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Un grand merci à Babelio et les éditions Hachette pour m'avoir permis de découvrir ce roman à la magnifique couverture !

A Brussailes, les oiseaux sont affolés : depuis quelques temps, les oeufs disparaissent des nids. Afin de mettre fin à ces crimes odieux, le Parlement des Oiseaux fait appel à trois volatiles pour mener l'enquête. Jaboterne, un pigeon, Chantperdu, un rouge-gorge, et Sept, une corneille, vont devoir faire équipe avec plus ou moins d'enthousiasme et tenter de découvrir la vérité.

J'ai beaucoup apprécié cette lecture ! Celle-ci a tout de la fable animalière avec ses oiseaux comme personnages, sa structure et les titres des chapitres, ce qui rend la lecture très fluide. le rythme du récit est soutenu, il y a de bons rebondissement et on ne s'ennuie pas une seule seconde !
J'ai particulièrement aimé les notes de l'autrice dispersées à travers le texte : elles prennent la forme de petites informations sur les différentes espèces, mais également de commentaires humoristiques ou sarcastiques qui m'ont plusieurs fois fait sourire.

Le gros point fort de cette lecture est, à mon sens, les personnages. L'autrice n'a pas fait les choses au hasard : plusieurs espèces d'oiseaux sont représentées au fil du récit et chacune possède un caractère bien spécifique. Les pigeons sont décrits comme des animaux ne brillant pas par leur esprit, les rouge-gorges sont des petites boules de plumes survoltées et les rapaces sont froids et effraient leurs congénères. On sent au fil du texte que l'autrice s'est vraiment intéressée au comportement des oiseaux afin de saisir leurs caractéristiques principales et les retranscrire dans son récit.
Chacun dans leur genre, les trois personnages principaux sont attachants et je dois dire que c'est une prouesse de la part de l'autrice car je ne pensais pas avoir de l'affection pour un pigeon !

Enfin, au-delà d'être une enquête menée tambour battant par notre curieux trio, "Brussailes" traite avant de tout de notre société et de notre rapport à la différence. En effet, tout comme chez les humains, les oiseaux font preuve de discrimination à l'égard de certaines espèces jugées insignifiantes et il est bien difficile pour les oiseaux méprisés de se faire entendre par la communauté.
Au fil de ce roman, nos héros, et en particulier Jaboterne, vont prouver que leur espèce ne les définis pas, mais qu'ils sont des êtres à part entière.

En bref, une très bonne lecture proposant une réflexion sur notre société qui séduira les jeunes adolescents !
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Brussailes est un conte qui tente de nous faire voir le monde sous le regard des oiseaux - mais des oiseaux qui raisonnent pas mal comme des humains je dois dire -


Trois oiseaux d'espèces différentes se voient confier une mission par un parlement des oiseaux - faisant penser par là à la ferme des animaux de Georges Orwell.


Ils doivent trouver la preuve que les perruches sont responsables d'un massacre d'oeufs. Mais évidemment les choses ne sont pas toujours comme on les présente... Certains cherchent à tirer les ficelles...


Le livre relié est un véritable ouvrage édité avec beaucoup de soin: la couverture est rigide et dorée, il contient un signet et est agréablement illustré par des sortes d'arabesques et quelques illustrations en noir et blanc.


Le ton se veut léger et des notes "de bas de page" (qui ici sont dans la marge) apportent de l'humour. Une partie de l'humour vient du vocabulaire inventé et de ce que les oiseaux décrivent de la vie des humains à partir de ce qu'ils peuvent en comprendre.


Toutefois, quelques passages m'ont un peu ennuyé, d'où ma note mitigée, mais peut-être parce que je n'ai plus assez mon âme d'enfant.


L'histoire a un message plus profond qu'elle ne peut le laisser croire de prime abord. Elle explique comment les malentendus et les aigreurs vécues et entretenues par le temps chez quelques individus (parfois un seul individu qui a une influence sur beaucoup d'autres) peut entrainer une guerre de grande ampleur... ou ne pas donner de suite si les autres ne suivent pas...
La littérature et le cinéma regorgent de situations rappelant cette tendance que nos souffrances ont à nous faire basculer du mauvais côté: d'Anakin Skywalker qui passe du côté obscur à Voldemort, en passant par Gollum ou Skar du roi lion...
L'histoire et l'actualité aussi: d'Hitler à Poutine.
Cette même histoire qu'on raconte, qui nous vient des profondeurs de la nature humaine et qui nous fait dire, à tort, que certains perdent leur humanité alors qu'elle en est une des caractéristiques.
Cette histoire qu'on raconte toujours sans jamais vraiment la comprendre: Comment une souffrance subie peut blesser une personne au point de l'amener à en produire toujours davantage autour d'elle. Comment éviter que ça se produise ?


C'est finalement une histoire très humaine que nous racontent ces trois oiseaux là.
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Merci à Babelio et à l'éditeur Hachette pour l'envoi de ce roman.
La première chose que j'ai noté à réception, avant même d'entamer sa lecture, c'est que c'est vraiment un bel objet, avec une couverture rigide richement illustrée et de nombreuses et belles illustrations à l'intérieur également.
Une corneille, un rouge gorge et un pigeon vont devoir unir leurs forces car ils ont été chargés par l'Assemblée des oiseaux d'enquêter sur les vols d'oeufs qui affolent leurs congénères ces dernières semaines. C'est une alliance improbable car l'entente inter-espèces n'est pas optimale, entre l'orgueil et le mépris de certaines ainsi que les nombreux a priori entre elles. Les trois oiseaux vont donc devoir lutter contre leurs préjugés, apprendre à se connaître, une solidarité va naître entre eux et des confidences vont se faire. Au cours de leur petite enquête de nombreux dangers vont les guetter et des révélations fracassantes vont advenir…
Le point de vue adopté dans ce roman est celui de la communauté des oiseaux et plus précisément celui de Jaboterne, le pigeon. Bien sûr à travers cette métaphore aviaire l'autrice parle de notre propre société, mais c'est aussi l'occasion d'évoquer le rapport homme/animal. de ce fait la langue est particulière, il y a notamment de multiples notes explicatives humoristiques en marge du récit comme le point de vue adopté n'est pas celui d'un humain. J'ai trouvé que l'humour était d'ailleurs souvent un peu pince sans rire.
Il y a aussi un certain nombre d'informations sur les oiseaux disséminées mine de rien tout au long du récit, le vocabulaire est précis et de ce fait assez complexe. le langage lui-même est soutenu ce qui fait que même si l'histoire pourrait être lue par des enfants assez jeunes au vu de son intrigue il faut peut-être réserver ce livre à des enfants un peu plus âgés du fait de la difficulté possible de compréhension ou bien en faire l'objet d'une lecture partagée. J'avoue avoir un peu peur que ce roman animalier soit boudé par les plus grands car un peu trop gentillet et soit trop complexe pour les plus petits. Je dirais qu'il s'adresse aux enfants dès 7-8 ans pour l'intrigue, mais pas avant 9-10 ans pour la langue.
Même si je ne sais pas s'il trouvera son public j'ai à titre personnel beaucoup apprécié ma lecture, que j'ai trouvé assez émouvante. Il y avait pas mal de choses déjà vues dans ce roman mais ce n'était pas gênant car il y avait malgré tout un ton assez original et une ambiance singulière, l'autrice ayant vraiment une belle plume.
Le titre est un clin d'oeil à la ville de Bruxelles dans laquelle se déroule ce roman. Il m'a aussi fait penser au bruissement des ailes des oiseaux.
Ce qui est sûr c'est qu'après avoir fini de lire ce roman vous regarderez les oiseaux du quotidien d'un autre oeil !
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Une lecture en demi-teinte

Je suis bien ennuyée au moment de parler de Brussailes qui aurait pu être une très jolie fable animalière si seulement l'autrice avait été au clair avec le public auquel elle souhaitait s'adresser. Mais, à mon sens, cela n'a pas été le cas et c'est bien dommage.

À Brussailes, les oiseaux sont dans tous leurs états. Depuis quelques temps, les oeufs disparaissent. Pour comprendre qui est derrière ces crimes, le Parlement des oiseaux envoie un trio un peu ailes cassées enquêter. Voilà donc Chantperdu, Sept et Jaboterne sur la piste du ou des voleurs d'oeufs de Brussailes.

Une petite enquête à plumes, voilà qui aurait fait une bien jolie lecture jeunesse. Car l'intrigue est vraiment très jeunesse. Mais là où le bât blesse, c'est que la plume ne l'est pas, elle. du tout.
Je suis pourtant toujours enchantée quand les auteurs proposent une belle langue aux jeunes lecteurs mais ici, ça ne colle pas. Nous avons une intrigue qui s'adresse aux lecteurs d'environ 8 ans qui seront totalement découragés par les jeux de mots, les références qu'ils ne comprendront pas et un vocabulaire et une syntaxe qui les perdront. La plume s'adresse plutôt à des ados mais je ne suis pas certaine qu'ils seront véritablement passionnés par cette histoire de vol d'oeufs.

Donc je ne comprends pas à qui s'adresse Brussailes.
L'autrice dit s'être inspirée de la ferme des animaux et Watership down (je trouve toujours osé de se comparer à des chefs-d'oeuvre de la littérature) mais il n'y a pas, dans ce petit roman, la portée politique qu'il aurait fallu dans ce cas.
C'est mignon, c'est une histoire d'amitié et de tolérance entre les différents peuples, parfaite en jeunesse donc mais encore faut-il que ce leur soit accessible.

La plume est belle, je le reconnais. Il y a de l'humour, de la malice dans les mots d'Éléonore Devillepoix et j'aurais sûrement apprécié sur quelque chose de plus profond.
Plume et intrigue ne sont pas en adéquation pour moi.
Mais cela reste une jolie histoire, qui peut séduire les pré-ados ou les très bons jeunes lecteurs.

L'ouvrage est agrémenté de quelques illustrations noir et blanc, qui, là encore, montrent l'hésitation entre le livre jeunesse et le livre ado/adulte.

Ceci dit, l'objet livre est sublime. le hardback, les dorures, le signet, j'adore ! J'aimerais vraiment voir plus de livres hardback proposés en France.

Un livre à découvrir dès 13 ans (ou plus, ou moins, je ne saurai dire...).
Lien : https://demoisellesdechatill..
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