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sur 1304 notes
Cette biographie est tellement vivante qu'elle se lit comme un roman. Alexandre Yersin fut un explorateur de la science et un voyageur infatigable qui se déplaçait au gré des demandes qui lui étaient adressées. Toujours le premier présent sur les lieux d'une épidémie, il mettait toutes ses forces dans la bataille contre les microbes. Il faisait partie de la bande à Pasteur, jeunes chercheurs passionnés qui propageront les progrès de la science et de la médecine aux quatre coins de la planète. Il aida à l'éradication des deux maladies les plus mortelles : la peste et le choléra. L'humanité lui doit une fière chandelle.
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« Alexandre Yersin 1863-1943 »
Né en Suisse. Très tôt orphelin de père, il part pour l'Allemagne. Puis ce sera l'institut Pasteur où il découvrira la toxine diphtérique. Devenu médecin (et français), il oeuvrera en Asie pour les Messageries Maritimes avant d'enfiler les habits de l'explorateur le temps de tracer un chemin de l'Annam au Cambodge. C'est finalement au Vietnam, à Nha Trang qu'il créera une cité utopique devenue aujourd'hui une station balnéaire fréquentée par les milliardaires russes et asiatiques. Chercheur, médecin, ethnologue, agriculteur et géographe, Yersin aura vécu mille vies. Surtout, il restera dans l'histoire comme celui qui a découvert et vaincu le bacille de la peste.

Un drôle de personnage que ce savant autodidacte d'une curiosité insatiable et d'une ingéniosité sans pareille. Solitaire, misanthrope, il aura passé près de 50 ans dans un chalet perdu en pleine jungle. Membre historique de « la bande à Pasteur » avec Roux et Calmette, il restera constamment à la marge, préférant les recherches individuelles aux travaux collectifs. Se méfiant comme de la peste des idéologies et de la politique, il traversera les horreurs du 20ème siècle avec une certaine distance, en ermite. Yersin meurt avant les attaques japonaises sur le Vietnam. Jusqu'au bout, il sera resté à l'écart de la folie des hommes.

Je ne suis d'ordinaire pas fan des biographies. Celle-ci m'a tout simplement enthousiasmé. Peut-être parce qu'elle ne ressemble en rien aux biographies habituelles. Patrick Deville est écrivain et non historien, c'est ce qui fait toute la différence. Faisant fi de la chronologie, il tricote son texte dans un désordre parfaitement maîtrisé, alliant l'érudition à une pointe d'humour bienvenue. Il n'hésite pas non plus à mettre en scène le « fantôme du futur », narrateur enquêtant dans les lieux fréquentés par Yersin, un carnet à couverture en peau de taupe à la main. Au-delà du portrait du génial découvreur du bacille de la peste, l'auteur dresse celui d'une époque où les aventuriers avaient encore de beaux jours devant eux, « où la nature n'est pas encore une vieillarde fragile qu'il faut protéger mais un redoutable ennemi qu'il faut vaincre. »

Patrick Deville écrit comme on explore. Sa langue est belle, sa plume affutée donne au roman le mouvement et le souffle qui emportent le lecteur. Il y a dans son propos beaucoup d'élégance, de précision et de virtuosité, la force d'un écrivain sûr de son art et qui ne tombe jamais dans l'esbroufe. Mon premier vrai coup de coeur de la rentrée littéraire !


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Ouvrage lu en qualité de juré des lecteurs pour le grand prix du roman Fnac 2012. Ouvrage lu sous forme d'épreuves non corrigées, donc sans avis de l'éditeur, ni aucunes notes biographiques. L'édition que j'ai eu à lire comptait encore quelques coquilles qui m'ont un peu gênée. le hasard a fait que j'ai eu l'occasion d'évaluer un ouvrage de l'auteur, Kampuchéa, lors de la rentrée littéraire 2011 (mais, précision de taille, mais ne provenant pas de la même source), et que je ne l'avais pas tout à fait apprécié. En revanche, je n'ai pas été dépaysée par le style, ni par la présentation de l'ouvrage.
Si je n'avais pas d'informations de base quant au contenu de l'ouvrage, j'ai rapidement pu cerner le sujet, contrairement à d'autres lectures ayant lieu dans le même cadre.
Cette fois, Patrick Deville a choisi d'évoquer un personnage assez peu connu du grand public, Alexandre Yersin, médecin et biologiste(entre autres choses) contemporain De Roux, Pasteur, et Calmette, célèbre pour une de ses découverte en matière de maladie contagieuse. C'est d'ailleurs à l'évocation du nom latin de la bactérie en question que j'ai pu saisir la perche.
Patrick Deville s'applique à souligner la polyvalence d'un homme qui, dans la seconde partie de sa vie, s'est plus attardé sur senti explorateur que médecin. L'aventure le poussera en Asie du sud-est, et notamment en péninsule indochinoise. C'est là un point commun (géographique !!) avec Kampuchéa que j'ai lu, l'année dernière à la même époque.
Si l'aspect connaissance n'est à mon sens pas critiquable, le point de vue de la forme et du style, l'est davantage à mon goût. Mais peut-être que cela s'avère la patte de l'auteur, et que je n'y suis pas très sensible, en tout cas pas très favorable.
J'ai beaucoup de mal à définir la forme de cet ouvrage ; récit et/ou roman ? L'écriture y est sèche. Elle a manqué une bonne dose de rondeur pour en faire un roman. Les courts chapitres laissent un peu sur sa faim un amateur de récit. Quelques sauts d'époques m'ont parus assez incongrus.
Ce genre d'ouvrage laisse peu de place à la fibre sensible, aux émotions. C'est un peu dommage quand c'est justement cela que l'on recherche, et que rien ne permet de le deviner à l'avance… S'il est intellectuellement utile, il ne stimule pas l'imaginaire.
A l'heure, où je suis sensée évaluer un livre pour le Prix du roman, je m'interroge sur la pertinence de la sélection d'un tel ouvrage, qui n'a peut-être pas (je dis bien peut-être) sa place parmi les romans.

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Ce soi-disant roman raconte la vie de Alexandre Yersin. Je dis "soi-disant" parce que je n'ai pas trouvé beaucoup de fictif ni de romancé dans cette vie. Certes nous n'avons pas toutes les dates, et l'auteur prête des pensées que nous ne connaissons pas au scientifique, mais peu de vide rempli.

Le scientifique, et explorateur, génie des sciences, vit au moment du début du XXème siècle où toute exploration est rendue possible. Un homme curieux, touche-à-tout, travailleur et passionné. Il construira son propre empire en Indochine à partir de rien.

Si la vie de cet homme que je ne connaissais pas m'a semblée très intéressante, l'écriture en revanche m'a vraiment agacée.

Le texte est trop littéraire à la sauce nouvelle. du langage parlé qui côtoie du langage trop travaillé. Beaucoup d'effets de style, de phrases nominales et déstructurées. Des mots employés dans des sens différents. (que veut dire protègne dans la phrase: un mépris protègne des miroirs????) L'auteur ne m'a vraiment pas convaincue. Je n'ai jamais rien lu de lui avant donc je ne peux pas comparer, mais j'ai trouvé une forme de pédance dans le style.

Et pourquoi nous parler de Rimbaud tout le temps? Pourquoi citer d'autres hommes sans nous les faire connaître? Cela m'a donné le sentiment qu'on voulait me faire passer pour une lectrice inculte, ou à défaut que l'auteur voulait étaler sa culture...

Cette lecture, qui aurait dû être passionnante, s'est révélée très laborieuse et désagréable. Un contraste saisissant avec la courte mais passionnante biographie de Pasteur écrite par Orsenna pour rendre accessible le savant.

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Au début, je suis très bien entrée dans ce livre, j'ai aimé la thématique des scientifiques talentueux comme Pasteur ou le personnage principal de ce roman : Yersin. Ce dernier écrit à sa mère, part en Asie et exerce en tant que médecin pour fuir la seconde guerre mondiale.
Le début des voyages m'a plu, j'ai trouvé l'écriture fluide, et ensuite le propos m'a lassé et j'ai décroché.
Et le rapprochement avec Rimbaud ne m'a pas parlé plus que ça.
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L'histoire étonnante de Yertsin, disciple de Pasteur, aventurier et chercheur qui découvrit le bacille de la Peste auquel il donna son nom (Yertsinia pestais). Sa vie est une extraordinaire fuite en avant et il est rattrapé par une gloire qu'il ne cherche pas, ou plus. Un des plus illustres pasteuriens et un des moins connus du grand public.
La vie est passionnante, la narration n'est pas à la hauteur , de mon point de vue. J'ai été un peu déçu bien que content de découvrir cette biographie.
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Il y a d'abord l'écriture qui m'a déconcertée puis à laquelle je me suis habituée avant de la trouver très belle. Puis le sujet: Alexandre Yersin. Un homme à cheval sur les 19e et 20e siècles.

🌻Scientifique appartenant à la bande de Pasteur, c'est lui qui découvre le bacille de la peste et son vaccin auxquels la science donne son nom: Yersinia persis. Peu enclin à passer sa vie dans un laboratoire, Yersin veut plus que la science. Il veut le grand air - il devient médecin dans la marine - mais aussi l'aventure qui le pousse à partir en expédition en Asie. Il veut surtout maîtriser tous les sujets de connaissance qui l'intéressent. Pas l'art, ni la littérature, ni la politique auxquels il ne comprend pas grand-chose. Mais l'agriculture, l'horticulture, la pousse des arbres-il deviendra riche grâce à la culture du caoutchouc et de la quinine. Comme la météorologie, la science des marées et tant d'autres chose.

🌻C'est un homme fascinant, un grand solitaire qui sera surtout connu en Indochine où il passera 40 ans. Sa vie est aussi passionnante que le roman qu'en a fait Patrick Deville, Peste & Choléra. Et le ton, très enlevé, donne toujours envie de poursuivre sa lecture. Un très bonne surprise sur un sujet qui a priori ne m'intéressait pas trop.
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Pasteur et Koch ont leurs noms gravés aux Panthéons des sciences et du progrès universel. Alexandre Yersin, lui, aurait fini dans l'oubli si Patrick Deville n'avait pas suivi sa trace dans les méandres de l'histoire. Pesta Yersinis, c'est le nom du bacille de la peste que ce chercheur atypique isola en auscultant les rats putréfiés des ruelles de Hong Kong. Loin de l'image du laborantin qui ne voit jamais la lumière et finit par se confondre avec les créatures photophobes qu'il dissèque, Yersin est un aventurier. Il parcourt le monde, l'Indochine plus exactement, où il fera toutes les expériences, de la culture de l'hévéa à la prédiction météorologique. Yersin avait la nonchalance du génie et une curiosité insatiable qui le prédisposait aux plus grandes découvertes : « dans les champs d'observation, le hasard ne favorise que les esprits préparés ». La biographie romancée du savant Yersin est aussi un grisant voyage dans le vingtième siècle, siècle des inventions, des révolutions et des destructions massives.
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« Peste & Cholera » de Patrick Deville raconte avec brio la vie d'Alexandre Yersin, un disciple de Louis Pasteur qui découvrit en 1894 le bacille de la peste. Même si c'est à Hong Kong que Yersin isole le bacille qui portera son nom en latin (Yersinia pestis), c'est en Indochine française qu'il passera le plus clair de son temps, y installant des succursales de l'Institut Pasteur, s'établissant dans la baie de Nha Trang, ouvrant les routes terrestres vers le Cambodge, lançant de multiples exploitations agricoles, notamment d'hévéa, et fondant la ville de Dalat. Un personnage fascinant à une époque où les scientifiques les plus pointus étaient aussi des explorateurs qui n'avaient pas froid aux yeux.
Lien : http://www.lecturesdevoyage...
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On en croise du beau monde dans ce livre, Rimbaud, Baudelaire, Doumer, Miro, Céline, Michelin…

Et Pasteur évidemment puisqu'il s'agit de la vie mouvementée de Yersin, un "pasteurien", découvreur de la peste, savant, voyageur, aventurier, explorateur. Il s'est intéressé et a étudié tellement de choses que c'en est limite suspect : médecine, météorologie, agronomie, astronomie, mathématiques, physique, horticulture, ornithologie, chimie, bactériologie, zoologie, agriculture, arboriculture, élevage, embryologie, …

Mais où a-t-il trouvé le temps de faire tout ça ?

Moi qui peine à organiser ma vie de mère et de femme ! C'est un peu trop riche pour moi peut-être, le contenu est assez intéressant quoique suspect par cette profusion et l'écriture est limite pénible. Il y a des passages que j'ai dû relire plusieurs fois tant la construction des phrases est fantaisiste, le style brouillon, et l'accumulation de références, personnalités, lieux, événements connus m'a parfois gênée. J'ai souvent failli abandonner mais j'y suis retournée parce que ce livre raconte une vie bougrement trépidante.

http://levoyagedelola.wordpress.com
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