J'ai voulu lire ce petit roman policier écrit par
Emile Diet de novembre 1938 à août 1939 car je connais très bien la rue Pénavayre du centre ville de Rodez, reliant la cathédrale à la Poste.
Naturellement, c'est une oeuvre que l'on pourra trouver plus ou moins bien vieillie selon les sensibilités personnelles, elle se situe en une époque bien éloignée du troisième millénaire mais à laquelle le meurtre à mobile lucratif sévissait tout autant qu'au long des siècles.
L'histoire est simplette, elle tourne autour de la démarche d'un vieux savant croyant avoir réalisé une découverte archéologique majeure, laquelle lui est bien vite enlevée par une vieille dame assassinée peu après dans la célèbre rue. Son neveu et son amoureuse vont s'efforcer de dénouer les fils du mystère, l'histoire est bien structurée et, même si le lecteur entrevoit assez vite la possibilité de démasquer l'assassin, le suspense final mérite un petit détour de lecture.
La ville de Rodez et ses environs sont largement décrits par l'auteur, avec une petite escapade à Marseille qui est le théâtre de quelques rebondissements.
Le dessin de la première de couverture, ne représente pas le numéro 18bis de la rue où l'imagination de l'auteur a situé le crime -- celle-ci se limitant à dix numéros -- mais la porte extérieure de la maison canoniale où naquit l'artiste peintre Tristan Richard, sise au numéro 2.