Corto Maltese, tome 14 : Equatoria

Je vais y aller franchement, je n'ai pas aimé. Certains me diront peut-être "c'est normal, tu dois être plus habitué a Hugo Pratt qu'à Juan Dias Canales et Ruben Pellejero!" mais non, parce que j'avais très bien accroché à Sous le soleil de minuit. Je trouve que ça ne ressemble pas aux aventures aux quelles nous a habitué Hugo Pratt.


1911 entre Venise et les jungles équatoriales notre cher aventurier cherche le "miroir du prêtre Jean", objet datant des temps des croisades. Il rencontrera trois femmes : AÏda une journaliste, Afra une esclave muette et Ferida exploratrice recherchant son père disparu.
Ce n'es pas une histoire qu'Hugo Pratt aurait imaginé, à mon avis mais ce n'est que mon avis...

разочарованный = déçu en Russe.

Corto Maltèse est à la recherche d'un trésor oublié et ses pas vont le mener en Afrique où il saura s'entourer de belles femmes et d'aventure!

Deuxième tome de reprise de l'univers d'Hugo Pratt pour le duo espagnol Canalès-Pellejero.
Visuellement j'avoue que c'est une réussite. Un trait fin, épuré qui nous permet de retrouver notre beau marin ténébreux. Les couleurs sont jolies et fraîches, sachant parfaitement utiliser les ombres.
Concernant le scénario j'ai eu plus de mal à accrocher. J'aime bien le voyage, notamment à travers l'Afrique, mais je trouve que les quêtes bifurquent trop souvent sans liens, sans cohésion et c'est dommage car j'ai ressenti une certaine confusion. Les personnages m'ont même paru un peu succinct, j'aurais aimé en savoir plus sur leur personnalité, leur émotion. Il en ressort un effet un peu froid.
La lecture a été agréable, mais il m'a manqué un fil rouge un peu plus suivi.

Heureuse de retrouver Corto, déçue parce que ce n'est pas vraiment lui, ravie des personnages féminins et du dénouement final, surprise de la vitesse avec laquelle les personnages sautent d'un pays à l'autre...
On navigue en eaux troubles : ce n'est pas désagréable, mais l'on a connu plus belle balade.

Comme pour le précédent, je suis mitigé. Ça n'est pas le Corto de Pratt. Il n'y aura plus de Corto de Pratt. Je dois faire mon deuil. Comme le précédent, ce tome n'est pas mauvis. Il y a les codes. le franc marin est à la recherche d'une relique à demi légendaire. Comme dans beaucoup d'histoires, il est entouré de femmes hautes en couleurs (sans jeux de mots, même si). Comme souvent,il quitte la sérénissime et va au coeur d'un pays presque oublié. Ici,il renoue avec l'Afrique. C'est un récit d'enfance et d'exil qui évoque la vie de Pratt, petit Italien en Abyssinie.
Malgré tout, je déplore le rythme de l'histoire. le récit est trop rapide. On saute de lieu à un autre, d'une intrigue à une autre.