Le grand incendie a anéanti la ville de Rome. le peuple vit dans les décombres et entouré de fantômes. Il réclame un coupable.
Le pouvoir, lui aussi déstabilisé par cette tragédie, craint une révolte et propose à Néron de lui jeter en pâture la secte des chrétiens : une bande de drôles qui ont eu l'idée saugrenue de prendre comme dieu unique un ancien charpentier. de doux et inoffensifs rêveurs sur qui la fureur populaire pourra s'exprimer sans retenue.
Pendant ce temps, les fricoteurs qui gravitent autour de l'Empereur achètent à bas prix les terrains et les immeubles détruits par l'incendie. de beaux bénéfices en perspective au moment de la reconstruction de la ville.
Une nouvelle fois, les personnages évoluent au gré des évènements et des circonstances.
Néron, le Dieu vivant, apparaît tel qu'il est vraiment : un homme faible et indécis.
Pierre, le chef de la secte des chrétiens, Murena l'éternel rival, patriciens, généraux de la puissante armée romaine, ou bien simples renégats, chacun, en ces " heures maudites ", se mesure à l'aune de leurs trahisons et de leurs renoncements.
Drôle de tome qui s'achève sur une orgie démesurée et lugubre pour essayer, vaille que vaille, d'oublier ces centaines de suppliciés crucifiés et brûlés vifs…
Un tome sur l'incertitude, le doute et l'écoeurante cupidité des hommes.
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Si l'incendie qui a ravagé Rome est maintenant maîtrisé, la colère du peuple n'est pas éteinte. Néron doit apaiser cette fureur populaire et pour cela il n'y a rien de plus efficace que de proposer un coupable à la masse en colère. Ce 9ème tome intelligemment intitulé « les épines » aura donc pour sujet principal les persécutions des chrétiens. Il y a donc des scènes très dures mais il ne s'agit pas pour autant d'un vain catalogue d'atrocités. Les personnages sont toujours aussi travaillés et leur évolution toujours aussi intéressante. Ce tome est aussi l'occasion d'un formidable duel entre Massam et Balba. de l'action, des complots, une pincée d'érotisme… le mélange d'ingrédients de ce 9ème volet fonctionne parfaitement et en font une grande réussite. J'ai hâte de lire le 10ème et dernier volume de cette très bonne série.
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Je reste une inconditionnelle de cette BD sur la Rome ancienne, au graphisme toujours superbe et aux personnages interessants : Néron y est rendu dans sa vérité, ni sadique comme certains le veulent, ni faible comme l'ont décrit d'autres, non, juste un homme de pouvoir qui mesure la conséquence de ses actes et ne fait pas de cadeau, un empereur romain quoi ! le personnage de Pierre, le premier pape, apparaît lui aussi dans toute son humanité, même si j'ai remarqué une inexactitude : en effet il a été crucifié la tête en bas et non en haut comme il était d'usage, selon son propre désir qui était de ne pas être comparé au Christ. Cela dit on voit bien la montée des persécutions contre les chrétiens dûe aux intérets de certains et à l'hostilité de certains juifs à leur égard (pas tous heureusement) ainsi que les menaces qui pèsent sur un Murena regrettant ses actes et prêt à se dénoncer. Tant il est vrai que le pouvoir et l'argent ont toujours su bien s'entendre contre les hommes honnêtes et sincères...
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La construction de la nouvelle Rome termine ses premières ébauches sur le papier. Un homme sage parcourt les ruines de la cité. Pierre est le guide de la nouvelle secte chrétienne dont les membres ne cessent de croître. Sa rencontre fortuite avec un des conseillers du roi allume la rage dans le coeur de ce dernier. Il fera tout pour convaincre César que les coupables de l'incendie de Rome sont les Chrétiens.
Murena trouve l'oubli dans les bras de Claudia, la fille du légionnaire le plus proche de César. Ce dernier entretien une longue discussion avec ses conseillers et son épouse sur le sort des Chrétiens.
Pour César, il paraît impensable de dissocier les juifs des chrétiens. L'un des juifs lui répondra que les chrétiens ne se conforment pas aux lois romaines car ils font du prosélytisme. Pour le conseiller de l'empereur, il n'est pas permis d'être chrétien. César doit choisir un coupable : les juifs ou les chrétiens.
Ainsi, bientôt s'élève de nouvelles flammes dans Rome. Celles des croix qui brûlent en concert avec les hurlements des chrétiens suppliciés.
Un tome plus politique où les intrigues de la cour ont la part belle. Pour sauver les juifs, César choisit de sacrifier les chrétiens. Bien que tout puissant, il ne peut rien face à l'obstination de ses conseillers. Il comprend qu'il n'a pas tout le pouvoir et son amertume grandit au fur et à mesure que les bûchers s'allument.
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J'avais, à l'époque, attendu 3 ans avant de pouvoir lire ce nouveau tome de l'excellente série historique qu'est Murena.
La couverture était trash, mais je l'aimais bien et j'avais punaisé, dans mon bureau-bibliothèque, l'affiche sur laquelle cette couverture était représentée. Mon petit-neveu, en la découvrant (il avait 5 ans), m'avait signalé que ce n'était pas bien d'afficher des horreurs pareilles. Pas bien du tout. D'accord, bonhomme… Elle y est toujours, désolée !
Rome a brûlée et on cherche, non pas les coupables, mais des boucs émissaires qui feront l'affaire et pourrons calmer l'ire du peuple romain. Et justement, il y a une secte dont le signe de ralliement est un poisson, là, qui fera l'affaire, en plus des Juifs, habituels persécutés en tout temps et pour toute chose.
Néron, toujours parano et mégalo (en moins drôle que Kuzco) va s'attaquer aux chrétiens puisque quelqu'un de son entourage lui a habillement soufflé de s'en prendre à leur guide, un certain Pierre. Oui, le Pierre qui renia trois fois le Christ avant le chant du coq (je n'y étais pas, hein, j'ai juste entendu des bruits courir) se trouve dans cet album et sa fin ne sera pas des plus agréables.
Petit aparté : au moins, dans cette bédé, on montre la crucifixion telle qu'elle était, avec les clous enfoncés entre les deux os du bras (et non dans la paume des mains, comme dans les églises), il m'avait semblé que Pierre avait demandé à se faire crucifier la tête en bas… Hors, ici, il est la tête en haut… Maintenant, comme je vous l'ai dit plus haut, je n'étais pas présente, mais la légende, l'Histoire (biffez la mention inutile selon votre choix) parlait de tête en bas.
Anybref, cet album met en route un nouveau cycle (il devrait y en avoir 4, nous avons eu celui de la mère et de l'épouse) après le grand incendie de Rome où Néron, dans ces pages, ne jouait pas avec des allumettes (je n'étais pas là non plus), mais cherche à tout prix des gens sur qui passer sa colère, sa folie et alors qu'il appréciait Pierre, il le fait exécuter afin d'offrir du sang et des exécutions à son peuple… Il ne fait pas bon être un pote à l'empereur car quand celui-ci est fâché, lui toujours faire ainsi (couic), même si c'est contraint et forcé.
La question qui se posait, à l'époque où je l'avais lu, c'était comment le scénariste allait relancer la série avec ce nouveau thème et après le grand incendie de Rome et la persécution des chrétiens. Force m'est de constater, après lecture des tomes 10 et 11, que l'affaire n'avance pas très vite.
D'accord, il faut du temps pour finaliser un nouvel album mais après ces longues attentes entre deux parutions, j'ai eu l'impression de ne pas avoir eu à manger à ma faim en lisant les tomes qui ont suivis "Les Épines".
Cette relecture fut un plaisir car j'ai revu les magnifiques dessins de Delaby et me suis remise cet album, que j'avais apprécié en son temps, en mémoire.
Historiquement parlant, il était très intéressant car le scénario abordait les persécutions envers les chrétiens à Rome, alors qu'ils étaient innocents de ce dont on les accusait. Ils étaient des proies faciles et le peuple criait qu'il voulait des coupables, n'importe lesquels. Ce n'était plus "du pain et des jeux", mais "du sang et des morts", douloureuses les morts, si possible. Via Dolorosa...
Cet album reste cher à mon coeur car c'est aussi le dernier du dessinateur Delaby qui nous a malheureusement quitté début 2014 et je m'étais demandée, à l'époque, si la série Murena allait continuer ou nous abandonner là, dans une Rome dévastée, cette Rome magnifique dont le dessinateur arrivait si bien à nous la restituer, que ce soit avant l'incendie, pendant ou après.
On ne nous a pas abandonné, heureusement, mais j'espère que le tome 12 apportera autant de plaisir que celui-ci et un peu plus de grain à moudre dans l'affaire.
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