Moi je ne serais pas heureux si l'on me traitait comme une endive.
On aurait cru un cirque, mais c'était moins amusant.
Les grandes personnes ont la manie de vouloir à toute force expliquer l'inexplicable.
Tout ce qui les surprend les agace, et, dès qu'il se produit dans le monde quelque chose de nouveau, elles s'acharnent à vouloir démontrer que cette chose nouvelle ressemble à une autre qu'elles connaissent déjà.
Qu'un volcan s'éteigne paisiblement, comme une cigarette à bout de course, et voilà aussitôt une douzaine de savants à lunettes qui se penchent au-dessus du cratère, écoutent, reniflent, se font descendre par des cordes, s'écorchent les genoux, remontent, enferment de l'air dans des tubes, font des dessins, écrivent des livres, se disputent, au lieu de constater simplement: "Ce volcan-là s'est arrêté de fumer; il doit avoir le nez bouché."
Sont-ils jamais arrivés, au bout du compte, à nous dire comment les volcans fonctionnent?
Une idée qui s'installe dans la tête devient résolution. Une résolution ne laisse l'âme en paix que lorsqu'on l'a accomplie.
Monsieur Trounadisse avait été dans l'armée avant d'être dans les canons, et s'il n'avait pas inventé la poudre, au moins il savait s'en servir.
Un prodige est un prodige; on commence par le constater et ensuite on essaie de l'expliquer.
La rêverie, en tout cas, est moins dangereuse que la bronchite.
C'était désespérant, avouez-le, de si bien dormir en classe et si mal dans son lit!
Le souci a plus d'un tour dans son sac; il s'arrange toujours pour se faire remarquer.
Le souci est une idée triste qui presse la tête au réveil et y reste accrochée toute la journée. Le souci se sert de n'importe quoi pour entrer dans les chambres; il se faufile entre les feuilles avec le vent, il se met à cheval sur la voix des oiseaux, il court le long des fils de sonnettes.