Les Rois maudits, tome 7 : Quand un roi perd la France

Fini!
La saga est terminée pour moi et j'ai pris beaucoup de plaisir à la découvrir et à la lire.
Ce tome 7 est un peu à part car il est écrit à la première personne et c'est un personnage jusqu'ici inconnu de la saga (faut dire que la plupart sont déjà morts) qui s'exprime. Surprenant donc quand on prend le livre en main à la suite des précédents. L'histoire, une fois rentrée dedans est très prenante et fonctionne toujours autant et on adore trouver Jean II stupide. Un dernier tome, certes différent, mais un très bon livre quand même.

Contrairement à beaucoup de critiques négatives sur ce tome, qui est une vraie rupture avec les tomes précédents, j'ai plutôt bien aimé celui-ci, tant pour l'époque et les évènements racontés, que pour la forme du récit.


On suit le règne du roi Jean II, qui se révèle être un roi bien faible, face à de nombreux ennemis intérieurs et extérieurs. C'est une période que je connaissais peu et qui est très intéressante, même si ce sont des heures très sombres. C'est l'histoire de la division d'un royaume miné par la faiblesse et le manque de vision d'un roi ainsi que par les intérêts personnels des hommes les plus puissants du royaume.
Ce qui m'a particulièrement intéressée, c'est le récit de la bataille de Poitiers, qui a été une débâcle incroyable pour l'armée française. le récit est d'ailleurs très drôle et extrêmement bien écrit – comme Maurice Druon sait le faire. Il met en avant les défauts de cette armée, depuis la mésentente entre les chefs, le manque d'autorité et de vision du roi, et la parfaite incompétence de certains de ses hommes de confiance. Comme dirait Maurice Druon: « C'est une chose merveilleuse qu'une armée qui se repousse elle-même. »
En tout cas, ce récit m'a donné envie de connaître la suite de l'histoire de Jean II, qui est en fait aussi désastreuse pour la France que l'épisode raconté par Maurice Druon. Pour avoir plus d'infos, n'hésitez pas à aller sur Wikipédia. Il est aussi intéressant de lire la page du fils aîné de Jean II, Charles V, dit Le Sage, qui ne fait pas forte impression dans ce livre, mais qui s'est révélé être un grand roi car il a su rattraper les bourdes de son père.

En ce qui concerne le format du récit, c'est en effet un grand changement par rapport aux tomes précédents. Au lieu d'utiliser un narrateur externe, Maurice Druon a choisi de raconté cet épisode de l'Histoire par un personnage important, le cardinal Hélie de Talleyrand-Périgord. L'écriture est assez spéciale car on lit les mots prononcés par le cardinal lorsqu'il discute avec ceux qui sont à ses côtés dans sa litière, pendant qu'il voyage. C'est donc un long monologue, interrompu seulement lorsque le cardinal doit s'arrêter ou s'occuper de ses affaires courantes. Par conséquent, le récit n'est pas toujours cohérent et linéaire. le cardinal fait quelques digressions qui m'ont parfois frustrée alors qu'il racontait un épisode particulièrement palpitant.
Néanmoins, j'ai bien aimé le fait d'avoir le point de vue imaginaire d'un personnage qui a réellement existé et été au coeur des évènements.

Ce tome clôt une excellente série, qui a d'ailleurs inspiré Game of thrones – et on comprend pourquoi. Je finirai sur une citation de ce dernier tome: « Les tragédies de l'Histoire révèlent les grands hommes mais ce sont les médiocres qui provoquent les tragédies. »

Après une série d'ouvrages bien menée, avec des personnages aux caractères trempés, ce tome 7 constitue une rupture bienvenue dans la construction du récit par l'auteur. On regrette même que le cycle, pourtant complet, s'achève.

Et voilà, la fabuleuse saga des rois maudits se termine avec ce septième tome.

Ce livre est en décalage avec les autres et va se distinguer notamment par son style narratif complètement différent. On est ici sur un récit à la première personne et c'est un personnage d'importance qui raconte les événements comme il a pu les vivre.

Pas mal de critiques considèrent qu'il s'agit du tome de trop. Je ne pense pas, même si j'ai clairement moins accroché sur cet opus, je le trouve tout de même intéressant, toujours aussi bien écrit et il permet d'avoir un éclairage sur les événements qui se sont déroulés durant le règne de Jean le Bon.

4 étoiles pour ce tome mais un 5 étoiles pour l'ensemble de la saga qui restera une référence du genre. Un gros coup de coeur pour ces rois maudits !

(...) Ce 7e et dernier tome se différencie nettement des précédents, si ce n'est sur le fond, au moins sur la forme. Ici c'est le cardinal de Périgord, légat du pape qui raconte à son neveu et quelques autres interlocuteurs, comment Jean II a mené le royaume au bord du gouffre. le format ne m'emballait pas trop au départ, mais finalement ma lecture a été très fluide. le style est vivant et agréable, même s'il implique pas mal de digressions et quelques répétitions. du coup, ça peut sembler être parfois un peu décousu. On peut être gêné également parce qu'on a l'impression que le narrateur s'adresse à nous, ce qui n'est pas forcément agréable.

Pour ce qui est du contenu, c'est toujours aussi intéressant et instructif. J'ai préféré ce tome-ci au précédent, qui faisait la transition entre 2 époques, les 2 grandes figures de la saga ayant disparu. Dans ce dernier opus, on entre de plein pied dans la Guerre de Cent Ans avec des batailles et des évènements importants. La description de la situation et de ses conséquences est très claire, l'auteur a un don pour faire revivre le Moyen-Âge et ses grandes dates.

Ce tome est une très bonne conclusion pour une saga que j'ai trouvé passionnante et que je vous recommande très vivement.
Lien : https://bienvenueducotedeche..

Ce septième et dernier volet de la saga des Rois Maudits m'a parut un cran en dessous des six autres.
Et cela pour deux raisons, à mon avis.
D'abord les faits relatés se déroulent pas mal d'années après le tome 6, ce qui implique que la plupart des personnages vus tout au long de la saga ne sont plus présents.
Ensuite, les événements sont vécus par l'intermédiaire du récit d'un Cardinal de l'époque plutôt que par celui de l'auteur.
Malgré tout, j'ai trouvé que ce récit du début de la Guerre de cent ans était passionnant et qu'il faisait figure d'état des lieux des conséquences de tout les mauvais actes commis tout au long des règnes précédents.