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Le neuvième chapitre de « Murena » s'intitule « Les épines » et c'est bien évidemment en référence au supplice de la croix en T (croix de Tau) et à la couronne d'épines apposée sur la tête, auxquels furent condamnés de nombreux chrétiens. La couverture est très explicite. Rome en ruine suite au grand incendie de juillet 64 ap. J.-C. l'empereur Néron voulait des coupables. Parmi ses proches, des courtisans qui trouvent bon de jouer cette carte. Disciple de Jésus-Christ, Pierre est à Rome. Toujours meurtri d'avoir abjuré par trois fois et renié le Christ, Pierre souhaite se racheter. Il fera parti des suppliciés. C'est un personnage important de ce neuvième chapitre. Lucius Murena va vouloir rencontrer l'empereur pour défendre les chrétiens injustement sacrifiés. Mais dans l'ombre, un courtisan tire les ficelles, aidé de son fidèle bossu. C'est au riche banquet de Trimalchion que Lucius Murena se rend pour voir Néron qui l'a disgracié. Voilà pour le synopsis de ce tome très riche sur le plan du scénario signé Jean Dufaux. L'histoire est sombre, les toiles se tissent pour mieux prendre au piège Lucius Murena et ses ami(e)s chrétiens. La psychologie des personnages est plus poussée que dans les tous derniers chapitres parus. C'est aussi l'ultime tome dessiné par Philippe Delaby avant qu'il ne décède brutalement. Même si Theo Caneschi fait de son mieux dans les tomes suivants, les illustrations de Delaby sont bien meilleures, plus détaillées, plus sombres aussi. Une plongée dans Rome, sous Néron, avec le contexte des persécutions contre les chrétiens. Je vais poursuivre ma découverte de cette série de BD « Murena » mais c'est assurément le meilleur tome que j'ai lu jusqu'à présent.
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Dans ce neuvième tome intitulé Les épines, la persécution contre les chrétiens, désignés comme responsables de l'incendie de la ville, s'organise.

Pierre tente d'approcher Néron pour apaiser la situation. Pendant ce temps, Lucius Murena s'adoucit dans les bras de Claudia, fille du centurion Marcus Ruffalo.

Néron s'attèle à la reconstruction de Rome et fait ériger la Domus Aurea (la Maison dorée), un somptueux palais. Mais dans ce tome, c'est surtout l'horreur des crucifixions des chrétiens qui m'a frappée.
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Ce volume neuf est est placé sous le signe des références à « Quo vadis » le livre d' Henryk Sienkiewicz et le film de Mervyn le Roy . Plusieurs lignes narratives s'y concluent :l'affrontement entre Balba et Massam, la mission de Pierre (avec quelques libertés sur les textes canoniques et les traditions) . Les méchants (Tigellin , l'Horrible Besogneux) prospèrent et Murena tente de filer à nouveau le parfait amour.
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Le grand incendie a anéanti la ville de Rome. le peuple vit dans les décombres et entouré de fantômes. Il réclame un coupable.
Le pouvoir, lui aussi déstabilisé par cette tragédie, craint une révolte et propose à Néron de lui jeter en pâture la secte des chrétiens : une bande de drôles qui ont eu l'idée saugrenue de prendre comme dieu unique un ancien charpentier. de doux et inoffensifs rêveurs sur qui la fureur populaire pourra s'exprimer sans retenue.
Pendant ce temps, les fricoteurs qui gravitent autour de l'Empereur achètent à bas prix les terrains et les immeubles détruits par l'incendie. de beaux bénéfices en perspective au moment de la reconstruction de la ville.
Une nouvelle fois, les personnages évoluent au gré des évènements et des circonstances.
Néron, le Dieu vivant, apparaît tel qu'il est vraiment : un homme faible et indécis.
Pierre, le chef de la secte des chrétiens, Murena l'éternel rival, patriciens, généraux de la puissante armée romaine, ou bien simples renégats, chacun, en ces " heures maudites ", se mesure à l'aune de leurs trahisons et de leurs renoncements.
Drôle de tome qui s'achève sur une orgie démesurée et lugubre pour essayer, vaille que vaille, d'oublier ces centaines de suppliciés crucifiés et brûlés vifs…
Un tome sur l'incertitude, le doute et l'écoeurante cupidité des hommes.
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Lorsque le peuple gronde, il faut lui donner du pain et des jeux et surtout… une victime. Néron doit trouver le coupable parfait pour l'incendie de Rome pour contenter le peuple, et c'est les juifs, où plutôt les chrétiens qui vont faire les frais du choix de Néron…
Un album consacré donc à la persécution des chrétiens et en premier lieu à Pierre. Mais c'est aussi un album encore riche en conspirations et en intrigues.
J'ai trouvé ce neuvième tome un peu moins limpide que les précédents et assez lent. Il ne se passe pas grand chose et l'essentiel de l'ouvrage est consacré à nous emmener vers ce cliffhanger où Lucius Murena est en grand danger de mort.
C'est un album tout de même très plaisant car la force de cette série réside aussi dans des personnages charismatiques et nombreux et un récit travaillé et profond. On ne s'ennuie donc pas une seconde quand on suit les péripéties de la Rome du milieu du 1er siècle !
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Ce tome est un tome charnière et, croyez-moi, ça ne laisse rien présager de bon ! On sent que la colère et la fureur grondent dans la ville impériale. Ce n'est qu'une question de temps pour que la faucheuse vienne s'emparer de quelques belles âmes… Ce que j'aime avec cette série c'est que l'on sait que la mort est toujours là tapie dans un coin, mais on ne sait jamais avec certitude quand et qui elle va frapper !

Tome charnière, donc, car il donne une place importante à la religion chrétienne et donc à l'apprentissage du vivre ensemble et à la tolérance. Et avec Néron comme empereur, le terme de coexistence religieuse ne figure pas dans le lexique de la langue romaine !

Tout est passionnant ! On pourrait se dire qu'après neuf tomes, il y a un risque que le scénariste tourne en boucle ou lasse son lecteur, mais il n'en est rien ! Chaque nouveau tome est rempli de surprises, tout en conservant toujours une justesse historique incroyable ! Ici, on met en scène les premières persécutions contre les chrétiens et la vraie crucifixion – les clous sont enfoncés entre les deux os du bras et non dans la paume de la main… Moi qui suis sensible aux détails, je peux vous dire que c'est appréciable quand tout sonne juste !

Vous l'aurez compris, c'est encore un très bon tome de Murena que je viens de refermer. le scénario, les dessins, tout est réuni pour que la magie opère !

Si vous n'avez pas encore tenté cette BD, il est grand temps !
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Pour des cendres, Pierre monte sur la Croix.

"Revanche de cendres", le 8ème chapitre, marquait une fin de cycle. Rome venait de se consumer lors du terrible incendie causé accidentellement par Lucius Murena.

Dans ce 9ème volume "Les Epines", on découvre les desseins de Neron qui veut reconstruire une ville à sa mesure et trouver un coupable à offrir à son peuple. Poussé par son cruel conseiller, il va accepter de sacrifier les chrétiens. Les croix de Tau vont "pousser" sur les ruines de Rome.

Contrairement à beaucoup qui "donnent tout" pour le dessin de couverture et se contentent du minimum à l'intérieur, le dessinateur Philippe Delaby ne triche pas pour attirer le chaland. Les 46 pages sont toutes splendides. le trait est fin, précis, d'une lisibilité constante. Découpage, perspectives, rendu des mouvements...On frôle la perfection.
Le plus grand dessinateur actuel ? Peut être bien.

De son côté, le scénariste Jean Dufaux continue à jouer -respectueusement- avec L Histoire, tout en gardant à son récit, beaucoup de rythme, ce qui manquait un peu dans les volumes précédents. Les caractères de ses personnages sont fouillés, leurs faiblesses (les doutes de Neron, l'humaine lâcheté du Centurion Rufalo, la haine qui consume Murena...), comme leur grandeur (le courage de Pierre, la bravoure de Balba...), sont exposées avec beaucoup d'intelligence et de crédibilité.

Après Jérémy Petiqueux, c'est maintenant Sebastien Gérard qui assure la mise en couleurs pour un résultat tout aussi remarquable. Aucun souci de continuité n'entache donc la série.

Que dire de plus, sinon que Murena fait partie de ces séries qui font parfois la grandeur de la bande dessinée et qu'elle est absolument indispensable.

Reste à évoquer maintenant l'incroyable pataquès autour des scènes de sexe qui auraient du figurer dans cet album (et notamment un trio avec instrument qu'on devine page 34). Dargaud a refusé et après concertation, un compromis a été trouvé : la scène entière accompagnée d'un cahier sur la sexualité romaine, sortira en novembre, sur un tirage spécial de ce 9ème volume.

Je trouve cet épisode ridicule.

Dans cette édition "censurée", on a droit à un peu de nu (très joli), on devine que la dame joue bien du buccin, qu'il n'y a pas que les croix qui se dressent dans Rome et que la servante va utiliser ce qui n'était pas encore un canard.
Murena est une série historique, qui comporte des scènes assez violentes et aussi, parfois du sexe, mais le tout dans des proportions telles que jusqu'à présent, on pouvait laisser traîner la BD chez soi, sous les yeux des enfants. En novembre, on est censé faire quoi ? Et pourquoi ne pas signaler cette option à l'acheteur du mois de juin : on est à court de stickers chez Dargaud ? Ou mieux, pourquoi n'avoir pas proposé en même temps la version "normale" et la "spéciale" ?

Mais c'est surtout la justification par Dufaux, des scènes de cul (à venir) qui me hérisse le poil : le sexe était important à Rome, la notion de péché n'existait pas, bla bla...Donc, il est normal de montrer cet aspect, bla bla.

Peut être.
Mais la question principale n'est-elle pas davantage : ces scènes (comme d'autres), apportent elles un "plus" ? Est-ce que cela va renforcer la cohésion de l'histoire ? Dufaux fait référence dans ses interviews, à la série "Le Trône de Fer" pour son mélange réussi selon lui, de sexe et de violence, en négligeant le fait que cette série a justement, gommé certains excès dans sa 2ème saison (mais ils ont repris depuis), mais surtout le fait qu'elle est interdite aux - 16 ans.

Est-ce que pour satisfaire au souci de réalité, il faut aligner les cases blanches au motif ou que souvent il ne se passait pas grand chose dans une journée, orner toutes les cases de tripes au motif que l'époque était violente ? Avec un raisonnement pareil, toutes les pages d'histoire de l'humanité traitées en BD, seraient rouge sang.

Je sais bien qu'il est toujours de bon ton de s'élever contre la censure, mais dans cette affaire, je trouve que la position initiale de Dargaud (maison clairement située dans la production d'oeuvres grand public) était cohérente et que le compromis trouvé est particulièrement bancal. S'il s'était agi d'un album entier de sexe, j'aurais compris la nécessité d'un tirage à part, mais là, pour quelques cases...Dufaux s'était montré quand même moins pointilleux dans le tome 6 ("Le sang des bêtes")où il traitait déjà du trio d'amoureux avec servante.

Bon allez, on attend quand même avec impatience le 10ème volume.

Mais, s'agissant d'épines, je me contenterai de celles de cette version.
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Une série glaçante par ses personnages cruels et totalement dénués d'humanité, où les meurtres se multiplient en cachette et où tous rêvent de gloire et de grandeur qui supplantent les amitiés forgées durant l'enfance.

Heureusement que les dessins splendides et le mordant de certains personnages tels que Pétrone viennent compenser toute cette noirceur de l'Empire romain, plutôt tristement dépeint ici...Même si le récit happe autant qu'il rebute par les manigances qui se succèdent.

Les préfaces de certains historiens sont également très intéressantes, et permettent au lecteur de mieux comprendre cette époque et les analyses romancées ou non qui en ont été faites a posteriori ; passionnant !
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Les chrétiens et juifs sont de plus en plus la cible de Tigellin, cherchant à tout prix des fautifs à l'incendie de Rome pour satisfaire son empereur et ainsi, tirer partie de toute la souffrance du peuple romain. Un tome avec beaucoup d'action traitant de la présence et du pouvoir que peut exercer Pierre, notre pêcheur et aussi, de la tournure de la vie de Murena dans le tome à venir. Ce tome m'a donné envie de lire la suite, un vrai coup de boost à une série historique déjà palpitante.
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La construction de la nouvelle Rome termine ses premières ébauches sur le papier. Un homme sage parcourt les ruines de la cité. Pierre est le guide de la nouvelle secte chrétienne dont les membres ne cessent de croître. Sa rencontre fortuite avec un des conseillers du roi allume la rage dans le coeur de ce dernier. Il fera tout pour convaincre César que les coupables de l'incendie de Rome sont les Chrétiens.
Murena trouve l'oubli dans les bras de Claudia, la fille du légionnaire le plus proche de César. Ce dernier entretien une longue discussion avec ses conseillers et son épouse sur le sort des Chrétiens.
Pour César, il paraît impensable de dissocier les juifs des chrétiens. L'un des juifs lui répondra que les chrétiens ne se conforment pas aux lois romaines car ils font du prosélytisme. Pour le conseiller de l'empereur, il n'est pas permis d'être chrétien. César doit choisir un coupable : les juifs ou les chrétiens.
Ainsi, bientôt s'élève de nouvelles flammes dans Rome. Celles des croix qui brûlent en concert avec les hurlements des chrétiens suppliciés.

Un tome plus politique où les intrigues de la cour ont la part belle. Pour sauver les juifs, César choisit de sacrifier les chrétiens. Bien que tout puissant, il ne peut rien face à l'obstination de ses conseillers. Il comprend qu'il n'a pas tout le pouvoir et son amertume grandit au fur et à mesure que les bûchers s'allument.

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