L'arrivée des Espagnols en quête du mystérieux diamant du Kashar redistribue les cartes à Puerto Blanco et les rôles sont inversés, permettant à certain d'ourdir leur vengeance.
Si certains arrivent à rester en marge, comme Emilio, d'autres sont aux prises avec leur passé et leurs démons.
Le très inquiétant Frère Esteban est bien décidé à extraire le démon de Dona Maria Scuebo et Raffy se retrouve face à celui qu'il avait abandonné en mer et qui compte bien lui faire payer cet affront.
Le rythme est toujours bon et l'histoire s'est un peu recentrée, permettant une lecture plus uniforme, les différents intervenants, moins nombreux que dans les tomes précédents, étant rassemblés au même endroit (Blackdog excepté).
Je regrette toutefois que certaines bonnes idées soit finalement mal exploitées et finissent en eau de boudin. un exemple parmi d'autres, Raffy doit boire 12 cruchons de rhum qui vont, inévitablement, troubler son équilibre et son système digestif avant de se marcher sur une frêle planche au dessus d'un bassin de requins (j'ai pas dit que c'était des bonnes idées simples, les pirates ça aime le spectacle). Roulement de tambour...ça n'influence pas le récit. C'est dommage de développer des idées pour ne pas les exploiter, ça charge la narration sans avoir de finalité. Ca n'a pas d'effet négatif sur la narration mais l'ensemble aurait peut-être gagné en poids si ça avait été correctement exploité.
Le dessin s'est sensiblement assagi. Les vêtements ne sont plus pris d'envolées lyriques, et c'est pas plus mal ainsi.
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Jamais je n'avais eu envie de tourner les pages de Barracuda à cause des couvertures assez terrifiantes et ça aurait toujours été le cas si ma soeur et mon père ne m'avait pas parlé de cette BD en de très bons termes. J'ai donc feuilleté pour la première fois les quatre tomes déjà parus dans la ferme intention de les lire. Et j'ai été agréablement surprise des dessins qui étaient loin de me donner la même impression que la couverture.
J'eus raison de les écouter car je n'ai pas été déçue. Ca se lit très facilement, on est plongé dans les dessous de la piraterie, loin des abordages, des pillages et des recherches des trésors en mer. Une très bonne série.
Pour ce quatrième tome la marche est encore un peu plus haute. On évite la routine de Maria et de Raffy en gardant leur belle romance presque trop romantique (presque hein). On découvre un Emilio (ou une Emilia) très déterminé, une Fine Flamme ambitieuse et comploteuse, une gouverneure cachotière et un diamant de Kasha qui n'a pas fini de livrer ses secrets. Et en prime nous avons une fin qui nous laisse avec la furieuse envie de connaitre la suite. Tout de suite et maintenant !
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Encore une fois, un album que j'ai fini bien trop vite.
Il faut dire il se passe beaucoup, beaucoup de chose.
On se souviendra qu'on avait refermé le volume précédent sur l'attaque de l'espagnol sur l'île. Et certes cela arrivera mais.. plus tard. Car entre temps bien des choses doivent se produire, impliquant tout nos héros.
On a l'occasion de voir un peu plus de Jean Coup-droit, personnage que j'apprécie beaucoup, sans trop savoir pourquoi, qui prend une part plus importante dans l'action. Et Fine Flamme aura aussi son rôle à jouer, mais je ne veut pas trop vous en dire.
Bref comme je l'avais prévu je suis une fois de plus frustrée de ne pas pouvoir lire la suite sur le champ. D'une part pour l'intrigue qui est plus qu'emballante, d'autre part pour les dessins qui sont comme toujours magnifiques.
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Ce tome se démarque des autres par le degré de violence qu'il atteint. Cette violence s'exerce à plusieurs niveaux: physique, psychologique et culturelle. D'abord physique par les nombreuses scènes de torture, où le gore n'est qu'esquivé, et donc "seulement" suggéré, que par des scènes hors champ; psychologique car on atteint des sommets en terme de trahison; c'est bien simple, on a l'impression que tout le monde retourne sa veste pour sauver sa peau; et enfin culturelle car la révolte gronde au point d'être réglée par les armes, ce qui donne l'occasion à Jérémy Pétiqueux de montrer une violence graphique jusque là jamais atteinte. Âmes sensibles s'abstenir car même si la plupart des scènes les plus choquantes sont écartées hors champ, on peut quand même deviner ce qu'il s'y déroule, et les conséquences, elles, sont bien cadrées.
Certains personnages restés jusqu'ici en second plan, passent au premier, et dament pratiquement le pion aux principaux. C'est à se demander ce qui va réellement advenir d'eux, tant leurs destins sont incertains. J'aime beaucoup les interventions musclées des rebelles, avec Timbocco dit "Julius" à leur tête, revendiquant leur liberté, et renvoyant directement à une de ces répliques du précédent tome ( voir ma citation dans le tome 3), en réponse à sa "maîtresse". On peut parier que Jean Dufaux continuera de creuser la question de la liberté à travers ce personnage.
Décidément, Jean Dufaux nous montre un aspect bien sombre du monde des pirates, nous rappelant ainsi qu'il ne se limite pas à la recherche d'un trésor sur une île perdue. D'ailleurs nous parle t' il vraiment de pirates tant il est évident qu'il s'attache à la notion de liberté. Tous ses personnages courent après leur liberté, que ce soit pour vivre un amour loin de toute violence, ou bien pour se venger et pouvoir enfin échapper à l'île, ou encore pour se dédouaner d'un passé douteux...
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De l'action bien sanglante du début à la fin. Les dessins des navires et des décors en général sont toujours aussi précis et tracés finement, tout comme les combats, décrits de façon réaliste. Suspense jusqu'à la fin car le Barracuda avec Blackdog ne sont pas revenu en scène.
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toujours aussi sanglant et réalsite, on ne se lasse pas!!!
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