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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Elina March naît en 1926 pendant que sa mère cantatrice meurt en accouchant. Son père, chanteur lui aussi, va l’élever dans l’univers de l’opéra et tenter de faire d’elle une cantatrice à son tour. Mais sa vie est loin d’être facile : craignant en tant que juif les poursuites nazies, son père décide de s’exiler en Amérique emmenant Elina avec lui. Entre temps il s’est remarié, et Elina commence à s’attacher à sa nouvelle belle-mère mais son père se sépare de sa nouvelle épouse dès qu’il monte sur le bateau et Elina va devoir s’adapter à de nouvelles compagnes. Elina va apprendre dans le monde américain l’art de la séduction, mais surtout elle va expérimenter toute une série de rôles tragiques qui mettent en scène sa propre tragédie.

Aux Etats-Unis, Elina découvre une liberté de mœurs qu’elle ne soupçonne même pas, alors que jusqu’ici elle a été soumise à une discipline de fer, entraînée comme une athlète à devenir une diva internationale : sous la plume de Régine Détambel on apprend que Kristen Flagstad va enseigner les aigus à Elina et tenter de lui apprendre le fameux « toucher de cristal » de la voix.
A 16 ans elle sera le Chérubin des « Noces de figaro » même si elle est beaucoup trop jeune pour ce rôle, ce qui lui attirera les foudres des critiques.


Elle se rend compte surtout que la vie d’une cantatrice n’est pas de tout repos. « Elina Marsch, vers les vingt-cinq ans, a une voix exceptionnelle, on a l’impression que ses cordes vocales ont des lèvres, elles articulent toutes seules à une vitesse phénoménale et sans même que le visage de la diva ne cligne ou ne frémisse, des choses imparables. Ses habilleuses ont vu déjà tant d’hommes et de femmes défaillir dans les loges, pour elle, à cause d’elle, par elle, désespérées ou au contraire ivres de joie à s’en tuer, qu’elles disparaissent discrètement devant un dos nu ou un peu de cette violence passionnelle,
passionnelle, si difficile à doser. » Son amie le lui a expliqué : une prima donna doit produire sept succès par an et sept scandales également, c’est ce qu’on attend d’une vedette comme elle en a le potentiel.


La vie à deux artistes - le père et la fille - n’est pas simple et on ne sait lequel des deux va dominer l’autre. Mais « peut-on continuer à vibrer, dans la longueur d’ondes spécifiques qu’on a choisie et qui vous a choisi, si une autre vibre à côté de vous, et en fin de compte, vous parasite ? ».

Elina aurait pu connaître une carrière fulgurante si un étrange mal ne s’était emparé d’elle, mais pour savoir lequel il va falloir plonger dans l’univers de l’opéra sérieux …


L’écriture de Régine Détambel est foisonnante : elle nous emporte avec brio dans l’univers difficile des chanteurs d’opéra. Avec un vocabulaire riche, son texte est charnel et sensuel.
Découpée en chapitres comme autant de mouvements (« Ouverture », « Contre-chant », « Finale » …) cet opus nous apprend beaucoup sur cet organe si particulier et unique qu’est la voix.

La fin étrange et romancée pourra dérouter le lecteur mais comme son entrée dans la vie, le destin d’Elina a quelque chose de légendaire.

Lien : https://www.biblioblog.fr/po..
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