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Diane Ducret nous raconte la pègre, la prohibition, le grand banditisme aux Etats Unis, du début du vingtième siècle à la fin de la seconde guerre mondiale.
Vous connaissez, Al Capone, John Dillinger ou «Bugsy » Siegel et autres Clyde Barrow.
Mais connaissez-vous Mae Coughlin (Capone), Dorothy Taylor di Frasso, Mary Evelyn Frechette ou Bonnie Elizabeth Parker ?
Parce que c'est à travers les femmes de ces ennemis publics, complice active ou simple consentante par amour, que l'auteure nous raconte ces épopées criminelles.
Si certaines auront les mains tachées de sang, d'autres, Mme Capone par exemple, ne seront que de fidèles épouses dévouées.
Voici donc une enquête détaillée et originale.
On connaît ces histoires entendues, ou relatées de nombreuses fois au cinéma, mais jamais on n'avait abordé ce sujet du coté des femmes. Qu'est-ce qui les a amené à franchir la barrière de la légalité ? L'amour, le gout du luxe, l'argent facile, l'esprit rebelle, l'innocence parfois.
Des histoires tragiques parsemées de bonheurs éphémères.
Sans révélations fracassantes Diane Ducret par son écriture journalistique aurait certainement régalé les lecteurs des journaux de l'époque, une époque où les faits divers faisaient la une.
Un livre qui sort des productions habituelles, de documents et enquêtes, aux sujets d'actualité.
Merci à masse critique Babélio et aux Editions Perrin Plon de m'avoir permis de découvrir cet ouvrage que j'avais repéré et enregistré dans mes envies de lectures.
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Lady Scarface nous emmène en Amérique, au coeur des années folles et de la prohibition, auprès de ces gangsters que l'on connait de nom : Al Capone, Clyde, Barrow… Dans ce roman, Diane Ducret se centralise sur les femmes : femmes, compagnes de ces hommes comme Mae (la femme d'al Capone) ou encore des femmes appartenant à ce dur milieu comme Ada et Minna Everleigh (soeurs à la tête du Club Everleigh, la plus importante maison close de Chicago).

La plus grande partie du récit est centré autour du personnage d'al Capone, et donc de Mae, sa femme.



En ouvrant ce roman, je suis entrée en train inconnue… Quoi que pas si inconnue que ça puisque je connaissais déjà la plume de l'auteure, mais sous un autre genre d'écrit, avec « L'homme idéal existe, il est québécois ». Mais, je ne connaissais pas vraiment l'histoire de ces gangsters, à part certains noms, comme « Capone ».

Lire ce roman a été très intéressant, il s'agit là d'un réel travail d'investigation et de recherche mais aussi un travail didactique avec le souci du réel et des détails (des éléments biographiques viennent s'ajouter aux propos) ! En effet, toutes les informations sont issues de journaux de l'époque, d'entretiens, de documents (archives d'Alcatraz)…

Fidèle à sa plume, Diane Ducret introduit tout de même de l'humour dans ses paroles, et ceci se voit par exemple par des titres/ parties: « Nous sommes deux soeurs jumelles nées sous le signe du bordel » ou encore « Derrière les Barrow »…



Tout au long du roman, on remarque que ces femmes sont dévouées à leurs maris et qu'elles apprennent à vivre avec la peur qui les ronge constamment. Elles savent que leur mari peut se faire abattre d'une minute à l'autre par le clan ennemi… Et les « femmes gangsters», quant à elles sont dévouée à une chose : elle-même (et leur commerce). C'est le début de la chute de ces conventions sociales qui catégorisées les femmes dans un « moule » dans une société victorienne et puritaine.

Ces « fiancées de la poudre », ces « miss flinguette » comme l'écrit Diane Ducret dans son roman, sont des femmes qui ne correspondent pas à la norme de l'époque : elles veulent être libre tout simplement : libre d'aimer et libre par les actes/ choix/ ambitions quel qu'en soit le prix à payer !

Il ne faut donc pas croire que ce milieu était dénoué d'amour, au contraire !



Ce roman forme un tout : c'est le mélange d'autobiographies, de récits historiques, d'histoires romancées, de faits journalistiques…

Une très belle découverte, un très beau roman que je conseille !

Lien : http://voldelivre.canalblog...
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Très enthousiaste par cette nouvelle sortie, je n'ai pas boudé mon plaisir de vite la commencer. Ayant vu maintes fois sur le net et en librairie Femmes de dictateur, je connaissais donc Diane Ducret de nom. Ici, elle met en avant les fiancées de la poudre entre Chicago, New-York et Los Angeles durant la première moitié du XXe siècle. le fil conducteur de cette histoire de la mafia est Al Capone dit Scarface. le livre commence lorsqu'il n'est pas encore connu pour se terminer le jour de sa mort en 1947. Diane Ducret nous présente chronologiquement et à tour de rôle une sélection de femmes ayant eu des relations avec des bandits notoires. Cet ouvrage se lit comme un roman car la vie de ces gens n'est rien moins que romanesque avec au rendez-vous : enfance malheureuse et milieu peu satisfaisant, séduction, vie de famille, code d'honneur parfois douteux, violence, règlement de compte, fuite, argent à gogo et jeu du chat et de la souris avec un FBI complétement dérouté qui doit mettre en place de nouvelles stratégies.

Il s'agit d'un vrai reportage. Il y a beaucoup de détails et d'anecdotes que l'auteur a glané au fil de ses lectures et de ses recherches. En fin d'ouvrage, elle nous propose d'ailleurs une bibliographie très développée. Elle met aussi bien en avant des femmes connues (Mae Capone, Billie Frechette ou encore Bonnie Parker) que des demoiselles moins médiatiques (Edna Murray, Margaret Collins ou Helen Julia Godman). Deux profils de femmes se détachent : celles qui ferment les yeux, ne participent pas et miment une vie de famille ordinaire et celles dont les mains se salissent sans difficulté. Cependant dans chaque situation nous retrouvons un amour pour l'argent, le luxe, les beaux vêtements, les fêtes, les résidences, les voitures et les armes. Les revers se font d'autant plus dur et violent avec à la clé assassinat ou emprisonnement. Les passages concernant l'enfermement d'al Capone dans la prison la plus sécurisé et la plus dure du monde, Alcatraz, sont édifiants.

J'ai beaucoup aimé ce reportage qui est très agréable à lire à la manière d'un roman. J'ai suivi les péripéties de ces fiancées de la poudre avec beaucoup d'intérêt. Ce livre nous apprend pourquoi ces personnages féminins mais aussi masculins ont autant inspirés les journaux de l'époque, la littérature et le cinéma. En bonus, plusieurs photographies sont présentes au sein de l'ouvrage. C'est l'occasion de mettre un visage sur un nom et de plonger un peu plus dans l'ambiance de cette période.
Lien : https://danslemanoirauxlivre..
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J'ai trouvé le contenu vraiment très intéressant. J'aime beaucoup cette époque, les années 30, la prohibition, et j'aime en savoir plus sur ces grands mafieux de l'histoire des Etats-Unis - et en particulier Al Capone - qui ont tant impressionné et impressionnent encore.
En connaître davantage sur les femmes qui ont accompagné ces grands bandits, et qui parfois sont devenus tout aussi connues qu'eux, était vraiment instructif et plaisant. Cela aurait pu être passionnant, mais...

C'était la première fois que je lisais un Diane Ducret, et je dois dire que je n'ai pas du tout aimé son style. Cela m'a vraiment bloqué dans ma lecture, et j'ai dû faire de longues pauses avant d'avoir envie de m'y remettre. Je traîne ce livre dans ma liseuse depuis des mois !
Tout au long du livre, on a le fil rouge "Al et Mae Capone". Seulement, des fois, quand on revient sur eux, on ne sait plus bien où on les a laissé la dernière fois.... Pareil pour certains personnages dont l'histoire était dans les premiers chapitres, et que l'on retrouve tout à coup à la fin... "C'était qui déjà ?" Surtout qu'avec une liseuse... pas facile de revenir en arrière.
En plus de ces personnages qui partent et reviennent, des fois au sein d'un même chapitre on trouve une énorme digression, qui va s'étendre sur plusieurs pages, avant de revenir aux personnages dont il était question au départ dans le chapitre... "Ah oui c'est vrai, on parlait d'eux".

Quand on finit ce livre, on a l'impression d'en savoir vraiment plus sur le milieu de la mafia américaine de l'époque, et surtout sur ces "fiancées de la poudre". Mais j'ai vraiment dû me forcer pour finalement arriver à la dernière page.
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Suite à une émission radio où l'auteure évoquait ce roman, je n'ai qu'une envie : le lire.... voire le dévorer (j'espère!!)
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Véritable reportage (à lire à la manière d'un roman), Diane Ducret nous entraîne dans le quotidien des fiancées de la poudre au temps de la prohibition. Chicago. New-York. Los Angeles. Si différentes soient-elles, ces femmes extraordinaires ont un point commun : elles ont soif de liberté à l'heure où les femmes se doivent d'être de bonnes épouses et de parfaites femmes d'intérieur, mais surtout le FBI les traque…

Autant vous l'avouer tout de go, j'ai grandement apprécié cette aventure livresque. Je pense avoir appris énormément de choses sur le contexte de l'époque, les grandes figures de la mafia d'antan. Mais surtout, j'ai adoré rencontrer divers portraits féminins (qui m'étaient pour la plupart inconnus). Par le biais d'une documentation extrêmement riche, l'auteure lève ainsi le voile sur le quotidien de femmes connues (Mae Capone, Bonnie Parker), mais n'en oublie pas pour autant certaines fiancées qui se font moins présentes dans les esprits (Margaret Collins, Louise Rolfe ou encore Evelyn Frechette). Deux profils se détachent : les fiancées qui ferment les yeux, qui clament haut et fort ne rien connaître des activités frauduleuses de ces messieurs tout en mimant une vie de famille ordinaire ; les demoiselles qui n'hésitent pas à se salir les mains et à se faire complices des excursions criminelles. Tuer. Enlever. Couvrir leurs époux. Trembler. Fuir un FBI qui n'a de cesse de les poursuivre. Dès lors, rien ne leur est épargné.

Autour de ce récit dévoilant ces nombreux portraits, un fil conducteur : Al Capone, dit Scarface. Nous suivons ainsi son vécu, de manière chronologique (de son ascension dans la mafia à son décès). Les années passent doucement, Diane Ducret nous présente petit à petit une sélection de femmes en relation avec des bandits notoires.

Si j'ai apprécié en apprendre énormément sur ces femmes, je pense m'être surtout intéressée à Mae Capone ainsi qu'à Bonnie Parker. Mary Josephine Capone est présentée comme une femme douce, plutôt effacée, attachée à la vie de famille. Les nombreuses arrestations de Capone. Son combat face à la maladie de son mari. On ne peut qu'imaginer les difficultés que Mae s'est vue traverser. Les passages relatant la détention d'al Capone à Alcatraz, prison la plus sécurisée des États-Unis, sont glaçants tout autant qu'édifiants. Mae tiendra grâce à son amour pour leur fils. Elle finira tout autant par se mettre en avant pour protéger son cher et tendre et faire taire les rumeurs. J'ai trouvé son portrait extrêmement touchant, sans trop savoir pourquoi. Quant à Bonnie, c'est sa relation avec Clyde Barrow qui se retrouve au premier plan. Un amour entier. Mais surtout un amour fou. Tuer et braquer pour survivre. Ne jamais se séparer, quitte à mourir ensemble…

Chez toutes ces femmes, de nombreux points communs subsistent. Une enfance sombre, souvent malheureuse. de la violence. Un fort attrait pour l'argent, le luxe, les armes, les belles voitures. Je l'ignorais mais au sein même des différents clans, de véritables batailles se livrent (les Irlandais contre les Italiens notamment). Aussi, si la menace d'être arrêté(e) par le FBI plane nécessairement, la sécurité n'est pas toujours assurée au sein même de son clan (provocations, bagarres, lutte pour le pouvoir). Je n'ai eu de cesse de me demander comment vivre lorsqu'on se sait traqué(e) dans ses moindres faits et gestes, et lorsque finalement on ne peut faire confiance à personne.

En bref, j'ai apprécié ce roman sous forme de reportage. On ne peut que comprendre aisément en quoi ces hommes, ces femmes ont pu faire la une des journaux ou encore inspirer le cinéma, la littérature de l'époque. Ces drôles de personnages fascinent autant qu'ils inspirent la crainte et l'effroi. Même si je me suis beaucoup plus intéressée à certains portraits qu'à d'autres, je trouve le travail de Diane Ducret hautement documenté (je pense notamment aux photographies qui permettent de mettre un nom sur un visage). Il permet de découvrir une toute autre facette des Années folles.
Lien : https://labibliothequedebene..
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Le livre s'ouvre sur la plus discrète et la plus mystérieuse de ces femmes évoquées ici. Mae, l'épouse du plus célèbre des mafieux: Al Capone. Mae sera le fil conducteur de l'ouvrage, puisque la plupart des gansters étaient liés à son mari; du moins, à l'époque évoquée, il avait la main-mise sur Chicago, jusqu'à son séjour en prison. On est d'emblée plongé dans le contexte et c'est un régal!

Diane Ducret remonte le cours de l'histoire et nous fait découvrir ces "fiancées de la poudre". Tout commence, à Chicago, avant les années folles, avec les Impératrices du Vice, les soeurs Everleigh, tenancières du plus grand et luxueux bordel de la ville, qui sera fermé, sous le coup des pressions puritaines. Puis al Capone tient la ville, fait des émules. C'est la guerre des gangs, ça flingue tous azimuts, règlements de compte, bagarres... il y a souvent des femmes dans les parages, qui aident ou servent d'alibi, telles Louise Rolfe ou Margaret Collins, qui elle, sème la mort partout où elles passent. Tout ce monde se croise et fait ses affaires. Et puis, à part, il y a Bonnie&Clyde, John Dillinger& Billie Frechette, qui s'aiment "à la vie, à la mort".

Comment ces femmes, à une époque où les moeurs étaient encore très strictes, notamment durant la Grande Dépression, en sont-elles venues à vivre ainsi, à aimer passionnément les pires hommes et risquer leur vie, chaque jour? J'ai relevé un point commun: une enfance peu heureuse, souvent avec la mort d'un parent ou l'alcoolisme. Des femmes qui, en ces temps de crise, devaient chercher du travail, alors qu'il n'y en avait pas pour tout le monde et dont le goût pour l'aventure les a poussées vers des chemins extrêmes.

J'ai dévoré ce livre, qui se lit comme un roman, avec passion. J'ai adoré suivre l'histoire de chacun de ses couples, pourchassés sans relâche par J.Edgard Hoover, séparés la plupart du temps par la mort ou la prison. On se prend même de sympathie pour ces criminels (c'est quand même là le tour de force de Diane Ducret) et le récit est tellement vivant qu'on a l'impression d'y être. Finalement, ce sont les Capone qui s'en sont le mieux sortis, même s'ils sont aussi les plus mystérieux de tous. Pendant ma lecture, je n'ai pas arrêté de me demander ce qu'étaient devenus les protagonistes, on a des réponses à la fin, et pour le complément, j'ai fait des recherches sur Google.

J'ai ressenti un gros coup de coeur pour ce livre, qui m'a captivée de bout en bout, de par son sujet et son contexte. L'auteure s'est appuyée sur des documents d'archive et réussit pleinement sa mission de nous transporter au coeur de la pègre de Chicago, durant la Grande Dépression et m'a donné l'envie d'approfondir encore davantage mes connaissances sur l'époque!

En bref, LADY SCARFACE est une enquête passionnante sur ces femmes affranchies et éprises de liberté, dans les années 20 à 50, qui ont choisi de vivre auprès des plus grands gangsters de l'époque. Un livre fascinant, qui se dévore comme un roman!
Lien : http://www.placedeslivres.ca..
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Avec Diane Ducret, j'ai une grande histoire d'amour, puisque cela fait 7 années que je la rencontre régulièrement au salon livre Paris.
Diane, c'est la conjugaison de la beauté, de la gentillesse, de la simplicité, de la culture et de l'intelligence qui la rendent des plus attirantes et des plus « craquantes ».


Accompagné d'un p'tit verre de Jack Daniels, non prohibé celui-ci, je me suis plongé dans cette « pépite » de « Lady Scarface ».
Transporté de suite ! …dans cette époque bizarre, de l'alcool frelaté, des bordels, des hold up, de la sulfateuse, d'al Capone et surtout des ladies qui sentaient plus la poudre que le Chanel n°5…
Diane traite magistralement bien son sujet, d'une plume fluide, à l'image de « Femmes de dictateur ».
Elle a délibérément choisi d'écrire avec une certaine légèreté, la vie de ces hommes et de leurs épouses ou amantes. Des hommes qui avaient parfois un très lourd passé et qui n'étaient pas des enfants de coeur, voir des criminels.
Mais cela passe bien !


Le livre est excellent, intéressant, instructif et truffé de mille détails, ce qui me fait penser qu'il a demandé encore des heures, des journées de recherches.
Et surtout il interpelle quelque part, par ce grand paradoxe.
Comment toutes ces femmes, certes belles, intelligentes, venimeuses parfois, calculatrices, séductrices et aussi parfois fragiles ont pu toutes, et envers tout, rendre certains des plus durs gangsters, doux comme des agneaux, à une époque aussi violente.

Comment toutes ces Bad girls, ont pu dominer et parfois ont pu faire naître des sentiments de tendresse et d'amour à tous ces hommes qui bien souvent n'avaient que des pistolets ou mitraillettes pour s'exprimer et qui n'avaient aucun scrupule à braquer des banques et même à tuer.


Il y a comme une fascination !
Ce sont pour ces raisons, que ce livre est à lire.
Par petites doses, car pour avoir tourné une seule une page, je me suis déjà retrouvé à la fin.
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Ah la prohibition aux États-Unis, Chicago, les années 1920-30… En voilà une période qui fleure « bon » la poudre, les costumes à rayures, les Tommy-gun, les règlements de compte et la mafia !

Diane Ducret nous fait revivre cette époque de manière vivante avec un angle d'attaque inédit : les antihéros ne sont pas cette fois Al Capone, John Dillinger, Clyde Barrow et autres Baby Face Nelson, mais leurs compagnes. Après tout « derrière chaque grand homme il y a une femme », et cela vaut aussi pour les bandits.

Mise à part Bonnie Parker, que tout le monde connait (merci Gainsbourg !) les autres « fiancées de la poudre » furent pour moi une agréable découverte. Il est intéressant de suivre leurs parcours, essayer de comprendre leurs motivations, comprendre leur influence.

Quelques bémols toutefois pour ma part. C'était mon premier Ducret (et je pense que ce ne sera pas le dernier, il serait temps que je lise un jour "Femmes de dictateurs") et j'ai eu un peu de mal avec son style, volontairement « cinématographique », construit sur de nombreux flash-back et passant rapidement d'une histoire à l'autre. Attention, je ne dis pas que ce n'est pas bon, certains doivent apprécier ce n'est pas mon cas.

Autre bémol, la volonté systématique de faire de ces femmes des féministes. Alors bien sûr un homme qui se permet de juger des femmes, je vais me faire coller l'étiquette de macho, mais… développons. Il me semble que le féminisme est revendicatif, qu'il y a un message politico-social derrière cela : « nous sommes vos égales, va falloir l'accepter nom de Zeus ». Or j'ai l'impression que la plupart de ces femmes avaient leurs propres raisons de suivre ces truands : l'amour bien sûr, peut être parfois des motivations plus vénales, ou tout simplement le fait qu'une fois le doigt de l'engrenage il n'y a plus d'autres solutions que de suivre son gangster chéri droit dans le mur. Mais il ne me semble pas qu'elles faisaient cela pour des motivations égalitaires.

Des femmes libres, certes, à l'encontre de la morale bien pensante de l'époque qui aurait voulu qu'elles ne portent pas de pantalons et qu'elle reste à la maison élever des brouettes de marmots. Des femmes indépendantes et fières oui, ce qui avait le don d'irriter Hoover qui insistait justement sur leur côté dépravé. Mais des féministes, je ne sais pas trop. Comparer les fiancées de la poudre à des suffragettes est un pas que je ne me risquerai pas à franchir. Avis d'homme bien sûr qui peut être discuté !

Bref, un livre agréable, qui se lit facilement et qui, en plus, nous apprends des choses : qu'est-ce que vous attendez ?
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Dans Lady Scarface, Diane Ducret retrace le parcours des "fiancées de la poudre", ces femmes qui ont aimé les gansgters les plus connus de l'histoire américaine : Al Capone, Clyde Barrow, Bugsy Siegel... Tous les parcours sont différents, mais la fin en est tristement souvent la même.
Diane Ducret nous offre dans cet ouvrage une enquête menée très minutieusement. Les détails et les références aux sources archivistiques sont nombreux, et permettent de se plonger sans peine dans le récits des destins de ces femmes incroyables. La présence des photos est très appréciable et permet de mettre des visages sur ces femmes qu'on a souvent oubliées. le fil directeur de l'histoire entre Mae et Al Capone permet de donner une vraie cohérence à l'ouvrage malgré le grand nombre des femmes présentées.
L'humour est également au rendez-vous dans les titres de chapitres qui reprennent en les actualisant au sujet des références cinématographiques, littéraires ainsi que des expressions.
Il est cependant mieux de connaitre déjà un peu les aventures des héros de la pègre américaine de ces années-là au risque de se sentir parfois un peu perdu dans toutes les péripéties racontées.
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