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EAN : 9789460581458
195 pages
Uitgeverij Luster (20/02/2015)
3.75/5   2 notes
Résumé :
Dans ce livre Didden rend surtout hommage à ces gens qui vivent, travaillent, aiment, font leurs courses, la vaisselle, vieillissent et meurent dans cette ville. Et à ses magnifiques quartiers inexplorés, souvent incroyablement verdoyants, dont le passant pressé n'a pas la moindre connaissance.

Bruxelles - un hameau dans un marais - n'est pas un guide touristique consacré à la capitale de la Belgique, c'est une longue lettre d'amour gratinée, adressée... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Marc Didden raconte des souvenirs de promenades dans Bruxelles. C'est sympathique, authentique, subjectif, mais tellement inspirant pour qui veut découvrir Bruxelles en flânant. Pas de structure claire, pas d'étoiles, pas de photos, mais j'adore ce livre !

Sur Babelio, cet ouvrage consacré à Bruxelles est étiqueté comme « guide de voyage », mais cette étiquette est trompeuse. En effet, on n'y trouvera pas d'itinéraires de promenades, ni de liste étoilée de monuments ou de quartiers, ni même de photos ni de cartes. Il s'agit plutôt d'informations toutes subjectives, que je qualifierais d' « impressions de promenades ».

Marc Didden n'est pas natif de Bruxelles, mais il y séjourne depuis plus de 60 ans. Visiblement, il aime se promener et ses promenades l'ont mené dans toutes les communes de sa ville d'adoption. Dans ce livre, il raconte ses promenades ou plutôt, ce qu'il a rencontré pendant ses promenades: les rues et les monuments mais surtout, les gens et les ambiances.

J'ai beaucoup de sympathie pour ce livre ! Il est aussi bordélique que Bruxelles. L'auteur le structure en chapitres, mais n'allez pas imaginer qu'un chapitre ait un titre, ni qu'un index vous aiderait à retrouver une information. J'ai lu Marc Didden comme j'écouterais mon vieil oncle raconter ses souvenirs. On part d'un quartier et puis on parcourt une rue ou l'autre, ou l'on entre dans un bistrot, ou l'on discute avec les passants. Ou bien alors, on se lance dans un thème qui balade le lecteur d'un bout à l'autre de la ville.

Voici Bruxelles racontée par quelqu'un qui y vit depuis 60 ans et qui a connu bien des transformations. Marc Didden ne se prive pas de dire, très subjectivement, que tel bâtiment est laid ou tel autre magnifique, sans trop se demander si son avis est représentatif. Idem pour les politiques qui gèrent la ville. Mais quel bonheur ! J'adore les gens qui racontent ! J'adore leur spontanéité, leur authenticité, leur passion !

Je suis souvent à Bruxelles et j'aime beaucoup cette ville. Mais j'ai mes habitudes dans quelques quartiers, voire quelques rues, et je connais très peu le reste de la ville. Cette année, disposant d'un peu plus de temps, j'ai visité quelques musées qui sortaient de mes habitudes et qui m'ont donné l'occasion de découvrir d'autres quartiers, à mon grand plaisir. Comme Marc Didden, j'aime marcher. Pour moi, son livre est une pépite parce qu'il m'a donné l'envie de continuer mes promenades. Ses bavardages m'ont paru fort inspirants. Par exemple, je voudrais maintenant faire le tour des parc de Bruxelles. Objectivement, il en dit assez peu sur chaque thème, mais il donne l'envie de découvrir, de sentir les ambiances, de parler avec les gens. On peut se sentir inspiré pour voyager vers une ville ou un pays après avoir parcouru un (vrai) guide touristique, ou avoir vu de jolies photos, mais on peut également se sentir inspiré après avoir lu un bon roman qui se situe dans cette ville ou ce pays; je suis sûr que vous comprenez ce que j'évoque. le livre de Marc Didden est entre les deux.

Marc Didden est néerlandophone; en néerlandais, son livre s'intitule « Over Brussel. Een gehucht in een moeras » et sa couverture est illustrée d'une belle photo de lui, en promeneur élégant, canne à la main. La traduction française souffre d'imperfections que je pardonne volontiers car je trouve qu'elles ajoutent encore de la belgitude. Par exemple, la traductrice s'est fait abuser par un faux ami en rendant le néerlandais « perron » par le français « perron » au lieu de « quai » (de gare). Par contre, je défends le français De Belgique et j'aurais écrit « dîner » là où elle écrit « déjeuner », n'en déplaise à nos voisins Français !

Bref, je vous conseille ce livre pour ses défauts, que je considère comme autant de qualités inspirantes ! Et pour l'anecdote, je terminerai en rapportant que j'ai trouvé ce livre par hasard en allant acheter l'excellent album « Bruxelles. Un rêve capital » récemment publié par François Schuiten et Benoît Peeters, je vous en reparlerai bientôt. Cela s'est passé à Bruxelles, dans la librairie « Tropismes », remarquable par son décor et surtout par la compétence de ses libraires, que l'on injurierait en les qualifiant de « vendeurs »; les deux livres la mentionnent…

Note: alors qu'un quai, « perron » en néerlandais, permet de monter et de descendre plus facilement d'un train, j'ai souri en en consultant l'étymologie du mot français « perron » et en apprenant qu'au 12e siècle, les « peruns » étaient des blocs de pierre placés près de l'entrée d'un palais pour monter à cheval ou en descendre.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Koekelberg dispose encore de plusieurs belles rues résidentielles qui s’imbriquent dans le tissu de Berchem-Sainte-Agathe et aussi celui de Jette, une commune avec laquelle Koekelberg et surtout Ganshoren s’harmonisent tant sur le plan émotionnel qu’économique.

Et pour tout vous dire: comme le veut le dicton, ces communes doivent être peuplées de bienheureux, car elles sont absolument sans histoire.

La prochaine fois que vous passerez par Koekelberg ou Ganshoren - ne serait-ce que souverainement - pensez-y: vous vous trouvez à l’un des rares endroits du monde où il ne se passe jamais rien.
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Pour ma part, j'ai passé ma vie à hésiter sur la façon de demander un verre d'eau minérale dans un café à Anderlecht: dois-je dire "water" comme le veut le néerlandais standard, ou "woeter", "woater" ou encore "wooter", comme l'exigent les patois locaux ? Résultat des courses: je me résigne à commander une "demi-gueuze".
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