L'action se situe à Toulouse, la ville rose qui pour l'occasion se voile de rouge.
Rouge comme l'Hôtel Ferdinand, principal protagoniste de cette histoire. Dans les années 1980, il fut le lieu d'un massacre perpétré par le directeur qui tua toute sa famille avant de se donner la mort. Il fait l'objet de nombreux fantasmes et toutes sortes de rumeurs circulent à son sujet, surtout depuis qu'il a été réouvert par Richard, seul rescapé de la tuerie. Il rendrait fou, il est le théâtre de nombreux suicides, des choses étranges s'y dérouleraient... Un lieu qui inspire effroi et fascination.
Rouge comme celui qui monte aux joues d'Elliot, personnage co-vedette de ce récit. Un jeune homme au physique quelconque, plutôt introverti, fuyant les conflits et voulant plaire à tout le monde. Infirmier libéral, il a une passion, écrire des thrillers. Un personnage qui n'inspire pas une grande sympathie et qui, au fil du roman, se révèlera bien moins lisse et insignifiant qu'il n'y paraît. Quand son collègue Manu disparaît c'est tout naturellement qu'il se décide à mener l'enquête.
Rouge comme le sang que déverse sur la ville un tueur au sabre sanguinaire. La police est sur les dents, les attaques toujours plus violentes se multiplient et le tueur semble insaisissable.
Rouge comme le
cinabre, pigment obtenu à partir du sulfure de mercure. Il paraîtrait que cette couleur serait le symbole de l'immortalité.
Rouge comme la couverture de ce véritable page-turner que nous livre
Nicolas Druart. Un thriller énigmatique et oppressant qui monte en puissance. Mais surtout un roman avec une ambiance, mystérieuse, envoûtante et d'une grande noirceur. Il a particulièrement bien travaillé l'atmosphère pesante et mystérieuse de l'hôtel. le petit côté King et
Poe mentionné sur la couverture lui sied très bien.
Embarquée dès les premières pages, j'ai eu du mal à le lâcher. le rythme trépidant s'intensifie jusqu'au final en apothéose. Après coup, en y repensant, je me rends bien compte qu'il y a quelques invraisemblances et de grosses ficelles sur la fin mais qu'importe, j'ai vraiment passé un excellent moment.
J'ai aimé me perdre dans les couloirs labyrinthiques de cet hôtel, à la fois envoûtée et angoissée par le décor et l'ambiance oppressante qui y règne.
J'ai aimé suivre ces deux enquêtes, me perdre en conjectures et me faire balader.
J'ai aimé l'écriture de l'auteur et les nombreuses références à la pop culture qui, pour certaines, m'ont beaucoup parlé.
Rouge comme l'encre avec laquelle j'ai écrit le nom de
Nicolas Druart dans mon carnet des auteurs à suivre. Que de belles surprises et découvertes pour ce prix Harper Collins.
Rouge comme le petit coeur que je mets à ce roman. Un excellent thriller, rythmé, plein d'action et de rebondissements, à l'atmosphère sibylline merveilleusement rendue. Une réussite !
N'hésitez pas à faire un tour à l'Hôtel Ferdinand à vos risques et périls et bon séjour !
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