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4,12

sur 585 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Parmi les gamins alignés dans la cour de l'orphelinat, c'est Pietro, 16 ans, qui vient d'être choisi par la Comtesse pour échapper à sa condition sans perspectives. Dans une roulotte du cirque Callari, Marta, recueillie par Melo lorsqu'elle était petite, s'interroge sur ses origines…

Comme d'habitude, l'ingrédient principal de la recette concoctée par l'auteur italien sont des personnages hauts en couleur qui, dès la première page, nous prennent par la main avant de conquérir notre coeur. de la flamboyante comtesse Nella Beltrami à son fils adoptif Pietro, en passant par la bouillonnante Marta, Luca di Fulvio invite à suivre les destinées de ces trois orphelins qui s'entremêlent au fil des pages. du dresseur de chevaux Melo à l'impitoyable truand Albanese, en passant l'irrésistible Mamma Lucia ou ce prince photographe, les personnages secondaires ne sont évidemment pas en reste.

Comme le titre laisse deviner, en cette année 1870, la ville de Rome devient également un personnage à part entière. A la fois grandiose et débordante de misère, elle réunit non seulement tous les personnages, mais est également celle qui doit tomber afin d'unir l'Italie. Mêlant les destins des uns et des autres à la grande Histoire, Luca di Fulvio nous invite à vivre les derniers jours de la Rome des papes. Protégé par les troupes françaises, l'état pontifical s'apprête à tomber face aux partisans italiens proclamant l'unité du pays.

Parsemé d'amour, de complots et de patriotisme, « Mamma Roma » raconte la naissance d'une nation. Même si ce n'est pas mon roman préféré de l'auteur, en narrateur hors pair, Luca di Fulviole Gang des rêves », « Les enfants de Venise », « Les prisonniers de la liberté », « le Soleil des rebelles ») parvient une nouvelle fois à nous faire vivre son histoire, nous incitant à dévorer cette brique de 680 pages en seulement quelques jours et à la refermer avec le regret de devoir quitter ses personnages.

Lisez Luca di Fulvio !
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Quoi de mieux que de s'offrir " Mamma Roma " , juste au retour d'un sublime séjour au coeur de la capitale italienne , inondée de soleil , les rues noires d'une foule colorée , bruyante mais chaleureuse . Bon , un moyen de prolonger par la lecture les chemins de ce spectacle permanent où chaque rue révèle des trésors uniques au monde . Bref , me voilà avec ce gros pavé de 800 pages , juste paru en " poche " ( toujours cela de gagné ) , entre les mains pour poursuivre le rêve plus sûrement que grâce à la piécette jetée dans la fontaine de Trévi .Notez bien que ce geste , réalisé il y a de cela trente ans , nous a permis , aprés notre fille , d'y conduire notre petite fille : ça marche ! Pour notre génération suivante , ce sera un épisode qui s'inscrira sans nous mais ce qui est pris n'est plus à prendre ....Contrairement à ce que l'on pourrait penser , c'est un voyage dans la construction de l'Italie contemporaine que nous allons effectuer , dans les années 1870 , trés précisément , avec trois orphelins qui vont , forcément se rencontrer et à qui nous allons nous attacher pour vivre avec eux la fin du siège de Rome et la naissance de la nation transalpine . Bien entendu , une multitude de personnages vont graviter autour de ces jeunes gens , aides ou adversaires et donner au récit un petit côté aventures du XIXème siécle à ce foisonnant roman .J'ai adoré retrouver ce parfum des " Misérables " , d'"Oliver Twist "qui m'ont sans doute , en me faisant imaginer " un autre monde " , offert cet amour de la lecture qui ne m'a jamais quitté . Ce roman , c'est un récit foisonnant , touffu , dense , plein de rebondissements , avec des voyous , des héros , des traîtres , des vieux ( et vieilles ) sâges , des amoureux à l'avenir incertain car en permanence menacé , bref , un feuilleton que l'on quitte à regret le soir pour mieux lui donner rendez - vous le lendemain , une météorite qui nous laisse comme orphelin lorsque se tourne la page 810 , vous savez , ce moment de vide sidéral qui nous étreint quand il faut se tourner vers d'autres horizons .
Vous m'avez compris , l'affect a joué son rôle en ce qui me concerne , je ne voudrais pas trop me montrer , comment dire , " admiratif ". L'auteur n'en a du reste pas besoin et si le contexte historique pourra appeler quelques nuances de la part des historiens , il n'en constitue pas moins un évènement majeur .Quant au cadre .Que dire ? Rome c'est ... bellissima , non ?
J'ai passé deux trés bons moments , l'un sur place , l'autre dans les lieux avec des personnages imaginaires touchants , adorables ou détestables . Ce que je peux dire c'est que je vais encore rester en Italie avec d'autres romans .
Je vous en parlerai plus tard . A bientôt , chers amis et amies et ...attention au Covid qui pointe à nouveau un peu trop son nez . Peut - être faudrait - il appeler l'Albanese ? Qui c'est ? Un personnage du roman ...
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La force principale des romans de Luca di Fulvio est de déclencher des passions.
Avec lui rien n'est jamais tiède.
Il nous plonge souvent dans une immersion en forme de kaléidoscope, imbriquant les pièces les unes aux autres et nous donnant toujours une belle leçon d'Histoire.
Ici son Italie chérie est mise à rude épreuve à l'époque de la réunification du royaume.

Le trio de personnages qui vont nous occuper pendant 680 pages, nous sont présentés chacun leur tour.
Et même si on sait pertinemment que leurs destins vont se télescoper à un moment donné du récit, l'auteur et homme de théâtre romain nous réserve bien des surprises, car les personnages ont plusieurs vies et bien des cartes différentes dans leurs manches.

Les jeunes gens incarnent l'Italie des changements en 1870, des misérables. Leurs idéaux et leurs rêves d'unité vont les mener à Rome, la mère de tous les italiens.

La lutte de classes est portée par des personnages touffus, bien développés, des dialogues percutants et un rythme digne d'un film viennent étoffer ce roman d'aventure et d'amour où les personnages rêvent de liberté, d'unité et de solidarité.

Dans Mamma Roma, Luca di Fulvio conserve les intrigues et péripéties romanesques qui ont fait son succès. Avec une grande finesse l'auteur italien recommande la sauvegarde de l'indépendance intellectuelle et personnelle face au despotisme de la pensée moralisatrice engendrée par les bourreaux de notre époque.



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J'aime beaucoup Luca di Fulvio mais ce roman m'a moins embarquée que les précédents.
L'histoire se déroule à Rome, comme le titre l'indique, en 1870, année d'importance historique pour Rome et l'Italie.

J'ai bien apprécié le souffle de liberté qui anime chacun des principaux personnages de cette histoire, auxquels je me suis facilement attachée, comme toujours lorsque j'entame un roman de cet auteur.
Ce qui m'a, par contre, moins plu, c'est une accumulation de bons sentiments et une fin bien trop facile.
Alors, oui, je suis contente pour les personnages que tout se termine merveilleusement bien mais les fins heureuses sont parfois peu crédibles et finalement peu passionnantes. C'est le cas pour ce roman ci.

J'espère que mon prochain Di Fulvio me passionnera davantage !

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Décidément je suis fan de cet auteur qui malheureusement est parti trop tôt. Bien que la taille de ce livre puisse en effrayer certains je ne peux que le recommander. Je me suis immergée très vite dans cette histoire pleine de rebondissement. Luca di Fulvio savait nous raconter des histoires ou vengeance et trahison entrainé les personnages dans des péripéties passionnantes. Je me suis énormément attachée aux protagonistes et particulièrement à cette comtesse courageuse ainsi qu'à la sagesse du capitaine Melo. de plus, à travers son écriture simple mais poétique, l'auteur nous fait découvrir ou re-découvrir Rome. Ne soyez donc pas effrayé par ce pavé, qui se lit à en perdre haleine.
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Luca di Fulvio utilise l'événement de la prise de Rome( également connu sous le nom de la brèche de Porta Pia), le 20 septembre 1870, qui provoqua l'annexion de la ville au Royaume d'Italie pour construire une histoire. Quelle bonne idée et quelle histoire! Une photo de la brèche qui se retrouve sur Wikipedia pourrait même être celle de Pietro, orphelin idéaliste passionné de photographie.
Rome est la grande vedette de ce roman. On se promène dans ses rues et ruelles, entre ses ponts et ses portes, avec le Vatican comme voisinage. Plusieurs cas de rédemptions forgent les intrigues qui sont toujours très bien menées.
Sur fond de rébellion, Marta, artiste de cirque et Nella, comtesse républicaine, vont trouver une ville d'adoption et faire des rencontres toutes plus ou moins improbables.
Il y a de tout dans ce roman, de l'amour surtout, des montagnes russes d'émotions et des faits historiques bien relatés. Et surtout, un happy end. Ça, ça fait du bien!
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Un auteur qui ne me surprend plus trop car ses romans sont souvent construits sur le même modèle. Seuls l'époque et le pays changent.
Ici nous sommes à Rome en 1870.
Pietro est un orphelin de 16 ans, il vient d'être adopté par Nella, surnommée la comtesse. Suite à des déboires financiers, ils sont amenés à vivre pauvrement à Rome, prèts à tout pour survivre.
Marta est adolescente et a été élevée dans un cirque. Lorsqu'elle rencontre Pietro c'est le coup de foudre.
Beaucoup de clichés, de romance. Les héros sont beaux, positifs, courageux. Il y a aussi des méchants, très laids, jaloux et très mauvais.
J'ai aimé le côté romanesque et le rythme de l'histoire. C'est divertissant mais sera vite oublié, à mon avis
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1870, Rome ne fait pas partie du Royaume d'Italie et est gouvernée par le Pape Pie IX. C'est en compagnie de Martha, orpheline élevée dans un cirque, de Nella, une comtesse ruinée, orpheline elle-même et de Pietro, son fils adoptif que nous passerons le cap historique qui a changé la face de Rome.

J'avais précédemment lu, et beaucoup apprécié, le Gang des rêves du même auteur. Cette fois, nous restons bien en Italie et nous reculons un peu dans le temps. Je ne connaissais pas cette époque de l'histoire italienne et j'ai bien aimé la fresque historique qu'en a tirée Luca di Fulvio. Même si, il faut bien l'avouer, l'ensemble a été assez bien édulcoré, pour ne garder que les grands moments donnant au lecteur une vue d'ensemble mais pas suffisamment pour ceux qui ouvriraient le roman uniquement pour son caractère historique.

Côté personnage, les trois protagonistes principaux sont bien fouillés et on peut très vite s'y attacher. Je regrette cependant que l'auteur n'ait pas été plus loin dans la construction de certaines figures secondaires comme Ludovico ou Melo. Cela m'a laissé penser, à plusieurs reprises, qu'on restait en surface des choses. Et pour appuyer ce ressenti, il m'a semblé que l'intrigue cédait un peu trop souvent à la facilité, que les heureux hasards étaient un peu trop nombreux et que les deux romances croisées prenaient parfois un peu trop le pas sur le reste.

Ne vous méprenez pas, j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre les péripéties des trois orphelins dans Rome et à assister à leur évolution. C'est juste qu'une fois terminé, j'ai ce sentiment de manque de profondeur qui reste. Comme cette gêne ressentie à plusieurs reprises devant l'anachronisme évident entre l'époque à laquelle se déroule l'intrigue et le langage familier parlé par les personnages. Si le fait de grandement moderniser le langage permet sans doute d'accrocher un plus grand nombre de lecteurs, je pense que ça ôte une part d'authenticité qui aurait pourtant servi le récit.

Enfin, je ne peux terminer cette chronique sans parler du cirque et de Rome qui sont présents tout le long de l'histoire et qui en fixent les fondations. Rien que pour ce mélange, étonnant mais tellement adéquat et si bien décrits, aussi bien l'un que l'autre, un peu comme une ode de la part de l'auteur, ça vaut la peine de découvrir ce roman.
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1870

Il y a Pietro 16 ans orphelin, rêve de changer le monde.

Il y a une Comtesse avec l'ambition de changer le cours des événements.

Il y a Marta, une artiste de cirque aux aspirations révolutionnaires.

Trois existences que Rome finit par réunir.

Leurs aventures auraient pu être courtes et vite s'arrêter mais ce serait mal connaître Luca di Fulvio et son talent de conteur pour faire naître des histoires aux fabuleux destins.

Dans Mamma Roma, j'ai retrouvé des petits bouts du Gang des rêves, des morceaux des Enfants de Venise avec des fragments des Prisonniers de la liberté et un léger soupçon du Soleil des rebelles. Tous ces romans réunis dans un seul.

Mamma Roma

Les personnages vont assister à la naissance de Rome. Rome leur mère patrie. Rome qui est en ébullition, entre misère et noblesse occupée par une armée française. Rome se veut libre, la confrontation est proche. Rome évanescente. Rome éternelle. Rome Italienne.

Ce roman est une soif d'indépendance, de liberté, d'amour et de rêve.

Une grande épopée aux multiples hasards.

J'espère que vous aurez pris du plaisir à me lire, j'ai essayé tant bien que mal de trouver les bons mots qui correspondent parfaitement à Mamma Roma, certains passages m'ont serrés le coeur, je n'ai pas ressenti le grand coup de coeur auquel je m'attendais mais c'était une très bonne lecture, une ballade magique et mystérieuse au coeur de Rome, c'est un livre tellement riche et dense qu'il est difficile d'en parler, il y a tellement de choses.

Lien : https://deslivresmonunivers...
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Le 5 mars 1870, Pietro (bientôt seize ans) orphelin confié aux (mauvais) soins du Regio Istituto di San Michele Arcangelo d'Olengo fut – contre toute attente – adopté par la Comtesse Silvia di Boccamara et son époux, Ipolito Odin.

Sur les chemins italiens, Marta (quinze ans) vit depuis sa petite enfance au sein du cirque Callari. Elle a été abandonnée (elle aussi) par ses parents (ou bien volée sur une route par Melo ?…) et plus ou moins « adopté » par ce dernier.

La chance – qui avait pourtant commencé à sourire – à notre jeune ami Pietro semble brutalement le fuir : à peine arrivé dans sa nouvelle demeure, le cruel destin qui lui colle à la peau décide à nouveau de le trahir. Ruiné, Ipolito Odin se pend, laissant derrière lui sa famille faire face à son triste sort, et l'adolescent se voit contraint de fuir à Rome avec la Comtesse … Il apprendra rapidement qu'elle s'appelle en réalité Nella et appartient (comme lui-même) à la grande famille des « laissé(e)s pour compte », de ce monde sans pitié pour les plus démunis et les plus vulnérables …

Luca di Fulvio pose le décor de sa nouvelle intrigue au coeur de son pays natal, sur une période relativement courte (de mars à septembre 1870) à la veille d'une révolution en marche sur Rome, où le Pape se veut maître incontesté et incontestable … Comme à son habitude, l'auteur entoure les trois principaux protagonistes de ce roman (Pietro, Marta et la Comtesse) d'une flopée de personnages de rencontre, plus attachants les uns que les autres. Et une fois encore, j'ai passé un bien agréable moment de lecture (et d'évasion, cela va de soi) en leur compagnie !
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