Tout homme n'aperçoit qu'une parcelle infime de la Vérité, et bien souvent, sinon perpétuellement, il se leurre à dessein sur la nature de ce précieux fragment qu'il détient. Une part de lui-même se retourne contre lui et agit comme un autre sujet. Ainsi l'homme se défait-il de l'intérieur. Un homme à l'intérieur de l'homme, ce qui ne fait point d'homme.
Du temps. Imaginons que le temps soit rond comme la terre.
Comment est Donna quand il n'y a personne pour l'observer ?
Ils voulaient prendre du bon temps, mais ils ressemblaient aux enfants qui jouent dans les rues ; ils voyaient leurs compagnons disparaître l’un après l’autre – écrasés, mutilés, détruits – mais n’en continuaient pas moins de jouer. Nous avons tous été heureux, vraiment, pendant quelque temps, coulant nos jours en douceur loin de la sphère du travail – mais tout ça fut si court… la punition qui suivit fut si terrible qu’elle dépassait l’entendement : même lorsque nous en étions les témoins, nous n’arrivions pas à y croire.
"Il était courant de dire qu'on n'aperçoit que des "reflets" de la réalité et non la réalité elle-même. Le principal défaut du reflet n'est pas son manque de réalité, mais le fait qu'il soit inversé. Je me demande ... " Il employa une expression curieuse. " La parité. Le principe scientifique de parité. Le monde et son reflet, l'un confondu avec l'autre pour une raison quelconque... parce que nous ne possédons pas la parité bilatérale. Tandis qu'une photographie peut compenser le manque d'ambilatéralité hémisphérique ; ce n'est pas l'objet mais ce n'est pas son inverse, de sorte que l'image photographique ne serait plus une image , mais la forme vraie. L'inverse d'un inverse."
Ben, on peut pas être sur qu'on reverra le jour se lever.
La vie à Anaheim, Californie n'était qu'une pub pour la vie à Anaheim qui repassait éternellement.
En un temps plus que lointain. Avant la malédiction, avant que tout et chacun devienne ce qu'il est aujourd'hui. L'age d'or, quand justice et sagesse se confondaient. Avant que tout éclate et retombe en fragments coupants. En échardes qu'on ne peut réarranger, aussi dur qu'on essaie.
L'esprit du junkie ressemble à la musique qu'on entend sur un radio-réveil... c'est parfois joli, mais son seul rôle est de vous mettre en mouvement.
Dans sa séquence-fiction, il roulait devant le Thrifty Drugstore. Les types avaient composé une vitrine énorme : des flacons de mort lente, des boîtes de mort lente, des bocaux et des baignoires et des cuves de mort lente, des millions de capsules et de plaques et de fixes à la mort lente, de la mort lente mélangée aux speeds, à l'héro, aux barbituriques, aux psychédéliques, tout le catalogue - avec un panneau géant : ICI, ON VOUS FAIT CRÉDIT.