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Grasset [corriger]

Les Éditions Grasset & Fasquelle sont une maison d`édition française, fondée en 1907 par Bernard Grasset. En 1913, la publication de l`ouvrage Du côté de chez Swan, de Proust, lance la maison, et ne cesse de s`associer à de grands auteurs français. Grasset édite aujourd`hui de la littérature à la fois française et étrangère, des essais, des romans et des ouvrages de sciences humaines, avec environ 140 livres publiés par an.

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Petit traité du racisme en Amérique

Comment ai-je pu rater un tel écrivain aussi longtemps? Voilà un problème que peut-être le site Babelio m'aidera à résoudre dans le futur puisque je suis nouvel adhérent. Parfois, l'information utile ne vient pas jusqu'à nous. Et les revues ou les listes débiles des meilleurs auteurs de ceci ou de cela n'y changent rien. Le pire de l'histoire, c'est que je me suis procuré cet ouvrage en librairie et que je l'ai choisi uniquement sur le titre... Bref, une heureuse rencontre bien que tardive. Car l'auteur a un vrai style. Un peu aphoristique mais pas vraiment. Un peu journalistique, mais de loin. Des chroniques, mais pas tout-à-fait non plus. Au total, avec beaucoup d'humour, car le livre est souvent drôle, avec beaucoup de pudeur, et beaucoup de classe, il aborde de biais, mais de manière très efficace, le problème du racisme exercé contre les noirs américains, qui ne peut se comparer à aucun autre. Car nous avons affaire dans ce cas à un racisme systémique, constitutif, et encore en partie institutionnalisé. Barak Obama n'y aura rien changé. Mais Barak Obama n'est pas un noir américain. Il est un américain noir, ce qui est radicalement différent (sa mère est blanche, son père kenyan, aucun de ses ascendants ne fut esclave dans les champs de coton). Un européen ne peut pas comprendre le racisme exercé contre les noirs américains. Dany Lafferière nous aide à y voir plus clair.
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La mauvaise rencontre

C'est l'histoire d'une longue amitié entre deux hommes qui débute dans l'enfance. Amitié étouffante pour l'un, stabilisante pour l'autre . Loup culpabilise de ne pas répondre avec autant d'intensité aux sentiments de ceux qui semblent ne vivre que par lui. Le roman m'est apparu comme est un long mea-culpa. Malgré tout je suis allée au bout du livre qui par chance n'est pas bien épais. Par contre l'écriture est agréable et fluide.
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América

Un roman humaniste?



T. C. Boyle nous amène à contester à ses compatriotes nantis , la notion d'humanisme.

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Humanisme (def. du Petit Robert) :

Théorie, doctrine qui place la personne humaine et son épanouissement au-dessus de toutes les autres valeurs.



Le thème . Lorsque les chicanos survivent comme les coyotes du ravin, alors, ils sont assimilés aux animaux prédateurs , tueurs de chiens  des résidants californiens.



La rencontre des 2 communautés : résidants  et migrants clandestins devient rapidement insupportable, au détriment des chicanos. 

Les résidants californiens possèdent tout le confort moderne, necessaire et accessoire, alors que survivent à quelques metres d'eux, tels des bêtes, exploités et rejetés, les clandestins, prêts à accomplir n'importe quel travail, au tarif et aux conditions de l'employeur d'un jour.



Là, ce ne sont plus les fermiers, mendiant un hypothétique travail, décrits par John Steinbeck dans son roman "les raisins de la colere", mais d'autres sous hommes qui perdent leur dignité afin de pouvoir seulement boire, manger, dormir dignement.

Décidément , ces 2 romans sont comparables, et ce, jusqu'à la dernière ligne, où les désespoirs les plus absolus sont atténués par un geste de compassion  venu du plus misérable !



T. W. Boyle décrit le quotidien de deux couples : l'un fuyant la misère du village , pour une nouvelle vie, plus heureuse, plus libre, l'autre, nanti, dans une  résidance protégée. Elle, agent immobilier, lui, homme au foyer, conscient de son bien être, qui lui permet de rédiger d'inconsistants articles sur la faune et la flore locale et de gérer la diététique familiale et la scolarité de l' ado fils unique, choyé.

Liberal, tolérant ? Peut être , mais les contacts avec ses voisins, avec son épouse, émoussent rapidement ses inclinaisons véleitaires.

Elle, est agent immobilier déterminée perfectionniste,au besoin sans scrupules , et son affect se limite à l'amour égoïste pour 2 chiens de luxe... et à ses sous vêtements affriolants.... le samedi soir uniquement ! Tout se gère ! 

Les quiproquos s'accumulent, jusqu'à une crise finale quasi apocalyptique.... pour nos immigrés.



Je sais que j'ai souffert pour ce petit couple mexicain, sans méchanceté, j'ai été tres gêné par l'attitude égoïste et le racisme primaires de cette communauté californienne incapable d'analyser l'évolution de la société à laquelle elle appartient.



Donc, 4,5/5 pour ce grand roman(*) de T. C. Boyle, cet auteur qui raconte, malheureusement, si bien les failles de sa société , nantie et égoïste .

Un rien caricatural ? Forcer le trait, revient souvent à objectiver un problème estompé ou même passé sous silence.



(*) prix Medicis 2010
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