Des jolies choses ??? Où ça ?
J'ai beau tourner les pages, j'vois pas.
Deux soeurs jumelles bouffies de hargne et de ressentiment, oui.
Des rails de coke longs comme le bras, des prédateurs sexuels à chaque coin de rue, des boîtes échangistes glauquissimes, des femmes-objets à peine conscientes de l'être, "sommées d'exhiber qu'elles ont tout bien aux normes", aussi.
Mais des jolies choses, non, vraiment j'vois pas.
Côté "littérature", rien non plus de joli-joli.
De l'écrit-parlé un peu artificiel, du racoleur saturé d'argot et de vulgarité, du trash et du sale, du noir de chez noir jusqu'à la nausée.
Du Despentes brut quoi, teneur garantie en stupre, douceur 0%. La Despentes sans filtre, celle de l'an 2000 (quinze ans avant Vernon !), qui n'avait apparemment pas encore grand chose à dire et qui se contentait de hurler sa désespérance en imaginant un drame sordide et improbable à base de gémellité et d'usurpation d'identité (pour les détails, voir la quatrième de couverture qui en donne déjà beaucoup).
Je n'ai même pas pris le temps de chercher à savoir si j'aurais pu y croire, à cette histoire de chanteuse suicidée remplacée par sa soeur dans le plus grand secret, occupé que j'étais à me demander quel est ce monde où vivent les personnages de VD. Les hommes y sautent sur tout ce qui bouge, les femmes ne sont pas vraiment en reste, et tout ce beau monde s'insulte copieusement à longueur de dialogues, les uns souillant les autres, les autres vomissant les uns...
Le message dans tout ça ? Je le cherche encore.
Parait que l'auteur a notamment voulu jouer sur le contraste, l'opposition entre deux soeurs jumelles (Despentes parle de deux reines se faisant face en miroir sur une même carte à jouer). Il y aurait d'un côté Claudine-la-dépravée, de l'autre Pauline-la-femme-fidèle, et leurs traumatismes d'enfance, de par leurs natures différentes, expliqueraient aujourd'hui leurs caractères diamétralement opposés. Tout ça ne m'a pas sauté aux yeux : les deux frangines m'ont été pareillement insupportables.
Alors quand on m'annonce au dos du livre, à propos de Pauline, le "portrait d'une femme éprise de vérité, à la fois garce et martyre dont la descente aux enfers est un appel désespéré à la douceur et à l'amour", il me semble être passé à côté d'un truc.
Mais bon, si vous le dites...
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Trop trash, trop cru, trop « violent » pour moi, je mets le terme violent entre guillemet car ce n'est pas une violence gore mais plutôt une violence psychologique. Alors certes c'est quand même de la violence mais je ne l'ai pas perçu de la même manière, la violence physique je suis rôdé mais la psychologique j'ai toujours plus de mal à la lire.
Cet aparté terminé, j'ai aussi eu du mal avec la longueur des chapitres, dans le roman il n'y en a pas vraiment mais le découpage manque de rythme à mon goût. L'intrigue est simple, des jumelles que tout oppose, l'une meurt et l'autre prend sa place. Simple mais écrit avec beaucoup de complexité, ça m'a plu, c'est plutôt original, est l'exercice est bien réalisé. Toutefois ça ne m'a pas plu, tout ces faux-semblants, ce manque d'humanité aussi ça m'a laissé sur ma faim. C'est le genre de livre soit on accroche, soit on n'accroche pas malheureusement je suis de la deuxième catégorie.
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Cru. Brutal. Misérable. Sordide.
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Cette histoire de jumelles est originale, mais je n'ai pas aimé le style de l'auteur.
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Paulien et Claudine sont jumelles. Et aussi l'exact contraire l'une de l'autre. Claudine meurt; Pauline prend sa place. Devient ce contraire d'elle-même. Commence alors une longue descente aux enfers.
Ce livre m'a bousculé. La langue, bien sûr, dérangeante, crue...Mais le contexte aussi : cette toile malsaine du show-business dans ce qu'il a de pire. Les hommes dans ce qu'ils ont de moins humains. Dur...
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