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4,17

sur 1355 notes
Ils sont adolescents, pauvres et orphelins et vivent de larcins dans les rues de l'Italie renaissante, au lendemain de la bataille de Marignan. Rues sordides et canaux sombres, ghetto juif et riches demeures, Inquisition et passion amoureuse. Malgré une entrée en matière un peu laborieuse et quelques invraisemblances et anachronismes troublants, on se laisse emporter par le talent de conteur de l'auteur et on tremble sur les destins tragiques et les actions héroïques de ces personnages qui luttent pour leur vie.
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Lorsqu'on aime autant un roman, on finit par se demander s'il n'y a pas quelque chose de magique à l'intérieur qui nous fait l'aimer autant. C'est le cas avec "Les Enfants de Venise", le second roman de Luca di Fulvio, l'auteur du "Gang des rêves".

Malgré près de 800 pages, ce pavé vous file entre les mains comme une excellente série historique dont on ne voudrait manquer aucune épisode. L'addiction est là, mais l'intensité de chaque épisode, à chaque chapitre, est telle, qu'il faut parfois quelques temps entre certains chapitres pour se remettre. Oui, parce que la force de ce livre réside dans la charge émotionnelle apportée par l'auteur en chacun des personnages. Et Luca di Fulvio n'y va pas de main morte, il nous décrit les pires horreurs, les personnages les plus grotesques et les pires méchants de toute la galaxie des méchants de la littérature.

On finit par s'attacher au héros principal Mercurio, qui quitte les égouts de Rome pour les canaux inhospitaliers de Venise. Pourtant, tomber sous le charme d'un quasi-clochard, escroc, voleur, c'est grotesque, n'est-ce pas ? Et pourtant, chaque personnage chez Luca di Fulvio vont s'avérer plus touchants et plus attendrissants que vous ne pourriez le croire. Car ils ont tous une histoire, une raison d'agir, une étoile à suivre, quelque chose à poursuivre. Chacun va forcer son destin, Giuditta et son père Isacco le faux médecin juif, auront eux aussi un destin incroyable. On vibre et on tremble pour chacun d'entre eux.

On dit parfois que c'est dans la nuit la plus noire qu'on découvre la lumière qui est en nous, et Mercurio comme chacun des personnages de ce roman vont finir par apprendre beaucoup des autres et de la vie. Même les méchants, auront leur part d'humanité. Scavamorto, Scarabello, Shimon, tous nous entraînent dans des grands moments de doutes, de violence sauvage, de cruauté, parfois de rédemption et d'émotions.

L'auteur parvient à maîtriser son récit d'une telle manière que chaque épisode ressemble à un grand huit émotionnel. A chaque fois que je terminais un chapitre, c'est comme si je suivais la série Game of Thrones, avec la même violence et la même beauté, j'avais envie de savoir la suite.

Je conseille ce roman à 100%, surtout que la peinture de la Renaissance à Venise, celle un peu pus sombre, celle où l'Eglise est inhumaine, celle où les gens luttent dans les ruelles pour survivre quand d'autres s'enrichissent de plus en plus sur leur dos, cette Histoire-là est très bien racontée aussi. Et la fin, la fin en vaut la peine.

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Si l'on a coutume de dire que tous les chemins mènent à Rome, ceux qu'empruntent les personnages de ce roman mènent pourtant à Venise. Mercurio, Zolfo et Benedetta, les orphelins des rues fuient la capitale et un passé compromettant. Isacco espère offrir à sa fille Giuditta une vie où leur religion juive ne sera pas source de persécution. le capitaine Lanzafame et ses soldats, de retour de la bataille de Marignan, auréolés de gloire, s'apprêtent à retrouver familles et amis pour un repos bien mérité.

La suite, fidèle à l'esprit vénitien, se révélera être un gigantesque carnaval. Sous l'apparente simplicité d'une histoire d'amour aux multiples embûches, Luca di Fulvio déploie ses talents de conteur pour nous perdre dans une épique mascarade où cohabitent les personnages que l'on joue pour les autres, les choses qui se disent de chacun et la quête éperdue d'une identité aux contours opaques.

J'ai aimé cette farandole où les rôles changent, où les concepts d'amis, d'ennemis, de famille sont faits de milles nuances aux reflets changeants. du côté de la romance, on ne va pas se mentir : le bât blesse ! de sa genèse à sa finalité, j'avoue m'être sentie totalement à la marge de cette relation dont j'ai trouvé la construction un peu bâclée et superficielle. En revanche elle reste essentielle car elle est le battement d'aile de papillon qui déclenche l'ouragan. Et là je n'ai pas boudé mon plaisir. Comme il était bon et comme il était simple de se laisser porter de page en page par ces vents agités!

Si je ne suis pas persuadée que ce roman méritait l'intégralité de son millier de pages, il s'est révélé être une très agréable lecture d'été.
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Première lecture de cet auteur, mais quelle belle fresque romanesque !
Les personnages de cet auteur sont très attachants et ils nous emmènent dans de belles aventures et on se laisse emporter par celles-ci.
Les faits historiques sont particulièrement bien décrits.
On ne s'ennuie pas tout le long de ses 990 pages car Luca d'i Fulvio est un excellent conteur.
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Une plongée historique dans Venise au début du XVIe siècle : violente, antisémite et intégriste. Il sera question d'amour, d'honneur, d'argent, de trahison et de vengeance.

Vous allez rencontrer Mercurio et ses deux amis, Benedetta et Zolfo, des enfants de la rue vivant de petits larcins.
Isacco da Negroponte et sa fille Giuditta qui doivent porter le bonnet jaune des Juifs.
Je passe par dessus les méchants Scavamorto le Romain et Scarabello le Vénitien qui terrorisent jeunes et vieux.
Mercurio, le héros principal, est un artiste du déguisement. On l'aime pour son grand coeur, son ingéniosité et surtout, son histoire d'amour avec Giudetta.

Tous, jeunes et adultes, cherchent à sortir de leur misère en s'assurant de rester en vie.

Luca di Fulvio possède une imagination débordante et un extraordinaire talent de conteur.
Il a beaucoup de souffle et est capable d'un grand romantisme.
L'action ne manque pas, les rebondissements sont toujours à temps et souvent savoureux, on ne s'y ennuie pas.

C'est à ne pas manquer!
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Gros coup de coeur pour ce roman et grande découverte de cet auteur italien.

Nous voyageons entre Rome et Venise, au début du XVIeme siècle dans un contexte historique marqué. Trahisons, vengeance, amour, religion, fanatisme de Inquisition… sont au rendez-vous et vous ne vous ennuierez à aucun instant.

L'auteur a travaillé en profondeur ses personnages, ses descriptions des quartiers de Rome ou Venise à cette époque, cette ambiance historique et sociale…
Cela foisonne de détails, de senteurs, de cris, de paroles, de couleurs… C'est criant de vérité et pour toutes ces raisons, c'est un vrai coup de coeur.
Les personnages sont tous plus
attachants les uns que les autres et chacune de leur personnalité est très fouillée.
Luca di Fulvio est incontestablement un grand conteur. Ce pavé de près de 1000 pages ne doit en aucun cas décourager, les pages se tournent si facilement.
C'est romanesque à souhait avec des personnages haut en couleurs qui ont cette soif de liberté et d'aventure, c'est historique et si terriblement efficace.
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Trois personnage en 1515 à Venise. Des personnalités qui se complètent, qui s'imbriquent, d'autres viennent se greffer au fil conducteur. Et la plume de Luca di Fulvio fait le reste.
J'ai découvert cet auteur avec Les prisonniers de la Liberté et je vous raconter ici mon amour pour ces mots. Je suis donc partie sur celui ci en ayant peur de la deuxième fois, après un premier coup de coeur. Et pourtant c'est encore le cas. Dès les premiers mots, je suis plongée en plein film je visualise parfaitement les scènes décrites, j'imagine les personnages, je vois leurs visages... Peu d'auteurs me procurent cela et c'est pour cela qu'il a une place particulière dans mon coeur. Je ne peux que vous inviter à découvrir sa plume, sans être apeuré par le côté pavé, vous ne vous ennuierez pas une seule seconde. J'ai hâte de découvrir ces autres romans, il devient officiellement un de mes auteurs préférés qui me redonne le sourire, l'espoir et le sentiment de Liberté.
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Luca di Fulvio est un fabuleux conteur. Ce livre est un vrai coup de coeur comme le fut "Le gang des rêves " On est transporté par cette écriture magnifique.
J'ai fait un fabuleux voyage dans Venise du 16ème siècle. Ce fut un régal de côtoyer Mercurio, Giuditta, etc.......On ne se rend même pas compte du nombre de pages tellement ce livre vous transporte. c'est avec un petit pincement au coeur que l'on voit arriver la fin.
J'attend avec impatience le prochain roman de ce merveilleux auteur.
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Luca di Fulvio nous offre un grand roman d'aventures, historique, d'amour, d'amitié, de lutte de religions… tout cela et bien plus encore dans un seul ouvrage, néanmoins de 960 pages.

Nous sommes en Italie, au XVIème siècle. Mercurio, 17 ans, est un enfant des rues de Rome, un orphelin, qui après des années de souffrance et d'asservissement, a gagné peu à peu sa liberté. Néanmoins, il survit à coup de vols et d'escroqueries pour dépouiller au mieux les passants, aidés par d'autres orphelins. Un jour, un de ces coups dégénère et le voilà obligé de s'exiler. Avec lui, il emmène la jeune Benedetta et le très jeune Zolfo. Sa destination Venise.

En chemin, il va faire des rencontres importantes notamment celle d'Isacco de Negroponte, un juif escroc, transformé en médecin par les circonstances, et sa fille Giuditta, belle comme le jour ; mais aussi la rencontre du Capitaine Lanzafame, héro de guerre, d'un moine fanatique religieux qui poursuit les juifs, de la douce Anna del Mercato, jeune veuve ruinée, et bien d'autres encore.

C'est une histoire d'amour impossible entre un jeune homme chrétien et une jeune femme juive.

L'ambiance à la Dickens nous emmène dans les rues sinueuses et étroites de Venise et de Mestre, par les canaux bien souvent sombres et étriqués, ou dans des quartiers tels celui du marché du Rialto où le petit et grand banditisme côtoient la misère d'un côté et la prostitution de l'autre.

C'est un roman qui nous parle également de la condition des juifs à cette époque, obligés de porter un bonnet jaune distinctif et de rentrer au couvre-feu dans un quartier où ils sont parqués pour la nuit.

C'est un roman où on parle également d'amitié, d'amour, de sorcellerie, de fanatisme religieux, de déguisements.

Difficile d'en dire davantage sans trop en dévoiler.

J'ai été happée par cette histoire, je me suis attachée aux personnages, même quelque peu aux méchants. Je n'ai pas vu défiler les pages. L'ambiance enivrante de la Sérénissime Venise y est aussi pour quelque chose tellement elle est bien rendue.

Un petit bémol néanmoins pour l'écriture, très simple, qui m'a donné parfois l'impression d'être dans un roman jeune adulte.

Je ne peux que vous conseiller cette lecture. Pour ma part, « le gang des rêves » me tend les bras.
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Fresque historique, familiale, amicale et merveilleuse histoire d'amour comme sait si bien en faire l'auteur. J'ai adoré la force d'évocation des personnages et leurs péripéties de vie toutes en émotions dans cette Italie médiévale où les descriptions olfactives vous laissent dans une ambiance quasi nauséeuse. Captivant, émouvant et immersif.
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