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Critiques filtrées sur 5 étoiles  

Léni a 30 ans, il répare des bateaux sur un chantier naval et vit sur une île depuis son enfance , où "ici les gamins se connaissaient tous".

Sa vie prend l'eau : sa mère est en maison de retraite et ne parle plus, séparé de sa femme, il ne voit sa fille Agathe, 3 ans, que peu souvent et elle lui manque, la pêche marche moins bien et l'activité autour aussi.....

Et puis à l'horizon, la construction du pont, cristallisant la fin d'une époque, anéantissant l'idée même de l'île mystérieuse, inaccessible, poétique.

Ce pont auquel beaucoup s'opposent n'est-il pas aussi le début d'autres possibles ? de rencontres, d'un projet et au final d'un nouvel élan de vie pour Léni ?
J'ai ouvert ce roman juste pour son titre et j'ai découvert la plume sensible de Martin Dumont.

L'auteur écrit avec beaucoup de justesse le quotidien des insulaires, l'incommunicabilité (qu'il est touchant cet antihéros dont les mots restent coincés dans sa tête et ne franchissent jamais le mur de ses lèvres quand il le faudrait), la technique devenue banale dans nos vies mais incroyable quand on y pense permettant de bâtir quelque chose de solide au fond et au dessus de la mer.Je me suis aussi demandée en lisant " Tant qu'il reste des îles" si l'absence totale de projet (pas forcément de grands projets) enlevait tout sel à la vie.

En tous cas, j'en ai besoin pour avoir envie de me lever le matin (et cela ne m'empêche pas d'essayer de vivre pleinement le temps présent).
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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*****

Il était une fois une île... Une île qui vivait ses derniers jours en solitaire, sans attache, sans lien avec la terre ferme. Une île qui portait son petit monde, rempli d'amitié, de rêves et d'amour aussi. Une île qui voyait s'ériger un pont, ses piliers de béton et la mort lente de son ferry...

Voilà... J'ai fermé la dernière page de ce roman en me disant qu'il n'était finalement pas si difficile d'être encore plus enthousiaste qu'avant de l'avoir ouvert. Parce que j'étais conquise bien avant tout cela.

Martin Dumont est un conteur. Un vrai.
Quand enfant vous vous laissez bercer par la voix de l'adulte qui vous lit une histoire, plonger dans celles de Martin Dumont procure les mêmes sensations... Il y a ses mots, ses odeurs, ses mélodies, et ses silences aussi. Il y a son univers, son atmosphère et ses rêves d'humanité.

Léni, Karim, Marcel et tous les autres sont des hommes que le trait d'union entre leur île et le continent affole ou intrigue. Ils ont leur courage, leur ténacité, et leurs fragilités. Ils ont les mots qu'ils disent et tous ceux qu'ils taisent... Ils ont ce grand coeur qui fait battre le notre.

Ce deuxième roman est une pépite. Un petit bijou de sentiments, d'émotions et de sensations. A l'image du chien de Schrödinger, Martin Dumont nous offre des personnages attachants et émouvants... L'écriture est toute en subtilité, en poésie, en pudeur aussi...

Aux fées des 68, merci... Il est des rencontres qui ne s'expliquent pas, qui se vivent et se chérissent...
Lien : https://lire-et-vous.fr/2021..
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Livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique de janvier (merci à Babélio et aux éditions Les Avrils) C'est le titre qui a d'abord attiré mon attention puis le résumé éditeur a fini de me convaincre de choisir ce livre.

Il faut préciser que, comme beaucoup de lecteurs probablement, le mot ‘'île'' me fait rêver. Pas les îles du Pacifique, Tahiti et Morea ne m'ayant pas donné envie d'y rester plus que quelques semaines ; idem pour les Caraïbes, Madère, etc… Mais un jour j'ai atterri à La Réunion et j'ai compris pourquoi on devenait inconditionnel(le) d'une île : le Monde ramassé sur quelques centaines de km².

Pour Léni, le personnage principal de ‘'Tant qu'il reste des îles'', ce n'est pas ce condensé du Monde qui l'attache à son île car celle-ci est en plein déclin. Cette île, c'est son monde : des gens qu'il a toujours connus, des garçons avec lesquels il a grandi, une nature qui est son cadre depuis qu'il est né et la mer, une mer toujours changeante sur laquelle, lui, le taiseux, s'épanouit à la barre du Fireball de Marcel, son patron dont le chantier naval est également en déclin. Certes il y a des inconvénients comme le fait que rien ne reste secret longtemps (« Tu sais comment c'est sur l'île, ça parle beaucoup ») mais il y une solidarité que rien, même la construction d'un pont reliant l'île au continent, ne peut altérer durablement.

Je ne vous en dirai pas plus : lisez cette histoire qui sent le vécu du premier au dernier mot. Je ne sais si ce vécu est celui de l'auteur ou non, mais je me suis totalement immergée dans cette histoire d'amitiés, d'amours et de quotidiens difficiles noyés dans le projet et la réalisation d'un pont qui transformera profondément la vie des iliens.

« C'était l'histoire d'une île, de son charme incroyable (…) La joie, la fierté des privilégiés, mais aussi l'isolement, la peur et le repli sur soi quand tout à coup un pont s'élevait du continent (…) Un pont tendu vers une terre inconnue. »
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Il y a des rencontres, des émotions qui ne s'expliquent pas. Vous ne savez pas pourquoi mais, en tournant les pages, vous sentez que la magie opère et que ce livre va être un immense coup de coeur.

Ce livre est une histoire qui sent le vécu, une histoire qui se vit et pas uniquement qui se lit. Allez savoir pourquoi, peut-être mon amour pour la mer, mon attachement à mes coins sauvages du Finistère Sud et de ces petites îles, mais je n'ai pas pu lâcher cet ouvrage…

C'est la rencontre entre un coin magique, sauvage, apaisant et l'histoire d'un homme – Léni -, un brin taiseux, qui veut contenter tout le monde mais qui s'oublie et que la vie a un peu abîmé. Inutile de rentrer dans les détails mais ce livre me parle tellement…

En tournant les pages, j'avais l'impression d'entendre le bruit de la houle, de voir les chalutiers rentrer de leur journée de pêche en mer et surtout de retrouver pendant quelques instants mon grand-père et sa voix si rassurante lorsque l'on embarquait pour l'île de Sein. Je vous l'ai dit, j'ai été en totale immersion au milieu des habitants de cette île.

La construction de ce pont est un clin d'oeil à notre monde actuel, au fait qu'il nous en faut toujours plus et que l'on doit coloniser chaque espace quitte à empiéter sur la beauté d'un lieu, mais il faut bien vivre avec son temps et évoluer !

J'ai aimé ces personnages tous plus atypiques les uns que les autres, ils ont tous une utilité dans cette histoire, ils apportent tous encore plus de véracité à celle-ci. Bien entendu, on crée des liens avec certains, pour ma part c'est Léni et Stéphane qui ont conquis mon coeur, ils ont une sensibilité particulière, un lien indéfectible avec leur île et je trouve ça tellement beau !

J'ai trouvé ce livre poétique, extrêmement juste dans son écriture et qui sent le vrai. Je n'ai qu'un conseil, procurez-le vous d'urgence, et embarquez pour un aller simple pour une histoire vraie, douloureuse mais tellement belle.

Bon, vous l'aurez compris, pour moi ce livre met la barre très haut pour ce Prix… affaire à suivre !
Lien : https://ogrimoire.com/2021/0..
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Léni a 30 ans, il travaille sur un chantier naval sur "son" île, une île bientôt rattachée au continent par un pont , objet de toutes les attentions, les rancoeurs et les angoisses. Un pont c'est relier l'île à la terre ferme mais aussi subir les hordes de touristes l'été.
Un très beau roman sur l'insularité, l'amitié, la solidarité, la difficulté à s'exprimer. J'ai beaucoup aimé le ton, l'écriture belle et simple et les personnages réalistes et attachants. Une belle découverte de la rentrée littéraire!
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Avec Martin Dumont, la mer ou l'océan n'est jamais loin( Dans son premier roman, le chien de Schrödinger, père et fils faisaient de la plongée ensemble) et c'est d'une île, imaginaire jamais nommée, océane sûrement, et de ses habitants dont il nous parle ici.
Une poignée d'amis qui ont conscience de vivre des jours particuliers, car la construction d'un pont va mettre fin à la typicité de leur île, son insularité.

Certains veulent encore se battre même si l'avancement de la construction est la preuve tangible de l'inanité de leur combat. Léni, lui, a ses propres combats à mener. le petit chantier naval où il travaille, où il a tout appris, vit lui aussi des jours difficiles.
Sa mère perd la tête dans son EHPAD, où il va la voir une fois par semaine.
Et puis il y a sa fille, sa princesse, qu'il aimerait voir plus souvent mais elle habite le continent avec sa mère dont il est séparé.
C'est le portrait attachant d'un jeune homme qui a du mal à trouver les mots pour exprimer ce qu'il ressent même quand une jeune photographe débarquée sur l'île lui donne envie de ne plus se laisser porter par les événements et de reprendre sa vie en mains.

La plume est douce, sensible et ce roman bourré de charme vous entraînera loin vers cette île aux couleurs de paradis perdu, aux côtés de Léni le taiseux " une île à lui tout seul "et de ses amis, dans les odeurs de résine du chantier naval et les embruns de l'océan, vous prendrez une grande bouffée d'humanité et vous en redemanderez !
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Quand l'histoire de l'île se mêle à l'histoire intime de Léni.
Léni travaille au chantier naval de Marcel qui lui a appris le métier et transmis sa passion. Avec Karim et Yann, même si les commandes se font de plus en plus rares, ils ont en commun l'amitié et l'amour du métier. Ils aiment aller se remonter le moral au café du coin chez Christine et y retrouver les copains pêcheurs autour de quelques bières. Jusqu'au jour où Marcel leur demande de fabriquer un voilier pour un client, un rêve et un espoir de résurrection pour ces jeunes ouvriers de la mer.
Mais c'est une île qui doit bientôt être reliée au continent par un pont. Nombreux sont ceux qui ont voté pour la construction du pont, pour la fin de l'isolement, des horaires des ferrys et des marées, de l'insécurité. Mais quelques réfractaires comme Stéphane, un pêcheur ami d'enfance de Léni, veulent manifester pour stopper les travaux qui avancent trop vite à leur goût. Car un pont, c'est la fin de l'île, la fin de leur singularité, l'afflux des touristes et la transformation pour le pire bien plus sûrement que pour le meilleur de leur petit coin de paradis.
Léni s'occupe un week-end sur deux de la fille Agathe. C'est un taiseux qui ne sait pas exprimer ses sentiments, même lorsqu'il s'agissait de sauver son couple avec Maëlys. S'impliquer dans la vie des autres, ou même dans la sienne, il ne sait pas le faire, n'en a pas vraiment envie. Lorsque la jolie Chloé vient s'installer sur l'île pour faire un reportage sur le pont, c'est encore dans son silence qu'il se mure, laissant les questions et les attentes sans réponses.

J'ai aimé ce parallèle entre la vie silencieuse et solitaire de Léni, et la vie des îliens, isolés du reste du monde par volonté ou par fatalité.
C'est une belle lecture toute en émotion portée par des embruns vivifiants que nous proposent Les Avril. Voilà une collection qui démarre sous les meilleurs hospices avec ce superbe roman.

Lire ma chronique complète sur le blog #DomiCLire https://domiclire.wordpress.com/2021/01/17/tant-quil-reste-des-iles-martin-dumont/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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[ Tant qu'il reste des îles ]
de Martin Dumont
éditions Les Avrils

::..

[ C'est pas rien, une île . C'est un truc magique, un endroit d'où tu peux pas te barrer comme ça , juste sur un coup de tête. Une île, ça se mérite ]
::..

L'île
La houle
La pêche
Le vent
Faire le vide
Penser
Les bateaux
Le ciel
La Mer
Se résigner
Trouver les mots
La plage
Le Soleil
Masquer les sourires
Les Sanglots
Le souffle
Gonfler la Voile
Lâcher prise
Le Chantier
La pression
Les Falaises
Piéger les Moments
La Tristesse .
L'amour .
Coeur Battant .
Les émotions

::..
[ c'est pas rien, une île… c'est un bout de terre planté au milieu de l'océan. Un caillou peut être, mais avec la mer autour. Un truc magique, un endroit d'où tu peux pas te barrer comme ça, juste sur un coup de tête . Et même pour la rejoindre d'ailleurs!… une île , ça se mérite. Faut prouver qu'on est digne de l'atteindre. Faut être à la hauteur …]
::..

Une lecture « capot à coeur »
Seuls les amateurs de coinche comprendront !.
Un coup de coeur .
Un beau roman d'amitié et d'amour, émouvant .
Merci .
::..
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Depuis 2018, on me propose de lire la sélection du Prix Relay des Voyageurs lecteurs, et c'est toujours une très belle expérience. Je vous présente aujourd'hui le quatrième titre de la sélection, alors que le Prix Relay des voyageurs lecteurs a été attribué à Des diables et des saints de Jean-Baptiste Andréa le 10 juin dernier. Ma préférence, de mon côté, va plutôt à ce dernier titre lu, un coup de coeur, sans doute parce qu'habitant en Vendée je suis plus sensible au thème qui y est abordé, la construction d'un pont, reliant une île au continent. En Vendée, au début des années 70, Noirmoutier a connu ce phénomène. Avant, l'île était accessible en voiture, seulement à certaines heures, en fonction des marées, via le passage du gois, toujours en fonctionnement. Et puis, ici, nous avons l'île d'Yeu, bien trop loin du continent pour être reliée par un pont, une île magnifique. Dans le roman de Martin Dumont, Léni, jeune père séparé, travaillant dans un petit chantier naval en déroute sur l'île observe sans s'impliquer le phénomène en train de se produire, la construction de ce fameux pont qui va bouleverser sans conteste la vie de la communauté. Les marins pêcheurs tentent de bloquer les travaux. Mais n'est-ce pas un peu tard ? Et puis, lors du référendum, plus de la moitié des îliens ont voté pour. Léni est un taiseux, de ceux que l'on doit bousculer un peu pour sortir faire la fête. Mais il est aussi fidèle en amitié, un habitué du café de Christine, un père attentionné, un fils présent. Quand Chloé, photographe, vient s'installer quelques temps sur l'île pour effectuer un reportage sur le grand chantier, la jeune femme ne laisse pas le loup solitaire indifférent. Va-t-il réussir à exprimer enfin ses sentiments ? J'ai mis quelques pages à me laisser faire par l'ambiance de ce roman mais son charme rugueux a fini par agir sur moi et j'ai finalement adoré passer quelques temps avec lui. Il m'a rappelé nos nombreuses vacances en Bretagne, les changements observés, plus près de chez moi, dans le port de Saint-Gilles Croix de vie depuis mon enfance, mais également ce projet détesté de port à Bretignolles sur mer, le passage inexorable du temps qui finit par plier les volontés. Vers plus de progrès ? Pas si sûr.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Dans ce second roman Martin Dumont restitue avec une extrême justesse l'atmosphère sur une île alors que la construction du pont qui la reliera au continent débute. C'est le moment où les esprits s'échauffent avec les inconditionnels du pour, les contres jusqu'au-boutistes et la masse des indécis. Léni, un îlien trentenaire, employé d'un petit chantier naval raconte son quotidien en 5 chapitres correspondants à l'état d'avancement de ce pont, «le monstre», qui va changer la vie sur l'île. Ce papa qui souffre de la séparation d'avec sa petite fille, est un taiseux, un solitaire pudique qui a du mal à exprimer ses sentiments et ses questionnements.
Martin Dumont a su avec beaucoup de finesse rendre ses personnages attachants. Il nous parle, avec humanisme, de solidarité, d'amitié. Malgré les difficultés de l'existence et le manque de travail, il fait bon vivre sur cette île où tout le monde se connaît et se retrouve dans un vieux café. L'auteur exprime avec sensibilité la nostalgie de la fin d'un monde.
Et puis, il y a l'océan, la voile, le vieux gréement… Là encore l'auteur restitue parfaitement l'univers d'un voileux qui aime affronter les déferlantes, la nuit par gros temps, seul dans les embruns. On y ressent la passion de l'auteur pour la mer, les bateaux, les pêcheurs et tous les gens simples qui vivent sur les côtes.
L'écriture de ce roman, refermé à regret, est simple mais forte, mesurée, tout en délicatesse.
Les toutes jeunes éditions Les Avrils ont frappé fort avec ce très beau récit.
Lien : https://ffloladilettante.wor..
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