Les frites viennent des patates : Dans les coulisses de notre alimentation et de l'agro-industrie

Se retrouver "dans les coulisses de notre alimentation et de l'agro-industrie" comme précisé en sous-titre, le programme semblait plutôt alléchant. Je dois néanmoins humblement avouer être resté sur ma faim...

Réfléchir à notre alimentation est bien entendu un sujet qui nous concerne tous. Et il faut bien avouer que l'auteure aborde avec conviction et compétence l'ensemble des problématiques liées (la place du bio, les dangers du complexe agroalimentaire, les incidences néfastes de la production sur l'environnement et la biodiversité, le mal-être des producteurs,...). Mais peut-être est-ce justement là que le bât blesse, en tout cas me concernant. Les sujets au menu étaient vraiment trop nombreux, la réflexion trop dense. Un exposé plus synthétique aurait peut-être été plus opportun.

J'ai toutefois le sentiment à l'issue de cette lecture (désolé de faire preuve de pessimisme...) qu'en regard des intérêts multiples et contraires des nombreux intervenants autour de l'alimentation (industrie agro-alimentaire, pouvoirs publics, paysans, consommateurs,...), la résolution de l'ensemble des problèmes est loin d'être acquise.

Même si je n'ai pas été conquis par cette lecture, je remercie Babelio et les éditions Grasset (collection Terres et sciences) pour l'envoi de cet ouvrage.

[Livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique]

Je suis assez d'accord avec les critiques déjà publiées : je suis intéressée par le sujet de l'alimentation et j'espérais que cet essai me permettrait de découvrir encore plus les rouages de l'industrie agro-alimentaire ou contrer des idées reçues.

Les thématiques traitées sont variées mais justement peut-être trop, au point de se demander finalement quel est le fil conducteur de l'ouvrage.

Je conseillerais finalement plutôt ce livre à quelqu'un qui commence à s'intéresser à la question de l'alimentation car il s'agit d'une bonne synthèse, avec une mise en contexte historique, et juste la bonne dose d'informations et de chiffres. Mais personnellement, je sors de cette lecture avec l'impression de ne pas avoir appris tellement de choses, et plus de questions qu'au début de ma lecture.

Le titre, comme une évidence, résume bien le propos de Laure Ducos : ce qui est dans nos assiettes vient de la terre. Oui, mais, comment ? Notre système agro-alimentaire a radicalement changé en 50 ans : industrialisation de l'agriculture, production d'aliments de plus en plus transformés, mondialisation, rôle de la grande distribution... pour un coût humain (santé, travail) et environnemental (dégradation du milieu, réchauffement climatique) démesuré.
Cet essai comprend beaucoup informations factuelles, chiffres et études à l'appui. le texte est agrémenté de courts témoignages qui facilitent la lecture et humanisent le sujet. Tout au long du livre, l'auteur met en avant ses convictions et son expérience militante : elle prône une alimentation vertueuse (bio, tendance végétarienne, cuisinée à la maison), elle dénonce le modèle de l'agriculture intensive et des multinationales de l'agro-alimentaire, les faux-semblants des institutions. En fin d'ouvrage, elle donne quelques idées d'actions collectives, plus ou moins radicales, qui permettraient de renverser la tendance.
Je m'intéresse beaucoup à l'alimentation, je soutiens, à la hauteur de mes moyens, l'agriculture durable et j'attendais beaucoup de ce livre. Je reste un peu "sur ma faim". A vouloir aborder trop de thématiques, l'auteur donne l'impression de survoler les sujets. Peut-être s'adresse-t-il plutôt à un public moins informé et convaincu que moi.