Oliver Twist

Rose […] raconta simplement et en quelques mots tout ce qui était arrivé à Oliver, depuis qu’il avait quitté la maison de M. Brownlow. Elle […] termina en l’assurant que le seul chagrin de l’enfant, depuis plusieurs mois, avait été de ne pouvoir rencontrer son ancien bienfaiteur et ami.
- Dieu soit loué ! dit le vieux gentleman ; c’est un grand bonheur pour moi, vraiment un grand bonheur. Mais vous ne m’avez pas encore dit où il est maintenant, Mlle Maylie. […]
- Il attend à la porte, dans une voiture, répondit Rose.
- À ma porte ! s’écria le vieux gentleman. Et le voilà s’élançant hors de la chambre, dégringolant l’escalier ; en un instant, il était sur le marchepied, et bientôt dans la voiture.

Tous les dimanches soir, dit la jeune fille sans hésiter, de onze heures à minuit, je me promènerai sur le pont de Londres.

Maintenant, petit vaurien, attention à ce que je vais te dire  […] je vais te faire passer par cette fenêtre ; tu vas […] traverser le vestibule, et nous ouvrir la porte d’entrée.

“Passe-moi l’enfant”, dit-il à Sikes. Avant qu’Oliver eut le temps de faire un mouvement, il se sentit saisir sous les bras, et, une seconde après, il était avec Toby sur le gazon, de l’autre côté du mur. Sikes les rejoignit bientôt, et ils se dirigèrent à pas de loup vers la maison.
Ce fut alors que, pour la première fois, Oliver, éperdu de douleur et d’effroi, comprit que l’effraction, le vol et peut-être le meurtre, étaient le but de l’expédition : il se tordit les mains et laissa échapper involontairement un cri d’horreur. […]
“Debout !” murmura Sikes tremblant de colère et tirant le pistolet de sa poche ; “debout ! ou je te fais sauter la cervelle.”

Assieds-toi près du feu, petit, et repose-toi : car tu auras encore à sortir avec nous cette nuit, mais pas pour aller loin. 

…l’enfant vit une lueur subite… de la fumée… entendit une détonation… […] puis il chancela et tomba à la renverse.

“D’abord, connais-tu ça ?” demanda Sikes en prenant sur la table un pistolet de poche.
Oliver répondit affirmativement. […]
- Eh bien ! dit le brigand, en serrant étroitement le poignet d’Oliver, et en lui appliquant le canon du pistolet si près de la tempe que l’enfant ne put réprimer un cri : si tu as le malheur, quand tu sortiras avec moi, de dire un seul mot avant que je t’adresse la parole, je te loge une balle dans la tête.

Il faut que nous sachions où il est, mes amis ; il faut le retrouver […]. Trouvez-le, trouvez-le, voilà l’important.

- Bonté divine ! que vois-je ? Bedwin, regardez donc là, et là.
Et en parlant ainsi il montrait du doigt tour à tour le portrait placé au-dessus de la tête d’Oliver, puis la figure de l’enfant : c’était la copie vivante du portrait ; mêmes yeux, même bouche, mêmes traits. En ce moment la ressemblance était tellement frappante, que toutes les lignes du visage semblaient reproduites avec une précision merveilleuse.

- Que la figure de cette dame est belle et douce !