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3,54

sur 156 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"Assassinée, pas suicidée", avant de rendre son dernier soupir, c'est ce que chuchote Emma Bovary à deux médecins appelés d'urgence à son chevet. de plus, l'un d'eux a remarqué des traces d'ecchymoses sur son corps. Alors, Emma s'est-elle bien suicidée en absorbant une forte dose d'arsenic ou bien quelqu'un dans son entourage l'a-t-il assassinée? Deux policiers de Rouen sont dépêchés à Yonville pour tenter de résoudre cette énigme où les suspects sont de plus en plus nombreux...
Transformer un monument de la littérature en intrigue policière est très audacieux. Là où Flaubert fût bridé par la censure, Doumenc développe les hypothèses, faisant d'Emma Bovary, non plus une femme suicidée mais une femme assassinée.Là où le maître décrivait si admirablement les horizons médiocres, l'ennui, les amours illusoires, Doumenc ajoute la vénalité et la concupiscence. Point commun entre les 2 auteurs : un très beau portrait de femme victime de la bassesse des hommes.
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Et si Emma Bovary ne s'était pas suicidée en avalant de l'arsenic mais avait été assassinée? L'auteur prolonge le plaisir des inconditionnels du célèbre roman de Flaubert en transformant cette peinture des moeurs normandes en un véritable roman policier. Tout est parfaitement cohérent et crédible et, à défaut du style, l'univers du roman source est parfaitement reconstitué.
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Madame Bovary a été une sorte de révélation littéraire pendant ma licence de lettres : j'avais adoré lire et étudier ce classique tant de fois redouté et détesté par ses lecteurs !

Alors, lorsque j'ai vu Contre-enquête sur la mort d'Emma Bovary lors d'une bourse aux livres, je n'ai pu résister à la tentation et l'ai pris sans hésiter !



A vrai dire, je ne sais pas si je m'attendais réellement à quelque chose avant cette lecture. J'étais à la fois intriguée et curieuse de découvrir ce que pouvait me réserver l'auteur… Verdict : un concept original qui ne m'a cependant pas emportée !

Bien évidemment, il est impossible de ne pas remarquer le travail de l'auteur ainsi que son respect envers l'oeuvre de Flaubert. Et il est vrai que son intrigue soulève des questionnements quand à la logique et la vraisemblance de ce classique (notamment à propos du fait qu'une seule ingestion de cyanure n'est pas mortelle), d'où le postulat du départ qu'est celui du meurtre.

Mais, quelques points/ passages m'ont rebutée, et je ne les ai pas cautionnés (actions, réactions de certains personnages…). Non dus à leurs logiques mais à cause de l'idée qu'ils émettaient, comme celle de l'insistance du caractère volage d'Emma (qui est beaucoup trop développé, ce qui dénature son personnage).

Un roman qui n'efface en rien le talent de Flaubert ( heureusement ! ) et que je vous conseille tout de même de lire si le concept vous intéresse !
Lien : https://lecturesgourmandeswe..
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Ce livre me tentait moyennement, d'ailleurs il est resté longtemps dans ma bibliothèque, à la fois parce que j'aime moyennement "Madame Bovary" et parce que l'idée de continuer un roman se construit comme un polar et malgré quelques maladresses, on se laisse prendre au jeu. On retrouve les personnages du roman de Flaubert et on déterre leurs secrets, non sans un certain plaisir. Un texte prenant que j'ai finalement lu avec plaisir.
Lien : http://madimado.com/2013/11/..
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Très sympa ce petit roman policier qui nous fait revivre le monde de Flaubert et d'Emma Bovary. C'est très bien écrit, ça se lit vite et l'auteur a bien su traduire et perpétuer l'ambiance lourde du roman de Flaubert. Quoi ? Emma ne serait pas suicidée ? Qu'à cela ne tienne, 2 enquêteurs de Rouen sont dépêchés à Yonville pour mener l'enquête ! Chacun est soupçonné, Lheureux l'usurier qui l'a ruinée, son mari jaloux mais lâche, ses amants étouffés par les pressions de leur maitresse, le pharmacien ami de la famille… Que de rebondissements ! Certes, Philippe Doumenc va un peu loin en faisant passer Emma pour la reine des s… de Babylone mais après tout pourquoi pas. Si on continue l'histoire pourquoi ne pas la pimenter encore plus !
En tout cas, si vous voulez sourire et revivre un peu la vie d'Emma Bovary lisez ce petit roman bien construit !
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L'idée de départ est extrêmement séduisante : établir enfin toute la vérité sur l'un des suicides (?) les plus célèbres de la littérature ! On se prend rapidement au jeu, et l'on voit avec plaisir l'enquête s'épaissir au fur et à mesure que les interrogatoires progressent, à tel point que, parfois, on se dit que tous les personnages auraient eu un bon mobile pour assassiner la pauvre Emma, qui n'en demandait pas tant. L'exercice de style est lui aussi fort plaisant, puisque Philippe Doumenc se propose d'écrire à la manière de Flaubert. Certains lui reprocheront d'être parfois un peu péremptoire dans les jugements que l'auteur porte sur l'histoire littéraire ou sur ce cher Gustave, ou de lui faire quelques infidélités stylistiques, il n'empêche que ce polar se révèle charmant à la lecture, bien écrit, bien conçu, et qu'il vous amusera sûrement par son originalité. Et, ce qui n'est pas un vain mot, il vous donnera sûrement envie de vous replonger avec délices dans Madame Bovary !
Lien : http://ars-legendi.over-blog..
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Un livre à lire pour les amateurs de Madame Bovary, Philippe Doumenc y livre ici une contre enquête, il insère de nouveaux personnages, de nouveaux faits et il fait finalement une analyse pertinente du roman.
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"Contre-enquête sur la mort d'Emma Bovary" est un roman publié en 2007 et signé Philippe Doumenc, écrivain français également auteur de "Les Comptoirs du sud" et d' "Un Tigre dans la soute".

Suite au décès d'Emma Bovary, les deux médecins présents au moment de sa mort rendent un rapport qui mentionne des traces de contusions sur le corps de la défunte ainsi qu'une déclaration de celle-ci à l'un d'entre eux juste avant sa mort. Seuls quelques mots prononcés, "Assassinée, pas suicidée", qui suffisent à mettre en doute la thèse du suicide pour envisager le meurtre.
Deux policiers sont envoyés à Yonville pour mener cette contre-enquête. Nouveaux éléments, secrets, témoignages contradictoires, faux aveux, suspects multiples. Mais qui est donc le coupable?

Avant de m'atteler à cette lecture, j'ai jugé bon de relire "Madame Bovary" afin de me remettre en mémoire l'histoire et les personnages habitant ce récit.
Bien que je ne la regrette en aucune façon, cette relecture ne fut pas indispensable étant donné que l'auteur a pris soin de contextualiser cette contre-enquête en opérant un retour en arrière sur les dernières pages du roman initial et en brossant les portraits des différents protagonistes.
Je dois dire que j'étais plutôt sceptique en commençant ce roman. Selon moi, le suicide était incontestablement la seule fin possible pour Emma et j'étais d'avis que tout le roman de Flaubert était construit de manière à converger naturellement vers cette seule fin.
Mais au fil de ma lecture, j'ai découvert que plusieurs zones d'ombre - notamment cette fameuse lettre laissée par Emma avant son décès et sur laquelle Flaubert ne revient pas - planaient sur la mort d'Emma au point de justifier le postulat de l'auteur.
Les témoignages des villageois m'ont fait sourire à plusieurs reprises dans la mesure où, ayant fraîchement l'histoire originale en tête, je reconnaissais assez facilement les mensonges dans les déclarations des uns et des autres.

Les choses se sont corsées ensuite, au moment où les uns commencèrent à se rétracter, les autres à passer facilement aux aveux, ce qui donna lieu à de (trop) nombreux rebondissements.
J'avais l'impression que le policier n'avait pas à mener l'enquête mais tout simplement à attendre que le coupable lui arrive tout cuit dans le bec.
De plus, si j'ai bien aimé la conclusion - qui repose sur, comme le dit l'auteur, "une faiblesse dans le scénario élaboré par Flaubert" et complique quelque peu la version originale sans toutefois la dénaturer - , j'ai beaucoup moins apprécié la façon dont l'auteur s'est ré-approprié les personnages de Flaubert.
Doumenc s'est risqué à gonfler les caractéristiques de chacun pour en faire de présumés coupables et semer le doute dans l'esprit du lecteur. Et tout le monde en prend pour son grade, y compris la victime (déjà bien assez mal lotie dans la version initiale) dont l'image se veut salie- et pas qu'un peu - par la trop grande liberté prise par l'auteur qui a jugé bon de faire oublier toutes les prétentions romantiques d'Emma (quand même au centre de l'oeuvre de Flaubert).

Bref, une belle idée de départ, une habile conclusion mais une progression entachée par des coups de théâtre à répétition et des personnages grossièrement pervertis.
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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Dans ce court roman, Philippe Doumenc part du postulat que Gustave Flaubert s'est trompé et que Emma Bovary ne s'est pas suicidée mais qu'elle a été assassinée. le commissaire Delevoye, accompagné du jeune Rémi, depuis peu engagé à la préfecture, sont donc envoyés à Yonville pour mener l'enquête après que les docteurs Larivière et Canivet aient refusé d'accorder le permis d'inhumer. En effet, des traces suspectes ont été découvertes sur le corps de la défunte et elle a prononcé ces mots avant de mourir : « Assassinée, pas suicidée. »

Après une cinquantaine de pages laborieuses, je me suis enfin plongée dans le roman quand l'enquête débute à proprement parler. A partir de là, je l'ai pratiquement fini d'une traite. Mais même si je n'ai pas été gênée du fait que ma lecture de Madame Bovary remonte à plusieurs années et que mes souvenirs ne sont plus très détaillés, je me dit que Cynthia, qui l'a relu juste avant d'entamer cette contre-enquête, a dû bénéficier d'un avantage certain. Cela lui a certainement permis de voir des éléments qui me sont passé complètement à côté, de savoir si tel détail était dans le roman, si le style de l'auteur respectait celui de Flaubert etc. Cela dit, ça peut être également un obstacle à une lecture sereine.

Bref, quant à moi, mes impressions quant à la lecture de Madame Bovary restaient vagues, et s'ils m'ont parfois laissé une interrogation en filigrane, ils m'ont en tout cas laissée vierge de tout a-priori en ce qui concerne cette lecture, que j'ai au final appréciée. J'ai aimé le petit clin d'oeil en début de roman, où l'on voit apparaître Flaubert assistant aux funérailles d'Emma, laissant sous-entendre que le roman qu'il a écrit était basé sur des faits réels (impression encore renforcée plus loin dans le roman, par une note en bas de page concernant un des personnages et qui laisse entendre qu'il a vraiment vécu lui aussi) A un tel point, que j'ai été vérifier sur internet que les Bovary étaient bien des personnages fictifs !
Philippe Doumenc recrée l'ambiance et les personnages du roman de Flaubert mais réécrit l'histoire pour en faire un roman policier, qui tient la route et possède tous les ingrédients du genre de l'époque. On se croirait en train de lire un Gaston Leroux ou autre de l'époque. Il insère des compte rendus d'interrogatoires, ce qui rend le roman plus vivant.
Je le répète, mes souvenirs du roman original sont flous maisje pense que Philippe Doumenc présente une Emma Bovary plus libertine encore, et cela m'a amusé. Tout comme les libertés qu'il prend avec la famille du pharmacien pour introduire un personnage de jeune fille.

Bref, une lecture que j'ai trouvé originale et plaisante malgré un début assez difficile.
Lien : http://www.chaplum.com/contr..
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L'idée de lire un roman relatant une enquête quant à un suicide raconté dans un autre roman m'a beaucoup plu. J'avais tout de même peur que l'auteur ne puisse pas se sortir de cette situation, car si je me souviens bien, dans le roman de Flaubert, le lecteur "voit" Emma avaler le poison. Il ne fait donc aucun doute que c'est un suicide. L'auteur trouve un moyen assez simple, mais intelligent de contourner cela: tout ce qui est raconté par Philippe Doumenc sont les faits, alors que Flaubert s'est servi de ce fait divers pour construire un roman. C'est une bonne trouvaille, et ça permet à l'auteur de changer certains faits, et d'inventer un personnage.
[...]
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Lien : http://www.lalivrophile.net/..
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