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3,69

sur 3487 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Attention à la marche en descendant du train.
Un bouquin autour duquel on tournait déjà depuis un petit moment puisqu'il alimente de nombreux blogs depuis quelques mois.
La recette de ce succès est désormais bien connue : un titre intriguant, une prose facile mais élégante, un brin d'érudition, pas mal d'humour voire d'autodérision, un ancrage dans le réel d'aujourd'hui, une certaine empathie pour les ‘gens' en général voire quelques éclopés de la vie en particulier, …
Et si en prime votre bouquin parle de … bouquins, vous êtes assuré de faire la une de la blogoboule.
Mais le fait que la recette soit connue ne doit pas nous empêcher de goûter à nouveau à ce plat savoureux.
Nous voici donc confortablement assis dans le RER de 6h27 (j'ai dis une bêtise ?). À la station suivante, c'est Guylain Vignolles qui monte dans la rame.
Et il se met à lire, c'est le liseur du 6h27.
Jusque là, rien que du normal et du banal.
Oui mais, Guylain n'est pas un liseur de RER comme les autres : Guylain lit quelques pages à haute voix forçant l'attention de ses covoiturés …

[…] Pour tous les voyageurs présents dans la rame, il était le liseur, ce type étrange qui, tous les jours de la semaine, parcourait à haute et intelligible voix les quelques pages tirées de sa serviette. Il s'agissait de fragments de livres sans aucun rapport les uns avec les autres. Un extrait de recette de cuisine pouvait côtoyer la page 48 du dernier Goncourt, un paragraphe de roman policier succéder à une page de livre d'histoire. Peu importait le fond pour Guylain. Seul l'acte de lire revêtait de l'importance à ses yeux. Il débitait les textes avec une même application acharnée. Et à chaque fois, la magie opérait.

Effectivement, c'est le secret de la recette quand elle est bien réussie, la magie opère : on pense à le Guern, le crieur de nouvelles de Fred Vargas.
Très vite il aura son fan club :

[…] - Attendez, je ne fais que lire des morceaux de textes, des pages volantes qui n'ont pas de rapport entre elles. Je ne fais pas de lecture de livres.
- Ah ! non mais ça on sait. Ça ne nous gêne pas, au contraire ! c'est même mieux. C'est moins monotone et puis au moins, si le texte n'est pas intéressant, on sait que ça ne va jamais durer plus d'une page. Ça va bientôt faire un an que Josette et moi, on vient vous écouter dans le RER tous les lundis et jeudis matin. Ça fait un peu tôt pour nous mais c'est pas grave, ça nous force à sortir. Et puis comme c'est les jours de marché, on fait d'une pierre deux coups. »

Quelques pages et stations plus loin on apprendra que Guylain travaille au pilon dans une usine à broyer des livres (dont il sauve quelques pages évidemment, on l'aura compris). Cette fois ce sont les ombres bienveillantes de Lila K et de Blandine LeCallet qui planent au-dessus de cette histoire aux saveurs kafkaïennes.

La seconde partie du livre est moins originale où Guylain découvre (sur clé usb pour faire branché) le journal d'une dame pipi d'un centre commercial. Journal qu'il se met à lire au fil des rames. Il se mettra aussi à la recherche de la dame(-pipi).
Une bluette humoristique dans la veine de la liste de mes envies ou du Hérisson, avec ce que l'on dit être des vraies gens dedans, même s'il va s'avérer que la dame-pipi n'est (je cite) ni une vieille femme revêche, ni une ivoirienne rigolarde en boubou, ni une gamine au crâne rasé et couverte de piercings.
Le tout est à ranger au rayon du easy-reading et du feel-good-booking ! Un petit livre sans prétention à lire agréablement pour se mettre de bonne humeur … dans le RER, parce que :

[…] Lorsque le RER s'arrêta en gare et que les gens quittèrent leur wagon, un observateur extérieur aurait pu sans peine remarquer à quel point les auditeurs de Guylain détonnaient d'avec le reste des usagers. Leur visage n'affichait pas ce masque d'impassibilité qu'arboraient les autres voyageurs. Tous présentaient un petit air satisfait de nourrisson repu.

Sans bouder ce plaisir, on se dit que les deux parties du bouquin auraient peut-être gagné à être retaillées (ou à rester taillées ?) en deux petites nouvelles plus aigües.
Pour celles et ceux qui aiment lire dans le métro ou le RER.

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Ce livre m'a scotchée par son aspect banal et ennuyeux, décris d'une si belle manière qu'on le vit. C'est une très belle histoire, celle de Guylain qui vit chaque jour la même chose, qui lit dans le RER tous les matins, jusqu'au jour où il fera la trouvaille. Une très belle histoire qui peut paraître austère dès les premières pages, mais qui m'a donné la banane quand je l'ai refermé :)
Lien : http://celystine.blogspot.co..
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Oulala oui, ça fait du bien cet humour du quotidien, cette douceur-sans-naïveté et cette originalité dans la vie ordinaire.
Voici un roman qui restera bien en évidence dans ma bibli. Il m'a apporté cette petite touche, ce petit plus dans ma journée que je ne vais pas oublier de si tôt. Un auteur que j'aurai hâte de découvrir à nouveau et bravo pour ce premier roman.
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Cela faisait plusieurs années maintenant que j'entendais parler du Liseur du 6h27. En tant que grande lectrice, on ne peut qu'être attiré par ce titre et curieux de découvrir ce qu'il renferme. L'histoire sera sans doute au-delà de tout ce que vous auriez pu imaginer : un homme, engoncé dans sa routine quotidienne d'employé d'usine de démolition de livres, tombe amoureux d'une dame-pipi par l'intermédiaire de plusieurs textes, trouvés par hasard dans une rame de métro. Une rencontre incongrue, qui constitue un bouleversement dans son univers si tranquille. Dès lors, il va tout faire pour retrouver la trace de l'auteure de ces mots.

L'idée de départ est originale et totalement inédite. le héros est aux antipodes des héros habituels, c'est un homme ordinaire, voire carrément quelconque, doté d'un prénom souvent tourné en dérision (Guylain Vignolles, détourné en « Vilain Guignolles »). Il n'a pas de famille, pas beaucoup d'amis, il exerce un boulot routinier, qu'il exècre, de surcroît pas forcément valorisant. le seul élément qui peut le faire sortir de cette banalité exaspérante, c'est sa passion pour la lecture. Une passion commune à des milliers de lecteurs, mais qui est ici plutôt surprenante : notre héros se nourrit essentiellement des feuillets qui échappent aux dents de la broyeuse. Ainsi, il se plaît à lire à voix haut une ou deux pages d'un livre qu'il ne connaît pas, aux nombreux curieux qui partagent sa rame de métro. Une pratique qui plaît aux voyageurs, qui reviennent fidèlement l'écouter pendant leur trajet maison-travail quotidien.

J'ai beaucoup aimé l'audace de Paul Didierlaurent, qui ose écrire un livre qui sort complètement des sentiers battus et qui ne peut être résumé en quelques phrases seulement. C'est une prouesse littéraire et surtout un risque qu'il prend, de ne pas plaire ou d'être compris des lecteurs. Fort heureusement, l'histoire fonctionne. Il ne s'y passe pas grand-chose, les aventuriers ou les amoureux des rebondissements surprenants pourront être déçus. A contrario, les lecteurs les plus sensibles seront ravis de s'attacher à un homme solitaire, sentimental, introverti mais altruiste.

Un récit audacieux, décalé, très original, qui met en avant un héros quelconque dans un quotidien banal. Ce n'est pas l'histoire du siècle, mais ça promet un beau moment de détente.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Il était un petit homme .
Pirouette, cacahuète...
Il était un petit homme qui travaillait dans une drôle d'usine.
Son usine gère du carton, des escaliers en papier.
En son centre,
Pirouette, cacahuète,
Un monstre gobe des livres au pilon., mais aussi
Pirouette, cacahuète
des émotions et quelques destins au passage.
Ghylain sauve quelques pages de cette grande gueule ouverte; souvent de justesse. Il aura un sacré plaisir à donner une seconde vie à ces "peaux vives".
Je trouve toujours savoureux de trouver des livres dans un livre. On retrouve ici tous les ingrédients d'un succès littéraire: un soupçon d'amour, un filtre d'humour, une histoire efficace et simple. C'est un livre savoureux à dévorer tout seul dans son coin ou à lire à haute voix dans un train de 6h27. Miam!!!
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Un livre qui rafraîchit, qui fait du bien, qui nous dit d'oser. Quel culot d'aller lire des pages dans un Rer chaque matin, un plaisir ? Une question de survie plutôt. Ne pas trop en révéler car la magie de l'écriture de ce livre, c'est de dévoiler à chaque fois petit à petit ce qui se trame. On finit par se douter que c'est un livre bon pour le moral où tout va bien se terminer. Je dirai que l'auteur nous distille de petits mystères.
Et puis c'est très drôle. On ne se prend pas la tête, on sourit régulièrement, un livre très tendre. A lire sans prise de tête.
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Le liseur du 6h27 est un peu comme Guylain : douceâtre. C'est un peu trop rond, poli et gentillet mais franchement que c'est bon à lire. Car même si l'histoire sent bon le mignon petit conte moderne, je me suis vraiment délectée de la narration qui ne manque ni de saveur ni de caractère.
Elle confère alors au livre une teneur particulière pleine d'optimisme, de vrai et surtout de bonne humeur. Les mots de Jean-Paul Didierlaurent sont bruts et en même temps ponctués de poésie. La monotonie du quotidien (celui de Guylain et le nôtre) s'en trouve alors pleine de tendresse et de bonne-humeur.

Alors oui, le contenu est léger mais la forme est incisive et le tout se révèle plein de fantaisie. J'ai vraiment dévoré ce petit livre. J'ai tout du long eu l'idée d'avoir croisé le double masculin d'Amélie Poulain et c'était vachement bien !!!!
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Lien : http://libre-r-et-associes-s..
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Tous les matins, il prend le train du 6h27. Il lit quelques pages aux usagers qui veulent bien l'écouter pour s'éloigner d'un métier qu'il déteste : attention amoureux de lecture... Guylain Vignolles travaille dans une usine de pilonnage de livres. Chaque jour des camions emplis de livres nourrissent la Chose, machine infernale qui prend un malin plaisir à détruire tout ce qui entre en elle. Guylain sauve quelques pages une fois le soir venu et les lit dans le RER, seule manière de contrer un peu l'horreur de la machine.
Guylain Vignolles, injustement surnommé Vilain Guignol, vit entre un patron con comme un manche un balai et un employé aussi con que le dit patron, a pour ami un poisson rouge, un cul-de-jatte à la recherche de ses jambes disparues et un homme qui ne s'exprime qu'en alexandrins. Mais dans cette histoire il est aussi question de maison de retraite, de clé USB et d'amour.

Le liseur du 6h27 fut une belle surprise. Alors que le livre commence de manière assez mélancolique, avec un Guylain spectateur de sa vie, la mise en place de l'intrigue a suffit à me faire entrer dans l'histoire. Je me suis peu à peu attachée au personnage principal et aux personnages secondaires doucement dingues. À la moitié du roman, la plume de l'auteur m'a semblé moins fade, la légèreté et la drôlerie du livre a fait son apparition. Dommage que la fin m'est un peu laissé sur la faim !
Un court roman pour passer un bon moment.
Lien : https://marcelpois.wordpress..
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Guylain Vignolles aime les mots et les livres. Chaque jour, il lit une ou deux pages, des morceaux de livres qu'il a réussi à "voler". Ses seuls amis sont un poisson rouge, un vieil homme qui a perdu ses jambes dans un accident de travail et un collègue récitant toute la journée de alexandrins. Son métier qu'il abhorre, consiste à lancer la machine qui détruit les livres invendus.
Sa vie se déroule cahin-cahan,dans une routine journalière quand il trouve dans le métro, une clef USB appartenant à une inconnue et contenant son journal. Dès lors, la vie de Guylain va changer !
J'ai dévoré ce roman tout en essayant de ne pas le lire trop vite pour ne pas rompre le charme. Je me suis attachée à ce jeune homme dont la vie n'est pas drôle. J'étais tour à tous, lectrice puis auditrice lors de ses lectures à haute voix dans le RER, tout aussi captivée que ses auditeurs. Je me suis vue assise dans ce métro, écoutant bouche bée, ce sympathique jeune homme..
Un joli conte. J'ai adoré !!
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Guylain : drôle de personnage à la fois touchant et burlesque... Un métier qu'il déteste, une vie assez plate, et puis, son concept, faire la lecture à ses colocs de wagon du RER de 6:27... Faut oser... Et ce fut pourtant bien apprécié ! Il rencontre les Delacôte sisters, qui le catapulte aux Glycines... 1ère phase de rires ! Puis opère alors la magie de la découverte d'une clé USB... Et Julie entre en scène... Avec des passages hilarants, découverts dans le RER, où j'ai franchement ri, malgré les visages dépités de mes colocs de wagon... Peut-être aurais-je dû leur faire la lecture comme Guylain pour leur faire partager cet instant ! Pas un gros coup de coeur mais un bon moment de rigolade.
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