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4,13

sur 614 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
« Ainsi mon frère, tu t'en reviens du pays dont je me souviens » Osons le pari, Alfred aurait adoré cet opus de di Fulvio. L'écrivain italien, plume romantique, s'il en est, comme le montre son hommage à Hugo, nous offre une rocambolesque aventure avec en toile de fond la libération de Rome de 1870. Les déboires de Napoléon III eurent, en effet, comme conséquence collatérale, d'accélérer le processus de réunification de la Botte, la ville éternelle et ses alentours constituant jusque là une enclave papale. La Prise de Rome, événement considérable pour nos voisins transalpins, est méconnue en France, sans doute parce que, au même moment, un tragique épisode laissait dans nos coeurs une plaie ouverte.
800 pages qui se dévorent comme se dévore la cuisine de ce pays en général et de cette ville en particulier. Forcément, des grincheux trouveront les personnages trop purs pour être crédibles, dénonceront les anachronismes, s'insurgeront des ficelles romanesques un peu trop criantes. Si l'on s'en tient à la rationalité de leurs arguments, ils n'ont objectivement pas tort, c'est oublier que Di Fulvio est un chef de gang… des rêves… Et puis, surtout pour éviter de cracher dans le minestrone, il fallait seulement éviter de rentrer dans cette auberge italienne tenue par ce sympathique chef. Que voulez-vous ! Il est comme ça, Luca… le client reconnaît de suite la patte, ou plutôt la pâte du Maestro, histoire de filer la métaphore culinaire… Pour me faire l'avocat du diablo, ces convives récalcitrants, pourraient reconnaître que certains personnages, l'Albanese ou Leone Pompei notamment, introduisent des ambiguïtés qui empêchent Mamma Roma d'être considérée comme une oeuvre naïve ou manichéenne. Il est aussi envisageable de réfuter l'argument de la photographie jugée anachronique. Les historiens s'accordent à considérer que la Commune, j'y reviens, marque l'irruption de ce médium comme document historique avec ce qu'il suppose de subjectivité. Que di Fulvio s'accorde cette licence romanesque n'a donc rien de choquant…
Pour la troisième fois, j'admire la faculté de l'écrivain à tenir en haleine le lecteur en l'immergeant dans des milieux différents dépeints sans détails superflus mais de façon suffisamment précise. Cependant, le talent principal de di Fulvio réside dans ses tableaux où les nombreux personnages se croisent, autant de figures vivantes. Comme dans la Commedia dell'arte ? Oui et alors ? Entrez donc sous le chapiteau de cette grande fresque, le magicien Di Fulvio saura flatter votre âme d'enfant… Vous ne « croyez » pas aux prestidigitateurs ? Lisez Mamma Roma et, quand les épées transperceront la boîte, vous tremblerez pour la prisonnière ingénue. N'est-ce pas Paolo ? « Ma cos'è la luce piena di vertigine, Come di, come di… »
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Quel magnifique roman ! C'est romanesque à souhait avec un fond historique sur l'année 1870, l'année où est née l'Italie en tant que nation. L'action se déroule essentiellement à Rome sur une courte période mais le côté historique italien pour des non initiés est très bien expliqué grâce aux différents points de vue des personnages qui apportent des éclaircissements par leurs questionnements et leurs analyses sur la situation politique. Tous les personnages sont intéressants et donnent une vision de la société à cette période.
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Un orphelin qui veut changer le monde avec son appareil-photo.
Une artiste de cirque passionnée de politique.
Une comtesse aux aspirations républicaines.
Trois personnes que le destin conduit à Rome en 1870, coeur battant de l'Italie. Leurs chemins se croisent au milieu de cette ville prometteuse, et leurs rêves apparaissent comme un lien magique. Mais Rome l'éblouissante, l'insaisissable, présente des défis inattendus à ses nouveaux admirateurs.
Jusqu'au jour où un événement dramatique secoue la Ville éternelle...
Encore un excellent roman de cet auteur qui nous plonge en Italie.
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Période initiatrice de la création de l'État Italien, l'année 1870, voit le combat des républicains face à la maison de Savoie. L'ultime but en sera la prise de Rome, malgré le refus du pape Pie IX aidé des Français, et qui en deviendra sa capitale. Luca di Fulvio nous transporte pendant cette période trouble ; à l'aide de personnages bien trempés. Que ce soit : l'intrépide et intelligente comtesse Silvia di Boccamera - de son vrai nom Nella Beltrame -, de son fils adoptif au caractère impétueux Pietro, de Marta jeune fille vive et ingénue intégrée au cirque Callari ; sans oublier le capitaine Melo, homme de bon sens et avare de paroles et pour terminer la quintessence du mal dans le personnage vil et sans scrupules : de l'Albanese.
En effet quiconque chantait les louanges de l'Italie risquait la prison et la guillotine. le jeune Pietro découvre la photographie, et se fait le chevalier blanc de la triste réalité de cette ville éternelle. Sa vérité sera non de satisfaire aux différents protagonistes de la lutte du pouvoir mais celui de montrer la misère de Rome, et de ses miséreux grâce à ses photos crues, impitoyables et réalistes.
Bien entendu, différentes trames constituent la colonne vertébrale de « Mamma Roma » ; les courants idéologiques politiques, les intrigues amoureuses, et surtout le décor somptueux de cette grande et belle ville malgré les miasmes inhérents à cette époque.
Quel plaisir de suivre les parcours de tout un chacun, les courbes de ce roman épique, une plongée dans ce moment historique de la naissance d'une nation moderne.
Merci Luca di Fulvio pour ce délectable moment d'histoire.

Lien : https://bookslaurent.home.bl..
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1870 Italie.
Pietro, jeune orphelin récemment adopté est en fuite avec sa nouvelle mère, ancienne comtesse et leur cocher. Direction Rome !
Le cirque Callari est lui aussi en route pour planter son chapiteau derrière le Colisée. Parmi les artistes se trouvent la jeune Marta, qui tente de comprendre son passé pour se construire un avenir et Melo, ancien dresseur de chevaux qui ne vit que pour ses bêtes.
4 personnages complexes et sublimes dans leurs défauts qui vont se rencontrer dans une ville en plein changement !
Une fois de plus Luca di Fulvio nous livre un chef d'oeuvre ! Il n'est pas qu'un simple auteur ! Il est un conteur, un peintre qui fait naître sous ses mots une fresque sublime de nuances.
En 1870 Rome est le dernier état pontifical de l'Italie mais le pays gronde de liberté et d'unité. A l'extérieur et à l'intérieur de la ville fortifiée les forces se rassemblent pour leurs idéaux !
Pietro va nous ouvrir les yeux et le coeur à travers son appareil photos et sa vision du monde et des gens qui l'entourent !
Après mon enorme coup de coeur pour le gang des rêves j'avais peur de rouvrir un livre de l'auteur... à tort !! J'ai retrouvé ce que j'avais aimé et l'époque et la ville différentes m'ont évité de comparer les 2 oeuvres ! Christmas/Pietro 2 héros très proches qui ne peuvent pas laisser de marbre !!

Et vous, vous aimez Luca di Fulvio? Quel est votre préféré ???
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Luca di Fulvio, mon chouchou…. C'est avec délectation que je me suis plongée dans son dernier roman et avec tristesse que j'ai refermé la dernière page…. Il sait nous plonger à chaque fois dans des univers différents, ici dans le début de l'histoire de l'Italie, avec des personnages hauts en couleurs auxquels on s'attache et qu'on a pas envie de quitter…. Plongez y les yeux fermés, quand vous les rouvrirez, vous aurez des étoiles pleins les yeux!
Même si je dois avouer que ce n'est pas mon préféré, le gang des rêves arrive en tête mais je pense que c'est parce que c'est le premier que j'ai lu.
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Mamma Roma de Luca di Fulvio est excellent tout comme ses précédents romans.
Cette fois ci l'action se passe en 1870 à Rome qui appartient jusqu'alors au pape et on va vivre ce qui précède la libération de la future capitale italienne, en suivant trois personnages principaux formidables.
C'est un roman très dense, très bien documenté, passionnant, émouvant. Comme avec chacun de ses livres, l'auteur nous embarque avec lui de la première page à la dernière !
J'ai le soleil des rebelles dans ma pal que je vais essayer de lire cet été !
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Tout d'abord un grand merci à la maison d'éditions Slatkine et Cie pour ce SP.

1870, Pietro, oublié à l'orphelinat, alors âgé de 16 ans, est enfin choisi par la comtesse Nella Bettrani. Après le suicide de son époux et avant la main mise sur ces biens pat l'Etat, elle décide de fuir avec son "protégé" à Rome, sa ville natale.

Rome, propriété pontificale, placée sous la protection des troupes françaises, connaît peut être ses dernières heures face aux révolutionnaires républicains qui veulent une Italie unifiée.

C'est dans cette nouvelle Rome que Nella va devoir changer de vivre si elle vaut que Pietro devienne quelqu'un. Mais le chemin envisagé n'est pas forcément celui qui sera tracé. D'autant qu'il lui faudra non seulement prendre en compte le caractère bien trempé de son "protégé" qui a des idées bien arrêtées quant à son avenir mais aussi avec l'arrivée de Marta et du palefrenier Melo, tous deux faisant partie du cirque Callari.

J'ai beaucoup aimé non seulement l'aspect historique de cette fresque grâce à laquelle j'ai appris plein de choses sur l'histoire de Rome mais aussi son aspect romanesque, avec des relations, certes compliquées, mais très fortes entre les différents protagonistes.

Je retrouve pleinement l'écriture de cet auteur qui sait nous transporter dans le temps et l'espace et nous faire ressentir des sentiments contradictoires : joie, espoir, colère, crainte, peur. Ce roman se lit vite et lentement en même temps en raison de la quantité de détail et de ressenti. 

C'est un beau coup de coeur qu'il faut découvrir.
Lien : https://quandsylit.over-blog..
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Ouvrir un livre de Luca di Fulvio c'est la promesse d'un voyage à la rencontre d'un pays, d'une ville en compagnie de personnages extraordinaires, aussi attachants que marquants qui vont entrer dans votre coeur.
C'est vivre l'histoire à leurs côtés.
C'est l'assurance de passer un moment inoubliable de lecture avec un roman captivant et enrichissant.
J'ouvre un de ses livres et la magie opère, je me laisse emporter, je suis déjà ailleurs, je suis à Rome....

Trois personnages principaux, trois orphelins idéalistes et passionnés.
Marta a grandit dans un cirque et se prend au jeu de la politique.
Nella, comtesse déchue revient dans la ville qui l'a vu naître.
Et Pietro, adopté par Nella se découvre une passion pour la photographie.
Sans oublier Melo, Mamma Lucia, l'Albanese, Leone.
Leurs destins vont se croiser, leurs rêves et leurs vies s'entremêler.
Qu'ils soient bons ou méchants, Luca di Fulvio dresse un portrait haut en couleur de ses personnages. C'est sa marque de fabrique.
Et puis il y a Rome. Ville éternelle. Comme toujours il nous montre son côté plus sombre et miséreux, loin des fastes des palais. Rome, avant son annexion au royaume d'Italie, fait encore partie des États pontificaux sous le pouvoir temporel du pape.
Rome qui se révolte, qui se soulève, qui veut sa liberté.

Avec le talent de conteur qu'on lui connaît, Luca di Fulvio nous dépeint une fois de plus une magnifique fresque romanesque et historique où l'émotion, le patriotisme, le courage et l'amour sont au rendez-vous. C'est riche, intense et émouvant.
Vous y ferez des rencontres, vous découvrirez l'amour, vous aurez soif de liberté et assisterez à la naissance d'une nation.

Une fois de plus Luca di Fulvio nous vend du rêve. Prenez un de ses livres et rêver vous aussi.
Lien : https://www.facebook.com/lec..
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Waouh...un coup de coeur magistral.Luca di Fulvio est incontestablement un conteur né. Plonger dans ce roman c'est ne plus vouloir en sortir. C'est partir à la découverte de Rome, véritable Mère Patrie, au travers de personnages émouvants qui s'entrecroisent, se perdent et se retrouvent. C'est s'attacher à ces âmes brisées par la vie mais qui font preuve d'une force et d'une volonté tenace de surmonter les épreuves et poursuivre leurs idéaux. C'est découvrir les premiers amours aux rythmes de coeurs battants qui ont su faire vibrer le mien aussi. Mais c'est également voyager au milieu de la misère de Rome, malgré sa grande splendeur. On passe par un tourbillon d'émotions mêlant l'abandon, le rejet, l'amour,la vengeance, la lutte. La cruauté également avec le personnage de l'Albanese et lequel a su finalement m'attendrir.Au delà de tout ça, c'est surtout une vraie découverte historique,précédant la prise de Rome, que les etats pontificaux et le Royaume d'Italie se déchirent. Ce fut une lecture époustouflante qui m'a littéralement CONQUISE.
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