Ce qu'il nous reste de Julie

Premier livre de cet auteur et j'en sors mitigée.

Un début calme, trop calme, où nous faisons la connaissance de cette bande de jeunes, ils étaient 5, Emilie, Julie, Arnaud, Vincent et Sébastien. Julie a été assassinée et son corps n'a jamais été retrouvé. Suite à cet événement, Sébastien s'enfuit pour oublier Julie, son amour.

Maintenant Sébastien est écrivain et la lecture d'un livre prometteur « le temps d'un été » le ramènera à Julie et c'est ainsi qu'il retournera dans sa ville natale, après 20 ans d'exil pour connaitre la vérité.

L'histoire étant bien écrite cela m'a permis de patienter (la moitié du livre) pour voir apparaître un début d'enquête, puis le récit devient plus dynamique, l'auteur nous trimbale avec des rebondissements aussi surprenants qu'inattendus, dès lors, le lecteur restera scotcher à l'histoire.


Note : 3.5 / 5

Ils étaient cinq, unis comme les doigts de la main. Des amis à la vie, à la mort, les indestructibles alliés qui criaient du haut de la falaise leur furieuse envie de vivre. Mais la disparition brutale de l'une d'entre eux, Julie, a causé le chaos et sonné le glas de leur amitié. Très certainement victime d'un tueur en série, le mystère est resté entier, le corps est demeuré introuvable et par conséquent, le deuil de tous s'est avéré bien douloureux. Chacun a cherché son salut comme il pouvait. Si certains ont choisi la fuite, d'autres sont restés au village, mais aucun n'a oublié.
Vingt ans ont passé et leurs chemins vont se croiser de nouveau. le catalyseur sera un roman découvert par Sébastien dans une petite librairie bordelaise. Et c'est la stupeur à la lecture de ce supposé best seller. Quel est cet écrivain inconnu qui a su relater de manière bien trop réaliste les évènements de cette époque si douloureuse. Personnages et intrigues sont tellement confondants de ressemblances et de coïncidences que seule Julie pourrait l'avoir écrit. Car c'est bien d'elle dont parle ce roman. Ses pensées intimes, son quotidien dans l'hôtel tenu par sa mère, ses souffrances liées à l'absence de son père. Et d'eux. La bande de joyeux lurons et leurs tribulations si intimes que nul ne pourrait les connaitre. Mais Julie est morte. Toujours aussi traumatisé, Sébastien est contraint de renouer avec le passé et n'aspire qu'à déterrer les secrets et découvrir la vérité.
Un roman dans le roman. Une enquête dans l'enquête. Deux époques, un seul lieu. Tout se confond et se ressemble. le présent et les années trente au charme suranné se font face. Deux Julie racontées, différentes mais tellement similaires et un même objectif dans les deux romans, traquer le meurtrier. L'auteur propose un diabolique jeu de pistes, se déployant au travers des deux histoires imbriquées. Un roman au service de l'autre qui se chevauchent, s'expliquent et permettent d'apporter des réponses. Avec son écriture limpide, l'auteur nous embarque et nous balade allègement dans les années en nous offrant de beaux moments d'émotions.

En bref

Genre : Policier

Nombre de pages : 427 pages

Temps de lecture : 6 heures

Parution : Hugo et compagnie - Avril 2021

Plaisir de lire : 8 / 10

Sébastien, écrivain à succès, exilé de son Sud natal vers les brumes parisiennes, décide de terminer l'écriture de son dernier roman à Bordeaux. Il y découvre par hasard le succès littéraire du moment : « le temps d'un été » où tout lui semble familier. Flashback immédiat 20 ans en arrière sur une faille qu'il n'a jamais pu combler et fini par enfouir loin en lui. Qui est cette auteure qui semble tout connaître de son adolescence ? Et cette interrogation lancinante mais impossible : Julie, son grand amour, assassinée à l'époque, est-elle cette plume ?

Pour son troisième roman, Sébastien Didier propose un cosy mystery avec un cold case en filigrane. Une mise en abyme permet notamment à l'auteur de rendre un hommage appuyé à Agatha Christie.
Si le démarrage de ce livre m'a remémoré de bons moments vécus dans une librairie amiénoise (le labyrinthe, quartier St Leu), il m'a aussi étonné car on y retrouve un personnage principal prénommé Sébastien, écrivain de profession ! J'ai assisté ainsi à une espèce d'introspection teintée d'interrogations sur le sens et le devenir de l'écrit. Cela ne m'a pas permis de prendre fait et cause pour ce protagoniste, me demandant souvent si l'auteur s'était mis en scène ou si c'était de la fiction. Alors oui je trouve bons nombres de réflexions intéressantes mais je me suis interrogé sur ce que cela venait faire là. Cela rend la première partie du livre lente.

Donc la seconde est plus rapide, bravo, vous êtes perspicace ! Peut-être trop d'ailleurs car, toujours pour moi, elle manque un peu de développement, comme une urgence à terminer dans un nombre de pages imparti. On y retrouve le rythme endiablé des « yeux bleus ». La critique principale sur ce livre d'ailleurs était le manque de crédibilité. Selon moi c'est plus ici que la crédibilité est à mettre en cause notamment avec une explication finale que je ne peux évidemment pas vous dévoiler mais qui tient en partie sur un coup de bol (je vais rester très évasif en évoquant un stylo).

J'enfonce une porte ouverte en vous disant que cet opus n'est pas mon préféré de Sébastien Didier. L'idée ainsi que l'intrigue sont intéressantes. Mais l'alliance entre une espèce de réflexion sur l'écriture et l'histoire ne m'a pas emballé et je n'ai pas complètement retrouvé ce qui m'avait scotché au canapé à la lecture des yeux bleus.