La chambre des officiers

J'ai un peu honte, mais tant pis, je le dis quand même : je n'ai pas été touché par cette histoire dramatique de gueules cassées.

Le récit a la forme d'un journal qui relate le quotidien romancé du grand-père de l'auteur. Marc Dugain s'est-il basé sur des souvenirs que lui aurait confié Adrien ? A-t-il eu accès à la correspondance de celui-ci ? Ou a-t-il tout inventé ?
Quoiqu'il est soit, ces quatre années passées dans La chambre des officiers de l'Hôpital du Val de Grâce sont racontées froidement, sans aucune émotion. du moins n'en ai-je ressenti aucune. Mais peut-être était-ce la volonté de l'auteur !?

Les dernières pages survolent l'après-guerre de 14-18 et se fourvoient même dans la période 39-45. D'où un déséquilibre préjudiciable au récit. Sans doute eut-il mieux valu s'arrêter à la sortie de l'hôpital en juin 45, et consacrer une suite à part entière à la Seconde Guerre Mondiale.

Le livre m'a cependant donné l'envie de visionner le film qui en a été tiré. Je reviendrai peut-être après corriger mon commentaire sans doute trop sévère aux yeux des personnes qui ont vécu un tel drame.

Je viens de voir le film : merveilleux acteurs, grande émotion, suppression des passages inutiles ! J'ai beaucoup aimé.

toujours un style impeccable !
Mais je n'ai pas été touchée par l'histoire

Le livre ne m'a pas emballée comme je l'espérais. J'avais déjà lu un livre sur "les gueules cassées" et j'avais été émue. J'espérais par ce livre retrouver mes impressions. Ici nous restons loin des souffrances de ces soldats. Les mots sont clairs, l'écriture est fluide, mais l'émotion m'a manquée. La souffrance est vite balayée. Mais c'est peut-être volontaire.

Un peu déçue par la lecture de ce livre dont j'avais beaucoup entendu parler. Certains passages sont très forts, notamment le moment où Adrien reçoit l'éclat d'obus qui va bouleverser sa vie. Mais les dialogues, et en particulier ceux d'Adrien et Clémence, manquent vraiment de naturel. La fin du livre permet en quelque sorte de "boucler la boucle" mais manque d'efficacité avec ce passage en revue accéléré des années qui séparent les deux guerres.