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3,95

sur 2946 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Livre assez court qui se lit bien.
J'ai bien aimé sans plus.

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Un texte abordable, fluide et synoptique d'un monde aussi fascinant qu'angoissant. Malgré une certaine redondance et longueur du propos, on ressent bien la fureur et l'adrénaline inhérente au jeux d'argent (notamment à travers la voix de la babouchka fantasque). Sous la forme d'un journal intime, le narrateur nous livre ses pensées (le double littéraire de Dostoievski : voir sa biographie) et son avancée dans un microcosme bourgeois (donc hypocrite), cosmopolite, dans une ville allemande où se mêlent français, anglais et russes.
On tourne les pages et l'on enchaîne les chapitres à une vitesse folle, happé par l'enchaînement des événements et les actions des personnages. C'est un bon livre, je pense, pour entrer dans l'oeuvre de cet illustre écrivain ; hâte de lire Crime et Châtiment
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La chronique d'un personnage pris dans le tourbillon du jeu. A ce que j'en ai compris, l'histoire s'inspirerait de la vie de l'auteur, ce qui se ressent à la lecture. Par bien des points, ce roman m'a rappelé 24 heures de la vie d'une femme de Stefan Zweig. J'en recommande la lecture.
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Sait-on que ce court récit de la folie d'un jeune homme qui va se perdre à la roulette, a été dictée par Dostoievski qui le voulait lu à haute voix?
Foisonnant de personnages, parfois émouvant, plus qu'un roman c'est une étude de caractère, telle que l'auteur en a écrites beaucoup. Parfois drôlatique, avec cet humour qui ne veut pas s'avouer, comme dans le chapitre sur la grand-mère et sa visite impromptue...La fin est terrible, prévisible, toute entière contenue dans ces mots chuchotés à son oreille à la table de jeu : 'partez, partez!'.
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Court roman de Dostoïevski, « Le joueur » n'en est pas moins dense et riche.

Il nous entraîne à la suite d'Alexis Ivanovitch, précepteur des enfants d'un général russe. 

Ce dernier, en villégiature en Allemagne, est ruiné. Sa seule chance de salut, et de mariage avec une courtisane dont il est fou, réside dans le décès de sa riche grand-tante. Mais lorsque l'on compte sur un héritage, la personne mourante a toujours le chic pour recouvrer la santé.

Autour d'eux, gravite notamment Paulina, belle-fille du général pour laquelle Alexis éprouve une grande passion, malgré ou à cause du caractère fantasque et ombrageux de la jeune femme. 

Et la roulette. 

Où se gagne et se perde des fortunes, où des hommes et des femmes passent du désespoir à l'exaltation au gré des caprices d'une bille.

Je n'ai pu lire ce roman sans faire un parallèle avec le destin de son auteur. 

Lui aussi vécu une addiction au jeu qui l'entraînera à une quasi-ruine. Dostoïevski connut aussi cette dépendance, cette impossibilité de s'extraire d'une salle de jeu malgré les pertes sans fins. Les sensations décrites par le narrateur sonnent donc avec un réalisme absolument glaçant. 

Ce roman est sombre, les éléments s'enchaînent rapidement et ne deviennent compréhensibles qu'au fur et à mesure de la lecture, à la différence des autres grands romans de l'auteur qui prennent le temps de poser le cadre et les personnages. 

« Le joueur » est un bon roman signé par Dostoïevski, qui mérite d'être lu, mais qui n'est pas, pour moi, à la hauteur des chefs-d'oeuvre de l'auteur que sont « Crime et châtiment » et « Les frères Karamazov ». 

Lien : https://allylit.wordpress.co..
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Dostoïevski est l'un de ces auteurs classiques que je n'ai jamais osé aborder, imaginant sa prose sombre et complexe. Ce Joueur m'a montré mon erreur... même si je sais qu'il est bien plus court que ses textes majeurs.
Paru en 1866, ce roman m'a semblé néanmoins très moderne, par sa vivacité et sa liberté de ton. Pourtant, les attitudes des personnages, les liens entre eux, leurs réactions offrent une immersion totale dans cette 2e moitié du XIXe siècle.
Pour être plus clair, nous suivons dans une ville thermale d'Allemagne, avec son casino et ses hôtels de niveaux variés, des aristocrates ruinés, des parvenus, des profiteurs, des flambeurs, des valets et des bonnes d'âges et de nationalités multiples, et dont les rêves ne sont pas moins variés : l'un cherche le mariage, l'autre la passion, un troisième attend un remboursement de dettes, plusieurs espèrent un héritage... Toutes ces situations existent encore de nos jours, mais les moeurs de tout ce petit monde ont un côté excessif et désuet qui confirme qu'elles sont d'un autre temps.
Un mot, un geste peut être vu comme une atteinte à l'honneur... qu'il faudra réparer, par un duel ou par l'expulsion du coupable. Les amourettes, les passions, les mariages sont l'objet de discussions, négociations dans lesquelles hommes et femmes doivent s'en tenir aux rôles qui leur sont attribués.
En découle une succession de saynètes qui voient les rapports entre protagonistes bouleversés par un gain fabuleux ou une perte épouvantable aux tables du casino ; ou encore par des attitudes, des confidences ou même des suppositions, qui rebattent les cartes des idylles possibles. Tout cela s'enchaîne merveilleusement, en alternant dialogues et action, retournements de situation, tension et apaisement.
Dostoïevski en profite aussi pour portraiturer chaque nationalité et chaque classe sociale d'une manière savoureuse, avec un humour que l'on retrouve dans les heurs et malheurs de cette troupe, pas toujours conciliables.
Tant de qualités font de ce roman un moment de lecture exquis... et donne envie de découvrir le reste de l'oeuvre de Dostoïevski.
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Alexeï Ivanovitch joue d'abord pour les autre. En premier lieu Pauline, femme qu'il aime mais qui le méprise. Puis pour Antonia Vassilievna, une vieille tante manique.
Petit à petit, le précepteur va lui aussi tomber dans les rouages impitoyables de la fameuse roulette russe.

Je m'étais penché sur ce livre par manque de temps pour lire mais par envie très pressante ; néanmoins j'ai dévoré ce roman court.
Après avoir lu Tolstoï j'avais envie de continuer d'explorer la littérature russe. le Joueur est un roman assez particulier, ce n'est pas un coup de coeur mais je me suis laissé emporte ! Je pense qu'il y a d'autres oeuvres qui me toucheront plus de cet écrivain.
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La première partie qui se passe à Roulettenbourg est une sorte d'intrigue vaudevillesque, aux accents russes. On retrouve les personnages stéréotypés habituels, les liaisons cachées des classes supérieures, les triangles amoureux de la haute société, etc.
Cela donne un récit rythmé, comique et agréable à suivre. Dostoïevski utilise les nationalités de ses personnages pour se moquer des principales nations européennes, à travers de nombreux clichés, et fustiger le mépris que récolte la Russie de leur part.

La situation de la famille évolue au gré des gains et des pertes des uns et des autres, pour aboutir à une seconde partie, qui reprend des thèmes beaucoup plus classique de la littérature russe, sous la forme d'une morale à propos de l'addiction désespérée, pas seulement au jeu, mais aussi aux amours éperdus.

L'auteur fait ainsi un parallèle adroit et subtil, avec en toile de fond la dépendance à l'amour d'une femme, et au premier plan l'emprise du jeu. Ce premier plan amène ainsi avec finesse le lecteur à s'interroger sur l'asservissement présenté en filigrane.
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Quand on dit que les challenges nous font sortir de nos sentiers battus, c'est bien le cas. Je n'ai jamais lu de Dostoievski, et j'ai eu envie de le faire quand j'ai vu un item du Multi-Défis... pour le défi, justement. J'ai lu quelques chroniques et j'ai été interpellé par le fait que ce texte était l'un des plus abordables de l'auteur. Je me suis donc lancé... J'ai trouvé une plume agréable à lire. On y retrouve le démon du jeu : celui qui nous fait se dire ''encore un tour'', celui qui nous ronge, celui qui nous pousse à toujours vouloir se refaire... Un texte qui montre bien cette addiction. On peut y lire également le rapport aux femmes qu'a pu avoir l'auteur. Bref, une première immersion dans cet univers russe... Pourquoi pas retenter l'expérience avec un autre texte ?
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Je vais jouer. Juste le temps d'un tour de roulette ou deux. Pas plus. Après, je rentre me coucher. Je vais placer quelques sous (des frédérics, des gouldens, des florins, des francs, des roubles, ou que sais-je encore) sur le noir. Ou sur le rouge. Sur « passe ». Ou sur « manque ». Et pourquoi pas sur le zéro, tiens ? Ça fait un moment qu'il n'est pas sorti ! Je vais peut-être rafler la banque ! Zut, j'ai presque tout perdu. Allez, foutu pour foutu, je vais mettre tout ce qu'il me reste sur le rouge. Je vais me refaire ! Oui, je le sens bien, je vais me refaire ! Flûte, c'est le noir qui sort. Fichue boule ! Maudit croupier ! J'arrête tout ! Plus jamais je ne mettrai les pieds dans un casino, plus jamais je ne perdrai la tête en attendant que la boule s'arrête sur le numéro sur lequel j'ai misé, plus jamais je ne miserai… plus jamais… jusqu'à ce que j'ai de nouveau de quoi jouer…

Ah, l'enfer de l'addiction au jeu ! Combien se sont fait interdire de casino pour éviter de tout perdre ! le Joueur de Dostoïevski, alias Alexeï Ivanovitch, sait très bien de quoi il retourne !

Après un début que j'ai trouvé un peu long, l'entrée en scène de la baboulinka, cette vieille tante fantasque dont on doit hériter mais qui ne veut pas mourir, lance l'action et précipite les personnages dans toutes sortes de mésaventures. L'argent, qu'il s'agisse de celui des gains et des pertes au casino, d'un héritage tant attendu ou d'une cocotte qui séduit les hommes pour se faire entretenir, est au coeur de ce court roman. L'amour est présent aussi mais il est annihilé par cet argent qui brûle les doigts et qui rend fou. Et tout le monde en prend pour son grade : les femmes, les Français, les Russes, les Polonais… Dostoïevski n'a épargné personne. Pas même son personnage principal, Alexeï Ivanovitch, qui agit comme une marionnette dirigé par les femmes, puis par sa passion dévorante pour la roulette. C'est donc à partir de l'arrivée de la baboulinka à Roulettenbourg que j'ai trouvé le Joueur fascinant : les personnages, leurs rapports les uns aux autres, leurs déboires, la description des passions qui dévorent certains d'entre eux… Et cette plongée dans l'enfer du jeu ! Ce roman est aussi l'illustration parfaite que la puissance et la densité d'un livre n'ont aucun rapport avec le nombre de ses pages.

C'est mon premier roman de Dostoïevski et je suis ravie d'avoir découvert sa plume. Il n'est jamais trop tard ! Prochain rendez-vous avec cet auteur pour moi : Crime et châtiment.
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