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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai découvert Dubois très tard : il y a cinq ans… « Kennedy et moi… » Inoubliable : un coup de foudre. J'avais vu le film à sa sortie… Inoubliable… En 1999, au siècle dernier donc, j'ignorais alors que ce bijou était l'adaptation d'un livre… Je crois me souvenir que c'était une époque où je ne lisais pas les livres que je voyais, l'inverse n'étant pas forcément vrai…
Après Kennedy et moi, j'ai enchaîné les Dubois. Neuf à ce jour…J'adore… Je vous expliquerai pourquoi après…
Mais, d'abord, je dois vous préciser un détail : j'ai un gros problème avec Dubois. Malgré Pierre Deladonchamps, alias Permülter « si ce livre pouvait me rapprocher de toi », malgré Thierry Lhermitte alias Sneijder, tous les héros de papier de Dubois ressemblent à Jean-Pierre Bacri… Bacri, l'élégant du désespoir, le pote que j'aurais aimé avoir… J'en ai d'autres bien sûr… Mais pas Bacri… Et c'est dommage ! Bacri qui faisait la gueule, c'était ma Maryline… Bacri me faisait rire, Bacri m'émouvait, Bacri me faisait réfléchir mais surtout j'aimais Bacri parce que, dans chacun de ses rôles, il semblait éprouver ce que j'éprouvais ou plutôt il semblait éprouver ce que je ne pouvais me résoudre à ressentir. Que pensait-il au juste de l'humanité, le vrai Bacri, celui que je considérais comme un faux misanthrope mais un vrai « Modeste » (Vous savez : Et quand il tombe amoureux fou / Y a pas de danger qu'il l'avoue / Les effusions, dame, il déteste / Selon lui, mettre en plein soleil /Son coeur ou son cul c'est pareil / C'est un modeste.) ? Ne me ressemblait-il pas ? Un matin, optimiste, pensant aux lendemains qui chantent, appréciant son prochain, un soir abattu, cerné par les cons, espèce nullement en voie d'extinction… Bacri dans la « vie » était-il ainsi ? Pas besoin de le savoir, le vrai artiste, c'est précisément celui qui transcende la réalité.
J'adore Dubois pour les mêmes raisons, l'élégance du désespoir, des phrases qui percutent le plexus scolaire… Dubois qui écrit tout haut ce que je n'ose parfois verbaliser, ce que je refuse d'envisager… Maria est morte… le décès d'un enfant… le plus mauvais des rêves… Dubois ose… Et, ne me dites surtout pas, c'est à ça qu'on le reconnaît… Dubois, de ce cauchemar, fait un livre… Un livre qui poisse… qui se lit d'un souffle, d'un râle plutôt… Un livre beau comme un « soleil moribond, un long soleil traînant à l'Orient »… Les plus désespérés sont les chants les plus beaux ? T'es bien gentil, Alfred… T'es bien gentil Jean-Paul, mais j'ai besoin d'un peu d'espoir… Alors, j'imagine… Maria est morte, le film… Bacri… Ça va mieux… le malaise suinte toujours, à chaque page, à chaque plan, mais mon pote est là… Mon double est là… Parce que parfois, la vie, c'est ça ! Ça pourrait être ça… Maria qui chante, Maria qui danse et puis, soudain, Maria est morte… Avoir un pote à ses côtés, un poteau pour s'appuyer si on trébuche… Bacri est là, alors, je vais jusqu'au bout… D'autant que la fin ressemble à la vie… Imprévisible, insaisissable…
J'ai aimé ? Oui !
« Mais, putain, jamais, je n'offrirai un tel bouquin. Pour rien au monde je vous conseillerai de le lire ! »
Essayez d'imaginer ce dialogue prononcé par Bacri…
Ça y est, vous y êtes ?
Super !
Finalement, peut-être, que vous devriez lire « Maria est morte »…
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Jean Paul Dubois sort de sa zone d'écriture. Il nous surprend en menant une reflexion quasi celinienne sur la condition de l'homme.Il ne cherche pas à plaire, il se libère du format qu'il connait le mieux.
Les voyageurs d'une Asie de moyen age seront sensibles aux
descriptions rudes de l'auteur.
Que de ressemblances avec "Féeries pour une autre fois" de Celine.
Dubois nous decline son jazz littéraire passant de Rollins à Coltrane dans un dégradé de verités qu'il n'est pas facile d' accepter. Dubois nous met le nez dans nos saloperies avec un talent rare.
Du dégradé de Dubois dans toutes ses splendeurs. du trés grand.
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