AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,43

sur 63 notes
5
4 avis
4
9 avis
3
10 avis
2
1 avis
1
0 avis
Platine n'est pas une oeuvre de cinéphile pour cinéphile mais plutôt la biographie romancée de Jean Harlow, premier sex-symbol du cinéma . Jolie étoile filante, connue à seize ans, morte à vingt-six, "Baby Jean" a plus marqué les esprits pour sa beauté , sa blondeur et sa poitrine que pour ses talents d'actrice assez contestés à l'époque.
Régine Detambel s'attachera moins à nous parler de ses films (à part le dernier) qu' à nous raconter sa vie , et quelle vie ! Des vies de stars comme on en fait plus … Oubliée par son père après le divorce de ses parents, découverte dans la rue par Howard Hughes, exploitée par sa mère et son beau père , qui vivaient à ses crochets, battue par son deuxième mari , mais si belle, si belle … Si blonde, si blonde …
Platine.
On achève bien les chevaux, Hollywood la fera tourner jusqu'à son dernier souffle… Régine Detambel avec une extraordinaire empathie décrit les maux avec ses mots à elle. Sa plume s'accapare l'actrice, la fait sienne. Les mots passent devant la vie. La littérature , la poésie prennent le devant de la scène, les projecteurs. L'auteur s'approprie la biographie, elle ne raconte pas la naissance, le travail , la mort , dans cet ordre et avec des témoignages et des photos. Régine Detambel nous parle très peu des films . Est ce important ? Je crois n'avoir jamais vu cette actrice dans aucun film et pourtant je connais son nom. Désormais , je connais sa vie . Sa pauvre vie , si courte, gâchée par la violence d'un homme, la médiocrité des médecins et la bêtise d'une mère (" Mama Jean", adepte de la Science Chrétienne ).
" Il est impossible que le corps soit malade, puisque le corps n' existe pas. Les maladies n'existent pas. Les médecins ne font que les fabriquer de toutes pièces."
Régine Detambel a trouvé sa muse, Platine est sa création. Plus qu'une biographie, l'auteur nous parle de la femme derrière l'actrice, de l' être humain, d'une toute jeune fille broyée par d'autres .
Elle nous parle d'Harlean Carpenter, dite Jean Harlow ,à Hollywood mais très peu de cinéma , trop peu des films ...
Commenter  J’apprécie          535
Courte biographie romancée de Harlean Carpenter, plus connue sous le nom de Jean Harlow, qui traversa le ciel d'Hollywood telle une étoile filante. Première blonde platine de l'histoire du cinéma, elle fit tourner les têtes et inspira des générations de starlettes. Mais Régine Detambel dépeint ici l'envers du décor, le rêve qui tourne au cauchemar, celui d'une adolescente qui voulait devenir actrice et finit prisonnière de son miroir.
Je n'ai jamais vu de films avec Jean Harlow, je ne la trouve pas spécialement belle, mais j'ai été touchée par ce récit. Detambel dresse par petites touches le portrait d'une jeune femme avide de liberté, pleine de vie et plutôt intelligente, mais malchanceuse avec les hommes et dotée d'une mère monstrueuse ; une pure tragédie hollywoodienne ! Elle décrit également l'implacable machinerie des studios, les balbutiements du cinéma parlant, et les fêtes endiablées autour des piscines tandis que sévit la Grande Dépression.
C'est une lecture un peu étrange qui s'évanouit comme un rêve, une image qui se dilue dans la chaleur, un lointain écho qui résonne dans la nuit californienne, en laissant une petite marque au coeur : "Frêle idole blonde jetée dans la gueule du monde", chantait Arthur H dans "Marilyn Kaddish" ; ce livre aurait aussi bien pu s'appeler "Harlean Kaddish".
Commenter  J’apprécie          366
Les portraits en studio ont figé pour l'éternité les traits des stars d'Hollywood au regard lointain, dont pas une mèche ne s'échappe de coiffures alambiquées . Leur teint parfait, les cils rallongés , le vêtement satiné, les éclairages savants évoquent un cinéma d'une autre époque, où l'on tournait rarement en extérieur.

Cette biographie romancée d'une jeune actrice morte à 26 ans, par défauts de soins, sur un tournage, a le parfum suranné des films en noir et blanc , smokings et robes du soir des années 30 , le début du parlant, le changement de génération.

Régine Detambel part à la recherche de cette première blonde platine qui en inspira plein d'autres et s'interroge entre envolées lyriques, paroles rapportées et style factuel aussi sec que dans Wikipedia, sur la tragédie que fut sa courte vie.

Sous les paillettes, Harlean Carpenter dite Jean Harlow était loin d'être une femme libre. Sous l'emprise de sa mère, avec un physique de rêve torturé par l'industrie cosmétique pour avoir ce blond et ce teint sous les projecteurs, elle a filé tel un météore, broyée par les studios, et une vie personnelle chaotique.

L'usine à rêve n'était pas un paradis, surtout pour les femmes. Les arrêts sur image du dernier chapitre, avec l'agonie de Jean Harlow lors du tournage de Saratoga disent son courage et son martyre.

Ce petit texte féministe, réhabilite les blondes sulfureuses, les bad girls d'Hollywood de cette époque, dont le côté pétillant mettait un peu de sel dans des films soumis à un code moral plus que rigide. Jean Harlow est morte sur scène comme Molière, peut-être plus piégée par un contrat et des interdits religieux que par sa vocation artistique.

C'était un défi de mon club lecture que ce sujet inhabituel pour moi ! finalement ce livre triste mais éclairant sur une page de l'histoire du cinéma était assez intéressant.
Commenter  J’apprécie          321
C'est lors d'une scène dans un film de Laurel et Hardy, dans laquelle sa robe longue se coince dans la portière d'une voiture, déchirant sa robe et dévoilant ses jambes, qu'Harlean Carpenter, plus connue sous le nom de Jean Harlow se fait remarquer par Howard Hughes. La jeune fille blond platine, fait son entrée au moment où le muet brille de ses derniers feux et le cinéma parlant évince les actrices dont la voix est trop désagréable ou l'accent trop marqué. La jeune Jean Harlow, poussée par sa mère qui y voit une carrière par procuration, la cornaque et organise avec son second mari, un homme avide d'argent, affidé supposé de la mafia, les choix de films désormais sous la houlette de Louis B. Mayer.
Avec une carrière fulgurante de seulement sept ans (de 1931 à 1937) Jean Harlow, avec sa grâce, sa chevelure platine et son jeu tantôt ingénu, tantôt femme fatale va révolutionner l'image de la femme au cinéma, imposant la blonde pulpeuse, dont s'inspireront d'autres actrices, Marilyn Monroe en autre. Rien ne lui est épargné, entre mariages ratés, violences conjugales, alcoolisme et stérilité, elle est une des premières à payer au prix fort la célébrité et la main mise des producteurs de cinémas sur leur écurie d'acteurs, s'immiscant même dans leur vie privée.

Avec Platine, Régine Detambel fait revivre le destin fulgurant et tragique d'une jeune femme prise dans un tourbillon et surtout dans l'industrie du cinéma d'Hollywood, qui encense puis peut broyer les destins. Jean Harlow fait partir de ses icônes qui ont marqué le septième art, au sortir du muet, et, à sa mort à seulement vingt-six ans, a scellé l'image de la star adulée, la première actrice à devenir un sex-symbol.
Une biographie très incisive et féministe qui m'a donné l'envie d'explorer les vidéos disponibles pour voir évoluer cette actrice trop tôt disparue.
Commenter  J’apprécie          300
Platine de Regine Detambel est un roman de type exofiction (biographie romancée) inspirée de la vie de Harlean Carpenter plus connue sous le nom de Jean Harlow. Actrice américaine, véritable icône de l'âge d'or du cinéma de l'entre-deux-guerres, qui à l'époque est produit par des majors telles que la Paramount, la Century Fox et la Warner, Jean Harlow marque l'époque des premiers films parlants (1927).
Qui se cache derrière la blonde sulfureuse que l'on surnomme tour à tour "The blond platine" ou "baby Jean" ?
C'est là que réside tout le paradoxe, qui n'est pas sans nous rappeler le destin tout aussi tragique d'une autre icône, Marilyn Monroe, qui prendra la relève une décennie plus tard. Car oui, le désastre (le mot est faible), de la vie privée de Jean Harlow contraste avec le succès qu'elle rencontre dans sa carrière d'actrice.
Elle fait partie de ces actrices qui ont cédé leurs corps et leurs vies aux studios de cinéma. Jean Harlow, triste poupée de chiffon au corps façonnable à volonté qui sera fauchée par la maladie en pleine gloire à seulement 26 ans.
Régine Detambel nous dresse un portrait caustique, acéré de la femme qu'elle a été (si peu elle n'en aura pas eu le temps), avalée toute crue par l'impitoyable machine à faire des films qu'était (qu'est encore) Hollywood, qui n'hésitait pas à contrôler à l'extrême l'image de ses actrices dans leurs vies comme à l'écran puisqu'elles devaient incarner obligatoirement les valeurs et le mode de vie Hollywoodien aux yeux de leur public.
J'ai apprécié la lecture de ce roman mais je n'ai pas été non plus transcendée, l'auteure utilise pour son récit une narration omnisciente qui m'a un peu perturbée, elle passe du "elle" au "je" et alterne les points de vue sur l'histoire en y ajoutant des éléments non fictifs ce qui fait qu'à un moment donné je me suis questionnée quant à savoir où se situait la frontière entre les faits avérés et les faits imaginés par l'auteure.
Voilà, j'avais prévu de terminer avec une conclusion un peu pompeuse qui laisserait apparaître le point de vue un brin féministe de Regine Detambel mais j'ai pensé que cela serait plus sympa de finir en musique avec une chanson de Renaud "Ma blonde", qui finalement aurait pu être écrite pour Jean Harlow ou Marilyn Monroe...

Commencent à me bassiner sérieux
Toutes ces histoires sur les blondes
Comme s'il était tellement mieux
D'être brune comme la Joconde

Toutes ces vannes qui volent bas
Ne viennent bien sûr que des mecs
Qu'ils aillent, avec leurs cheveux gras
Se faire voir chez les Grecs

J'aime une blonde, et alors
J'aime ses cheveux d'or
Comme un soleil
Je vous laisse vos brunasses
Vos rouquines un peu fadasses
Qui m'indiffèrent...

Commenter  J’apprécie          295
La première sex symbol, avant Marylin Monroe, Jean Harlow avait du mal à dire non...


Ni à sa mère, ni à Marino, l'amant de sa mère, ni à Louis B. Mayer de la MGM.
Howard Hugues tomba sous le charme de Jean Harlow, en la voyant en jupe et socquettes d'adolescente.


Elle n'était qu'un fantasme avec ses seins fabuleux et sa chevelure blond platine.


Question d'un journaliste:
-Mlle Harlow, portez vous un soutien gorge, aujourd'hui?
-Voilà une question de myope! Répondit-elle, faussement boudeuse.


Elle épousa Paul Bern, un obscur scénariste impuissant, qui la battit violemment car il ne pouvait lui faire l'amour, alors que les autres hommes la désiraient...


Il causa sa perte, car Jean Harlow recherchait l'amour et surtout elle désirait un enfant. Alors, elle se mit à coucher avec des hommes, au Cocoanut Grove, ou au Bamboo Room...


Elle les choisissait au hasard, pourvu qu'ils lui fassent un enfant...


L'auteure écrit avec un scalpel, elle semble jalouse de Jean Harlow, comme toutes les femmes. Mais, vous changerez d'avis quand vous lirez le paragraphe sur J.Harlow, pendant le tournage de "Saratoga", mélo dans le milieu des courses hippiques, dans lequel la Blonde platine...


Lisez ce livre qui vous dévoile la vie de cette actrice qui mourut, à 26 ans, en pleine gloire...
Commenter  J’apprécie          231
Ni roman, ni essai, ni document, R.Detambel nous offre chez Actes Sud(le format idéal pour ce genre de texte) une sorte de bio romancée d'une actrice des années 30 qui fit beaucoup parler d'elle en son temps : Jean Harlow.
Cette très jeune fille à la poitrine très généreuse pour son âge, d'une beauté frappante, avec une chevelure blond platine, d'origine, avait tout pour attirer les pontes de la Metro et en particulier son patron le redouté Mayer. Howard Hughes n'était pas de reste. Et c'est avec une bonne dose d'innocence madrée, de besoin de reconnaissance, d'une petite cervelle tout de même, que chaperonnée par une mère embringuée dans une secte malfaisante et un beau père, mi incestueux, mi vautour, que la petite Haerlan Carpenter, va devenir Jean Harlow.
Mariages hors nature, malheureux, la pauvre fille ne saura jamais qui elle était exactement avant de s'éteindre par manque de soins à l'âge de 26 ans.
R.Detambel, comme dans ces autres livres, observe avec empathie ses personnages, les corps et leurs blessures l'intéressent, et elle a un don remarquable pour décrire la peau, dans tous ses états.Il me semble d'ailleurs qu'elle a déjà commis un texte sur ce sujet.
J'ai beaucoup aimé lire ce livre, et il est possible de penser que presqu'un siècle plus tard, les sourires glamour des starlettes voire actrices sur les marches des festivals cachent de grandes misères affectives.
Commenter  J’apprécie          173
Platine de Régine Detambel, Éditions Babel

Connaissez-vous Jean Harlow, une actrice américaine des années 30, modèle de Marylin Monroe ? Non, moi non plus. Enfin, pas avant sue je ne lise cette biographie par Régine Detambel.

Dans Platine, l'auteure ressuscite cette jeune actrice . Ses parents divorcent alors qu'elle est âgée de 8 ans . Élevée par sa mère et son beau-père, elle se marie à l'âge de 16 ans pour se libérer de cette famille étouffante. Elle revient très rapidement et commence les auditions. Remarquée par la couleur de ses cheveux, le succès arrive...

Platine m'a permis de découvrir une jeune actrice disparue trop tôt. Jean Harlow était une jeune femme sensible, amoureuse de la vie . J'ai été très touchée et eu beaucoup d'empathie pour elle.

La plume est percutante et entraînante. Il m'a été difficile de lâcher ma lecture. J'ai passé un bon moment en compagnie de Jean Harlow.

Lu dans le cadre du prix Bab'elles 2023 de la librairie des gens qui lisent de Sartrouville, ce roman est dans le haut de mon classement. Merci aux libraires sans lesquelles je n'aurais certainement jamais découvert ce sublime livre.
Commenter  J’apprécie          120
Voilà une histoire bien pathétique comme souvent à la grande époque des studios américains dans les années 30. Detambel relate très bien le mode de fonctionnement du système, de l'exploitation jusqu'à l'usure des actrices de ce temps-là plus que de ses acteurs. Elle décrit de manière fort précise cette jeune femme, ses cheveux ''blonds platine'' dont effectivement l'envie d'y passer ses doigts se réveille, sa peau dont on s'imagine fort bien la beauté du grain et la douceur ressemblant à de la soie et sa bouche dont le goût de bonbons s'y dégage. Je n'en dis pas plus puisque les critiques déjà faites sont bien exprimées.

Lu en décembre 2018 / Actes Sud : 16,50 euros.
Commenter  J’apprécie          110
"Platine" c'est Jean Harlow dont le nom n'évoque plus grand chose aujourd'hui, sauf à quelques tempes argentées ou à certains cinéphiles. Elle brilla dès sa première apparition qui coïncida avec celle du parlant ( car elle avait une voix ensorcelante dixit les mâles en rut de l'époque ). "Les anges de l'enfer de Howard Hugues en 1930 la positionna aussitôt dans la catégorie "Sexy" . Jean Harlow, en plus d'une ébouriffante chevelure vaporeuse blond platine, avait, pour l'époque, des seins paraît-il parfaits. A cause du code Hays en vigueur ( une censure ultra puritaine sauf pour les armes ... Usa obligent), il était hors de question que ses globes mammaires apparaissent frontalement à l'écran. Seuls les talents conjugués de l'habilleuse, du maquilleur, du chef opérateur, de l'éclairagiste et du réalisateur arrivaient à donner de l'érotisme à la plastique de la star et rendaient ainsi les mâles fous de désir ( y'avait pas You Porn ni Play Boy à l'époque) , les femmes aussi, mais avec une plus grande proportion de jalouses. Jean Harlow ne brilla pas longtemps au firmament d'Hollywood. Vaincue autant par l'image qu'un système impitoyable lui avait imposé que par un entourage malsain, elle ne verra pas les lumières pourtant blafardes de la décennie suivante.
C'est ce destin finalement assez banal pour une star hollywoodienne, moins connu que celui de Marilyn Monroe, autre blonde mythique, que Régine Detambel a choisi de retracer, lui donnant ainsi un nouveau coup de projecteur. "Platine" se présente devant nous comme une biographie, mais très vite, parce qu'oeuvre d'une véritable écrivaine, le texte devient roman, essai, réflexion sur le pouvoir des images, des hommes et de cette célébrité, cadeau empoisonné offert à quelques (mal)heureux élus.
Soigneusement documentée, Régine Detambel insère dans son récit une foultitude de détails, d'anecdotes sans que jamais cela soit pesant ou didactique, gardant à l'esprit d'écrire un roman sur la triste vie de l'actrice, roman initiatique mais aussi conte amer sur la schizophrénie obligatoire engendrée par la tyrannie des studios hollywoodiens.
"Platine" emballe le lecteur comme autrefois pouvaient le faire les films de Jean Harlow. Sortant opportunément au moment du festival de Cannes, on ne pourra pas regarder ce défilé de stars sur tapis rouge sans songer que nombre d'entre elles ( star est féminin, mais la starification est tout aussi dangereuse), derrière leur maquillage et sous des robes ou costumes griffés, sont peut être des Jean Harlow en devenir, harcelées par quelque Harvey Weinstein, jonglant malhabilement avec une image forcément fausse, vacillantes sur leurs stilettos ou par abus de d'expédients divers, elles avancent, toutes dents refaites dehors mais peut être broyées intérieurement. Certaines comme jean Harlow n'iront guère bien loin...Que son tragique destin, ici merveilleusement retracé, serve d'exemple...
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
Commenter  J’apprécie          100




Lecteurs (122) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1725 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}