La garantie d'un salaire à vie pour tous étend la sphère du travail (en comprenant la valeur d'usage). Elle reconnait dorénavant comme travailleurs, créateurs de richesse, les individus qui jusqu'à présent ne touchaient pas de salaire. L'extension du travail abolit le marché de l'emploi. Elle montre par là même à quel point la revendication du " plein emploi " est catastrophique pour les droits des individus.
Car revendiquer l'emploi c'est dire " pas de salaire sans emploi ! ". Mais comme ce sont les employeurs qui décident qui aura, ou non, un emploi, c'est remettre notre destin dans leurs mains. Et tous ceux qui n'ont ni emploi ni capital de rapport sont condamnés à rester sans droit économique (ou misérables : un revenu minimum issu de la charité publique, RSA, AAH...).
Garantir un salaire à vie permettrait de remettre en cause des milliers de travaux parfaitement nuisibles pour les milieux naturels et la santé physique et psychique des êtres humains mais qui sont aujourd'hui effectués dans le cadre de l'emploi.
Pour abolir le chômage, il faut salarier tous les chômeurs. C'est-à-dire détruire le " marché de l'emploi " qui nie le droit au salaire et qui fait dépendre le salaire de l'occupation d'un emploi.
[phrase quelque peu transformée]
Le plein emploi n'est, d'un point de vue démocratique, assurément pas souhaitable puisqu'il signe la domination des patrons sur les salariés.
L'utopie du plein emploi :
L'accélération de la crise de l'économie de marché que nous connaissons rend totalement utopique n'importe quel scénario de "plein emploi".