AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,13

sur 619 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans une cour, cent enfants sont alignés, ils portent le même uniforme (plusieurs fois rapiécé), ils sont sales et ils espèrent. Ils prient : « Fais que ce soit moi ». L'enjeu est immense : celui qui sera désigné par la Comtesse quittera l'Institut et ne sera plus orphelin. C'est Pietro qu'elle choisit, séduite par sa fougue. le jeune garçon part vivre avec elle et avec son époux. Il apprend les codes du nouveau milieu dans lequel il évolue quand un drame force sa protectrice à fuir avec lui. Ils rejoignent Rome, ville en ébullition : alors que les soldats français l'occupent, les monarchistes et les républicains se battent. Nous sommes en 1870, Mamma Roma décrit les évènements qui ont conduit à l'unification de l'Italie et la chute des États pontificaux.


Marta est une adolescente, qui a été élevée dans un cirque. Elle n'y est pas née : elle a été recueillie par Melo. Il est la seule personne en qui elle a confiance. Cavalier émérite, il ne monte plus et prend soin des chevaux. L'arrivée d'une petite fille réveille les souvenirs de Marta et elle s'interroge sur les circonstances de sa propre incorporation dans l'univers circassien.


Dès les premières pages, j'ai été subjuguée par la magie de l'écriture de Luca di Fulvio. J'ai eu la sensation que les mots se posaient directement dans mon coeur, sans filtre, sans chemins détournés. L'émotion envahissait mon âme, mon corps et mon coeur. J'ai éprouvé une admiration sans faille pour cette plume qui me susurrait le texte, qui me contait les faits et me confiait les sentiments que je recevais comme s'ils étaient miens.


J'ai adoré Pietro, le « poulain » fougueux qui fait des bêtises par amour et qui a un sens aigu de la justice. J'ai été émue par Nella, cette femme courageuse qui connaît la dureté de la vie, et par Marta, jeune fille intrépide et terriblement attachante. J'ai complètement craqué pour Melo, un homme au grand coeur : il aime bougonner, mais la beauté de sa personnalité s'exprime dans ses actes. J'ai aussi eu un énorme faible pour Mamma Lucia : le pendant féminin de Melo ; elle m'a fait rire par sa manière de tourner les sentiments à la taquinerie. Les destins de ces personnages s'entremêlent, s'éloignent, se rapprochent, s'opposent, se retrouvent. Ils croisent, également, celui qui souhaite exister au-delà de la mort, puis cet autre au parcours barbare, qui laisse échapper de l'humanité, ou encore celui-là au dessein effrayant…


Émotion, peur, espoir, amour, lutte pour la liberté, courage, avidité, vengeance, attendrissement, rires, morts, tristesse, fierté : c'est un tourbillon de sentiments et d'événements. Les rêves surmontent les abattements, la cruauté de la vie écrase les voeux, la noirceur est masquée par la lumière des valeurs humaines, la beauté est opacifiée par les tragédies, certains larcins oeuvrent pour la justice, le mensonge est évincé par la réalité, grâce à celui qui prend tous les risques pour la vérité. Une sensation de merveilleux m'a entourée.


Cette magnifique fresque romanesque se termine à la page 686. Je n'y crois pas, cela ne correspond pas à ma perception, cela m'a paru trop court, je souhaitais mille pages de plus. Depuis que je l'ai terminé, j'ai des difficultés à m'immerger dans d'autres lectures, elles ne m'apportent pas ce brasier que Mamma Roma a fait naître dans mon coeur.


Je salue la traduction admirable d'Elsa Damien.


Mamma Roma est un coup au coeur pour moi.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
Commenter  J’apprécie          200
M a m m a R o m a ♥️
▪️
Luca.
Mon auteur chouchou.
Des coups de coeur à chaque fois.
Le rendez-vous que je ne manquerai pour rien au monde !
Mon petit coeur bat encore tout fort après avoir lu cette merveille. Car oui, ce livre, c'est une merveille ♥️
Une MER-VEILLE !
Un bonbon, un petit bijou, une pépite ! Vraiment ! ♥️
▪️
Rome, 1870.
On y rencontre Pietro, orphelin passionné par la photographie. Marta, révolutionnaire dans l'âme. Nella, la comtesse qui m'impressionne par sa force et sa rage de vivre. Mais aussi Melo, Henri, Ludovico, et même l'Albanese !
Et on voyage en Italie, qui n'est pas encore l'Italie. À Rome, qui est encore occupée par les troupes françaises. En pleine guerre pour une Italie libre !
▪️
Quel coup de coeur ! ♥️
J'ai tellement aimé cette histoire ! Si je devais la comparer aux précédentes, je dirais qu'elle est moins sombre, moins dure, moins violente, mais pas moins puissante.
Luca m'impressionne vraiment avec ses histoires et ses idées. On retrouve sa magnifique plume ainsi que sa merveilleuse manière de conter les histoires, et on se retrouve transportés dans une Rome des années 1870 comme on ne l'imagine pas.
C'est 700 pages de pur bonheur !
Ce que j'adore avec ses livres, c'est que c'est typiquement le genre de livres que je peux relire (alors que je ne relis jamais un livre que j'ai déjà lu) mais là… j'aime tellement les histoires De Luca que j'ai envie de les lire, et relire, et encore relire !
Et Mamma Roma en fait partie ♥️
On sent qu'elle a été écrite avec le coeur. On sent aussi ce lien spécial, cet attachement que Luca a avec sa ville natale, vu la manière dont il en parle ♥️
▪️
Bref, je déborde d'amour pour ce livre, et j'ai juste envie de vous dire que vous pouvez y aller les yeux fermés, parce qu'un gros coup de coeur vous attends !
Commenter  J’apprécie          100
1870-1871 L'Italie est en cours d'unification mais les états pontificaux restent en dehors du mouvement . A Rome où le Pape , protégé par des troupes françaises , continue à régner en souverain temporel , bruisse de complots visant à abolir cette pesante tutelle. Voilà le cadre choisi par Luca di Fulvio pour son nouveau roman au titre pasolinien dans sa traduction française « Mamma Roma » ( en VO La Ballata della città éterna ») . Il y applique la recette qui a fait ses succès précédents ( « La Gang des rêves » , « Les enfants de Venise », « Les prisonniers de la liberté » ) , des personnages à l'histoire tourmentée ,Marta l'orpheline adoptée par un cirque, Pietro l'orphelin adopté par Nella elle-même orpheline devenue comtesse . Leurs destinées vont se croiser et s'entrelacer dans le creuset de Rome et se fondre au feu de la révolte. C'est du pur romanesque , rien n'y manque , les très méchants , les méchants devenus bons , les amours , le sang et les larmes .Des dialogues pétillants ou dramatiques (juste un bémol sur la traduction du parler populaire romain) . En arrière -plan un hymne à la fraternité au-delà des classes et des origines . Certes l'Histoire est un peu bousculée dans le récit qui fait de Pietro le premier reporter de guerre ,un Robert Capa du 19ème (Vous comprendrez à la lecture) mais comme le disait Dumas « C'est permis à condition de lui faire de beaux enfants… ». Et celui-ci est à mon goût , un beau bébé : il y a certes du mélo (c'est même le nom d'un des personnages principaux) , beaucoup de bons sentiments , mais par les temps que nous vivons ce n'est pas du luxe , et puis, que les bons triomphent des méchants , il n'y a plus que le roman pour nous en convaincre. Et il y a Rome , ses marbres et sa misère , alors embarquez-vous , Mamma Roma vous attend !
Commenter  J’apprécie          170




Lecteurs (1482) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5317 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}