Un roman qui dénonce, une fois de plus les atrocités de la guerre et les barbaries nazies.
Un récit qui démarre dans une atmosphère sombre, angoissante, qui plonge, sans ménagement, le lecteur dans une ambiance mortifère.
Maria Richter, une jeune fille allemande est livrée à elle-même, elle meurt de faim dans une ferme isolée et ruinée. Son père est parti à la guerre. Il lui a écrit, mais voilà, elle n'a pu lire que les premières missives, parce que, après, ses lunettes se sont malencontreusement cassées et que sans verres de correction, elle est dans l'incapacité totale de déchiffrer les textes . le peu de bien que possède encore la ferme va être spolié, pillé, saccagé par des policiers de la pire engeance. Elle échappe de peu à un viol et probablement à la mort, mais, impuissante, elle assiste à l'assassinat d'un jeune garçon qui accompagnait les pillards, lui aussi violé .
N'ayant plus de force ni d'outils pour enterrer le cadavre, qui ne peut rester à croupir sans sépulture, au risque de contaminer l'eau et l'environnement, elle le brûle et cache les ossements calcinés.
Peu de temps après, les Alliés pénètrent dans cette contrée éloignée et une compagnie de soldats français placée sous les ordres du capitaine Louyre découvre tout à la fois, cet endroit sordide, cette étrange sauvageonne hagarde , efflanquée, plutôt morte que vive, et aussi les restes humains brûlés . L'officier est intrigué par cette découverte et il pressent bien autre chose que ce que veut bien raconter Maria. Elle est amenée dans l'agglomération la plus proche, et Louyre va tenter d'élucider le mystère qui entoure cette jeune-fille. Il prendra connaissance des fameuses lettres, celles qui ont déjà fait l'objet de chantage par un soldat français,
Voquel : prêt de lunettes, contre faveurs sexuelles.
Et puis dans cette petite ville il y a une « maison de convalescence désaffectée ». Quand on connait la politique étatique des Nazis en matière d'eugénisme , le sort réservé aux malades mentaux, aux handicapés… on imagine ce que le capitaine Louyre va découvrir.
Et peut-être faut -il voir dans les abominations révélées, le sens de l'intitulé du roman «
L' Insomnie des étoiles », ces astres qui doivent sans cesse veiller et continuer à briller pour tenter d'apporter la lumière nécessaire à la survie de l'humanité confrontée à la noirceur terrestre ?