Citations sur Les Rois maudits, tome 1 : Le Roi de fer (217)
Mais les destins se forment lentement et nul ne sait, permis tous nos actes semés au hasard, lesquels germeront pour s'épanouir, comme des arbres.
Comme il arrive souvent aux hommes de pouvoir, lorsqu’ils viennent d𠆚ssumer de tragiques responsabilités, le roi Philippe méditait autour de problèmes universels et vagues, quêtant dans l’invisible la certitude d’un ordre où s’inscrivissent sans erreur sa vie et ses actions.
Deuxième partie
Chapitre XII. Le chevaucheur du crépuscule
— Il y avait le printemps, dit-elle d’une voix pressée, haletante, il y avait l𠆚mour d’un homme, la chaleur et la force d’un homme, la joie de prendre et d’être prise… tout ce que tu ne connais pas, que tu crèves de connaître et que tu ne connaîtras jamais. Ah ! tu ne dois guère être attirante au lit pour que ton mari préfère chercher son plaisir auprès des garçons !
Deuxième partie
Chapitre X. Le jugement
Dans la terrible fonction de justice qu’il remplissait, Philippe le Bel semblait absent du monde, ou plutôt il semblait communiquer avec un univers plus vaste que le monde visible.
Deuxième partie
Chapitre X. Le jugement
Depuis Blanche de Castille, Maubuisson, aux abords de Pontoise, était demeure royale et Philippe le Bel en avait fait l’une de ses résidences habituelles. Il avait du goût pour ce domaine silencieux, clos de hautes murailles, pour son parc, et pour son abbaye où des sœurs bénédictines menaient une vie paisible rythmée par les offices religieux. Le château lui-même n’était pas grand ; mais Philippe le Bel en appréciait le calme.
Deuxième partie
Chapitre VII. Tél père, telle fille
Mais les destins se forment lentement et nul ne sait, parmi tous nos actes semés au hasard, lesquels germeront pour s’épanouir, comme des arbres.
Deuxième partie
Chapitre V. La route de Neauphle
Elle obéissait à quelque chose qui n𠆚vait pas encore de nom, qui était plus fort que la crainte de l’inconnu, plus fort que les préceptes enseignés et les mises en garde des confesseurs. Elle se sentait livrée entièrement à une volonté étrangère.
Deuxième partie
Chapitre V. La route de Neauphle
Guccio découvrait avec ravissement la douceur de l’Ile-de-France, ses collines, brodées de forêts, ses horizons bleutés, ses rideaux de peupliers partageant de grasses prairies, et le vert plus laiteux, plus fragile des seigles récemment levés, et ses haies d𠆚ubépine où s’ouvraient des bourgeons gommeux.
Deuxième partie
Chapitre V. La route de Neauphle
Car il existe des femmes qui, lorsqu𠆞lles vous regardent, semblent se donner à vous dans le premier instant ; mais c𠆞st leur air naturel ; elles regardent un meuble, un arbre, de la même façon et, finalement, ne donnent rien du tout…
Deuxième partie
Chapitre V. La route de Neauphle
Le temps était frais, et le ciel s’éclaircit bientôt. Guccio découvrait une contrée dont la grâce le ravissait. Les arbres étaient encore nus, mais l𠆚ir sentait la sève, et la terre était déjà verte d’une herbe fraîche et tendre. D’innombrables haies découpaient les champs et les collines. Le paysage vallonné, ourlé de forêts, l’éclat vert et bleu de la Tamise aperçue du haut d’une côte, une meute filant à travers prés, suivie par des cavaliers, tout séduisit Guccio. « La reine Isabelle a un beau royaume », se disait-il.
Deuxième partie
Chapitre II. La route de Londres