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3,52

sur 154 notes
Sachant qu'il figurait parmi les influences de Lovecraft, j'avais acheté ce livre chez un bouquiniste ... en 1987 ! Et ne l'avais, jamais lu, jusqu'à il y a peu !
Parce que je craignais le côté "conte merveilleux" moelleux comme de la guimauve tiède...
M'aventurer dans un monde où règnent féérie et magie et où gambadent joyeusement elfes, trolls et licornes... très peu pour moi !
Mais en fin de compte, après m'y être plongé, dès le second ou le troisième chapitre, je n'avais qu'une envie, c'est de continuer le périple aux côtés d'Alveric !
Les descriptions de la forêt enchantée et des paysages irradiants voire iridescents me laissaient entrevoir les Contrées du Rêve de Lovecraft où les Zoogs observaient le moindre de nos mouvements (A la recherche de Kadath). Et j'aime la manière dont se poursuit le récit, riche en descriptions et sans trop de dialogues.
Il s'avère qu'en fin de compte, c'est vraiment le genre de fantasy que j'apprécie : léger, mais pas trop, plein de couleurs mais sans jamais écoeurer le lecteur, peuplée de créatures fantastiques sans être envahis de bisounours !
Dire que durant tout ce temps, en ignorant l'ouvrage à la couverture violette je loupais juste l'occasion de faire un voyage plein de charme et d'aventures !
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Lorsqu'on apprécie l'Heroic Fantasy, il faut avoir lu La Fille du Roi des Elfes de Lord Dunsany. Ce précurseur nous entraîne dans un monde parallèle où le temps ne s'écoule pas de la même façon que dans le monde réel, delà découlera tout le conte.

Lord Dunsany nous offre une histoire qui utilise de manière « crédible » les éléments du merveilleux.

Un roman pour ceux qui ont envie d'explorer le genre.
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« La fille du roi des Elfes » de lord Dunsany est considéré comme l'un des romans à l'origine de la fantasy. Il aurait inspiré, entre autres, Lovecraft et Tolkien – ceux qui connaissent leur univers feront tout de suite le lien.
Ce roman est à mi-chemin du conte et du roman de chevalerie. le style y est merveilleux, poétique et un peu emphatique. C'est aussi un roman très lent, car c'est une histoire sur le temps. Ne vous attendez pas, donc, à des combats à profusion et des aventures folles, mais à des descriptions de la nature ou de parties de chasse.
Ce qui m'a le plus plu dans ce roman, c'est la séparation immense entre le monde des Elfes, voué à l'immobilisme serein, et les « contrées familières », caractérisée par les beautés du changement.
Le roman est un peu répétitif, mais d'une beauté envoûtante.
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Ce roman est, dans l'histoire littéraire, considéré comme LE premier roman de fantasy. Cette histoire aurait inspiré autant Lovecraft que Tolkien.

J'avais donc un très gros a priori sur ce livre: être une pierre fondatrice ne veut pas forcément dire que, moi, lecteur lambda, je vais passer un bon moment ^^

Mais ça raconte quoi ce pilier de la fantasy?

L'histoire d'un jeune homme, Alveric, qui doit partir trouver la fille du roi des Elfes, Lirazel car les citoyens de son royaume veulent avoir un dirigeant avec
des pouvoirs magiques... Les revendications à l'époque c'était autre chose ^^

Nous allons donc suivre la rencontre entre le monde "classique" et le monde féérique, le monde des légendes, celui du roi des Elfes, voir comment le "choc des cultures" va se passer.

Et bien, autant le dire tout net: c'est vraiment une histoire magique: la description du royaume des Elfes qui soulignent des couleurs qui n'existent plus vaut la lecture à elle seule. C'est très beau, enchanteur et j'ai voyagé dans ce monde étrange avec plaisir.

Les personnages sont également marquants: la princesse elfe n'est pas une nunuche magnifique mais un être d'un "ailleurs" qui ne comprends même pas la notion de "Temps". le "héros" n'est pas non plus une brute mal dégrossie ou un "sauveur": il est bien en mal avec ce monde enchanté et sa belle promise...


Et le roman a très bien vieilli: les moments où l'auteur brise le 4ème mur sont aussi drôle qu'un Pratchett ou un Gaiman, bien plus contemporain ^^

Bref, c'est excellent, un sans faute magique!





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Une lecture, magique, féérique !
Rien ne manque, ni les elfes, ni les fées, ni les trolls, ni les sorcières, ni les rois, ni la magie, ni les mondes imaginaires.
La nature est très présente, les beaux sentiments aussi.
Une promenade dans l'imaginaire et le beau, je dirais même le magnifique.
Et tout cela écrit avec tellement de beauté !
Un vrai plaisir de lecture.
Je le recommande, en doses maximales, s'il vous plait !
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Un des auteurs (et des livres) favoris de H.P. Lovecraft, à raison ! Un enchantement de la première ligne à la dernière.
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Peut être ma lecture la plus décevante de l'année. Pourtant, lire un roman fondateur de la fantasy, dont l'auteur a inspiré les plus grands, Tolkien, Moorcock, Howard ou plus récemment (et en moins grand) Sapkowski et son Sorceleur, promettait une lecture passionnante.

Malheureusement, je n'ai que peu de fois réussi à me plonger dans ce récit féérique, la faute à de trop nombreuses répétitions (l'agaçant "Dans nos contrées familières" au moins dix fois par chapitre...) et de longues descriptions sur plusieurs paragraphes.
De plus, je n'ai ressenti aucune empathie pour la plupart des personnages, Alveric, Lirazel ou encore Lurulu.
Ce sont les passages avec Orion que j'ai trouvé les plus intéressants, nous immergent de belle manière dans la nature pour des parties de chasse (ne faites pas lire ce livre à votre pote vegan). Orion, mi-humain mi-elfe, se sentant irrémédiablement attiré par le monde féérique mais attaché au pays et aux gens qui l'ont vu grandir.

Dunsany crée une ambiance enchanteresse avec une écriture très imagée et des personnages singuliers. On a parfois l'impression d'être dans un rêve, dont j'ai souvent été sorti par une énième description d'un même élément.
Il n'oublie pas non plus de critiquer certains aspects de l'être humain, comme la jalousie ou l'ignorance, se moquant du fondamentalisme religieux.

Malgré certains points intéressants, je suis loin d'avoir été conquis et je me demande si je tenterais une autre de ses oeuvres. Encore faut-il qu'un éditeur se décide à sortir le reste de ses ouvrages.

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La fille du roi des elfes est présenté comme l'une des oeuvres fondatrices de la fantasy, antérieure même à celle de Tolkien.

J'ai d'abord été charmée par son aspect très proche du conte de fée. L'écriture est descriptive et poétique (sans pour autant verser dans le charabia lyrique), ça se lit bien et ça met des images d'Arthur Rackham plein la tête. La nature est au coeur de la vision de l'auteur : on décrit le passage du temps par la floraison de telle ou telle fleur, et l'émerveillement du Royaume Enchanté passe souvent par sa flore hors du commun ou son crépuscule sans fin.
L'histoire en elle-même ne dément pas les contes d'autrefois, avec son jeune prince qui part conquérir le coeur de la princesse des elfes.

Et puis la lassitude est arrivée. Un conte est agréable à lire quand il est bref. Et si c'est un court roman, La fille du roi des elfes est un conte... long. Très long. Ça s'étire, le caractère des personnages reste effleuré, et la lecture se fait laborieuse, jusqu'à en lire de grands passages en diagonale.

C'est une oeuvre que j'ai aimé découvrir pour mieux comprendre les racines d'un genre littéraire qui m'est cher, mais je l'aurais davantage appréciée sans ses longueurs.
Lien : https://minetsbooks.wixsite...
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Un coup de coeur pour ce magnifique petit livre. Il s'agit d'un conte de fées pour adulte.

Douze artisans qui forment le parlement de la vallée des Aulnes vont voir leur roi pour lui dire qu'ils aimeraient que la vallée devienne célèbre et que le prochain roi ait des pouvoirs magiques. le souverain enjoint donc son fils d'aller enlever la princesse du Royaume enchanté. Alvéric va demander une épée magique à la sorcière Hiroonderel, qui lui forge une arme avec de la foudre. Alvéric s'en va vers l'est et rencontre un vieux bourrelier qui habite la dernière maison de la terre des hommes. le prince l'interroge sur le Royaume enchanté voisin, mais l'artisan élude.

Le lendemain, Alvéric traverse la frontière crépusculaire, se bat contre les arbres gardiens et parvient au palais du roi. Il n'aura pas besoin d'enlever la princesse Lirazel, car c'est le coup de foudre immédiat entre eux et elle ne demande qu'à le suivre. Ils arrivent à s'enfuir avant que le roi n'ait le temps de réagir et reviennent dans la vallée des Aulnes. Ils se marient et ont un fils, Orion … mais comme nous sommes dans un conte pour adulte et non pour enfants, ils sont très malheureux tous les deux. Ils ne sont pas de même nature et ne se comprennent pas du tout malgré leur amour. Lirazel ne voit pas l'intérêt des préoccupations terrestres et Alvéric aimerait qu'elle devienne humaine, il essaie notamment de la convertir au christianisme. Hiroonderel est la gouvernante d'Orion. le roi des elfes envoie un sortilège à sa fille pour la ramener vers lui. Comme le gouffre se creuse de plus en plus entre elle et son mari, Lirazel finit par retourner au Royaume enchanté.

Alvéric est désespéré du départ de sa femme et se remet en quête du Royaume enchanté, mais celui-ci est introuvable, il erre durant des années avec quelques fous tandis que son fils grandit et devient un redoutable chasseur. L'histoire finira bien, mais pas avant un long temps de regret et de souffrance pour ses héros, même Lirazel est malheureuse dans son royaume magique.

Ce conte est magnifique et prenant, son écriture est très poétique. Il explore de nombreux symboles. Il nous parle de l'exil et de l'altérité, un thème bien actuel. le couple royal s'aime mais n'arrive pas à se comprendre à cause de leur différence de nature, pourtant une fois séparée, ils saisiront l'importance de leur amour et voudront être réunis à nouveau, même s'ils doivent payer un prix élevé pour cela.

Un autre thème est la confrontation du christianisme incarné par le Frère et du paganisme. Il ne s'agit pas d'une vision christologique du christianisme, mais d'une vision très superstitieuse puisqu'il s'agit avant tout de vénérer de saintes reliques et de suivre des rites pas moins obscurs que ceux d'Hiroonderel. Il s'agit plutôt de deux types de superstitions opposées et Lord Dunsany préfère la version païenne.

Les hommes du parlement voulaient de la magie, d'abord ils sont mécontents parce qu'Orion ne s'intéresse qu'à la chasse comme ses ancêtres et lorsque sa nature magique se révèle, ils prennent peur car cette fois c'est trop. On ne maîtrise pas l'avenir.

Personne ne veut parler du Royaume enchanté, mais tout le monde le connaît, c'est une part de nos rêves et de notre innocence perdue. Un magnifique conte à ne pas manquer.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Précurseur de la fantasy, La fille du roi des elfes est un conte merveilleux. Lecture plaisante.
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