On avait oublié le rêve sans savoir qu'on aurait pu s'en saisir.
Le champ s'arrêtait de frémir, quand un orage venait, accueillant les bruits humains, la cloche et l'enclume, les pas sur la route.
Est-il possible que la vie soit ainsi ? Jacques et Jeanne travaillaient au jardin et leur tristesse était grande.
Autour de la rivière des marais s'étendent, dans lesquels ont voit une barque noyée dont la proue est au-dessus de l'eau. Les mouches à tête rouge viennent s'y poser. Un oiseau de proie a traversé, volant bas, près de son image reflétée dans l'eau, et vers les troncs échoués, des rats se sont élancés à la nage.
Entre la rivière et le village, des peupliers sont dressés. Lorsque l'orage approche, arrêtant le vent, l'essaim de leurs feuilles qui est le plus élevé résonne, car il perçoit encore une brise.
Les nuages se croisent. Le ciel de l'été devient plus grand.
Quelle détresse ou quelle joie familière ce peut être de regarder cette vieille femme chargée de sa hotte et qui rentre au village par un chemin.
Puis nous nous souviendrons aussi de ce chien abandonné que nous avons vu boire dans l'ornière, après la pluie, et dont un rayon de soleil oblique éclairait les yeux.
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Il y eut aussi des jours où l'on ne pensait pas à partir. Gabriel n'écrivait pas. La vie ancienne recommençait comme une destinée impossible à vaincre. Ils se reprenaient à aimer le village qui voyage seulement comme tous les autres villages, avec la terre qui tourne sous les étoiles blanches.
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On annonça la bonne nouvelle à Madame Laizy seulement au mois de mars. Tout semblait changé. Les enfants prenaient des poignées de la grèle tombée sur la route. Cependant le départ était lointain, peut-être impossible.
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Les peupliers, ébranchés presque jusqu'au sommet, entouraient un rectangle de pré.
Là, au temps des sauterelles, on aurait pu se réunir pour faire des fêtes, pour danser par exemple, après avoir tendu des guirlandes d'arbre en arbre.
Mais cela ne servait qu'aux nomades qui s'y arrêtaient parce que c'était un endroit ouvert tout près de la route.
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Les jeunes filles qui, sept ans auparavant, chantaient des rondes dans les rues, songeaient à se marier.
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Ils parlèrent peu, à cause de l'étonnement qu'ils avaient de se revoir. Leurs pieds brisaient la glace des flaques d'eau.
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Elle marchera auprès de lui par le mauvais temps et il devinera sous sa robe grossière la beauté de ses épaules.
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Jacques et Jeanne écoutèrent autour d'eux la vie mêlée aux cris des hirondelles.
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J'ai aussi beaucoup de souvenirs. Souvent je pense dans les champs : si j'avais une âme, je chanterais.
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