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EAN : 9782918110026
158 pages
lOUMETO (27/06/2010)
4.67/5   3 notes
Résumé :
Peech :
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Après dix ans de séparation, un quadragénaire dans la force de l’âge, père d’un charmant petit garçon et bien sous tout rapport, a voulu un jour recontacter son ex-épouse sortie de sa vie avec pertes et fracas. Il voulut le faire via un bête mail. Il ne se résolut jamais à cliquer sur « ENVOYER ».
Pourtant, ce premier courriel écrit a ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique


Votre message n'a pas été envoyé est le troisième roman de Joss Doszen, que j'ai eu la chance de rencontrer au cinquantenaire de l'indépendance du Congo, vendredi dernier (je vous en dirai un mot prochainement). Je lui avais en effet transmis l'invitation, espérant que nos compatriotes allaient se jeter sur ses livres en voyant un auteur de leur temps en face d'eux, n'attendant que de leur faire découvrir son univers. Un univers dont vous pouvez vous faire une idée en allant farfouiller sur ses différents espaces. Vous y prenez tout de suite la température de la plume de l'auteur, faite d'humour et de bonne humeur. Je vous invite notamment à visiter l'espace loumeto, où l'auteur publie régulièrement ses billets, depuis plusieurs années. {...]

http://lissdanslavalleedeslivres.blogspot.com/2010/08/votre-courrier-na-pas-ete-envoye-de.html
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Quand on pianote sur sa boîte mail et qu'on se confie sur sa vie, ses sentiments, en pensant l'adresser à une connaissance perdue de vue depuis dix ans, il est très difficile de cliquer ensuite sur "Envoyer le message". Parc contre, on peut chaque jour venir s'épancher, avouer, révéler, commenter, en enregistrant le texte dans les "Brouillons". Ca ne coûte rien et ça libère d'un poids, paradoxalement. C'est ce qui arrive à notre héros, quarantenaire, vivant avec un fils adorable, traversant non sans douleur une période d'abstinence sexuelle forcée, et pensant à son amour d'antan, une femme à qui il a visiblement beaucoup à dire...

Après "Pars mon fils, va au loin et grandis", me voilà replongée dans un des romans vifs et acerbes de Joss Doszen. Un personnage venu d'Afrique, vivant en France aujourd'hui et réfléchissant à sa situation et également un peu celle de ses semblables, préoccupé aussi comme il se doit du sort que lui réserve (ou non) la gente féminine. Régulièrement, à chaque chapitre, le narrateur nous parle de sa vie professionnelle, critique l'émergence inquiétante des pseudo-églises évangélistes autour de lui, se rappelle la sinistre période où il appris qu'il allait devenir père, évoque sa belle amitié avec Titi le toubab et leurs rivalités féminines, raconte ses conquêtes d'un soir, sa solitude. Avec humour très souvent. Jusqu'à ce que les non-mails se fassent plus personnels, révélant au lecteur l'identité de cette femme , destinataire potentielle de mails qui ne seront jamais envoyés. Son courrier électronique devient en réalité son journal intime.

Malheureusement, il y a sur la forme certains aspects de mise en page (des notes de bas de page qui se trouve sur les pages précédentes - pas pratique), de syntaxe, d'erreurs orthographiques qui m'ont gênée (si seulement je pouvais ne pas les voir, je ne demande que ça ;-)), et quelques phrases un peu bancales aussi, qui auraient peut-être gagné à être retravaillées. Dommage parce que le style est vraiment plaisant, entraînant.
(....)
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Connaître son pays et son histoire, je suis d’accord avec tous les extrêmes politiques du pays pour dire que c’est super important, indispensable. Mais tu le sais aussi bien que moi, le problème des gens n’est pas « l’histoire ou pas ? » mais a toujours été « quelle histoire ? »
Dans tous les pays occidentaux où ce genre de débat a surgi il y a une constance ; les gens veulent choisir et imposer leur seule vue de l’histoire comme étant celle méritant de figurer aux panthéons nationaux.
Ils veulent nous faire bouffer du Louis XIV, du Christophe Colomb, du docteur Livingston, du capitaine Cortez, etc. La grandeur de l’Europe ne saurait souffrir d’être masquée par la brouillasse du temps.
Le problème c’est quand moi j’exhibe ma connaissance historique de l’Europe, il semble toujours apparaître comme un hiatus dans l'amour de l'histoire. Quand je réplique Napoléon l’esclavagiste, Nantes bâtit sur le sang des Noirs, Léopold II massacreur des Congolais, Bob Denard le pantin français faiseur de présidents africains… là, il y a malaise.
Quand je parle de ce pan là de l’histoire on me reproche inévitablement mon soi-disant désir de victimisation, ma haine de l’Occident et mon communautarisme. On me jette à la figure ma soi-disant accusation — indue évidemment — contre des contemporains européens qui ne sont pas responsables des méfaits du passé.
Des cris d’orfraies, des regards accusateurs, c’est tout ce que je reçois quand je mets en avant un passé un poil moins glorieux, une histoire qui ne caresse pas les ego dans le sens du poil. Comme dirait l’autre, individualisation des méfaits et collectivisation de la gloire.
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"Ça ne m'a pas pris longtemps pour repérer le lieu saint idéal. J'ai éliminé tout de suite toutes les églises catholiques tradi de mon bourgeois quartier pavillonnaire. Trop peuplées de mémés en tardive quête de rédemption et de rares Noirs qui auraient répugné à me parler « l'africain » devant une assemblée largement blanche.
J'ai très vite opté pour une de ces « assemblées de réveil » qui bourgeonnent comme des marguerites, même hors saison, dans les quartiers populaires d'Europe. Le meilleur endroit pour trouver la nouvelle caste prolétaire européenne — les Noirs, les Arabes et autres tiers-mondistes de tous poils — qui ne voit plus d'autres issues à son dead-end que les génuflexions hebdomadaires en face d'un prophète autoproclamé faiseur de miracles."
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Dans tous les pays occidentaux où ce genre de débat a surgi il y a une constance ; les gens veulent choisir et imposer leur seule vue de l'histoire comme étant celle méritant de figurer aux panthéons nationaux.
Ils veulent nous faire bouffer du Louis XIV, du Christophe Colomb, du docteur Livingston, du capitaine Cortez, etc. La grandeur de l'Europe ne saurait souffrir d'être masquée par la broussaille du temps.
Le problème c'est quand moi j'exhibe ma connaissance historique de l'Europe, il semble toujours apparaître comme un hiatus dans l'amour de l'histoire. Quand je réplique Napoléon l'esclavagiste, Nantes bâti sur le sang des Noirs, Léoplod II massacreur des Congolais, Bob Denard le pantin français faiseur de présidents africains... là, il y a malaise.
Quand je parle de ce pan-là de l'histoire on me reproche inévitablement mon soi-disant désir de victimisation, ma haine de l'Occident et mon communautarisme. On me jette à la figure ma soi-disant accusation - indue évidemment - contre des contempprains auropéens qui ne sont pas responsables des méfaits du passé.
Des cris d'orfraies, des regards accusateurs, c'est tout ce que je reçois quand je mets en avant un passé un poil moins glorieux, une histoire qui ne caresse pas les ego dans le sens du poil. Comme dirait l'autre, individualisation des méfaits et collectivation de la gloire.
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Titi attendait patiemment dans son appart la fin de l’exécution pour pouvoir rejoindre les troupes des « shakes your ass » en soirée. Il m’a vu revenir dans son appart avec une tête de traumatisé. J’étais aussi agité qu’un marteau-piqueur de terrassier quand je lui ai expliqué entre deux balbutiements qu’il nous était interdit d'aller groover ce soir et que je pensais même revenir sur ma décision concernant la rupture.
En bon camarade Titi a alors entamé un travail de sape, me martelant que ce n’était là que de ridicules menaces de femelle hystérique et qu’en tant que digne représentant de la race mâle je me devais de descendre avec lui et d’aller faire la fête.
Il fallait que je lui montre que la culotte du couple était toujours en ma possession et qu’en aucun cas je ne reculerais devant la menace. J’ai accepté de descendre le cœur plein de décisions irréversibles.
Arrivé sous le porche de l’immeuble, au moment de mettre le pied dans la rue synonyme de liberté, mes certitudes ont vacillé. Comme on n’est jamais trop prudent j’ai demandé à Titi de faire d’abord le premier pas afin de tâter la température extérieure. Titi s’est exécuté. En sortant de l’immeuble il a levé, l’air de rien, son regard vers les étages supérieurs puis a stoppé net sa marche en lançant un désespérant « Oh, pu-tain ! »
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Franchement je ne comprends pas, je ne sais pas ce qui s’est passé pour que je passe du statut de batteur à celui de porteur.
Il y a encore peu je jouais de toutes sortes de tam-tams, sans discrimination de forme, d’âge ou de couleur. Je jouais chaque partie comme si c’était une finale de Champions League et mes partenaires de coït sans cesse me demandaient de revenir à l’ouvrage, jusqu’à être, parfois, obligé de porter l’habit du goujat ultime pour enfin les virer de mon lit.
Et là je suis réduit au rôle de passeur. Aujourd’hui les femmes semblent me prendre pour un bac. Celui qui les emmène d’une rive à l’autre, celui qui les emmène dans les abattoirs que sont les chambres de ses potes, et celui qui les ramène chez elles après qu’elles aient enjaillé leurs bangala party.
Ça fait trois fois qu'en un mois une petite que je zyeute avec gourmandise me donne l’impression qu’elle aussi est prête à se servir de moi comme intérimaire pour la maintenance de sa libido, et je me suis laissé embobiner comme un bleu.
C’est chiant pour mon orgueil personnel et mon âme de macho en prend un coup. La donzelle ne me ciblait pas mais faisait des plans sur les trois pièces montées d'un des gars du groupe.
Les femmes sont particulièrement douées pour ce genre de choses.
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Joss Doszen reçu sur le plateau des "Lecture de Gangoueus" pour parler du roman "Le clan Boboto"
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