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Après avoir surmonté la nausée que vous aura prodigué la lecture du premier chapitre, vous serez convaincu ou abattu ?
Mais ensuite ?
Après la litanie des effets négatifs du changement climatique arrive la question centrale : les actions individuelles n'ont qu'un poids quasi insignifiant, pour sauver la planète c'est le système de production qu'il faut changer. A ce stade, soit vous aurez très certainement envie de renoncer, de baisser les bras et d'abandonner la lecture. Soit vous pensez qu'on ne peut rien changer, soit vous vous direz que vous n'apprendrez rien de nouveau, que ce discours est un discours rabâché.
Cyril Dion vous invite à imaginer un nouveau monde, une nouvelle sociétés avec de nouvelles lois, de nouvelles relations sociales etc.
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Je referme ce livre avec une envie furieuse de l'offrir à tous mes proches et amis. Je ne peux que le conseiller vivement !
Une fois passé le chapitre difficile, mais nécessaire, sur les différents scénarios proposés par les scientifiques sur l'avenir de la planète (et de notre propre avenir, quelque peu menacé), l'auteur propose ses réflexions sur les moyens d'agir en collectif, à travers un récit commun.
Cette lecture aidera les petits colibris qui se sont déjà lancés dans une remise en question de leur mode de vie mais qui désespèrent de voir leur entourage rester de marbre face à l'urgence climatique.
Il parlera aussi aux septiques persuadés que toutes les petites actions menées sont tout bonnement inutiles, que les grands groupes/multinationales ont déjà décidé de notre avenir au dépend des animaux, de l'environnement et de notre propre survie.
Il donnera aussi de l'espoir aux personnes conscientes du problème mais qui sentent perdus dans ce vaste débat.
Courrez l'emprunter dans votre bibliothèque, prenez des notes et continuez d'agir.
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Quel coup de poing.
Un gros rappel à nous engager où nous sommes.
Livre dont le message tente de nous expliquer, au mieux, la complexité du monde dans lequel nous vivons. Mais il n'est pas désespérant, me semble-t-il.
La tâche est énorme, certes, mais commençons petit est la suite devrait suivre.
Merci à l'auteur.
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Ce que j'aime chez Cyril Dion c'est qu'il met les mots sur ce qui fait défaut aujourd'hui : oui nous prenons tous conscience de la catastrophe vers laquelle nous nous dirigeons (qui n'a pas au moins une fois relayé un article sur la disparition des abeilles, sur le scandale Monsanto ou sur les maladies neurodégénératives liées directement à l'usage des pesticides?) mais la tâche nous parait si colossale, les enjeux économiques tellement piégés dans la mondialisation et le capitalisme, les politiques si frileux que le « à quoi bon ? » l'emporte au moment d'opter pour une consommation plus responsable. Je ne crois pas que cette nouvelle façon de consommer soit plus contraignante comme on l'entend souvent, elle demande « simplement » une énorme remise en question de nos modes de vie et une réorganisation qui se mesure sur le long terme et certainement pas sur un cycle électoral de cinq ans...

Evidemment nos gestes individuels pèsent peu mais outre qu'ils nous permettent chaque jour à chacun de réaliser les aberrations que l'on nous impose, en réalité comme le rappelle Cyril Dion, c'est bien la somme de ces individus qui feront changer les choses.
« Choisir est épanouissant. Inventer est fichtrement excitant. Sortir du conformisme renforce l'estime de soi. Etre bien dans ses baskets est contagieux. Résister en ce début de XXIe siècle commence donc, selon moi, par refuser la colonisation des esprits, la standardisation de l'imaginaire. « Créer c'est résister. Résister, c'est créer », écrivait le regretté Stéphane Hessel en 2010. Et il s'y connaissait en résistance... »
C'est un essai vraiment intéressant, bien écrit, assez court.
Lien : https://yaourtlivres.canalbl..
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Un petit livre sur fond de collapsologie qui invite notre société à se renouveler.

Certains aimeront un peu ce livre, d'autres beaucoup et d'autres encore pas du tout.

Qu'on soit d'accord ou pas, que certaines problématiques y soient traitées de manière parfois simplistes ou incomplètes, que le livre n'apporte pas réellement LA solution, peu importe au fond…

Le principal est que ce bouquin invite à réfléchir à la question.
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LEVONS-NOUS ! SOYONS CONSCIENT ET MAÎTRE DE NOS CHOIX ! ORGANISONS-NOUS ! REPRENONS LE POUVOIR !

C'est, pour moi, l'idée de ce manifeste de Cyril DION.

Dans cet ouvrage, pas de conseil tout prêt pour devenir un écolo en herbe, mais il s'agit plutôt d'une invitation à un prise de conscience et de remise en question de nos sociétés néo-libérales/capitalistes/consuméristes/matérialistes.
Deux notions peuvent aussi résumer ce texte : récit sociétal et structure sociétale. L'auteur nous dit que toute société est régie par un récit (qu'on peut d'ailleurs aussi appelé « fiction») et ce récit a pour fondation de multiples structures (économiques, politiques, sociales, …). Dans ce livre, il est question du récit sociétal occidental, c'est-à-dire d'une histoire structurée par certaines conventions, par ce qui est communément admis ou rejeté et, où une poignée de personnes édicte « comment la société fonctionne et doit continuer de fonctionner » et où le peuple est tenu à l'écart et n'a aucune prise sur ce fonctionnement.
Ce système est responsable de la crise écologique et économique que nous connaissons et est lancé dans une course au profit folle et aveugle, tout en ignorant les conséquences sur la nature et au mépris des prolétaires.

En réponse, Cyril Dion incite à la coopération et l'organisation entre citoyens mais aussi avec des élus et entrepreneurs afin d'initier de nouveaux modèles de société, à l'image des écoquartiers et autres écovillages. Pour l'auteur, des révolutions locales peuvent être plus réalisables et plus efficaces que des projets nationaux qui ont peine à voir le jour.

« Petit manuel de résistance contemporaine » est un livre enrichissant de connaissances sur nos crises contemporaines et nous montre qu'il est encore possible d'agir à la fois de manière individuelle et collective.
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Mais de quoi parle donc ce Petit Manuel de Résistance Contemporaine ? A quoi devrions nous résister aujourd'hui ?

Dans une première partie, Cyril Dion nous parle du réchauffement climatique et de se ses conséquences. Ensuite, il explique pourquoi les politiques sont impuissantes, et décrit les avantages et les inconvénients des actions à l'échelle collective et de celles à l'échelle individuelle, en concluant que les deux types sont nécessaires. Il poursuit en décrivant les fictions qui sous-tendent notre société actuelle, ainsi que les architectures qui les maintiennent : gagner sa vie, le divertissement, les lois. Il démontre que pour faire bouger les lignes, nous avons besoin de nous projeter dans un futur souhaitable, en d'autres termes, notre époque pour bouger a besoin de se créer de nouvelles fictions, à l'échelle collective, et de travailler notre capacité à prendre conscience des choses, à l'échelle individuelle. Il donne aussi des exemples où c'est la vision qui rassemble et qui permet l'avènement d'un avenir meilleur. Gandhi, qui a marché en protestation contre la taxe sur le sel n'aurait, selon lui, pas eu le même succès s'il avait purement et simplement appelé à la rébellion contre les britanniques. Dans les années 70, Harvey Milk, défenseur des droits des homosexuels, a pu être élu maire grâce à sa guerre déclarée contre... les déjections canines.

Si j'ai bien compris le propos de Cyril Dion, la résistance qu'il faut embrasser est celle qui s'oppose à tout ce qui constitue notre société capitaliste de consommation et de loisirs actuelle car c'est elle qui détraque le climat et nous condamne à brève ou moyenne échéance. Et pour entrer en résistance, toutes les actions comptent, et il donne une sorte de guide du militant.

La réflexion de Cyril Dion est intéressante. Mais on reste au niveau de la réflexion, pas de l'action véritablement. Peut-être faut-il laisser à cette lecture le temps de décanter...
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Pour apprécier cet essai, il faut d'abord franchir le premier chapitre, noir à souhait et probablement "pire que ce que vous croyez". Les conséquences des modifications climatiques dont l'humanité est au moins partiellement responsable sont apocalyptiques. Les collapsologues nous annoncent purement et simplement la fin de notre espèce.

le propos de Cyril Dion dénonce le cercle vicieux de la croissance (on ne fabrique plus pour répondre comme autrefois à un besoin, mais pour vendre...), l'engrenage de la déconcentration mentale dans lequel nous entraîne la multiplication des tentations (internet et les tsunamis d'images que colportent les médias) et bien d'autres évolutions de notre mode de vie qui contribuent, via l'extinction des espèces et des ressources naturelles, à notre propre disparation.

Quand l'être humain prendra conscience qu'il n'a pas la nature à exploiter, mais que son sort et celui de la nature sont intimement liés, que son environnement n'est pas un décor mais le milieu sans lequel il n'existerait pas, alors il pourra construire un récit moins incohérent que celui qui l'a conduit à surexploiter la Terre et, finalement, à stériliser son potager. Mais cette vision globale et à long terme s'oppose à des intérêts puissants et de court terme.

Bien qu'il soit important pour la propagation du nouveau récit que chacun à son niveau renonce au superflu et veille à l'harmonie, il est évident que ce n'est pas par la juxtaposition des seuls engagements individuels que l'on modifiera significativement le comportement de l'humanité. le système démocratique pourrait-il aider ? L'auteur en doute, car les lobbies (intérêts à court terme) neutralisent et contrecarrent rapidement les aspirations des électeurs.

le mécanisme de la création monétaire est dénoncé en trois pages : il pousse à la consommation, il a besoin de la croissance et crée de la spéculation : le rein ne filtre plus, il fabrique du poison. D'autres mécanismes à l'oeuvre sont également dénoncés : l'emprise insidieuses des "outils" culturels (Hitler et Staline l'avaient compris ; les Américains également qui imposèrent leur industrie cinématographique dans les négociation du plan Marshall ...).

Nous avons tous entendu "il faut changer les mentalités et les comportements" en sachant pertinemment que le temps de réponse nécessaire pour que cela infléchisse durablement la politique mondiale est bien trop long par rapport à la vitesse actuelle de dégradation de notre biosphère. Alors que faire ? D'abord, s'inspirer de ce qui a fonctionné lorsque qu'une minorité a obtenu gain de cause après s'être organisée et avoir commencé par de petits pas. Ensuite, s'appuyer sur des actions mobilisant les émotions et la sensibilité, actions plus efficaces que celles mobilisant la connaissance approfondie et le raisonnement scientifique. Enfin, viser des objectifs suffisamment modestes pour avoir des chances d'être atteints mais, en même temps, assez visibles pour en entraîner d'autres. L'exemple de Gandhi qui s'est d'abord attaqué à la taxe britannique sur le sel avant de réclamer l'indépendance, et d'autres exemples viennent renforcer cet argument. Satish Kumar, en citant Martin Luther King, Nelson Mandela et Greta Thunberg, tient le même propos.

Grâce à son ton mesuré et au socle documentaire sur lequel elle s'appuie (une bonne centaine de références bibliographiques), cette lecture interroge sans nécessairement convaincre. Elle sera particulièrement utile à la jeunesse qui, parce qu'elle peut être inquiète, voire angoissée en face de l'avenir, doit impérativement poursuivre la réflexion sur ce thème vital et trouver une issue au labyrinthe dans lequel nous sommes empêtrés.
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Achat à la séance du film Demain avec Cyril Dion au Royal à Gap en 2018. Lu au cours de l'année.
J'avais oublié de placer ce livre au début de ma liste car il mérite incontestablement une place de choix. Cyril Dion écrit sans surprise, son ton ressemble à sa personnalité d'homme, simple, sans fioriture et surtout sans complaisance. Dans ce Petit manuel de résistance contemporaine, il nous explique simplement que OUI nous sommes tous responsables de la crise écologique actuelle et que nous pouvons faire notre part de colibri.
Par contre, le discours n'épargne pas le monde politique et le grand ordre mondial, Cyril Dion explique en effet que nous pouvons bien prendre des douches courtes et arrêter de prendre l'avion, si la justice et les élus ne nous suivent pas, notre action restera infime. Notre pouvoir consiste à provoquer l'intérêt de ceux qui ont le pouvoir et de ceux qui vendent. En effet, si nous achetons des produits respectueux de la terre et des hommes et si nous exigeons par nos votes le courage des élus, alors nous progresserons pas à pas.
Ce livre est plein d'espoir.
Je crains juste que nous n'ayons ni le courage, ni l'envie, ni la force et, hélas, ni le temps pour agir.
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J'ai demandé ce livre en version audio lors d'une opération Masse Critique car j'avais vu il y a quelque temps le film «Demain». Ce livre, lu par l'auteur lui-même, se place bien entendu dans une mouvance identique au film : la valorisation des initiatives à travers le monde. Si l'auteur met bien en avant le fait que les initiatives individuelles ne sont pas suffisantes, il n'en démontre pas moins qu'il est plus qu'urgent que nous fassions quelque chose pendant le temps indéterminé qu'il nous reste face au réchauffement climatique.

Le livre est découpé en deux grands temps, l'auteur faisant tout au long de son discours de nombreuses références à des scientifiques, des écrits de penseurs, philosophes, psychologues, voire à des idées de révolutionnaires ou de religieux.
Il s'ouvre tout d'abord sur un état des lieux de notre société engluée dans la société de consommation et les écrans qui nous font voir et participer à la vie à travers un prisme qui nous éloigne de nos sensations.
La deuxième grande partie du livre est davantage tournée sur ce que nous pouvons faire en tant que citoyens pour réinventer des modèles permettant de nous libérer des architectures qui guident nos vies et nous font passer à côté de l'altruisme inhérent à l'être humain.

Si tout au long du livre on retrouve bien sûr «la théorie du petit pas», j'ai apprécié l'analyse, le rappel de mouvements qui ont lieu à travers le monde et des réflexions qui permettent de se dire que non tout n'est (peut-être) pas «foutu» et la mise en avant de choix qui pourraient rassembler des millions de gens.

Un documentaire riche et référencé, une lecture agréable à entendre, mais à écouter concentré ! Et à mon avis le mérite de ce livre c'est de nous faire réfléchir...
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