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3,28

sur 378 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce livre écrit comme un long monologue sans paragraphe donne une piètre image des bibliothèques et des bibliothécaires. Sans compter que l'auteure se trompe de classification. Ce qui m'a dérangé parce que c'est mon métier. Mais cela n'engage que moi.
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Un tout petit livre à déguster pendant une soirée silencieuse où le sommeil vous fuit.
La bibliothécaire vient d'arriver pour prendre son poste et vous... vous venez de passer une nuit inconfortable dans cette cave sombre recouvert de livres, coincés ici après la fermeture. Et l'ouverture n'est pas pour tout de suite non plus. Alors, écoutez la longue plainte de la bibliothécaire !
Agréable lecture, où l'on apprend beaucoup sur les cotes, certes, mais où l'on réfléchit aussi sur la place du livre, de la culture, de la connaissance dans nos vies...
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Au-delà des dispositifs liés aux opérations d'indexation, de classement, d'archivage et de rangement propres aux bibliothèques, l'auteur s'intéresse aux lecteurs en lien avec un questionnement sur la hiérarchie à tous les étages, en donnant à voir des espaces évoquant la bibliotheca mundi, une « bibliothèque qui comporte tous les mondes possibles »
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Maintenant, je ne regarderai plus les bibliothécaires de la même manière. 
Adepte de médiathèques et autres bibliothèques, je rechercherai dans le personnel La bibliothécaire invisible et retord de la cote 400.
Ce premier roman de Sophie Divry préfigure les trois autres qui vont suivre. L'écriture est dépouillée au service de récits originaux. Des choix qui font que chaque roman de Sophie Divry est une découverte, une incursion dans les univers atypiques de l'autrice. 

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Lorsque j'ai lu en préambule au roman "La cote 400", la brève présentation sur son auteure, indiquant entre autres que Sophie Divry aime les aubergines, mais pas les automobiles, et ne possède pas de téléphone portable, je me suis dit que nous avions pas mal de points communs, et que c'était de bon augure...
Lorsque j'ai vu qu'elle dédicaçait son livre à "celles et ceux qui trouveront toujours plus aisément une place en bibliothèque qu'en société", je me suis réjouie, car j'en ai déduit que ce roman était vraiment pour moi...
Et c'est vrai, j'ai passé un excellent moment à la lecture de ce texte aussi bref qu'il est amusant. En revanche, j'imaginais "La cote 400" comme un hymne à la lecture, un hommage aux livres et à leurs temples que sont les bibliothèques, mais ce n'est finalement pas tout à fait ce que j'y ai trouvé.

Le récit est constitué du long monologue d'une bibliothécaire, qui un jour, au moment de sa prise de poste au rayon géographie dont elle est la responsable, tombe sur un visiteur enfermé dans les lieux, où il s'était endormi.
Après l'avoir réveillé, elle entame une conversation unilatérale, s'attardant dans un premier temps sur l'histoire des méthodes de classement appliquées dans les bibliothèques, pour dériver ensuite sur une multitude de sujets de société, souvent en relation avec la culture, tout en dévoilant peu à peu la détresse, la fragilité et la solitude que dissimulent les idées bien arrêtées et le comportement quelque peu autoritaire dont elle fait preuve face à son interlocuteur muet.
Car tout comme les rayonnages au classement rigoureux et mathématique de la bibliothèque peuvent renfermer des trésors littéraires, de la fantaisie créative, derrière la bibliothécaire discrète et ordonnée, il y a une femme, avec ses émotions et ses envies...
Seulement, cantonnée au sous-sol de son rayon géographie, "la classe poubelle", notre héroïne donne le sentiment de s'être laissée sclérosée par l'immuabilité des lieux et leur calme permanent, et d'être restée hors de la vie.
D'où l'amertume et les regrets qui transparaissent de plus en plus au fil de son monologue.

Le ton est cynique, voire aigre, mais presque toujours drôle, la bibliothécaire fustigeant tantôt avec une ironie bien placée, tantôt avec une mauvaise foi hilarante, les travers de ses collègues, du public, des jeunes, des politiques...
Elle ne peut toutefois s'empêcher de montrer aussi une certaine tendresse envers ce lieu d'accueil et d'enrichissement culturel démocratique que reste envers et contre tout la bibliothèque...

Un petit livre fort réjouissant, et qui se dévore sans efforts !
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Je suis bibliothécaire.
Puissent les lecteurs de mon institution me rassurer et me dire que je ne suis pas comme celle-ci, aigrie et neurasthénique!
C'est un petit ouvrage curieux qui parle aux gens du métier par les différentes thématiques abordées: le rangement, l'accueil, les budgets, les choix à faire dans les livres de la rentrée littéraire...
Mais les contradictions sont légion et ôtent sa crédibilité au livre. Après avoir décrié les lecteurs et leur sans-gêne, ces "zombis" comme elle les nomme, notre bibliothécaire aborde la question de l'accueil des sdf et du bien-être qu'ils peuvent trouver dans une institution de prêt, appelés avec tendresse les "réfugiés du chauffage électrique". Elle évoque aussi avec bienveillance les groupes d'étudiants remuants à qui il faut apprendre à force de persévérance à revenir en bibliothèque.
Notre héroïne ne côtoie plus les magasiniers, de classe inférieure à elle, mais se dit humble quelques pages plus loin.
Je reste sur ma faim. Quelques dizaines de pages qui se lisent assez vite, un "accès de fantaisie", comme écrit dans les dernières pages.
Mais surtout, surtout, ne croyez pas que les bibliothèques sont vraiment telles que décrites!!!
Venez en bibliothèque, interrogez vos bibliothécaires sur leur métier. Ils ont tant de choses joyeuses et chaleureuses à vous apprendre :-)
PS. J'ai lu cet ouvrage dans sa version publiée aux éditions Les Allusifs en 2010. L'illustration de couverture est d'un certain Alain Pilon. Pour un ouvrage sur le métier de bibliothécaire, c'est plutôt amusant...
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Acariâtre, névrosée, maniaque de l'ordre et du rangement, obsessionnelle, élitiste, vindicative, frustrée, et surtout très seule… tel est le portrait que brosse Sophie Divry de cette bibliothécaire vieillissante que sa hiérarchie (on se demande bien pourquoi !) a condamnée à végéter dans le sous-sol de la bibliothèque, assignée au rangement du fonds des 900-910 : les ouvrages de géographie.

Quelle vieille bique ! Ayant découvert au matin un lecteur enfermé par mégarde depuis la veille dans ledit sous-sol, elle se répand sur le malheureux égaré en un soliloque ininterrompu où elle déverse en vrac toute sa hargne. Tout y passe… les hommes, la vie, les décisions “arbitraires” (la cote 400 vidée de son contenu… Impardonnable !), le déclin de la culture, sa hiérarchie, ses collègues… et surtout les lecteurs, à qui elle voue - c'est un comble ! - une haine féroce : ils font du bruit, annotent les livres, arrachent les pages, bref, un fléau dont elle ferait volontiers l'économie car “de toute façon, les hommes, les lecteurs, ça n'apporte que du désordre, que du désordre. Et moi qui ne supporte pas l'anarchie, j'ai tiré un trait dessus, un trait bien net. Je préfère la compagnie des livres”. Mais on se rend compte, au fil de son discours (qui évolue d'ailleurs d'une manière assez paradoxale), que ce n'est pas si clair, et pas si simple...

Je ne sais pas quel épisode traumatique a bien pu subir Sophie Divry au cours de ses pérégrinations en bibliothèque… Toujours est-il qu'avec “La cote 400” elle signait il y a dix ans un premier roman assez drôle et quelque peu corrosif. Mais au-delà de l'humour et du pamphlet - et c'est ce qui ajoute de l'intérêt à ce tout petit livre - elle se sert également de cette caricature de bibliothécaire particulièrement mal embouchée pour apporter aux non initiés un éclairage, pour le coup tout à fait sérieux, sur la classification décimale de Dewey, le travail en bibliothèque, les évolutions du métier, la valeur culturelle des médiathèques et leur utilité sociale en tant que “troisième lieu” - espace refuge aux contours assez flous offrant un moment de réconfort, d'écoute et de partage à la détresse et à la solitude.

En ces temps de confinement où le virus, par la force des choses, me prive de la médiathèque où je travaille et de mes chers lecteurs (car oui nous les aimons, nos lecteurs, comme nous aimons notre métier, riche, vivant, joyeux et sans grand rapport avec le tableau déprimant qu'en dresse “La cote 400” !), je me suis agréablement divertie avec l'humour grinçant de Sophie Divry… comme quoi, je ne suis pas rancunière ! Un tout petit livre d'une soixantaine de pages, plus anecdotique qu'autre chose, mais qui a eu au moins l'avantage de me faire sourire. Et ce d'autant plus que, derrière l'humour et l'ironie, "La cote 400" est également un très bel hommage aux bibliothèques, à leur mission, aux livres et à la culture.

[Challenge Multi-Défis 2020]
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La cote 400... un désert littéraire dans une jungle d'abécédaire...
Un espace vide dans la classification bibliothécaire...
Le discours et la pensée d'une bibliothècaire ou le regard de l'autre coté de la page, ou l'écriture sur le quatrième de couverture ou comment savoir ce qu'il peut se tramer dans les rayons de nos illustres bibliothèques, et autres médiathèques...
C'est encore Sophie DIVRY qui a le style, c'est encore Sophie DIVRY qui prend la plume... C'est son premier livre 65 pages... , 45 minutes de plus à travers des pages.
Apologie ou vie d'une bibliothèque...
Pour moi c'est le récit d'un temple de la culture...
Sésame ouvre toi...
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Un livre qui se lit très rapidement (le format est plutôt celui d'une nouvelle). Ce long monologue du personnage principal nous permet de découvrir un peu les coulisses d'une bibliothèque - notamment la question du classement. L'intrigue posée est surtout un prétexte au portrait général de l'institution. Plaisant.
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Déçue par une première lecture, je l'ai relu (avec bonheur), en terminant Journal d'un recommencement. Le long monologue d'une femme qui s'ennuie à un personnage présent mais silencieux.
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