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sur 5562 notes
Un grand roman s'il en est. Une unité de temps, de lieu et d'action. Quelques personnages qui, chacun à leur façon, prennent une importance dans le déroulé de la narration. Et un crime.

Bien sûr "Crime et châtiment" n'est pas un polar, au sens contemporain du terme, mais une plongée en profondeur dans l'âme, dans l'esprit plein de mélancolie et de contradictions de Raskolnikov, ce tueur pour qui le mal n'existe pas, où du moins pour qui cette notion n'a pas le même sens que pour le commun de ses congénères. Il existerait, dans l'espèce humaine, quelques êtres supérieurs, pour qui le crime n'a pas la même portée que pour les autres.

A Saint-Petersbourg, Dostoïevski dépeint une ville,avec ses avenues, ses places, ses quartiers, ses maisons, une société avec sa structure sociale figée, cloisonnée et qui frémit sous les aspirations de la jeunesse. Mais Dostoïevski dépeint surtout de magnifiques portraits psychologiques. Ici on atteint avec brio, par une dissection fine et délicate, toute la complexité de la nature humaine. Et peu à peu, tous les personnages tournent autour de Raskolnikov, comme une danse macabre, comme un étau qui se resserre, comme la fatalité ordinaire. Et le lecteur entre dans tous les délires, jusqu'aux tréfonds de la maladie, qui conduiront Raskolnikov jusqu'à son châtiment.

Bref, un grand roman. du grand art. On comprend, à sa lecture, pourquoi il est devenu un classique.
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En lisant Dostoïevski, on s'attaque à un monument de la littérature, c'est impressionnant, volumineux, écrit petit, sauf qu'on ne regrette pas une seule seconde de s'être lancé dans cette lecture.

À St Pétersbourg, Rodia Raskolnikov a interrompu ses études faute de moyens financiers. Il donne parfois des leçons, vit seul, quasi reclus. Pour survivre, il met en gage les objets qu'il possède chez une vieille usurière. En allant vendre son dernier bien, la montre de son défunt père, il rencontre dans un café Marméladov, un fonctionnaire alcoolique et pauvre, dont la fille se prostitue, celui-ci lui tient un long discours sur la responsabilité, la lâcheté humaine et le Jugement Dernier. En ramenant celui-ci chez lui, Raskolnikov rencontre toute la famille. Bientôt sa mère lui annonce sa venue, avec sa soeur et le prochain mariage de celle-ci, Raskolnikov enrage et sort se promener. Se lamentant sur son sort, il rêve de tuer la vieille usurière, il ferait un bien meilleur usage qu'elle de cet argent, et ce serait la solution à tous ses problèmes. Durant cette errance, convaincu du bien fondé de sa démarche, il interprète toutes les conversations entendues comme des signes du destin l'encourageant à tuer l'usurière. Tout est prémédité, il passe en revue les moindres détails du meurtre, rien n'est laissé au hasard. le lendemain, après avoir passé sa journée à dormir, Raskolnikov va chez la vieille sauf que rien ne se passe comme prévu, non seulement il tue la vieille mais aussi sa soeur, une femme honnête. Raskolnikov passe le plus clair du roman malade, en proie au délire, soigné par son ami Rasoumikine, sa logeuse. Très rapidement, les policiers remontent jusqu'à lui et attendent le bon moment pour le faire passer aux aveux. Un véritable jeu du chat et de la souris, une guerre des nerfs, s'engage entre les deux camps.

Il est difficile de résumer ce roman si dense sans dévoiler ce qui fait son intérêt, voir peu à peu l'étau se resserrer autour de Raskolnikov. Dostoïevski aborde ici des questions éthiques fondamentales : que se passe-t-il dans un esprit criminel ? Qu'est-ce-qui le distingue des autres ? Il y a-t-il une justification, le mobile du crime peut-il être une noble intention ? Quels rôles jouent à la fois la conscience, l'ordre moral, la justice et la peur du châtiment ? Une forme de rédemption est-elle possible ? Dostoïevski va même plus loin en posant la question de la nécessité et de la légitimité du meurtre, entre le crime commis par un meurtrier et pour lui, la guerre, crime collectif légitimé par l'Etat.

Je ne m'attendais pas à passer un si bon moment de lecture, même si j'ai parfois confondu certains personnages, je revenais un peu en arrière et hop tout revenait dans l'ordre ! Avec la satisfaction en prime d'avoir lu un pavé et un grand classique !!

Lien : http://bene31.canalblog.com/..
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Comment parler d'un roman pour lequel autant d'encre a coulé ?
Analyses, critiques, chroniques, commentaires, tout a déjà été dit et redit.
Et bien souvent bien mieux dit que ce je dirais.
Vous pouvez passer à côté d'un tel monument.
Tout est permis.
Ce "crime et chatiment ", je vous l'avoue, il impressionne.
Je me suis d'ailleurs longtemps tenu à distance de ce pavé plutôt effrayant.
Mais un jour j'ai osé.
Et là comment dire ?
L'apothéose.
Lecteurs de thrillers psychologiques, vous aurez deux meurtres pour le prix d'un, un assassin tourmenté en mode immersif, un juge enquêteur encore plus barge que Columbo.
Vous préférez un roman social ou philosophique ? Déchéance morale, rédemption, nihilisme, pauvreté, usurerie et tant d'autres thémes et matières à réflexion vous attendent au menu.
Vous êtes sensible aux belles phrases ?
La dernière traduction est exceptionnelle. Vous la lirez avec componction.
Alors, toujours pas convaincu ?
Certes, vous avez encore la possibilité de passer à côté.
D'ailleurs, je vous le conseille vivement si vous êtes réfractaire au génie.

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De Dostoïevski, je n'avais lu, jusqu'à présent, que le joueur et les Carnets du sous-sol, des romans somme toute brefs, mais dont j'avais apprécié la capacité de l'auteur de rendre au plus détaillé et pertinent les tourments d'une âme humaine.

Avec Crime et châtiment, c'est puissance 1000 que nous entrons dans les profondeurs de l'âme de Raskolnikov, dans tous ses cas de conscience, du début du roman où il prendra une première décision qui changera radicalement son existence à sa fin, qui conclura sur une autre décision, conséquence de la première, finalement logique, donnant pleinement sens au titre de l'oeuvre.

Entre les méandres de cette âme qui s'est perdue en chemin dans ses propres valeurs, dans sa propre morale, pas celles qui sont humainement acceptables, des incursions, très intéressantes, dans l'entourage de notre protagoniste, nous mènent, bien que subrepticement, dans la Russie de son temps.

En somme, un roman passionnant, mais très exigeant, en ce que rester surtout plongé dans les affres psychologiques d'un personnage pendant plus de 700 pages peut être éprouvant. J'ai donc pris mon temps pour savourer pleinement ce monument de la littérature russe, qui n'a fait que me confirmer tout le bien que je pensais déjà de son auteur.
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Ce roman m'aura tenu tout un mois. le lisant à petite dose. Au départ, parce que j'avais peur du nombre de pages, du style… pas évident de s'attaquer à des classiques. Impressionnant. Mais au final, je voulais le faire durer, parce que je savourais. le style fluide m'a surprise, je dois bien l'avouer. Nous suivons l'histoire de Raskolnikov, un ancien étudiant, fauché, qui tente de s'en sortir. Et pour avoir un peu d'argent, il commettra un acte d'une telle violence, tuant à coup de hache une voisine pour récupérer un peu d'argent. Voilà le crime. le châtiment, quant à lui, c'est le remords, l'envahissement de tout son être, rongé par le regret. Mais en même temps, l'auteur fait reposer le roman sur la contradiction de la morale, sur le bien et le mal, sur la rédemption. La mort donnée par un autre est-il toujours un crime ? La vie menée et les gestes positifs posés par l'assassin peut-il racheter l'horreur de l'acte criminel ? Raskolnikov incarne cette dualité entre le bien et le mal. Et l'épilogue de cette histoire vient répondre à certaines questions éthiques, en lien avec le châtiment. Bref, une brique qui peut impressionner, mais dont il ne faut aucunement avoir peur. Je suis tellement heureuse de l'avoir lu. J'ai adoré ma lecture. Et elle restera longtemps dans ma mémoire, ça c'est certain.
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Un véritable chef d'oeuvre.
Tels les cercles concentriques de l'Enfer de la Divine Comédie de Dante, Dostoïevski décrit le lent processus d'une descente dans les abysses de la folie.
Raskolnikov est le personnage qui s'engouffre dans cet enfer psychologique et, autour de lui, gravitent d'autres figures, chacune avec son tourment ou vice : l'alcoolisme, la solitude, la manipulation, la pauvreté, la vanité, l'avarice ou encore le meurtre.
Et en lieu et place de Lucifer, on retrouve Prophyre Petrovich, l'enquêteur qui va rendre fou Raskolnikov.

Le Purgatoire est-il possible ?
Malgré le sentiment de culpabilité qui ronge Raskolnikov, le pardon sera-t-il possible ?
Avouer son crime permet-il de se libérer et d'expier sa faute ?
Est-ce déjà un châtiment que d'avoir conscience de l'atrocité du crime que l'on a commis ?

Ce sont autant de questions qui sont abordées par Dostoïevski au travers d'une remarquable exploration contemporaine de l'âme et de ses pires vices.
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Littérairement intéressant.
Intellectuellement satisfaisant.
Émotionnellement néant !

J'ai une histoire particulière avec ce roman. Je l'ai abandonné deux fois, vers 70 et 100 pages. Mais comme je suis du genre opiniâtre, j'ai décidé de reprendre.
De bout en bout, je serai restée spectatrice des états d'âme de ces personnages qui sont pour moi de véritables mystères. Qu'il s'agisse de Raskolnikov, Marmeladov, Catherine Ivanovna, Svidrigailov, Porphyre Petrovitch, à aucun moment je n'ai compris leurs réactions, leurs personnalités, leurs psychés. Loujine est, pour moi, trop peu exploité. Sonia et la mère de Rodion m'ont fait l'effet de coquilles vides, sans substance. Seul Razoumikhine m'a paru vrai, émouvant, intéressant.
Décidément la culture russe me résiste ; j'y suis peu sensible, malgré moi.

J'ai préféré, et de loin, Humiliés et offensés : roman que je sais bien moins ambitieux mais qui m'aura donné des émotions réelles.
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Ce grand livre "noir" est le précurseur de quelques autres , notamment outre atlantique où ont excellé des Jim Thompson notamment, un siècle plus tard.
Je ne vois pas grand chose à ajouter à cet opus qui traite de la vie, de la mort, du pouvoir... et quelque part de cette maladie courante qui atteint autant le criminel que le romancier qui la décrit : le dédoublement.
Je voudrais seulement ajouter deux points :
- la Littérature Noire n'a plus de lectorat en Russie : on y préfère aujourd'hui (et c'est très dommage) le polar à intrigue.
- Russophone, j'ai trouvé une traduction de grande valeur chez nous : c'est dire si nous sommes soeurs dans l'amour des Lettres, la Russie et la France.
Mais vous devez le savoir....
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Vous, je ne sais pas, mais moi, pendant longtemps "classique russe", ça me faisait peur. C'est même pour ça que je ne commence à les lire que maintenant. C'est impressionnant, ces deux mots. On pourrait croire qu'on n'est pas au niveau, que ça va être compliqué. Rien qu'à voir l'épaisseur de leurs classiques, on peut ne pas être rassuré. "Vais-je comprendre ?"
Bon, alors réglons la question tout de suite : si vous arrivez à comprendre un épisode de Columbo, vous pouvez aborder Crime et Châtiment sans le moindre souci. Oui, je parle bien de l'inspecteur casse-pied en imperméable. Parce que l'histoire en elle-même est construite exactement de cette façon là : on sait qui a commis le crime, pourquoi, avec quelle arme, où et quand. le procureur aussi, le sait, du moins il s'en doute dans les grandes lignes, et il va sans arrêt asticoter le coupable pour le faire craquer. Pas besoin d'avoir fait de longues études de lettres pour aborder ce genre d'histoires.
Il ne faut pas perdre de vue que Crime et Châtiment était en son temps un feuilleton. La presse le publiait morceau par morceau. Ça n'avait pas de visée élitiste, au contraire. Vraiment pas de quoi se laisser impressionner.
Bien sûr, il y a aussi le fond. Et c'est le plus intéressant. L'histoire en elle-même n'est qu'un support grâce auquel Dostoïevski parle de son époque. le servage est aboli depuis peu en Russie et les pauvres se répandent dans les rues de Petersbourg. Tout y est. Alcool, folie, misère, prostitution et tout le reste. Les nobles ont du mal à lâcher le morceau. Dans les salons petits-bourgeois, on sent poindre la montée du socialisme - nous sommes à une soixantaine d'années de la révolution. On parle aussi là de morale, de surhomme et surtout de psychologie. Et tout est parfaitement abordable.
Dostoïevski était un lecteur de Hugo : son approche littéraire n'est pas très éloignée de celle que nous connaissons chez nous. Ça se lit vraiment tout seul, c'est très addictif, c'est beau et c'est intelligent. N'hésitez pas.
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Féru de romans noirs, vous cherchez à vous mettre sous la dent un thriller psychologique qui bouscule vos habitudes très Sonatiniennes dernièrement (oui car vous commencez dangereusement à vous habituer aux codes de cette maison d'édition) et désespérez de vous enthousiasmer un jour à nouveau. Ne cherchez plus. Crime et Châtiment est l'ouvrage qu'il vous faut.

À mon sens il surclasse tous les polars et thrillers qui soient ou du moins, tous ceux que j'ai eu la chance de lire, preuve – s'il en est – que contemporain ne rime pas toujours avec "souverain" et classique avec "abdique". Pour ma part, j'ai longtemps fui ce pavé en raison de son auguste réputation qui m'impressionnait voire me terrorisait. Et quelle erreur ! Quelle bêtise même d'avoir attendu si longtemps pour me confronter à ce colosse littéraire !

Plongée vertigineuse – mais ô combien passionnante ! – dans la psyché humaine et plus spécifiquement dans les pensées parasites et obsessionnelles d'un homme (Raskolnikov) qui décide de tuer, Crime et châtiment est l'odyssée d'un meurtre et le récit de ses conséquences, décliné en six chants qu'il est dans un premier temps difficile d'appréhender mais qui finissent lentement mais sûrement par nous ensorceler.

Le génie de Crime et Châtiment tient en partie de la psychologie de son personnage principal que l'auteur décortique au sentimètre (1) près : de la préméditation du crime – voire de son propre conditionnement – à la paranoïa en passant par le délire qui, d'ailleurs, en vient à l'aveugler sur sa propre situation. Il s'écrit ainsi à propos d'un autre protagoniste : "Peut-on parler comme elle le fait, quand on n'est pas folle ? Peut-on demeurer tranquille en allant à sa perte et se pencher sur cette fosse puante qui l'aspire peu à peu, et se boucher les oreilles quand on lui parle du danger ?". Or ces interrogations peuvent tout autant s'appliquer à lui. La rigueur descriptive du texte permet d'appréhender la notion de folie avec une contiguïté inouïe mais aussi de matérialiser l'asphyxie progressive qui s'ensuit. En effet, l'égarement de Raskolnikov est à la fois mental et géographique : ce dernier évolue de manière très circulaire dans Saint-Pétersbourg et ses trajectoires semblent se resserrer au fil des parties.

Cette construction géographique s'accompagne d'une fluctuation volontaire du rythme – ou plutôt de l'intensité dramatique – qui exacerbe la curiosité du lecteur et maintient admirablement son intérêt sur plus de sept cents pages (!). Ce choix judicieux résulte en fait du format sous lequel est publié Crime et Châtiment en 1866 – celui du feuilleton c'est-à-dire un roman paru chapitre par chapitre dans un journal (Le Messager russe ici). À mon sens, l'oeuvre de Dostoïevski s'apparente également à une pièce de théâtre en non plus six parties mais six actes qui voient des personnages se croiser, quitter la scène, y revenir etc. À ce récit divinement bien construit où aucun détail n'est futile s'ajoute une plume éminemment singulière. Pleine d'emphase, elle s'avère pour autant d'une précision machiavélique et délivre des dialogues – ou devrais-je dire joutes verbales ? – savoureux entre Raskolnikov et Porphyre notamment.

Certains échanges, dont celui – fascinant ! – sur la différence entre les hommes ordinaires et les hommes extraordinaires qui éclaire le véritable mobile, jusque là tacite, du meurtre m'ont rappelé les dialogues de Platon et la maïeutique chère à Socrate. D'une richesse formidable, chaque conversation jouit d'une portée philosophique voire éthique et prête à réflexion : la maladie détermine t-elle le crime ou bien est-ce le crime qui s'accompagne par nature d'une maladie ? Quel rôle joue le milieu social dans le passage à l'acte ? L'assassinat d'une personne fourbe et perverse peut-elle enfin être légitimée par les bienfaits que cette disparition entraînerait pour une tierce personne ? Autrement dit, peut-on tuer si notre intention originelle est louable ? Ces questionnements sur les possibles causes du crime et, plus largement, sur le droit au meurtre se doublent de spéculations intéressantes sur l'individualisme et l'existentialisme (emprunt de christianisme ici).

Crime et Châtiment est en outre un roman sociétal qui brosse un portrait sans fard de Saint-Pétersbourg à l'époque tsariste : prostitution, dénuement des quartiers populaires, alcoolisme, insalubrité, maladies... Rien n'échappe à la plume de lynx de l'auteur, pas même la violence de l'époque, qu'elle soit vécue (la tentative de suicide d'une jeune inconnue sous les yeux indifférents de Raskolnikov) ou rêvée (le songe où une jument est torturée par des ivrognes). du reste, la représentation – très stéréotypée – des femmes que dresse Dostoïevski dans la forme ("Je me sens triste, si triste ! Comme une femme") comme dans le fond (on a droit à tous les clichés : la mère courage, la soeur virginale et la sainte catin), a le mérite d'être représentative du sexisme de l'époque et n'est pas, à ma grande surprise, exempt d'une réflexion sur la libération de la femme, son égalité avec l'homme ou encore sur la notion d'union libre. L'auteur est donc tout pardonné.

En revanche – et en dépit de toute ma bonne volonté (si si !) – je ne peux me résoudre à absoudre l'épilogue qui constitue donc mon seul bémol. Je n'entrerai pas dans les détails afin de ne pas vous spoiler mais l'influence religieuse – et plus spécifiquement chrétienne – qu'on y devine m'a profondément gênée. Ne vous méprenez pas, je respecte les convictions de Dostoïevski – et plus largement de tout un chacun – mais je ne peux m'empêcher d'éprouver de la déception face à un dénouement qui me semble éminemment en deçà des qualités réflexives exceptionnelles de ce roman. J'attendais le climax dramatique que laissait présager l'évolution progressive de la tension narrative et suis donc restée sur ma faim.

Une oeuvre magistrale toutefois, merveilleusement construite et écrite, qui s'insinue dans les méandres d'un esprit retors avec brio et pose de multiples questions (éthiques, philosophiques, sociétales). Un monument de la littérature.

(1) Rassurez-vous, ma rigueur orthographique ne s'est pas subitement envolée. Ce n'est donc pas une faute ici mais un mot-valise qui associe sentiment à centimètre.

Plus de détails (mes rubriques "n'hésitez pas si ; fuyez si ; le petit plus ; le conseil (in)utile, en savoir plus sur l'auteur") en cliquant sur le lien ci-dessous.

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