexte complique encore la situation. Bref, j'ai été déçue que l'auteure ne porte pas un regard plus large sur la question du viol même si, à la vérité, elle offre aussi de nombreuses pistes.

Là où King Kong Théorie m'a permis de me remettre en question c'est sur la question de la prostitution. J'avais une opinion confuse sur cette dernière et l'ouvrage m'a poussé à prendre du recul, à ne pas penser en terme de moral – ou même de juger ce commerce en lui-même – mais bien de porter ma réflexion sur les conditions qui peuvent faire de la prostitution une activité inhumaine – proxénétisme, marginalisation,...-. Bref, un passage passionnant et inconfortable.

Hélas, un aspect ma posé un vrai problème, j'ai trouvé certaines positions plus que discutables… Virginie Despentes semble scinder les femmes en deux grandes catégories. Les femmes libres et les femmes mariées. Parce que, pour elle, le « mariage est une violence faite aux femmes ». Elle met d'ailleurs en parallèle mariage et prostitution, expliquant que dans le premier la femme s'engage à effectuer certaines corvées pour le confort de l'homme. Dont le sexe. Enfin, elle semble faire passer la classe sociale avant le genre puisqu'elle sous-entend qu'une femme d'une haute classe sociale sera protégée et évoque Paris Hilton pour exemple. Comme si la jeune femme ne s'en était pas pris plein dans la tronche…

Finalement, pour moi, King King Théorie aura été plus un bouquin anti-capitaliste que féministe. Virginie Despentes semble avoir plus dans sa ligne de mire le système capitaliste que le patriarcat. Surtout, elle semble être dans le rejet pur et simple, sans nuance et sans vision globale. Je ne prétends pas que King Kong Théorie n'est pas un ouvrage intéressant ou « coup de poing », juste que ce n'est pas une réflexion. C'est un cri de colère, un acte de révolte, pas une pensée.
Lien : http://altervorace.canalblog..
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