AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,28

sur 378 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Troisième livre de Sophie Divry que je lis, troisième texte très différents des deux précédents. Ici, c'est une bibliothécaire qui prend la parole pendant ces 60 pages. le prétexte d'un homme trouvé dans le sous-sol pour s'épancher un peu beaucoup passionnément sur ce lieu où elle se trouve, ces objets sacrés qui l'entourent, la façon de les classer et puis on part sur d'autres sujets comme l'amour... La côte 400 renvoie à un code de rangement de bibliothèque, le Dewey. J'en avais beaucoup entendu parler et je suis contente de découvrir enfin ce monologue sur les livres essentiellement. Elle ne manque pas d'humour, même si elle ne laisse pas l'homme placé une parole. Peut-être un peu dure avec les autres de ce qu'il ressort... Pour elle, pas de goûts ou de couleurs...! Un moment sympa même si, on n'aimerait pas forcément la voir en vrai (hein !).
Commenter  J’apprécie          300
Pour les non-initiés, je signale à tout hasard que Melvil Dewey est l'inventeur de la classification des livres en bibliothèque, classification qu'on retrouve dans le monde entier. J'ajouterai que la cote 400 est l'endroit où on peut trouver les livres de linguistique.
Ce petit opus de 64 pages contient le monologue ébouriffé d'une bibliothécaire, tout d'une traite, pas de paragraphe ! J'ai d'ailleurs parfois dû le poser pour reprendre mon souffle.
Divorcée, seule dans son travail autant que dans sa vie privée, elle a l'air un peu hargneuse, comme ça, mais aime profondément la mission des bibliothèques, ces bibliothèques qui ne serviraient à rien sans les lecteurs. Elle a ses têtes (n'aime pas les architectes qui l'ont condamnée à travailler dans un sous-sol sans lumière, les collègues de l'étage supérieur qui la snobent) mais parle avec tendresse des érémistes et SDF qui fréquentent sa salle et avoue même une préférence pour le beau Martin, chercheur auquel elle n'ose pas adresser la parole. Finalement, elle aimerait bien combler son vide affectif autant que le vide laissé par les documents déplacés dans la cote 400.

Si le début me faisait parfois tiquer (quoi, nous autres bibliothécaires serions des maniaques du livre qui déborde d'un demi-centimètre sur l'étagère et les lecteurs seraient tous des déprimés ?), j'ai été sensible à son amour de la culture, de l'élévation comme elle le dit, et son humanité vis-à-vis de son public de lecteurs. Un très joli petit livre bourré d'humour.
Commenter  J’apprécie          160
Tout petit livre étonnant que j'avais depuis longtemps dans ma bibliothèque.
Je l'ai découvert en recherchant un court livre à enregistrer pour une bibliothèque sonore.
C'est donc en le lisant à haute voix que j'ai découvert ce roman. Je suis allée de surprise en surprise car comme je ne l'avais pas dévoré, j'avais un mauvais a priori . Bien m'en a pris puisqu'au fil des pages, sans chapitre, on découvre l'univers triste d'une bibliothécaire et de son monologue adressé à un visiteur qui s'est fait enfermé la nuit entière dans le sous-sol.
L'épanchement de cette femme attachante va durer jusqu'à l'ouverture des portes.
C'est un huis-clos sur la vie d'une cinquantenaire qui retrace son quotidien plutôt morne mais le livre ne l'est pas; je dirai même que je souriais en lisant.
Donc n'hésitez pas, idéal pour un trajet en transport en commun.
Commenter  J’apprécie          131
Elle est bibliothécaire assignée aux livres de la cote 900 rayon géographie, moins gratifiant que l'histoire ou la littérature. Sa vie est aussi vide que les rayons de la cote400 sur la linguistique.
Elle se retrouve par erreur enfermée dans le sous-sol en compagnie d'un lecteur.
Dans ce petit livre (64 pages) Sophie Divry nous entraîne dans le monologue de cette femme et de ses névroses. On la trouve au départ un peu psychorigide et un peu spéciale. Mais il y a plus que ça dans "La cote 400". Un description du monde du travail, la perte d'intérêt de la jeune génération pour la bonne littérature, l'histoire de la création des bibliothèques et la méthode de classement de Dewey...
Malgré une description peu flatteuse des bibliothèques rassurez vous il en éxiste encore des accueillantes, lumineuses, avec du personnel sympathique et passionné, de bons clubs lecteurs, comme dans celle que je fréquence avec plaisir dans ma ville.
Commenter  J’apprécie          130


4ième de couverture

Elle rêve d'être professeur, mais échoue au certificat et se fait bibliothécaire. Bienvenue dans les névroses d'une femme invisible. Bienvenue à la bibliothéque municipale, temple du savoir où se croisent étudiants, chômeurs, retraités, chacun son univers. Jusqu'au jour où, pour cette quinquagénaire esseulée et soumise aux lois de la classification de Dewey, ce bel ordre finisse par se fissurer...



Mon avis

Le monologue d'une bibliothécaire qui de prime abord n'a pas l'air du tout sympa. Un peu hautaine, désabusée, désagréable aussi.. Au fil des pages, nous découvrons une personne profondément seule dans son travail, une femme que personne ne voit, pourtant elle en aurait des choses à partager..... Un autre regard s'impose alors.

Une ode à la lecture, celle qui nous rassérène, celle qui nous protège du monde et de nous même et de finir avec le constat qu'elle se fait "On ne s'enferme pas dans 10 heures dans sa vie. L'écriture n'arrive que si quelque chose ne va pas. Si tous les gens était heureux sur terre, ils n'écriraient pas autre chose que des recettes de cuisine et des cartes postales, et il n'y aurait ni livres, ni littérature, ni bibliothèque." et d'ajouter qu'il en va de même pour nous lecteurs, finalement ça a du bon de ne pas être heureux!!!
Commenter  J’apprécie          110
Arrivée à son travail en avance, une bibliothécaire trouve un lecteur endormi dans le sous-sol où se situe son bureau. Pendant les deux heures qui les séparent de l'ouverture de la bibliothèque, elle va déverser sur lui un flot de paroles, discourant notamment de son métier, d'histoire et de littérature.

Si vous êtes bibliothécaire, mieux vaut vous dispenser de la lecture de ce petit livre qui pourrait bien vous énerver, car Sophie Divry n'y donne pas une très bonne image de votre métier. Quelque chose me dit d'ailleurs qu'elle a dû recevoir du courrier de bibliothécaires tenant à rétablir la vérité. Mais si vous êtes bibliothécaire, je suppose que vous avez déjà lu ce roman paru il y a 4 ans, car vous n'avez certainement pas pu résister à son titre.

Si vous préparez un concours de bibliothécaire en revanche, je vous en recommande fortement la lecture, surtout si vous ne savez pas qui sont Gabriel Naudé, Melvil Dewey et Eugène Morel, car vous trouverez alors un moyen bien agréable de réviser. Sachez cependant que votre motivation pourrait pâtir de cette lecture !

« La cote 400 », premier roman de Sophie Divry (à peine un roman d'ailleurs, presque une nouvelle ou novella), m'a apporté un éclairage nouveau sur « La condition pavillonnaire », son troisième roman que je venais juste de lire et d'apprécier. J'ai compris notamment grâce à « La cote 400 », que j'étais passée à côté d'une influence importante de Sophie Divry : Maupassant (dont il faudra un jour que je me décide à lire « Une vie »). J'ai compris également que son ironie, que j'avais à la fois aimée et trouvée par moments un peu dérangeante dans « La condition pavillonnaire », est pour Sophie Divry une forme de méchanceté assumée et même revendiquée, et finalement une sorte de bouclier contre la niaiserie ambiante.

« La cote 400 » est un roman moins ambitieux que « La condition pavillonnaire », mais un divertissement bien sympathique qui m'a beaucoup amusée. Oubliez donc ce que j'ai écrit plus haut : quelle que soit votre profession, je vous le recommande.

Lien : http://liresurunbanc.wordpre..
Commenter  J’apprécie          100
C'est le monologue d'une bibliothécaire, seule et démotivée, qui expose sa vision de son métier à un visiteur égaré.

Ce qui lui plait dans son métier, c'est l'ordre, le silence apaisant que vous ressentez quand vous entrez dans une bibliothèque, au moment où vous prenez conscience de tout ce qu'elle peut vous apporter, de tout ce que vous pourrez y trouver en fouinant un peu. Elle aime ce silence respectueux envers les livres.

Mais ce silence devient pesant quand il lui est destiné : Notre bibliothécaire n'est pas considérée par les gens : ni par sa hiérarchie, ni par les lecteurs en général qui, écouteurs aux oreilles, l'ignorent royalement ou n'osent pas lui demander des renseignements, ni échanger avec elle sur leurs lectures ou leurs recherches. Pourtant, elle adorerait partager cette culture, échanger sur les livres.

Elle insiste sur l'utilité sociale d'une bibliothèque dans une ville : ce lieu de rencontre, d'échange, où sa connaissance ne s'arrête pas où commence celle de l'autre, mais au contraire fusionne avec elle pour tendre vers un savoir plus grand et intelligent.

Mais ses patrons l'ont affectée au rayon géographie où il ne se passent rien. Ses patrons font n'importe quoi de toutes façons : Ils viennent de supprimer la côte 400, de bouleverser l'ordre bien établi et rassurant de notre héroïne, qui se sent plus seule et incomprise que jamais.

Alors, pour survivre à ce monde duquel elle se sent exclue et incomprise, notre héroïne s'invente des rencontres et des dialogues avec son lecteur préféré...

*****

Une atmosphère très étrange mais un très joli roman à coeur ouvert, qui est aussi intéressant pour le message qu'il véhicule que pour ses références culturelles riches. Un livre très instructif pour tout lecteur un peu curieux ou passionné, un discours qui, peut-être ouvrira quelques esprits aveugles et sourds à tout le bien que peuvent nous apporter de bons bibliothécaires.

Plus largement, cela ouvre aussi la réflexion sur la nécessité de savoir motiver son personnel et notamment dans la fonction publique. Une lecture rapide, un ouvrage à découvrir !
Lien : http://onee-chan-a-lu.public..
Commenter  J’apprécie          94
Bibliothècaire : le métier de mes rêves ! Et bien ici je suis servie grâce aux états d'âme de cette bibliothécaire "névrosée" qui se lance dans un long très long monologue. L'auditeur ? un homme qui a passé la nuit enfermé parmis les livres.
Tout y passe : les collègues, les lecteurs, les auteurs... puis un se démarque , un étudiant, sans aucune réciprocité, il arrive à la rendre plus humaine et moins aigrie.

Un court roman, 95 pages, qui se lit d'une traite, et porte même parfois un sourire à nos lèvres. Une bonne lecture estivale.
Commenter  J’apprécie          92
Une bibliothécaire d'une cinquantaine d'années, après vingt-cinq années à faire ce métier, et en bonne partie dans la cave d'une bibliothèque de province, à ranger des livres sagement alignés dans leur rayon respectif, et qui trouve ce métier terrifiant à maîtriser cette vertigineuse production humaine, fruit de deux milles ans de civilisation. Elle qui ne s'accorde d'autre fantaisie que d'installer une plante verte pour rendre les lieux plus agréables, mais qui pulvérise dans l'explosion de son monologue théâtral l'ordre et « la toute puissance de la rationalité », incarnée par le système de classification de Dewey.
Simone, responsable du rayon géographie dans unepetite bibliothèque municipale, explose quand elledécouvre qu'un homme a passé la nuit dans son rayon.Un court monologue théâtral, au ton mi-léger, mi-sarcastique mais toujours plein d'humour, qui dit trèsjustement le désarroi de ce personnage que chacunignore, et qui a pourtant tant à donner. Egalement unetrès bonne approche pour les curieux qui ont toujoursvoulu savoir ce qui se passe lorsque les portes de labibliothèque sont closes !
Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          70
J'ai bien aimé ce court roman qui retranscrit avec humour l'univers des bibliothèques tout en en faisant une critique un peu amère. C'est à se demander si l'auteur a exercé ce métier. En tout cas, on voit qu'elle a bien étudié le sujet, peut-être en traînant aussi des heures dans les rayons.
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (689) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20248 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}