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EAN : 9782330072506
144 pages
Actes Sud (04/01/2017)
2.86/5   32 notes
Résumé :
Créateur tourmenté, orgueilleux et vantard, August Strindberg se maria trois fois - trois unions ratées, terribles, destructrices, chaque fois empoisonnées par la jalousie, puis compliquées par la misère omniprésente, due principalement aux échecs éditoriaux ou théâtraux du maître, que la critique lacéra systématiquement. Bonheurs, tensions, drames, Trois ex est le roman de ces divorces et de ces excès.
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Auguste Strindberg, un écrivain, dramaturge et peintre dont j'admire l'oeuvre profondément. Derrière l'oeuvre pourtant un homme tourmenté, misogyne,au caractère infernal dont les aventures conjugales vont toutes se solder par des échecs. Des échecs qu'il livrera au public à travers ses écrits. Detambel et ses trois ex-femmes prennent la parole pour nous parler de l'homme, de sa vie et de son époque.

Pour qui ne connaît pas Strindberg et son oeuvre, un livre qui peut se lire comme une fiction superficielle et simplifiée de ce qu'il fût, et qui ne donnera pas grande envie d'en savoir plus ( que mon avis bien sûr). Pour qui le connaît un peu, cet homme que décrit Detambel et raconte ses trois femmes le réduit à presque n'importe quel homme malheureux, violent et misogyne. A mon avis un portrait simpliste de ce que fût cet homme complexe.
S'attaquer à Alexandre van Humbolt ( le chaste monde ), personnage peu accessible vu ce qu'il a publié et ce qu'on a publié sur lui est une chose, s'attaquer à Strindberg qui avec Ibsen est l'un des deux figures nordiques monstres du théâtre en est une autre.
A travers les voix des ex de Strindberg Detambel saisit aussi l'occasion pour s'attaquer au sexe masculin ("Mon Dieu, que les hommes sont cons"). Je dirais misandrie et misogynie débouchent sur la même misére.

Mais malgré ces jugements négatifs de ma part, j'ai trouvé le livre divertissant. Cette prose simpliste et familier d'un côté appauvrit le fond de l'autre simplifie l'accès à un homme et à sa vie complexes, bien que superficiellement. C'est un peu du potin littéraire si on peut appeler ça comme ça, mais bien écrit et bien construit.


"À en croire les théories du dramaturge, le mariage repose sur une absurdité. Où il y a une femme, ça tourne de toute manière à l'absurde."
Siri, Frida, Harriet, dormez en paix....



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Biographie d'August Stindberg, grand écrivain suédois dont ‘Le bouc émissaire' a été, pour moi, un gros coup de coeur.
J'aurai du en rester sur cet auteur, que de lire cette bio plutôt dénigrante dont les narratrices sont ses ex qui racontent la rencontre et la séparation avec cet homme abject.
Pourvu que Régine Detambel ne s'attaque pas à nos grands écrivains….

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J'avoue, je ne connaissais pas August Strindberg avant de lire ce roman de Régine Detambel, qui narre sa vie, enfin, plus particulièrement ses trois mariages et ses relations aux femmes. Et franchement, le portrait qu'elle en fait ne donne pas davantage envie de découvrir le bonhomme!
Sa misogynie, portée au pinacle par les coups bas qu'il porte sans vergogne à ses ex-femmes une fois la séparation actée, est absolument malsaine! Je ne peux m'empêcher de me demander par quel miracle il a réussit à persuader trois femmes de l'épouser, avec des idées et un comportement pareils!
Régine Detambel n'a aucune pitié pour cet artiste et son écriture rythmée semble insuffler au texte ses propres élans d'effarement. C'est un récit riche culturellement, en étant divertissant.
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Je n'avais jamais entendu parler d'Auguste Strindberg. Encore moins de sa vie amoureuse. C'est avec un regard curieux que j'ai découvert ce personnage.

Régine Détambel raconte, de façon un peu romancée, la vie de l'artiste, sa vie qui s'ancre sur la haine qu'il développe pour les femmes qu'il a aimé, ou cru aimer. Elle a un regard dur, un peu pathétique sur cet homme qui, semble-t-il, l'a bien mérité.
Le style de narration, ces phrases courtes un peu hachées, m'a d'abord surprise. Puis, les pages ont défilé sans que je m'en aperçoive.

Je n'ai pas été passionnée par la vie de cet homme, par la façon dont le raconte l'auteure, mais j'ai été intéressée, un peu apitoyée, par ces couples plein d'espoirs qui se crashent en vol: par cette rapidité qu'ont leurs sentiments amoureux à se transformer en haine, en dépendance, en jalousie. La misère humaine, physique ou sentimentale, est quelque chose qui m'interpelle toujours. Et j'ai eu l'impression que c'est cette misère humaine qui définit le mieux Auguste Strindberg.
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Je ne connaissais pas cet auteur qui semble avoir le même poids qu'Ibsen . le livre incisif de Régine Detambel aurait plutôt un effet de repoussoir: elle le présente comme un type assez odieux surtout avec ses trois épouses mais justement, il devait avoir un côté séducteur pour piéger trois femmes malgré sa misogynie proclamée et avoir du talent pour ces femmes l'admirent et ne rêvent que d'appartenir à ce génie.
Il me faut donc essayer de lire les textes sans en rester à la vie privée même si elle est dévoilée dans les oeuvres
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critiques presse (2)
Bibliobs
16 février 2017
Régine Detambel raconte l'impossible compagnonnage avec l'auteur dont toute l'oeuvre est une attaque du mariage, des femmes et de l'hypocrisie.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Actualitte
06 février 2017
L'auteure effleure son existence entière avec une vivacité enthousiasmante et curieuse, presque pittoresque et confirme que Strindberg, bien que mari épouvantable, fut aussi un écrivain génial. Encore aujourd'hui.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Le vieil anar fut inhumé le dimanche 19 mai 1912. (Surtout pas de prêtre, j’ai toujours réglé mes dettes moi-même, par mes propres souffrances, en portant tout seul ma croix, c’est la moindre des choses. De toute façon, je n’ai plus la foi. Pendant que je luttais contre Satan, j’ai vu Dieu qui se contentait de regarder, les bras croisés, je n’ai absolument plus la foi…)
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Le dramaturge l’avait écrit : Le mariage, c’est du cannibalisme. Si je ne te mange pas, c’est toi qui me manges.
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Nul n'a jamais écrit ou peint, sculpté, modelé, construit, inventé, que pour sortir en fait de l'enfer, écrira bientôt un certain Antonin Artaud, de Marseille. C'est bien pour cela qu'August continue avec autant de fébrilité à peindre et à se livrer à des expériences scientifiques qui occupent une bonne partie de ses nuits.

( p.87)
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La femme a même réussi à faire consi­dé­rer la mater­nité comme quel­que chose de sacré, et l’homme le croit, mais c’est faux d’imaginer que les femmes souf­frent en accou­chant, c’est un mensonge disons le fran­che­ment, en vérité elles jouis­sent à ce moment là d’un plai­sir mille fois plus fort que celui qu’elles trou­vent avec un pénis… Mon Dieu, que les hommes sont cons…
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Il existe de nombreuses formes de haine, et "l'amour" d'une femme pour un homme est une de ces variantes...
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**Lire pour relier. La bibliothérapie à pleine voix**, un essai de Régine Detambel en librairie le 6 septembre 2023.
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