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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une biographie romancée de Niki de Saint Phalle. Je ne connaissais pas grand chose de la vie et de l'oeuvre de l' artiste. Je ne m'attendais pas du tout à une telle histoire. L'auteure s'est glissée dans la peau de son personnage et nous raconte sa vie, ses amours, ses failles, son art, sa maladie. Comme un trencadis, des éclats de vie selon Niki ou des témoins plus ou moins proches. On commence par ce que Niki révélera très tard dans sa vie, le viol commis par son père. Scène détaillée, état de sidération. Sa vie de femme adulte, mère sans mode d'emploi, artiste pour ne pas sombrer dans la folie pure, est un combat, une guerre. C'est lors d'un séjour à l'hôpital psychiatrique, quand la dysphorie prend le dessus, que Niki apprend à mettre ses sentiments sur des toiles. Les couleurs sont en réalité des tristesses noires, le désespoir passe inaperçu ainsi. Les hommes de sa vie, malgré leur amour, sont infidèles, les amis le sont-ils ? La vision d'une vie en morceaux de violence latente. le combat d'une femme pour survivre, d'une artiste militante.

On est sur le fil de l'équilibre, à tout moment on peut basculer de la normalité à la folie. Une construction littéraire étonnante pour une vie bouleversante.

Selon l'auteur, l'onomastique est un endroit où tout est permis le nom Phalle viendrait de Phallus, Niki, de niquer…ou de Niké, la déesse de la victoire et Saint Phalle, longue lignée de chevaliers.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Dans cette biographie romancée et artistique, Caroline Deyns nous laisse entrer dans l'univers atypique, farfelu et chaotique de Niki de Saint Phalle. de son enfance noire et dorée des années 1930 à son décès en 2002 en passant par ses deux mariages, ses deux enfants abandonnés et ses multiples phases artistiques qui ont fait sa notoriété. Caroline Deyns réussit à mettre en perspective la vie d'une artiste et d'une femme intrigante, en mélangeant les époques, les genres, les styles...

Il s'agit bien d'un livre artistique, même si seuls les mots et les lettres sont utilisées pour exprimer l'art de vie et l'art pictural de Niki de Saint Phalle. C'est une lecture exigeante, qui mêle plusieurs époques et genres (prose et poésie, biographie, faux entretiens, citations, scènes cinématographiques ou théâtrales, échanges épistolaires...) avec une rare aisance ! Différents styles sont adoptés pour s'adapter aux interlocuteurs et interlocutrices, comme aux modes des époques traversées. Tantôt à la troisième personne, tantôt à la première, sans vraiment de transition, avec une maîtrise déroutante !

L'autrice décrit, explicite, décortique la vie de l'artiste, ses processus de création, parallèlement à sa vie de femme et ses défauts d'abandons. Les thèmes abordés sont très variés, éparses sans être brouillons : création, parentalité, féminité et féminisme, explorations des possibilités ouvertes au XXe siècle... Malgré le caractère "romancé" de l'ouvrage, Caroline Deyns ajoute aux analyses artistiques une part de psychologie et de psychanalyse qui m'a aussi beaucoup plu !
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" J'ai eu la chance de rencontrer l'art parce que j'avais, sur un plan psychique, tout ce qu'il fallait pour devenir une terroriste."
Que j'aime cette femme, que j'aime ce roman. Biographie romancée, pour être plus précis.
De Niki de Saint Phalle, on pense vite avoir fait le tour, entre ses Nanas callipyges explosant de couleurs et la fontaine Stravinsky à Beaubourg (avec son second mari Jean Tinguely).

Avec Trencadis, on apprend en quoi ces couleurs sont vitales pour la femme, et ce qu'elles cachent de noirceur.
Niki est d'une beauté aristocratique, bien née, bien mariée. Mais à l'intérieur bout une violence difficile à réprimer, teintée de frustration, une brutalité issue de l'innommable subi il y a des années. Alors, l'artiste va tout envoyer valser.

Elle connaît le prix d'être une femme libre, mais l'auteur souligne ce que ce besoin a de radical et de volontariste. Niki déserte son destin d' épouse et mère afin d'éviter la suffocation. Ce mal physique la suivra toute sa vie, ce manque d'air, cette impossibilité à respirer intensément, amplifiée par les produits nocifs utilisés pour ses sculptures monumentales.

Le livre a une narration aussi éclatée, libre, déstabilisante et galvanisante que l'oeuvre de l'artiste, les pages sont comme les toiles immaculées sur lesquelles Niki tirait au fusil pour en extraire le coeur sanglant, eclaboussant douloureusement le blanc initial. Les voix et les époques se chevauchent, celle de l'artiste mais aussi celles, imaginées, des anonymes l ayant croisée, forain de stand de carabine, faiseuse d'anges, boulangère de village bien-pensante mais aussi spectateurs, aujourd'hui, de son oeuvre, oscillant entre jubilation, inquietude et fascination.
Le style de l'auteur est d'une justesse et d'une profondeur incroyables, poétique et explosif comme les oeuvres de l'artiste. Malgré le dispositif structuré et démonstratif, une liberté folle infuse ce récit. L'écriture porte la force, la douleur et la férocité de cette femme, cette impossibilité à rester tranquille, en repos, et à être/faire ce qu on attend d'elle.

La grande force de l'oeuvre de Niki de Saint Phalle est d'avoir su rester accessible, accueillante, ouverte au monde jusque dans ses dessins créés vers la fin de sa vie (après le monumental Jardin des Tarots toscan), detaillant de manière faussement naïve les personnalités toxiques de ses parents. Une oeuvre qui resonne encore, et à quel point, aujourdhui (voir ses dessins des années 80 sur les anti-IVG et la prévention du sida expliquée aux ados).
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Choix judicieux proposé par la libraire de la @librairie_meura à Lille !
Bon je ne vous pas vous alourdir avec une fiche Wikipedia ici en détaillant la totale biographie de Nikki de Saint Phalle, plasticienne, artiste sulfureuse née en 1930, décédée en 2002.
Connaissez-vous ses sculptures colorées et gigantesques ? Certainement oui ! Mais ça serait réducteur de ne l'identifier qu'à cela. Nikki de Saint Phalle a révolutionné son temps, est sortie d'une enfance dévastée par l'inceste, par la cruauté de sa mère et a su trouver la lumière à travers l'art. Elle y a tout sacrifié... même son enfant.
Ici, Caroline Deyns propose un livre original, qui sort des sentiers battus tant par sa forme que par son fond.
Le livre est traversé de chapitres qui donnent voix à des personnes qui l'auraient rencontré sous forme d'entretien, de poèmes, de citations... s'en est presque un travail artistique. L'écriture est nerveuse, j'ai eu l'impression parfois que l'autrice écrivait comme ci elle était en transe, comme ci elle habitait littéralement le corps de Nikki. le corps d'ailleurs Nikki en fait toute sa vie, d'abord par la sexualité, femme libre pour l'époque et ensuite à travers son art.
Finalement ce livre est aussi mouvant, fragmentée comme l'était Nikki, comme le sont les trencadis de Gaudì !
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Acquisition septembre 2020- Lecture en plusieurs temps entre 2020 et 2021…

Un ouvrage déniché par hasard dans une nouvelle librairie que je découvrais par hasard

… Lecture aussi baroque et colorée que les oeuvres de Niki de Saint-Phalle, débutée aussitôt, et abandonnée aussi brusquement malencontreusement pour le trop de sollicitations de la rentrée littéraire ! Reprise cette lecture à plusieurs reprises, rien à voir avec la qualité de l'ouvrage, indéniable ; la romancière , Caroline Denys a un grand talent pour rendre très vivante la personnalité complexe et « torturée » de Niki de Saint-Phalle, ses excès, son « monstrueux » talent, venu des ténèbres, des traumatismes insupportables de l'enfance, un père séducteur, coureur de jupons, et pervers… les épisodes de dépression profonde, tentatives de suicide, et le dépassement de l'innommable vécu enfant par l'Art !

Niki est passionnée par Gaudi, le Facteur Cheval….Les artistes qui ont fait oeuvre à partir d'éclats, de brisures, de morceaux cassés, disparates…

« -Trencadis est le mot (catalan) qu'elle retient. Une mosaïque d'éclats de céramique et de verre, lui explique-t-on. de la vieille vaisselle cassée recyclée pour faire simple. Si je comprends bien, le Trencadis est un cheminement bref de la dislocation vers la reconstruction. Concasser l'unique pour épanouir le composite, broyer le figé pour enfanter le mouvement, briser le quotidien pour inventer le féérique, c'est cela ? Elle rit : ça devrait être presque un art de vie, non ? «

Je suis bien ennuyée par ce livre tout à fait étonnant et singulier, qui rend un hommage entier et lucide à cette artiste au cheminement torturé et habité jusqu'au bout par les « traumas « du passé…

Le style est étonnant, percutant, foisonnant… l'auteure fait parler elle-même Niki de Saint-Phalle, avec feu et conviction… et curieusement… l'impression des plus personnelles d'être « écrasée » par un « trop plein »…Un livre flamboyant, à lire à petites doses… car la narration est baroque, surabondante, colorée, déjantée, exponentielle, à l'image du personnage choisi !

Je reconnais simplement que je suis bien incapable de rendre un juste rendu de cette lecture, qui m'a pourtant captivée… Comme on dit très familièrement : « Trop c'est trop »… je ne sais pas par quoi commencer, et tout commentaire me paraît , par avance, totalement terne !!!

Par contre, j'ai souligné cette lecture de façon aussi « surabondante », ce détail, pour dire que cette lecture ne m'a pas laissée indifférente, bien au contraire, mais j'avoue être dans l'incapacité d'en rendre la juste qualité !
Voilà, mes « pauvres lecteurs » vous allez avoir droit à des extraits significatifs et révélateurs du style de l'auteure…

« -Si je devais la définir ? Eh bien je dirais en trois mots : drôle, compliquée, passionnée. Vive , tordue, déterminée. Avant Jean [Tinguely ], je l'ai aimée. Et avant lui, j'ai senti leur attirance inévitable même si, à première vue, on n'aurait pas misé deux sous sur la longévité du duo. Mais moi je les ai vus tels qu'ils étaient réellement, à la fois trop différents et trop semblables: deux morceaux d'assiette brisée qui n'attendaient que leur rencontre pour retrouver la forme originelle « (...) (p. 99)

« Je ne suis plus un être potentiellement dangereux, j'allume des arcs-en-ciel et le monde est ravi. mais le monde ne sait pas comment c'est long d'amadouer les monstres avec des pots de peinture, le temps que ça va me prendre pour les couvrir d'or et de verre... « Je montrerai tout. Mon coeur, mes émotions. Vert - rouge - jaune - bleu - violet. Haine - amour - rire - peur - tendresse. »
“Peut-être que les couleurs de Niki c'est du carnaval aussi ? Un costume qu'elle enfilerait, follement gai, terriblement menteur, pour prétendre qu'elle a envie de faire la fête, chanter et rigoler très fort, même si, en vrai et pareil que maman, elle préférait aller se fourrer au fond du lit en croquant des médicaments pour dormir aussi profond qu'une morte. Il secoue la tête. La maîtresse et les autres ne savent pas. Ne peuvent pas savoir. Que les couleurs sont en réalité des tristesses noires qui se griment en Arlequin pour s'assurer qu'on ne les reconnaisse pas : un désespoir qui voudrait passer incognito. »
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Trencadis est un livre hors du commun. Jamais je n'ai lu un style aussi novateur, avec une structuration aussi audacieuse.
Par bribes, avec des narrateurs divers, parfois inconnus, le lecteur se laisse emporter par une mosaïque de sensations, d'images, de textes. Tout, de la mise en page, au texte, en passant par la découpe des textes en chapitres ciselés invite à l'étonnement, mais aussi à l'addiction.
Les mots touchent leur cible. J'ai parfois eu l'impression que certains chapitres étaient des oeuvres d'art, tant l'écriture est créative et multiple. On voit. On sent. On ressent. de cette écriture exigeante ressort une puissance intense qui invite à reprendre régulièrement son souffle, ce que permettent les pages blanches.
On apprend beaucoup sur la vie de Niki de Saint Phalle, dont finalement, la plupart d'entre nous ont une image partielle, tant en ce qui concerne sa vie, ses blessures, que ses oeuvres d'art.
Il y a aussi cette impression de chaos, avec un découpage qui ne semble pas ordonné et qui pourtant, arrive à étourdir.
On est bien loin de la biographie d'artiste conventionnelle.
A découvrir, avec délectation.
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Avant toute chose il me faut avouer mon ignorance quasi-totale… de Niki de Saint Phalle, je ne connaissais que la fontaine près du centre Pompidou, devant laquelle je passais régulièrement lorsque j'allais travailler à la bibliothèque.

Je découvre donc, la femme et l'artiste grâce à ce roman-biographie et le moins que l'on puisse dire, c'est que le personnage est déconcertant, fascinant, attachant… Son destin extraordinaire est celui d'une femme éprise de liberté, une vie consacrée à l'art. Il lui en aura fallu de la force pour oser embrasser cette vie hors normes, renoncer à ce qu'elle avait construit, subir les jugements… Et pourtant, elle en trimballait des blessures, plaies ouvertes, ténèbres d'une enfance brisée, à mille lieues des oeuvres joyeuses qui caractérisent son oeuvre. Un paradoxe total.

S'accordant à la femme étonnante dont elle nous parle, Caroline Deyns nous propose un texte plein d'énergie et riche en émotions, à la construction étonnante. Un texte mosaïque, trencadis littéraire.

Très belle découverte, la lecture comme l'artiste.
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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Trencadis, c'est le portrait d'une femme aux multiples facettes et d'une artiste aux nombreux talents, Niki de Saint Phalle. Tout en nous plongeant dans l'intimité de la femme, de la mère et de l'artiste, Caroline Deyns, par une écriture fluide, parvient à nous exposer une vie exceptionnelle ; tragique mais aussi, lumineuse. C'est une lecture agréable. le texte est aéré et le livre est donc rapidement achevé.

Le gros point fort de ce roman est pour moi, la construction du récit, qui est originale. On alterne en effet entre récit biographique, citations, interview de personnes ayant connu l'artiste,...ce qui donne du rythme et empêche une certaine linéarité qu'on retrouve parfois dans les biographies. Cela permet aussi de renvoyer à l'art et aux diverses façons de créer.

Le roman a fait écho en moi car j'ai vu il y a quelques années une exposition rétrospective de Niki de Saint Phalle. Dès lors, je visualisais les oeuvres qui étaient évoquées dans le livre et c'était intéressant de connaître leur genèse.
Petit bémol pour la toute dernière scène que j'aurais aimé différente...

Caroline Deyns signe un très beau portrait d'une grande artiste. Qu'on connaisse ou non, Niki, ce roman nous amène à la découvrir de façon intime.
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Après cette lecture, je ne regarderai plus jamais les nanas de Niki de Saint Phalle avec le même regard.
Trencadis n'est pas à proprement parler une biographie ; ce sont des tranches de vie de l'artiste vues par des témoignages, des citations, des pensées, des extraits d'articles…
Que cette vie fut douloureuse, traumatisante, semée de tentatives de suicides, de dépressions, d'abandons.
La construction de ce roman est diablement originale.
Les souffrances, les blessures sont ainsi évoquées bien mieux que par l'exposition des faits bruts ou la description des évènements.
Malgré tout Niki de Saint Phalle s'est battue, est restée une femme libre et Caroline Deyns dans ce roman cru mais tout en pudeur lui rend un formidable hommage.

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de Elle
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Son visage trône au milieu du salon depuis de nombreux jours à présent. La grâce d'une héroïne hitchcockienne, une fragilité apparente, beauté blonde et froide, port de princesse, rien qui ne pourrait laisser présager, en apparence, du feu brûlant de la création comme seul remède pour survivre. Niki de Saint Phalle c'est bien elle, moins connue sous son nom de femme mariée Tinguely, mariée à son amour Jean, peintre-sculpteur est dévoilée dans ce « roman biographique » .
Niki de St-Phalle la plasticienne, réalisatrice, artiste d'avant-garde et dont beaucoup d'entre nous connaissent les Nanas, ces superbes femmes rondes, généreuses, colorées. Un destin de femme et dans ce sens en lire une biographie représente un intérêt. Mais ce livre est bien plus qu'une biographie « classique ». Il prend la forme d'une mosaïque de regards, de récits, de témoignages, d'anecdotes, d'archives, le tout sous une plume d'écrivain qui fait entendre les voix, celle de Niki et de son entourage pour raconter une trajectoire, incarner une femme et approcher une oeuvre, son processus créatif. Ce livre est à l'image des créations de l'artiste : un éclatement, des brisures et cassures, du rond, du polychrome, un enchevêtrement, fourmillement, un imaginaire au service du réel, un brassage pour dire la vie.
Trencadis : n.m. Technique de constitution de mosaïque par récupération de morceaux de céramique.
Niki, et elle dans les lignes de cet ouvrage, n'est pas morcelée, elle s'équilibre au mieux et se forge, se forme de tous les éclats, failles, entraves, rencontres, luttes de son existence. Ainsi du brisé on construit quelque chose…
La cassure, la fragilité et voilà la résilience en action pour sublimer et exorciser les crimes, les odieux, le brisé en soi.
Rien n'est parfait, jamais. « Pourtant tout mon corps se tend à l'idée de cette gifle à empreintes rouges que je suis, hélas, incapable de leur flanquer. Je bous de colère, j'éructe, j'érupte, qu'on ne vienne pas me chercher des emmerdes, ah ça non….Mais en vérité, c'est surtout après moi que j'en ai, ce moi qui me déçoit. Longtemps je me suis pensée guerrière, capable de déloger l'ennemi intérieur, plus forte que tout, mais non ! La guerre est d'usure, et profite malignement de mes gardes baissées et de mes lassitudes. »
Echo si actuel quand j'écris ces lignes à la foule de témoignages spontanés qui rappellent et surtout disent, crient encore combien l'inceste fracasse, détruit et combien il est difficile de s'en relever, de cicatriser les blessures du corps malmené et de la honte infiltrée.
Dès lors merci Mme Niki de St Phalle.
Quel souffle, quelle force et dignité en suivant la lumière de la création, de la voie de l'imaginaire pour tracer un chemin et gagner une liberté, même brinquebalante.
Liberté et inventivité de la narration ingénieuse et pétillante pour nous approcher de la femme et de ses combats. Merci Caroline Deyns.
« Toujours est-il que ce secret ajouté à tous les précédents, puisqu'il est des familles ainsi bâties sur des silences grimpés les uns sur les autres comme des tas d'immondices, a du détraquer ma patiente plus sûrement que ne l'aurait fait la vérité. Mieux vaut dégoupiller une bonne fois pour toutes les mines qui nous courent sous la peau m'a-t-elle déclaré un jour. A condition de ne pas le faire à moitié au risque de se retrouver avec une explosion de pétard mouillé. »

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