AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,86

sur 73 notes
5
5 avis
4
4 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lecture en 2017- Relecture en mars 2024


" Candide au Congo", ce couple de mots qui résument au mieux ce roman...

Un écrivain découvert et adoré avec son roman
" Photo de groupe au bord du fleuve." ( parmi mon "hit- parade" de livres inoubliables!)

Dans celui- ci, le protagoniste principal, Matapari, " notre Candide" est un miraculé. Il n'était franchement pas attendu, n'aurait pas du naître. Il arriva sur cette terre congolaise, deux jours après ses deux frères....joyeux luron, faisant le dernier garçon facétieux de ces triplés, grandissant avec toutes les questions et curiosités enfantines, puis adolescentes !

Par ses yeux...ses apprentissages, ses mésaventures, ses rencontres avec la famille, les villageois, on va apprendre, faire connaissance avec les coutumes, les traditions, l'histoire, la politique du Congo,les luttes intestines pour parvenir à la démocratie. Les caricatures de la Dictature, des petits chefs, dont l'oncle de Matapari, assoiffé de pouvoir et de gloriole...

Une famille aimante, assez aisée, un père instituteur, brillant, grand lecteur, personnalité lunaire, plus captivé par le savoir que par la politique, contrairement à l'Oncle...!

"Mais le monde est plein d'énigmes car tout ce qui est profond ne se révèle pas au premier coup d'oeil; l'univers s'avance masqué et les hommes, après avoir mangé, dansé et fait l'amour, passent le reste de leur temps à essayer de déchiffrer ce qui se cache derrière l'apparence des choses. C'est pourquoi ils écrivent des livres et ceux qui ne savent pas écrire interrogent les forêts, écoutent les animaux, creusent la terre ou regardent les étoiles. Sache lire mon enfant, sache lire et les livres des hommes et le livre de l'univers. Et apprends sans cesse chez les savants".

Une lecture très vivante, chatoyante...où Dongala fait passer l'air de rien, moult informations et remarques ironiques, par l'intermédiaire de son narrateur d'enfant naïf, découvrant le monde et les Humains qui l'entourent, ceux- ci, très accaparés par la politique et les honneurs.. !
Commenter  J’apprécie          320
C'est le libraire de Montreuil Jean-Marie Ozanne qui m'a chaudement conseillé la lecture de ce livre lors d'une soirée lecture animée par Marc Roger qui nous avait fait rire avec un passage de "Verre cassé" du congolais Alain Mabanckou. Emmanuel Dongala est lui aussi né au Congo et ce livre retrace avec une truculence jubilatoire les 16 premières années de sa vie dans une petite ville, loin de la capitale Brazzaville mais pas à l'écart des tribulations des dirigeants du pays. Ce livre fourmille de détails sur la vie de ce jeune garçon en commençant par sa naissance inattendue et cocasse. le regard est tantôt naïf et tantôt très affuté et l'on suit avec beaucoup de bonheur, à travers ces yeux d'enfants, le cheminement difficile du pays vers la démocratie tout en assistant avec le papa à la résolution de la conjecture de Fermat ! Ainsi, je ne m'attendais pas à voir cité dans ce livre un autre livre pour moi fameux : "Gödel, Escher, Bach, les brins d'une guirlande éternelle" de Douglas Hofstader ! Vraiment étonnant ce Dongala ! Je viens d'acheter un autre livre de lui : " Jazz et vin de palme", un livre de nouvelles paru lui aussi au Serpent à Plumes.
Commenter  J’apprécie          82
Voici un roman africain magnifique portant un regard cocasse acerbe sur la décolonisation et les régimes politiques africains post-coloniaux, tout cela vu à travers le regard malicieux d'un jeune garçon.
Les thèmes développés dans ce livres sont la réalité africaine, le merveilleux... Beaucoup de poésie, de référence aux étoiles à la science ( surement autobiographique) étant donné que Dongala est prof de Chimie.
Personnage haut et en couleur , la famille participe à l'évolution du régime: d'un côté, son tonton Boula-Boula est un arriviste qui monte peu à peu à la tête du gouvernement pour devenir le numéro 2 de la dictature; de l'autre côté, son père, instituteur humaniste, luttant pour l'instauration d'un régime démocratique. La mère de Matabari pieuse catholique et plein de courage.
Commenter  J’apprécie          60
Très beau livre, écrit dans un langage très direct. Cette vision de la colonisation (présentée avec beaucoup d'humour et de recul par rapport à un sujet trop souvent traité au pied de la lettre) venant d'un écrivain africain qui nous rapporte ses souvenirs personnels permet de sortir du wokisme
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (173) Voir plus




{* *}