AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,94

sur 179 notes
5
34 avis
4
35 avis
3
8 avis
2
3 avis
1
0 avis


C'est un doux roman qui interroge sur le changement de vie : comme son île natale, Leni doit choisir entre rester seul et à l'écart ou au contraire accueillir les autres.

Le roman nous décrit deux personnages essentiels : Leni et l'île sur laquelle il vit que l'on ne rejoint que par bateau. La vie de Leni s'organise autour de son travail dans un petit chantier naval à la santé économique fragile , fier de son ouvrage artisanal et féru de voile qu'il pratique assidûment. Il retrouve ses amis dans le bar du coin où il partage des soirées et des parties de cartes chaleureuses. Seule Agathe, sa fille de quatre ans lui manque beaucoup car elle est élevée par sa femme depuis leur divorce et les visites sont insuffisantes et tendues.
Tout son monde se fissure lorsqu'un projet de construction d'un pont reliant l'île au continent, commence suite à un référendum positif. Les habitants de l'île se divisent : certains sont plutôt pour en évoquant le développement touristique tandis que certains pêcheurs voient leur travail et leur tranquillité détruites, comme Stephane, fort en gueule qui tente un bloquage pour stopper les travaux. Les tensions montent peu à peu sous l'oeil et l'appareil photo de Chloé, jeune journaliste arrivée de Paris pour un reportage sur la construction du pont. On va suivre à travers le quotidien de Leni sur l'île, la construction inévitable de ce pont.

C'est un roman sur l'île et ses conditions de vie particulières : un écart avec le reste du pays, un isolement béni, un rythme de vie au gre des marées, des tempêtes, de la mer qui surgit au détour de toutes les pages du livre. L'écriture fluide et poétique nous fait vivre le vent , les creux des vagues, les embruns .
Comme dans son premier roman , les personnages sont décrits avec une grande pudeur , accompagnée de sensibilité et de délicatesse.
Il parle de paternité contrariée, Leni souffre de ne pas voir sa fille Agathe si souvent, mais hurle de bonheur de passer deux jours sur l'île avec elle entre châteaux de sable et virées en bateau. Entre les deux , il est en attente .
Ce roman parle d'un Leni doux et taiseux, solitaire comme son île, incapable de trouver les mots tendres pour Chloé. A l'image du pont va t-il s'ouvrir vers les autres ou rester à l'écart ? On a quelque fois envie de le secouer un peu et de le faire avancer.
Le texte décrit la fin d'un monde pour ces îliens, attachés à leur isolement et craintifs . Ces personnages évoqués sont attachants, émouvants et rudes. L'auteur saisit finement les enjeux et les drames suscités par ce "monstre" qu'est le pont pour ces îliens. Vont se poser des questions d'engagement et de solidarité.
On ressent la passion de l'auteur pour ce milieu marin et j'ai apprécié toutes les descriptions sur le travail artisanal autour des bateaux , l'amour du travail de ces ouvriers malgré les difficultés, la recherche de la pureté et de la beaute du voilier. Quel bel hommage !
Tout le long du livre , on semble intégré à cette vie insulaire, on ressent le pouls de ce territoire, sa beaute et son identité mise à mal par ce pont. Petit clin d'oeil pour la fin du livre particulièrement émouvante et poétique.
Belle lecture entre deux sorties en mer !
Je remercie les 68premieresfois et les Éditions Delcourt pour cette lecture
Commenter  J’apprécie          60
Léni répare des bateaux sur un petit chantier naval et s'occupe de sa petite fille Agathe, quand sa mère accepte de la lui confier. le soir, il retrouve ses copains pour jouer à la coinche au café de Christine. le principal sujet de conversation, c'est le pont. Celui qu'on est en train de construire, gigantesque infrastructure de câbles et de métal qui reliera l'île au continent, rendant obsolètes les liaisons par ferry. Un immense progrès affirment les partisans du maire, une source de rentabilité et d'attrait touristique en plus d'être pratique. Mais les joueurs de cartes ne sont pas de cet avis, et envisagent de monter un mouvement de protestation : faire construire le pont, c'est tuer l'identité de leur île. Léni, lui, ne prend guère part aux débats. C'est qu'il a d'autres préoccupations : la méfiance de Maëlis, la mère d'Agathe, et les difficultés économiques du chantier naval. Il semble un peu désabusé, ce Léni si taiseux, et peu enclin à s'investir dans un combat qu'il pense perdu d'avance, ou dans une nouvelle relation amoureuse. Un peu attentiste, aussi. Incapable de prendre de vraies décisions, de se battre, qu'il s'agisse de l'identité insulaire ou de sa fille, il pourrait être agaçant s'il n'était pas si touchant. Mais au fur et à mesure de la construction du pont, que les fondations accueillent les piles, que le tablier va être posé, et tandis que l'équipe du petit chantier naval tâche de répondre à une commande difficile, il devient de plus en plus difficile de ne pas agir. Et quand une convergence d'événements l'amène enfin à agir, c'est toute sa vie qui va s'en trouver modifiée.

Dans cette histoire on se dispute en jouant aux cartes, on fait griller des sardines, on va pêcher, la patronne du bar chante du Brassens en s'accompagnant à l'accordéon, c'est un récit écrit à hauteur d'hommes où perce beaucoup de tendresse. La plume de Martin Dumont y est très juste, avec ce qu'il faut de poésie désabusée ; il campe en quelques phrases l'ambiance d'un bar ou l'adrénaline d'une sortie dans une mer agitée. Alors, pris sous le charme, on se dit que malgré le pont, une île sera toujours une île et qu'on irait bien y faire un tour.

Roman lu dans le cadre des 68 premières fois

Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
Commenter  J’apprécie          60
Qu'il fut bon de débarquer sur cette île, même en pleine tourmente, car très vite on se met à la place de ces îliens attachés à leur île. Comme une mère envers ses petits, l'instinct protecteur est ancré en eux, on touche pas à l'île, on la protège des invasions qui pourrait la détruire.

Difficile, d'accepter de partager un endroit si beau, si paisible même s'ils sont conscients qu'un nouveau souffle serait le bienvenu pour aider l'économie. Mais le changement fait peur, d'autres avant eux ont perdu leurs îles quand les colons ont débarqué, il y a de quoi s'inquiéter…

Martin Dumont nous offre un voyage magnifique chargé d'émotion et empli d'humanité.

À travers sa plume toute en délicatesse, on navigue entre les pages avec Léni, un homme assez introverti qui aimerait pourtant s'ouvrir davantage aux autres. Peut-être que le pont est la solution, un passage entre ici et ailleurs. Bien sûr, il n'est pas à l'abri de faire quelques vagues, tout comme ce pont.

C'est l'histoire d'une île qui possède une charme fou, habitée par des gens incroyables, très attachés à elle et qui l'aiment de bien des façons.

Une île, un pont, peut-être le début de belles histoires d'amour et d'amitié entre îliens et insulaires, tout est possible Tant qu'il reste des îles.

Chronique complète sur mon blog, lien ci-dessous
Lien : https://madosedencre.overblo..
Commenter  J’apprécie          60
Lu comme on regarde un bon téléfilm le samedi soir. La sortie en mer est courte, agréable, manque de puissance. On attend un rebondissement ou deux, ils sont ténus et tardifs. Trop de jargon maritime aussi, je n'ai pas consulté de dictionnaire. Tant qu'il reste des îles prend déjà le large, je ne le retiendrai pas.
Lien : https://cinemoitheque.eklabl..
Commenter  J’apprécie          60
Ce premier roman m'a captivée de bout en bout.

D'abord, il y a le chantier naval, là où on répare les bateaux à coup de fibre de verre, de résine et de colle. Toutes les pièces du bateau sont remises en état, le safran, la coque, la quille, le mât... bref tout ce qui souffre pendant la navigation. Et des bateaux, il y en a de tous les genres, des chalutiers, des vedettes, des trimarans, des voiliers, des vieux gréements, des zodiacs, comme autant d'invitation à naviguer au rythme des marées, affronter les déferlantes et s'émerveiller des lames d'écumes. La mer, c'est d'abord des codes, du vocabulaire. Sous la plume de Martin DUMONT, j'ai adoré me plonger, le temps d'une lecture, dans cet univers.

Et puis, il y a les hommes de la mer, ceux qui lui donnent toute leur vie, même si en retour elle est parfois cruelle. Elle leur en fait voir de toutes les couleurs. Elle les fait se lever tôt, se coucher tard, elle est exigeante avec les corps. Ils travaillent dur pour deux francs six sous, quand le patron daigne bien les payer, ses ouvriers. Et tout ça, pourquoi ? Pour savourer leur liberté de l'aimer, leur île. Ils y tiennent comme à la prunelle de leurs yeux.

Leur île, c'est leur lopin de terre, leur terre à eux, ceux qui sont nés là, qui y vivent toute l'année, ceux qui la chérissent. Ce roman, c'est en fait une histoire d'amour entre des hommes et ce qui constitue leur patrimoine, naturel, familial, social, culturel, historique, ce sont des lieux, des modes de vie, des ambiances festives entre ceux qui partagent le même héritage, transmis de génération en génération. Pour autant, ils ne vivent pas seuls. Ils ont besoin des autres, ne serait-ce que d'un point de vue économique. Alors, quand la modernité s'invite à la table des négociations, c'est toute leur vie qui bascule.Ce ne sont pas des touristes ou des cols blancs qui la changeront leur île, quoique...

Aujourd'hui, il y a le monstre. Comme Léni qui construit un bateau avec Karim et Yann, d'autres hommes construisent un pont, leur édifice, leur création, leur fierté. L'auteur lui a donné la primeur. Il a organisé le roman en cinq parties, rythmé par les différentes phases de sa construction : les fondations, les piles, le tablier, les équipements et puis... l'inauguration. S'il est mis en avant, c'est qu'il vient chambouler l'équilibre savamment préservé jusque là mais, la construction d'un pont comme celle d'un bateau, c'est bonnet blanc et blanc bonnet parce que les travailleurs manuels sont ainsi. Des mêmes valeurs les unissent : l'achèvement du travail et la prospérité de l'ouvrage. Ce sont des artisans du quotidien qui, chacun dans leur domaine, revendiquent le droit d'exister. C'est là que le bas blesse !

Enfin, dans la vie d'un homme, il est une autre forme de construction, celle de l'intime, la création d'une famille. Dans ce roman, par le filtre de Léni, c'est une histoire de paternité qui est abordée, une relation déchirante au quotidien qui fait se côtoyer les excès du manque avec, le temps d'un week-end sur deux, les excès de l'euphorie. Entre les deux, Léni se bat, pour rien, pour le tout.

J'ai été gagnée par le charme de l'univers littéraire de Martin DUMONT. Sa plume est belle, sensible, empreinte d'humanité. La narration à la première personne du singulier est comme une cerise sur le gâteau. La fin est très réussie.

Lien : http://tlivrestarts.over-blo..
Commenter  J’apprécie          60
C'est la première fois que je lis un roman écrit par un homme sur des hommes.
{ homme: être humain de sexe masculin }
Sur leurs sentiments, leurs forces, leur vulnérabilité.
Et cette lecture fût à la fois émouvante et ...énervante. J'ai souvent eu envie de le secouer le Lino, de l'obliger à agir, à se lâcher, à lâcher prise, à avouer ses envies, ses peurs ;
J'ai souvent eu envie de le calmer, le Stéphane ou le Joss, de serrer Marcel dans mes bras.

Mais ces moments d'énervement n'étaient que passagers et j'ai veillé assez tard hier pour terminer cette lecture si touchante. Et j'ai eu raison : Quelle fin ! ❤

Un roman sur la construction d'un pont entre le continent et une île.
Un roman sur la " construction" d'un homme face au temps qui passe, face à la maladie, l'échec, les doutes, mais aussi face à l'amour des personnes qui l'entourent.
Amours d'une mère, d'un enfant, d'un mentor, d'une femme, d'une île.

Oui, c'est un magnifique roman d'amour comme je les aime.
Commenter  J’apprécie          60
Un récit très fluide, comme une balade en vacances. Des personnages sympathiques et un cadre qui charme - cette île et ses paysages. le souvenir de Naissance d'un pont, de Maylis de Kerangal, sur le même thème, que j'avais trouvé plus fort et plus original, m'a empêchée d'être vraiment transportée, mais cela restera un bien jolie lecture, une parenthèse iodée très agréable.
Commenter  J’apprécie          50
Un gros coup de coeur pour ce roman qui m'a replongée dans de lointaines vacances sur l'île de Ré !
Incipit :
« Je suis encore passé devant le monstre. C'est comme ça qu'on l'appelle chez nous. Il est chaque jour plus gros, il avance en bouffant la mer. Marcel répète qu'il ne faut pas baisser les yeux, qu'il faut regarder en face. Que rien ne peut plus l'arrêter mais qu'on doit rester digne. Sa voix tremble quand il parle du monstre. »
Quel est ce monstre ? Un pont ! Ce roman aborde la construction d'un pont pour relier le continent à une île. Synonyme de progrès, il amène aussi une nostalgie et un repli de la part de certains insulaires. Ce n'est pas rien d'être né et d'avoir vécu toute sa vie sur une île.
Martin Dumont nous embarque dans un chantier naval, celui de Marcel où travaille Léni, Karim et Yann.
Le narrateur est Léni, jeune homme de 30 ans séparé de sa compagne Maëlys avec qui il a eu une fille, Agathe. Elles vivent sur le continent. Il voit sa fille tous les 15 jours et c'est à chaque fois un déchirement de la quitter à la fin du weekend. Il a peur qu'elle l'oubli.
Il rend visite toutes les semaines à sa mère placée en maison de soin depuis 2 ans. « Je ne suis pas capable de plus. » Elle ne parle plus, a peu de réactions, parfois il se demande si elle le reconnaît. Sa mère l'a élevé seul sur l'île.
Avec la crise, le chantier tourne moins bien, il y a moins de bateaux à réparer. Marcel ne les a pas payés depuis 3 mois. Un expert passe évaluer le prix du chantier. « Je savais que les temps étaient difficiles […] Pourtant, j'avais du mal à croire qu'il décide de jeter l'éponge. Ce chantier c'était sa vie. » Marcel est comme un père pour Léni, il lui a tout appris du métier, il l'a emmené sur la mer dès son plus jeune âge. Mais entre eux il y a toujours des non-dits, une certaine pudeur.
Et puis il y a le bar de Christine où les habitués se retrouvent pour boire un coup et jouer une partie de coinche. de temps en temps Christine décroche son accordéon du mur et se met à jouer et chanter Brel, Brassens, Ferré.
Les pêcheurs sont contre la construction de ce pont et au fil des discussions vont décider différentes actions, notamment un blocus. La tension monte. le « meneur » des pêcheurs s'appelle Stéphane. Léni et Stéphane ont grandi ensemble.
« On rit, on s'embrouille même un peu, mais c'est jamais vraiment sérieux. Faut comprendre, c'est pas très grand chez nous. Quand tu prends une raclée, t'en entends parler pendant quelques jours. »
Et puis il y a l'arrivée de Chloé sur l'île pour un mois. Elle est photographe et vient faire un reportage sur la construction du pont, les derniers jours d'une île. Léni a bien envie de lui montrer les endroits à voir mais c'est comme toujours, il ne trouve pas les mots, doute, n'ose pas, trop timide. Léni est lui aussi une île ! « cette foutue incapacité d'aligner la moindre phrase dans les moments qui comptent. »
Ce roman sent bon les embruns ! « La marée était basse, je l'ai senti avant même d'arriver. Il n'y avait pas le moindre souffle de vent, la houle venait mourir sur les amas de goémon en formant des arcs d'écume. »
Cinq parties composent l'histoire. Chaque partie comporte un titre et une note technique liée à la construction du pont : fondations, piles, tablier, équipements, inauguration.
Je me suis attachée aux personnages. Un roman empli d'humanité, très émouvant, sur l'amour et l'amitié, la peur du changement. J'ai aimé l'ambiance de ce roman, l'écriture de Martin Dumont. D'ailleurs je m'en vais de ce pas lire son premier roman, « le chien de Schrödinger ».
Il s'agit du deuxième roman des Avrils que je lis et que j'ai aimé, ça promet pour les prochaines sorties !
Merci aux 68 premières fois pour m'avoir fait découvrir cet auteur, qui va certainement devenir un de mes auteurs chouchous.

Lien : https://joellebooks.fr/2021/..
Commenter  J’apprécie          50
"Tant qu'il reste des îles" de Martin Dumont
Éditions Les Avrils
Parution le 06/01/2021
233 pages

Il était une fois une île. Elle est leur royaume, ce petit coin de paradis qui leur appartient, tout ce qui fait le charme de ce petit bout de terre au milieu de l'eau. Celle qu'ils veulent garder, protéger.
Cette sérénité est alors perturbée par l'arrivée de ce qu'ils appellent "le monstre" : la construction d'un nouveau pont. Il sera le lien avec le continent, cette oeuvre que certains refusent, d'autres tentent d'en comprendre la nécessité, mais lui, Léni, reste sans avis. Il observe son évolution.
"Le monstre avançait dans la baie et la plupart des gens paraissaient s'en réjouir. C'était difficile à admettre mais on n'y pouvait rien."

A travers ce texte de Martin Dumont, on assiste à différents regards portés sur cet intrus : celui de Léni sans implication, celui de Chloé la photographe débarquant pour lui consacrer un reportage, celui de Marcel et les autres qui le rejettent.
"Pour lui, une île c'était un Graal, un objectif qu'on ne pouvait atteindre qu'en affrontant la mer."

Mais Léni c'est aussi un fils qui rend visite à sa maman malade, Léni c'est un papa un peu perdu, Agathe, sa petite fille qu'il aime tant et voit trop peu. Il travaille dans un chantier naval, les bateaux c'est son domaine mais aussi sa passion. Dans sa vie, quelques éléments ne manqueront pas de perturber cette pseudo routine, fragile, que l'arrivée de la jolie Chloé mettra aussi en branle.
A la lecture de ce roman, j'ai tout ressenti : les embruns et le vent à chaque escapade marine, cette sensation de huis clos que l'apparition de ce pont brisera. Cette atmosphère
et son ambiance m'ont un peu fait penser au roman de Claudie Gallay "Les déferlantes".
Cher Martin, vous savez combien ce livre m'a touchée, comment dois-je faire pour quitter cette île où je me sens si bien ? Il ne me reste plus qu'à prendre le prochain ferry, j'irai sur le pont, à l'extérieur, pour sentir sur mon visage la larme à l'oeil, une dernière fois, l'air marin et voir filer au loin ce petit bout de terre que je ne suis pas prête d'oublier...
Je remercie les Éditions Les Avrils, toute l'équipe et bien entendu le sacré Martin Dumont pour ce voyage. En ces temps étranges, les livres rendent possible l'impossible...
"Tant qu'il reste des îles, il y aura toujours un joli coin où jeter l'ancre."

https://littelecture.wordpress.com/2021/02/18/tant-quil-reste-des-iles-de-martin-dumont/
Commenter  J’apprécie          50
Belle découverte!
Léni, Stéphane et leur bande de copains, la trentaine, habitent sur une île. Ils aiment se retrouver chez Christine l'un des seuls bars de l'île pour jouer à la coinche ou refaire le monde autour d'une pinte. Ils aiment aussi partir en mer pour pêcher ou juste pour les sensations que la mer procure ou pour finir trempés par les embruns ou encore pour échouer sur une crique inconnue des non -natifs de l'île... La plupart travaillent sur le chantier naval, ils construisent des voiliers. L'amour de leur vie c'est leur petit bout de terre flottante. Leur île. Elle est pour eux un graal, un objectif qu'on ne peut atteindre qu'en affrontant la mer. Aussi quand ils apprennent qu'un pont, va être construit entre le continent et leur île, la résistance s'organise. Deux camps se dessinent : ceux qui voient le pont comme un atout pour l'économie de l'île et ceux qui le voit comme une entrave à leur liberté, un danger pour la pêche, l'écologie et pour la vie sur l'île.
Une ode magnifique à la liberté et à l'amour que l'on peut porter à la terre, à sa terre, à son île quand on nait Ilien.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (361) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5307 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}